C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

HIST. ROMAINE

 

-

Jeux de cheval. V. jeu

 

-

Ordre de cheval. V. ordre
 

Civilisation romaine Frédéric Duval

 Article 2/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[ ]
 

-

À bon cheval bon gué : A bon cheval bon gué (E. LEGRIS, Anc. prov. fr., p.1400. In : Bibl. Éc. Chartes 60, 1899, 572).

 

Rem. Morawski 8 : A bon cheval bon gué.

 

-

À cheval donné, on ne regarde pas dans la gueule (pour déterminer son âge) "Il ne faut pas se montrer difficile quand on vous offre qqc." : A cheval donné ne fault regarder en la gueule. (E. LEGRIS, Anc. prov. fr., p.1400. In : Bibl. Éc. Chartes 60, 1899, 573). ...a cheval donné On ne doit point la gueulle ouvrir Pour regarder s'il est aagé. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 164). S'on vous presente ung don De franche voulenté, Soit de value ou non, Il doit estre accepté Sans estre avironné Ne dehors ne dedens, Car a cheval donné Ne regardés les dens. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 46). A cheval donné en la goulle Ne doit en my[e] regarder (Myst. st Martin K., a.1500, 314).

 

Rem. Morawski 375 : Cheval donné ne doit on en bouche garder. Hassell 70, C122 ; DI STEF.131c, cheval.

 

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Apprendre à un vieux cheval à ambler, c'est prendre la pie au tambour : Ce que on aprent en jonesse Fort est lessier en sa viellesse. Jones, biau filz, apren bien faire Et de tous vices toy retraire. Se jones iés mis a mestier, A continüer est legier. Viez cheval a ambler aprendre C'est la pie a un tabour prendre (Best. lap. Rosarius S., c.1330, 132).

 

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Celui qui va à cheval ne doit pas trop chanter : .I. messaiges vint, qui Gaufroi salua. Si très males nouvellez à Gaufroi dira jà Dont la joie qu'il ot à dolour retourna. Pas ne doit trop chanter chieus qui à cheval va ; Né trop plourer ossi li homs qu'à piet sera : Car quant il plaist à Dieu tantost remonté l'a, Et chieus qui trop haut chante quant Diex volt tost plourra. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 265).

 

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Cheval rogneux n'a cure qu'on l'étrille / fuit à l'étrille : Cheval roignoux fuit a l'estrille Et cil qui par pechié perille Refuse et fuit semblablement A recevoir chastïement. Chascun de hault et de bas pris Est tantost vers cil enespris Qui de ses malx l'ose reprendre. (Tomb. Chartr. Dix-huit contes K., c.1337-1339, 250). Cheval rongneux n'a cure qu'on l'estrille. (E. LEGRIS, Anc. prov. fr., p.1400. In : Bibl. Éc. Chartes 60, 1899, 578).

 

Rem. Morawski 378 : Cheval rongneux hait trop l'estrille.

 

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Chevaux s'échappent vite s'ils n'ont ou frein ou bride : Homme font tant de coses que j'en ai trop grant hide ; C'est mierveille que Dieus souvent ne les lapide. Cheval escapent tost s'il nont ou frain ou bride ; Moult de femmes sont folles souvent par chambre wide. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 46).

 

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Cil se veut charretier renommer qui ne sait les chevaux nommer V. charretier

 

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Homme, oiseau, cheval et chien, s'il ne travaille, ne vaut rien V. travailler

 

Rem. Hassell 241, T81.

 

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Il fait bon fermer l'étable avant que le cheval soit perdu : Par mon chief, dist ly roys, c'est mauvaise compaignie que de traitours. Il fait bon fermer l'estable avant que le cheval soit perdu. Sachiez que jamais ne vouldrez occire noble homme en trahison, car je ne mengeray jamais tant que vous serez penduz avec vostre oncle et tous ceulx qui cy ont esté admenez. (ARRAS, c.1392-1393, 74). Mais ung proverbe nous dist que il est bien tart de fermer l'estable quant le cheval est pardu (Apoll. Tyr Z., c.1400-1500, 115). J'ay fait faulte ; je la congnois ; C'est mal fait de l'avoir vendu [le droit d'ainesse], Et tresmalement entendu ; Le marché m'est trop dommageable ; Mais quant le cheval est perdu, Bien tard est de clorre l'estable. (Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 146). Et las, et c'est a tart quë garde s'en prent : Quant son ceval perdu a par fole ensïent, Il voet clore l'estable. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 557). Car trop tard est fermée estable Quant le cheval n'est plus estable. (ALECIS, ABC P.P., 1451, 28). Ton orgueul part entre tous les humains, Car d'humain sang tu es insatiable : Cheval perdu, tu fermeras l'estable. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 183). Est tarde, nimium tarde ["Il est tard, trop tard"] A cheval perdu clore estable (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 776). ...il n'est pas temps de fermer l'estable quant les chevaulx sont perdus (MACHO, Esope R., c.1480, 222).

 

Rem. Morawski 149 : A tart est l'uis clos quant li chival en est hors et 151 : A tart ferme on l'estable quant li chevaus est perdus, et aussi 1747 ; Hassell 70, C127 ; DI STEF. 311c, etable; P. allusion à ce prov. : Vous voulez clorre l'estable quant le cheval est perdu (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 145). Il fist tout ainsi que cellui qui ferme l'estable quant le cheval est perdu.

 

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Il ne faut pas lier les ânes avec les chevaux V. âne

 

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Là où le cheval chiet, on va l'écorcher : On voit àchief de fois .I. riche homme poissant Quant Orgueil li fait faire son gré en orguillant, A la fois l'ont perdu li riche oultrecuidant : Là où le chevaux chiet, on le voit escorchant (CUVELIER, Chron. Guescl. C., t.1, c.1380-1385, 380).

 

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Les maux viennent à cheval mais s'en vont à pied V. mal1

 

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Nul ne tendit onques à cheval d'or sans en avoir la bride à son vivant : Nulz ne tendy oncques a cheval d'or Qu'il n'en eust la bride àson vivant, Se du querir fu sage et diligent. Diligence est un tresnoble tresor Et qui a fait enrichir mainte gent. (DESCH., Oeuvres Q., t.4, c.1370-1407, 168).

 

Rem. DI STEF. 161c, cheval.

 

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Onques cheval ne fut charmé au nom de Dieu : Oncques cheval ne fut charmé Au nom de Dieu ne de ses sainctz. (Menus propos P., 1461, 92).

 

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Où le cheval choit mort, c'est là où on l'écorche : Je croy, quant le sara, point n'ara le cuer liet, Mais chou qu'est fait est fait, autre cose n'i quiert : Ou li chevaux quit mort, yl est de tous jugiet, Que c'est ou on l'escorche. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 367).

 

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Par sobrieté on maîtrie le corps comme on maîtrie le cheval par le frein V. frein

 

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Par un seul clou on perd un bon cheval V. clou

 

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Plus trait (bonne) nature que chevaux et poulains/que cent boeufs V. nature

 

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Quand on tient le cheval par la gueule, on le mène où on veut : Le serviteur trop aise nourri souvent est rebelle à son maistre. Quant on tient le cheval par la gueulle on le meine où l'en veult ; si fait le dyable l'ome glouton où il veult. (Comp. kal. bergiers C., 1493, f° 2 r°).

 

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[Sentence] Quand un cheval va boire sans sa bride et l'homme va à complie à un baston, ils ont passé leur temps V. bride

 

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Qui cheval est (var. ait), si porte somme : Maudit soit il [Geta], c'ains ne fut fais Ne mais que pour porter grant fais ! Qui chevaulx est, si porte somme ! Birrea vive tousjours homme ! (DESCH., Oeuvres R., t.8, c.1370-1407, 220).

 

Rem. DI STEF. 161c, cheval.

 

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Qui n'a prudence, c'est un cheval sans bride V. prudence

 

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Qui ne s'aventure, il n'a ni cheval ni mule V. aventurer

 

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Tant vaut mon cheval comme je l'aime "La valeur des choses est dans l'intérêt qu'on y porte" : Se m'en raporte a un devis Le quel de bonne amour reclaim : "Tant vaut mes chevaus com je l'aim," Pour moy, dès que j'en fais prisie D'une prisie auctorisie, Estraite de noble chierté, Nom pas de la fainte chierté Qui est dite trop achetée, Mais d'une, par dame moustrée, Si comme on dit : "Ma dame chiere, Estre ne me poëz trop chiere, Tant vous aim de cuer chierement." (MACH., D. Aler., a.1349, 276).

 

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Tel cuide avoir un jeune cheval qui achète une vieille rosse : Tel cuide avoir jeune cheval Qui achate une vieille roche [Forme normande pour rosse (Éd.)] (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 85).

 

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Tel fiert cheval des qui n'a ni borde ni maison V. férir

 

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Trop gigue cheval séjourné ("qui a pris du repos") : Paix souhaite aise, aise oysiveté ; Oysiveté songe malice ; Malice convoite a planté, Convoiteux n'a loy ne justice, Ou justice n'a, mais a vice, Par lequel tout est destourné. Trop gigue cheval sejourné. (GAGUIN, Passe temps oisiv. T., 1489, 371).

 

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Trop presser fait le cheval rétif : S'il veult l'amytié maintenir, De le presser ne soit hastif De plus qu'il ne puist soustenir : Trop presser fait cheval restif. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 55).

 

Rem. Hassell 208, P260.

 

-

Un cheval à la fois suffit. "Il faut savoir économiser les moyens" : Un cheval suffist a la fois Au roy, une robbe, ung hostel ; S'il mengüe et boit, je le foys Aussi bien que luy : j'ai l'os tel.. La mort me prent, il est mortel ; Je voys devant, il vient aprés : Nous suymes egaulx a peu pres. (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 56).

 

Rem. Hassell 70, C126.

 

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L'homme ne chevauche qu'un cheval V. chevaucher

 

Rem. Cf. aussi Morawski 1006 : L'alure fet le cheval et la meurs le home, 2000 : Qui n'a cheval si aut à pié, 2441 : Une fez put len hercher de cheval son veisin, 2449 : Ung cheval a quatre piés chiet.
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

 Article 3/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

À cheval. "À cheval" : Tout le monde celle part vire A cheval, a pié, a navire (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 63).
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

 Article 4/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

"Cheval"

 

-

Aller à cheval : Du monde la nature est telle ; Traÿson y est et cautelle, Qui sans celle Vont a cheval par tout paÿs. (Pass. Auv., 1477, 111).
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

 Article 5/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

"Cheval" : Si comme selon les fables des poiens et des poëtes qui mettent que le soleil rouele et est tiré et meu comme la roe d'un char par .IIII. chevaus, lesquelz l'aube du jour attele et arregne au matin, si comme Ovide descript. (ORESME, C.M., c.1377, 450).
 

Oresme Charles Brucker

 Article 6/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[T-L : cheval ; GDC : cheval ; AND : cheval ; DÉCT : cheval ; FEW II-1, 8b : caballus]

A. -

"Cheval"

 

-

[Comme terme de compar.] Plus preste qu'un cheval. V. preste

 

-

Loc.

 

.

À pied et à cheval. "En toutes circonstances" : Par vostre bon voloir plaisant M'avez fait vostre mareschal Si vous vueil servir en tous sens, Chier sire, a pié et a cheval. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 226).

 

.

Detraire qqn à chevaux. V. detraire "Écarteler"

 

.

Estre tiré à (quatre) chevaux. "Subir le supplice de l'écartèlement" : Tiré fut [Saint Hippolyte] a quatre chevaulx Et en quatre pars desmembré. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 123). Tu seras a chevaulx tiré Et trainé par boys et par hayes Sans jamais cesser, tant que ayes Regnié ton dieu Jesu-Crist. Avant ! tirans, sans nul respit Despouillés le moy en chemise ; En chascun membre luy soit mise Une corde, c'est mon vouloir (Myst. st Laur. S.W., 1499, 271).

 

.

Faire chevaux de. "Avoir à son entière disposition (?)" : SATHAN. Comment donc l'entendez ? J'ay mes chevaulx, mes hacquenees, De ses putains habendonnees, Estans au bourdeau pour l'argent. LUCIFER. Faiz tu chevaulx de telle gent ? Tu ne dois pas crouppir en peaultre. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 823).

 

.

Monter à cheval. V. monter

 

.

Gens de cheval. "Chevaliers" : Et grant place pour vous aroye, Pour tant ne vous y logeroye, Car je ne tiens point d'hospital : C'est logis pour gens de cheval, Et non pas pour telz gens que vous. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 195).

 

-

[Commandement] À cheval! : A cheval a cheval tout homme (Myst. st Martin K., a.1500, 168).

 

-

Prov. : A cheval donné en la goulle Ne doit en my[e] regarder (Myst. st Martin K., a.1500, 314).

 

Rem. "Il ne faut pas se montrer exigeant sur un cadeau que l'on a reçu". Cf. DI STEF.

B. -

P. anal. Cheval de bois. "Sorte d'instrument de torture" : Charpentiers sa ou estes vous Il vous fault ceste heuvre laisser Et vous fault tantoust comencier A fere ung cheval de bois (OUDIN, St Genis M.S., c.1490, 87).

 

Rem. Cf. cheval de fust ds Jeu st Den. S., c.1380-1400, 103; chevalfust ds GD
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

 Article 7/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

A. -

"Cheval" : Prenez en l'estable un cheval Et s'alez au giste a Loncval (Mir. nonne, 1345, 342).

 

-

[P. oppos. à à pied] À cheval : Et, pour Dieu, s'en va il a pié, Ou a cheval ? (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 35).

B. -

Au fig.

 

-

À cheval. "Vite" : LA BEGUINE. C'est voir que les maux a cheval Viennent, mais a pié, sire doulx, S'en vont. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 241).

 

-

Parler à cheval. "Parler de haut, avec insolence" : Egar conme il parle a cheval ! S'Artus estoit ou Parceval, S'a il grant cuer. (Mir. st Ign., 1366, 109). LE PAPE. (...) Certainement rien n'en feray, Ne des tresors ne vous diray Ne bien ne mal. DACIEN. Dis que tu parles a cheval. (Mir. st Lor., 1380, 166).
 

Miracles Pierre Kunstmann

 Article 8/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[T-L : cheval ; AND : cheval ; DÉCT : cheval ; FEW II-1, 8b : caballus]

"Cheval"

A. -

Au propre

 

-

[Animal domestique] : Cestui predist sur aucune revolucion et grande conjunction que les bestes plus domestiques comme chevaulx, beufz, vaches, chievres, brebis et pourceaulx laysseroient leurs communes habitacions et fuyroient ès lieux sauvages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°).

 

-

[Animal de charge ou de trait] : ...dist que le fleuve de Alisiam nommé tant se esmouveroit et que les ymbres seroient cy très grandes et, par ce, les terres si très molles et embeues d'eaue, qu'il fauldroit XXX chevaulx à mener un muy de vin ou ung toneau (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 132 r°). ...predist le desconfort des laboureux de Beausse, que le cheval chargé de blé ne valloit que (sic) et le vin en petit pris et comme vil. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 158 v°).

 

-

[Animal de monture] : ...lors Marcus Curtius, tout armé et monté à cheval se gecta dedans, comme dessus est dit et fut la plage cessée et la terre reclose. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 51 v°). En la premiere [chevalerie] avoit icelui Daire VIc mil hommes ; en la seconde XXX mil hommes de pié et cent mil à cheval ; en la tierce IIIIc mil pietons et cent mil hommes à cheval (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 55 r°).

 

-

[Unité de mesure] Charge d'un cheval : Le froment valut en Lionnoys un escu d'or l'année ["charge d'un âne"], c'est certaine mesure venant près à la charge d'un cheval et le vin valut II frans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 161 v°).

 

-

[Animal intervenant dans les supplices]

 

.

Tirer qqn à quatre chevaux. "Écarteler qqn" : Cestui fut moult experimenté en la partie judicative, et fut celui qui trouva dont procedoit l'empoisonnement d'aucuns grans seigneurs du sang royal, dont une dame de France nommée Brunehault fut pugnye et tirée à IIII chevaulx, en la ville de Paris, ou lieu dit Croix du Tiroër. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 100 r°).

 

.

Trainer à queue de cheval : ...là commanda que on excecutast les prisonniers à seigneur Thomas de Pegeson, son chambellan, et furent trainez à queue de cheval six vertueux hommes dudit lieu jusque à la justice, où il y a une grosse lieue et furent penduz et non estranglez. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 v°).

 

-

Loc. Respondre à cheval. "Répondre de haut, avec insolence" : Et se les presidens des jugements, pour attaindre la verite des querelles, reprenent les advocaz de leurs allegacions entrelacies et de leurs captieuses proposicions, ilz respondront tantost a cheval : Mes seigneurs, vous nous grievez. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 464).

 

Rem. Loc. absente de FEW, s.v. caballus et respondere, att. ds FEW VII, 607a, s.v. parabolare ; cf. DI STEF., 161b, s.v. cheval : parler à cheval, respondre à cheval.

B. -

P. anal. ASTR.

 

-

Les trois chevaux du Grand Chariot. "Les trois étoiles qui forment le timon du Grand Chariot" : ...lesquelles [estoiles] sont appellees de la seconde grandeur, comme sont les deux plus grandes du Petit Chariot, que on appelle la Petite Urse, et aussi comme sont les .III. chevaulx du Grant Chariot, que on appelle la Grande Urse. (FUSORIS, Traité cosmogr. G., 1432, 34).

 

Rem. Cf. aussi le context suivant : Item par autre maniere povez vous savoir la haulteur du pole, c'est assavoir par aucune estoille qui ne se couche point en icelle region, si comme a Paris par le premier equus. (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 120).

 

-

"Cheville placée dans une fente du pivot de l'astrolabe pour maintenir les tables et l'araignée dans la mère, ainsi appelée parce que dans les instruments orientaux, elle affecte la forme d'une tête de cheval et en prend le nom ("alpheras") ; clavette" : Et depuis a il un trou au milieu de reys et des tables a la mere, au quel est une cheville qui tient tout ensemble, qui puet estre appelé "cheval" ou autrement a nostre plaisir. (PÈLER. PRUSSE, Astrolabe L.F., 1362, 38).

 

Rem. Éd., 71, note 43 ; cf. aussi H. Michel, Traité de l'astrolabe, 1947, 33.
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

 Article 9/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

"Cheval" : ...Chevaulx, muletz et jumens par monceaux (LA VIGNE, V.N., p.1495, 249).

 

-

À cheval. "Qui voyage sur un cheval" : ...vivandiers et autres gens non armez tant a pied comme a cheval (LA VIGNE, V.N., p.1495, 283).

 

-

De cheval. "Qui se déplace à cheval" : ...de toutes les compaignyes, tant de pied que de cheval. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 292).

 

-

Descendre de cheval : L'OSTE SAINCT MARTIN. Bien venu soyez en cest estre, Chevalier de noble façon ! (...) (Sainct Martin descent de cheval.) (LA VIGNE, S.M., 1496, 201).

 

-

Monter à cheval : ...tandis qu'ilz s'arment, puis montent a cheval. (LA VIGNE, S.M., 1496, 183).
 

La Vigne Annie Bertin

 Article 10/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

I. -

"Cheval" : Et pour commencer a ces choses, veez cy en ceste boursse trois cens escus dont les C seront pour une bonne hacquenee ou pour un bon cheval que premiers donnerez a Madame (LA SALE, J.S., 1456, 72).

 

-

Cheval de compagnon. "Cheval que l'on monte pour accompagner le roi ou une autre personne de haut rang (?)" : ...pour acheter un gent, frisque et fringant cheval de compaignon (...) et un autre de bonne taille pour vostre chevauchier a tous les jours (LA SALE, J.S., 1456, 69).

II. -

P. méton. "Chevalier" : ...et que le duc de Misgrave, qui avait la charge de la baniere du roy de Honguerie et sa chevalerie, qui estoient XIJM chevaulz, feroient l'arriere garde (LA SALE, J.S., 1456, 215).
 

La Sale Pierre Demarolle

 Article 11/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

"Cheval" : Tu as tous les jours de ta vie Heü quanque tu as volu : Se tu vosisses or molu Mengier, ou pierres precieuses, Ou avoir robes curieuses, Joiaus, deniers, chevaus, destriers, Dont d'or fin fussent les estriers, Tu l'eüsses sans contredit (MACH., C. ami, 1357, 66). Eu chastel de Rodes monterent, Et par la ville se logierent, Bien et bel, et se rafreschirent, Et leurs chevaus en bon point mirent, Pour partir, quant le roy vorra. (MACH., P. Alex., p.1369, 57).

 

-

Chevaux nouveaux. "Jeunes chevaux" : ...Li roys les paia richement, Et leur donna moult largement Or, argent, vaisselle, joiaus, Dras de soie et chevaus nouviaus (MACH., P. Alex., p.1369, 111).

 

-

À cheval : Si que je vueil entroublier le mal De tristece, car il me siet trop mal. A piet s'en va, mais il vint a cheval, Dont trop me poise (MACH., F. am., c.1361, 175). Et jà sont descendus aval Pluseurs à piet et à cheval (MACH., P. Alex., p.1369, 151). Et quant il furent à cheval, Premierement à l'amiral Alerent faire reverence (MACH., P. Alex., p.1369, 188).

 

.

Monter à cheval : Quant li roys vit tout clerement Qu'il ne les porroit nullement Retenir par son biau parler, Einsois s'en voloient aler, Il monta tantost à cheval, Entre lui et son mareschal, Et chevaucha dedens la ville. (MACH., P. Alex., p.1369, 107).

 

-

Gent de cheval : De gent de piet et de cheval Furent plein li mont et li val, Quant il firent leur monstre faire. (MACH., P. Alex., p.1369, 55).

 

-

Loc. prov. : Tant vaut mes chevaus com je l'aim ["la valeur des choses est dans l'intérêt qu'on y porte"]. (MACH., D. Aler., a.1349, 276).
 

Guillaume de Machaut Noël Musso

 Article 12/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

Animal domestique ; il hennit : ...quant ilz oyrent l'effroy et le buschier et gens parler et chevaulx hannir, cogneurent tantost qu'ilz estoient deceus et souspris. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 216).

a besoin de fourrage : Li François trouvoient fourages assés pour lors cevaus (FROISS., Chron. D., p.1400, 379). Et eurent li signeur cambres, et trouverent grant fuisson de grains et de fourages pour lors chevaus, qui leur fist grant bien. Et bien en avoient li cheval mestier (FROISS., Chron. D., p.1400, 78).

de repos : Si entrerent dedens la ville et si rafresqirent, euls et lors cevaus (FROISS., Chron. D., p.1400, 381).

d'être ferré : ...il se traist a ostel (...) pour lui rafresqir et ses gens, et faire refierer ses cevaus (FROISS., Chron. D., p.1400, 755). Si (...) fissent ferrer lors chevaus, qui grant besongne en avoient. (FROISS., Chron. D., p.1400, 152).

a tout un harnachement (selle, pennel, sangle, contresangle, frein) : ...chevaus et palefrois (...) bien aournés de tout ce que a euls apertenoit (FROISS., Chron. D., p.1400, 65). Tantos chevaus furent ensellé (FROISS., Chron. D., p.1400, 59). ...il ne font aultre pourveance que casquns enporte entre la selle et le penniel dou cheval que il cevauce, une plate piere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 127). ...il avoient ce jour ceminet .XXVIII. lieues englesces (...) sans arester, fors que pour (...) recengler son cheval. (FROISS., Chron. D., p.1400, 132). ...il ne cessoit point de plouvoir, par quoi lors selles, penniauls et contreçaingles furent tout pourit, et tout li cheval, en la plus grant partie, quassé sus le dos ; et ne savoient de quoi cheuls ferrer qui estoient desferret, ne de quoi couvrir fors que de leurs tourniqiaus d'armes. (FROISS., Chron. D., p.1400, 136). Et prist li sires de Sconnevort par le frain le cheval au dit signeur (FROISS., Chron. D., p.1400, 442).

une allure : Mais li cheval estoient si foullé et si lassé que il ne pooient aler que le pas (FROISS., Chron. D., p.1400, 134). ...messires Wauflars (...) fist son cheval sallir oultre .I. fosse de .XII. piés de large (FROISS., Chron. D., p.1400, 371). ...un petit cheval moult tos alant (FROISS., Chron. D., p.1400, 587).

A1 humain pense de son cheval : ...toute li hoos s'avala a Durames, et se logierent la ou environ, et penserent de euls et de lors chevaus, et bien avoient mestier de trouver fain, avainne et litiere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 151).

A1 humain renouvelle son cheval à certains relais : ...le conte daulphin (...) chevaulcha, luy et son paige seullement, le chemin de Moulins en Bourbonnois pour venir en Auvergne, et renouvelerent tous les jours chevaulx. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 219).

A1 humain monte à cheval : Li contes monta a ceval et se departi de la Sale a petite gens (FROISS., Chron. D., p.1400, 353).

au plur. : ...ilz monterent aux chevaulx et s'en vindrent par Cartesex disner à Windesoire (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 65).

A1 humain monte sus son cheval : ...ils et si compagnon (...) monterent sus lors cevaus a la vespree, et cevauchierent amont (FROISS., Chron. D., p.1400, 305). Si se deslogierent un matin, et monterent li signeur sus lors cevaus (FROISS., Chron. D., p.1400, 834).

A1 humain descend de son cheval : Qant li Escoçois furent (...) descendu de lors chevaus, il furent logiet de par les officiiers dou roi. (FROISS., Chron. D., p.1400, 211).

Est sus son cheval : ...li signeur estoient tout hodé et lassé de tant estre sus lors cevaus (FROISS., Chron. D., p.1400, 389).

A1 humain va à cheval : Toutes gens le sievirent a ceval et a piet. (FROISS., Chron. D., p.1400, 353). ...ilz alerent par eaue sus la riviere de Loire jusques à Amboise, et là depuis à chars et à chevaulx tant qu'ilz furent en Poitou. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 228).

A cheval moins fréq. que aux chevaux quand il y a plusieurs cavaliers : ...les prisonniers et ceulx de piet, et les cappitaines qui estoient aux chevaulx venoient tout le pas derriere. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 224). ...il (...) commanda estroitement que tout cil qui à ceval estoient, incontinent se traissent devers le captal. (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 113). A l'endemain au matin, li princes et tous li baron de l'host et leur sievant s'armèrent et montèrent as chevaus et se misent en ordenance de bataille. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 162).

Formule de commandement. "Aux chevaux !" : "Or tost as chevaus ! chevauçons quoiteusement celle part." (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 205).

A1 humain va à cours de chevaux : Ces nouvelles vinrent a Valenchiennes dou plus tos com pot a cours de cevaus. (FROISS., Chron. D., p.1400, 353).

Broche cheval des éperons : Ils, qui voloit estre des premiers assallans, broça ceval des esporons (FROISS., Chron. D., p.1400, 168).

Un A1 humain à cheval : ...un sergant d'armes a cheval (FROISS., Chron. D., p.1400, 121). Et encores, sans les archiers a cheval, il i avoit bien .XXIIIIM. archiers a piet. (FROISS., Chron. D., p.1400, 129).

Homme/gens de/à cheval : ...il raconsievirent ces pillars, voires li honme de ceval premierement (FROISS., Chron. D., p.1400, 431). Bien est voirs que à l'endemain, quant on se fu aperceu qu'il estoient parti, on les quist à gens de chevaus tout par tout, mès on n'en peut nul trouver. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 8).

Opposé à homme de pied : Et si avoit li rois englès grant gent avoecques lui, bien six mille hommes à chevaus et quarante mille hommes de piet. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 118).

Cheval armé : "Le poissance dou prince ne prise jou noient, car j'ai bien trois mil chevaus armés qui seront sus les deux èles de mes batailles." (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 30).
 

Froissart Jacqueline Picoche

 Article 13/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

"Cheval"

 

-

Faire du mauvais cheval. "Se montrer rétif, ombrageux" : ...l'aultre son compaignon, le derrenier venu, avoit bien fait du mauvais cheval et en maintien et en parolles (C.N.N., c.1456-1467, 233).
 

Cent Nouvelles Nouvelles Roger Dubuis

 Article 14/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[T-L : cheval ; GDC : cheval ; AND : cheval ; DÉCT : cheval ; FEW II-1, 8b : caballus ; TLF V, 669a : cheval]

A. -

"Animal servant de monture" : ...un cheval morel sellé et bridé, sur lequel il chevauchoit ou service dudit Galois, et lequel cheval il vendi, an et demi a ou environ, la somme de IIIJ l. tournois (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 7). ...il estoit couchié en l'estable aux cheveaux dudit Thevenin son maistre, et en la compaignie d'un autre chartrier (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 193).

 

-

Homme de cheval. V. homme

 

-

À cheval. "Avec un cheval pour monture" : ...il se parti de laditte ville d'Aucerre et s'en vint à cheval à Paris (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 126).

 

.

Sergent à cheval. V. sergent

 

-

Estre (monté) à trois/quatre chevaux : ...et estoit ycellui de Sezay homme bien monté à IIIJ chevaulx. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 59). ...le prevost de ladite ville de Villeblovain, en l'ostel duquel estoient logiez un chevalier ou escuïer, ne scet lequel, qui estoit à troys chevalx, le avoit mandé afin que ilz convoyast iceulx chevalier ou escuïer (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 318).

 

-

Au plur. p. méton. ART MILIT. Grands chevaux. "Cavalerie d'élite d'un haut personnage" : Et dit il qui parle que quant les granz chevaulz de monseigneur se partirent de Paris derrenierement pour aller en Bourbonnois, Gerardin varlet des grans chevaulz de mons. perdi ses besaces où ses draps linges et queuvrechiex estoient et autres choses et les demanda à tous ses compaignons (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 445).

B. -

"Bête de somme" : ...et prindrent cinq minoz de blé et farine, qu'ilz mistrent en deux sacs sur leurs chevaulx audit molin (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 512). ...il acheta, (...) un petit cheval de poil noir, et environ XIIJ ou XIIIJ livres de laine qui sur ledit cheval estoient, dont il païa deux escus d'or de XVIIJ s. par. piece. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 284).

C. -

"Animal de trait ou de labour" : ...et pour ce que nouvelment il avoit prins terres à labourer en ladite ville de Heudouville, il, afin d'avoir un cheval pour labourer lesdites terres, se transporta (...) en la ville de la Saussoye (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 284). ...ledit charrestier se parti et enmena sadite charrete et chevax (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 348).

 

-

Cheval de labour. V. labour

D. -

MONN. Florin d'or à cheval : ...la tasse de laquelle il a esté trouvé saisy, en laquelle ont esté trouvez et nombrez en sa presence, (...) deux escuz couronnez, la piece de XVIIJ s. pour la piece ; un florin d'or à cheval de XVJ s. pour piece (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 116).
 

Registre criminel du Châtelet Bernadette Suty / Monique Haas

 Article 15/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[T-L : cheval ; AND : cheval ; DÉCT : cheval]

A. -

ART MILIT. Homme à cheval. "Soldat faisant campagne à cheval" : Entour cestui temps le roy de Phez (...) vint assegier icelle cité a grant multitude et puissance de gens, entre lesquelz avoit XVm hommes a cheval et IIIIxx mille de pié (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 76).

B. -

Loc. fig. Parler à pied et à cheval. V. pied
 

Chastellain Martine Moulin

 Article 16/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[T-L : cheval ; GDC : cheval ; AND : cheval ; DÉCT : cheval ; FEW II-1, 8b : caballus ; TLF V, 669a : cheval]
 

-

Cheval à bast. "Cheval muni d'un bât, pour les charges" : Pour le louage d'un cheval a bas qui porta le dit argent (Clos galées Rouen M.-C., t.2, 1347, 126).

 

-

Cheval de maree. "Cheval qui transporte le poisson" : ...par laquelle porte passent de jour en jour les chevaulx de marée et autres, qui paravant passoient par ladite porte Saint Denis (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1425-1426, 102).

 

-

Cheval de relais. "Cheval laissé de distance en distance pour remplacer les chevaux fatigués" : À Perrenet Boilet, qui, ledit jour, environ deux heures aprez le partement dudit Jehan Dyee, se parti pour hastivement de nuit et de jour à chevaulz de relais porter lettres closes de par mondit seigneur aux cappitaines tenans le siege devant Estan Saint Germain (Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1420, 464).

 

-

Cheval de voiture. "Cheval qui tire une voiture" : ...pour le salaire, louyer et despens d'un cheval de voiture que ledit Coletot prist et alloa, par deux foiz, à Compiengne, pour apporter l'argent de ladicte assignacion, et d'un varlet voicturier qui le mena et conduit dudit lieu jusques à l'ostel de l'Argentier (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1352, 190).

 

-

Franc à cheval. V. franc

 

-

Au fig. Parler à cheval. "Parler avec hauteur, insolence" : ...et le dit Thomas respondi au dit Macé assez fierement que, s'il y mettoit la main, qu'il feroit son povoir de soy defendre et que le dit Macé parloit bien à cheval fierement. (Doc. Poitou G., t.6, 1393, 150).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin

 Article 17/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[AND : cheval ; DÉCT : cheval ]

"Mammifère de la famille des solipèdes, qui sert de monture, de bête de trait ou de somme" : Et lors monta monseigneur le Dauphin à cheval, accompaignié des ducs de Berry et de Bourgoigne (BAYE, II, 1411-1417, 126).

 

-

À cheval. "Monté sur un cheval" : Et incontinent après affluerent à S. Pol et par toute la ville de Paris pour venir à S. Pol au Roy gens d'armes sans nombre, tant à piet que à cheval (BAYE, II, 1411-1417, 126).
 

Baye-Fauquembergue Denis Lalande

 Article 18/20 
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     CHEVAL     
FEW II-1 caballus
CHEVAL, subst. masc.
[T-L : cheval ; GDC : cheval ; AND : cheval ; DÉCT : cheval ; FEW II-1, 8b : caballus]

A. -

"Cheval" : Et voient grant foison de nobles gens par la praierie, dames, damoiselles, chevaliers, escuiers, et par my la praierie courir chevaulx, destriers, pallefrois et coursiers, a grant multitude. (ARRAS, c.1392-1393, 37). Et leurs chevaulx furent logiez en grans tentes, et leés si a leur aise qu'il n'y ot varlet qui ne s'en louast (ARRAS, c.1392-1393, 39). La veissiez bannieres, pennons et estendars sur les vaisseaux au vent, et sonner trompetes et instrumens, et ces chevaux hennir et braidier, que c'estoit grant beauté a veoir. (ARRAS, c.1392-1393, 84). La peussiez ouïr grant martelleiz au reclouer pans, plates, gantellez, harnoiz de jambes, a enferrer lances, a ferrer chevaulx, au rouler cottes d'acier et jaserens (ARRAS, c.1392-1393, 95). Et fist crier Uriiens que qui vouldroit boire un cop, qu'il beust, et donnast avoine aux chevaulx. (ARRAS, c.1392-1393, 98). Donnez aux bons hommes d'armes chevaulx, cottes d'acier, haches, bacinez de espreuve et argent selon raison. (ARRAS, c.1392-1393, 153). L'obseque fu fait et les chevaulx offers ainsi comme il appertient a ung si noble roy comme le roy Fedric estoit. (ARRAS, c.1392-1393, 187). ...tant que les fers des lances vindrent joindre sur les pieces d'acier, de si grant force que il n'y ot si bon cheval qui ne chancellast et ploiast l'eschine, et la lance du soudent vola en pieces. (ARRAS, c.1392-1393, 231).

 

-

Sur (son) cheval : ...cilz jeunes homs dort sur son cheval, ou il est sours et muet. (ARRAS, c.1392-1393, 24). Et se partirent environ le prinsompme, montez, eulx et leur mesgnie, sur chevaulx d'avantaige, et yssirent par une poterne (ARRAS, c.1392-1393, 148).

 

-

Subst. + de cheval

 

.

La frainte d'un cheval : La dame ouy la frainte du cheval au roy Elinas, qui venoit grant aleure. (ARRAS, c.1392-1393, 8).

 

.

Le frein du cheval : ...ly roys (...) tourne le frain du cheval et se met les grans eslaiz tout le chemin qu'il avoit veu la dame tourner. (ARRAS, c.1392-1393, 8). Lors [Mélusine] se part des autres et vint a Remondin et print le frain du cheval, et l'arreste tout quoy en disant... (ARRAS, c.1392-1393, 24).

 

.

Gens de cheval : Et faisoit le roy Uriien si grant semblant qu'il donnoit a ses gens si grant cuer que avecques lui et a son emprise, ilz eussent bien osé combattre de X mille que ilz estoient, que de pié, que de cheval, cent mille payens. (ARRAS, c.1392-1393, 128). ...si apperceut une route de gens de cheval qui entroient en la carriere par ou Gieffroy venoit (ARRAS, c.1392-1393, 199).

 

.

À course de cheval. V. course

 

.

À cours de cheval. V. cours

 

.

À desroi de cheval. V. desroi

 

.

À force de cheval : L'ost s'arma de tous costez. Et le roy envoya courant a force de chevaulx jusques a mil hommes par my eux, qui moult les dommagierent et empescherent qu'ilz ne se porent ordonner a leur guise. (ARRAS, c.1392-1393, 137).

B. -

[Dans ses rapports avec un cavalier]

 

1.

[Le suj. est le cavalier]

 

-

Descendre de cheval : Lors descendy du cheval, pour ce que il ne feist trop grans escroiz (ARRAS, c.1392-1393, 6).

 

-

Saillir jus du cheval : Lors sault jus du cheval appertement (ARRAS, c.1392-1393, 25).

 

-

Monter à cheval : Et monta a cheval, et s'en va grant aleure au travers de la forest (ARRAS, c.1392-1393, 23).

 

.

[Avec un adv. de manière] : Et lors monta Remondin a cheval moult legierement, et prist la lance. Et, d'autre part, monta Oliviers moult vistement, et prist la lance au fer trenchant. (ARRAS, c.1392-1393, 62).

 

.

[Pour exhorter qqn à monter à cheval] À cheval ! : Quant le chastellain l'entendy, si s'escria en hault : A cheval, a cheval. Qui oncques ama Jossellin de Port le Leon, mon oncle, ne son filz Olivier, si me suive ! Et lors monta chascuns (ARRAS, c.1392-1393, 71). Et quant il y vint, si leur escria et dist : Beaulx seigneurs, or tost a cheval. Gieffroy se combat a ses ennemis et a grant besoin de aide. (ARRAS, c.1392-1393, 202).

 

-

Remonter à cheval. V. remonter

 

-

Avoir son cheval à main. "L'avoir bien en main" : Et en la fin Remondin descendy a pié, et print sa lance qui gesoit par terre, et en vint le grant pas vers son ennemy, lequel se destournoit de lui, et le faisoit aler après lui parmy le champ, car il avoit si bien cheval a main qu'a fin souhait. (ARRAS, c.1392-1393, 63).

 

-

S'armer à cheval : Le lendemain, par matin, s'arma Gieffroy a cheval, et ala tant qu'il vint en la montaigne (ARRAS, c.1392-1393, 265).

 

-

Haster un cheval. V. haster

 

-

Conduire un cheval : Or dit l'ystoire que tant porta le cheval Remondin, ainsi pensif et plein d'ennuy et de meschief qui lui estoit advenu, qu'il ne savoit ou il aloit, ne il ne conduisoit pas le cheval, mais le portoit partout la ou il lui plaisoit a aler, sans ce que il lui tournast le frain a dextre ne a senestre (ARRAS, c.1392-1393, 24).

 

-

Se tenir à cheval. V. tenir

 

-

[Éperonner un cheval]

 

.

Brocher un cheval (des esperons). V. brocher

 

.

Ferir un cheval des esperons : Et en ce faisant son ennemy l'apperceut, et fiert le cheval des esperons, qu'il avoit si a main qu'a souhaitier, et baisse la lance, et va ferir Remondin enmy le pitz (ARRAS, c.1392-1393, 62).

 

.

Poindre un cheval (de l'esperon) : Et lors point le cheval tout a un fais, et cuide venir hurter Remondin enmy le pitz. (ARRAS, c.1392-1393, 63). Les deux l'enferrent sur le comble de l'escu, et ly autre en la couppe du bacinet, et tant rudement le fierent qu'ilz portent lui et le cheval par terre, et passerent oultre. Mais il point le cheval de l'esperon, qui fu fort et viste, et le cheval se remet sur ses genoulx, et ressault en piez legierement, que oncques n'en perdy estrier ne espee de la main. (ARRAS, c.1392-1393, 72).

 

.

Heurter un cheval des esperons : Lors estraint l'espee ou poing moult fierement, et hurte le cheval des esperons, et vint vers le soudant grant aleure. (ARRAS, c.1392-1393, 112).

 

-

Arrester un cheval : Lors arreste le cheval et tourne devers Gieffroy et joint la targe au piz et met la lance sur fautre (ARRAS, c.1392-1393, 231).

 

-

Voler du cheval à terre : Et au passer le hurte de l'espaule telement qu'il vola du cheval a terre. Et la presse commenca si grant qu'il fu tous deffoulez des piez des chevaulx. (ARRAS, c.1392-1393, 72).

 

-

Tirer (qqn) jus du cheval : Et Anthoine boute l'espee ou fourreau et l'ahert par le millieu du corps et le tire jus du cheval et le gecte si rudement a terre que a pou que il ne lui a crevé le cuer ou ventre. (ARRAS, c.1392-1393, 162).

 

2.

[Le suj. est le cheval]

 

-

Le cheval porte/ emporte qqn : Or dit l'ystoire que tant porta le cheval Remondin, ainsi pensif et plein d'ennuy et de meschief qui lui estoit advenu, qu'il ne savoit ou il aloit, ne il ne conduisoit pas le cheval, mais le portoit partout la ou il lui plaisoit a aler, sans ce que il lui tournast le frain a dextre ne a senestre (ARRAS, c.1392-1393, 24). Et Uriien le fiert de l'espee sur le heaume grant coup de toute sa force. Et fu le soudant si chargié du coup qu'il fut si estourdiz qu'il ne voit ne entent, et pert le fraing et les estriers, et l'emporte le cheval partout ou il lui plait. (ARRAS, c.1392-1393, 113).

 

-

Le cheval fond sous qqn : Et, au passer que Gieffroy fist, si fiert le cheval de la faux si qu'il lui trenche les jarrez derriere. Et quant Gieffroy sent le cheval fondre soubz lui, si sault jus appertement (ARRAS, c.1392-1393, 246).

C. -

Prov. Il fait bon fermer l'estable avant que le cheval soit perdu. "Il est prudent de prendre les devants" : Par mon chief, dist ly roys, c'est mauvaise compaignie que de traitours. Il fait bon fermer l'estable avant que le cheval soit perdu. Sachiez que jamais ne vouldrez occire noble homme en trahison, car je ne mengeray jamais tant que vous serez penduz avec vostre oncle et tous ceulx qui cy ont esté admenez. (ARRAS, c.1392-1393, 74). Pour quoy, s'il vous semble bon, il me semble que il seroit bon pourveoir de remede aincois tost que tart, car l'estable est bien fermee a point avant que le cheval soit perdu. (ARRAS, c.1392-1393, 148).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

 Article 19/20 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHEVAL DE MER     
*FEW II-1 caballus
CHEVAL DE MER, subst. masc.
[AND : chevalØ]

"Hippopotame (?)" : Poissons bestiaulx, comme congre, porc de mer et cheval de mer, et autres semblables, ont dure char et forte à digérer. (LA HAYE, P. peste, 1426, 220).

REM. Il ne peut s'agir ici de l'hippocampe (comme l'indique FEW II-1, 10a) ; Rég. santé corps C., 1480, 74 dit à propos de porc de mer et chien de mer, que ce sont des "poissons grans comme bestes" et "difficiles a digerer".
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

 Article 20/20 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     CHEVAL FLUEL     
*FEW II-1 caballus
CHEVAL FLUEL, subst. masc.
[Ø]

"Hippopotame" : Apotayne est vng poisson qui se appelle cheual fluel pour ce que il naist es fleuues de Nil et son dos et ses crins et sa voix est comme de cheual ses ongles sont fendus comme d'un boeuf et dens comme senglier et la queue retortillee (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 495).

REM. Syntagme absent de FEW : caballus et fluvius.
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

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