I. -

HIST. ROMAINE "Groupe social"

A. -

"Groupe social officiellement reconnu" : Toutes foiz entre les ordres [trad. lat. ordo] avoyt grant contrarieté, quar ceux qui estoyent néz des Sabins disoyent que puys la mort de Tacius nulz n’avoit regné de leur partie (BERS., I.17, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., nouv. acq. fr. 27401, f° 168c). Et li autre dient que ce fu pour cause d’une oroison que il avoit fait soudainnement de la concorde des ordres [trad. lat. ordo], la quelle avoit esté moult agreable aus peres (BERS., V.12, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., fr. 263, f° 99d). Aucteur : Comme doncques Pompeius Reginus eust esté passés et oubliés ou testament de son frere a arguer l’iniquité de li, il recita es comices deux tables de ses testamens lesquelz autresfoiz il avoit ordonné en presence de tresgrant multitude de l’ung et de l’autre ordre [trad. lat. ordo]. Translateur : A Romme avoit deux ordres principaux, c’est assavoir des senateurs et des tribuns (NIC. GONESSE, Val. Max., 1383-1401, VII.8.4, texte et glose, f° 300d).

B. -

En partic. "Groupe social rassemblant l'aristocratie guerrière"

1.

Ordre de cheval : Ligurien prindrent par embuschemens .ii. questeurs romains, ce fu C. Fulvius et L. Lucrecius avecques deux tribuns de chevaliers et .v. filz de senateurs de l’ordre de cheval, et les baillierent a Hanibal, creans pour ce avoyr avec lui ferme paix et societé ["ordre de cheval" trad. lat. equester ordo] (BERS., XXI.59, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., fr. 263, f° 212c). Et soit ce cy fait sans nulle compulsion d’ordenance ou conseil du senat, pource que nostre volenterine contribuction peusse esmouvoir les courages de jalousie de la chose publique et premierement de l’ordre de cheval et puis aprés li pueples ["ordre de cheval" trad. lat. equester ordo] (BERS., XXVI.36, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., fr. 263, f° 284c).

2.

Ordre de chevalerie : toutesfois le plus grant dommage fut de la part des Rommains, car yl y eut occis aucuns de l'ordre de chevallerie, cincq tribuns des chevalliers et trois prevosts des sochons rommains ["ordre de chevallerie" trad. lat. ordo equester] (MIÉLOT, Romuleon, 1460, IV.17).

3.

Ordre des chevaliers : Mais toutefois la besoigne fu plus dommageuse aus Romains en chose que en nombre, car ylecques cheirent aucuns des leurs de l’ordre des chevaliers, c’est a dire .v. tribuns de chevaliers, prefet des compaignons romains ["ordre des chevaliers" trad. lat. ordo equester] (BERS., XXI.59, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., fr. 263, f° 212c). Item Ovide, aultrement nommé Naso, estoit en grand bruit, duquel dit Servie qu'il nasquist en une ville nommee Peligne. Son pere estoit appellé Pellius et se tenoit ou renc et ordre des chevaliers (Mer des hist., t.2, 1488, f° 80d [BnF/Gallica]).

4.

Ordre des gens de cheval : Il acrut par nouviaus prestrages le cultivement et service des diex ; il amplia le nombre du senat et laissa plus grant et plus plantieu l’ordre des gens de cheval ["l'ordre... cheval" trad. lat. equester ordo] (SIM. HESDIN, Val. Max., 1375-1383, III.4.2, f° 163a).

5.

Ordre equestre : ...l'ordre equestre ainsi appellee par ce que ceulx c'on y mettoit estoient fils de senateurs ou enfens de leurs nobles enfans [trad. lat. ordo equester] (MAMEROT, Romuleon, 1466, IV.17, f° 125c). ...les princes de l'ordre equestre [trad. lat. ordo equester], des chevaliers yssus des nobles consulx et aultres dignitéz et senatures suivans les armes (MAMEROT, Romuleon D., 1466, 306).

C. -

Ordre des senateurs. "Groupe social rassemblant les sénateurs et leurs familles" (synon. sénature) : Le senat comist a G. Scribonius ceste besoigne et li comanda que par deus legaz qui fusset de l’ordre des senateurs il envoyast les letrez a L. Cornelius ["l'ordre des senateurs" trad. ordo senatorius] (BERS., XXXV.6, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., nouv. acq. fr. 27401, f° 52a).

II. -

ART MILIT. "Rang, ligne de soldats" : Et aussi leurs eschielles au commencement estoient par phalanges a la guise des Macedoniens commencierent a estre ordenees par turmes et par manipulles, et a la parfin instruistrent il leurs batailles par ordres [trad. lat. ordo]. Et sachiez que uns ordres [trad. lat. ordo] contenoit .lx. chevaliers, .ii. centurions et .i. portant baniere. (BERS., VIII.8, c.1354-1359, ms. Paris, B.N.F., fr. 263, f° 147b). A l’encontre de celle ordonnance Scipion departit la force de ses legions en batailles toutes de front, par la maniere acoustumee de faire les lances devant, les princes des ordres en suivant et les triaires aprés, qui estoient une maniere de porteurs de bannieres ["princes des ordres" trad. lat. principes] (ROUVROY, Stratagèmes, 1422-1425, II.33, f° 34a).
 

-

On peut tant prêcher la nonnain qu'on lui fait abandonner l'ordre V. nonnain

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Tel se fait religieux d'ordre, qui puis vit désordonnément : Tel se fait religieux d'ordre Qui puis vit desordonneement. (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 95).
 

"Catégorie, ordre" : ...le tres noble ordre Angelique (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 9). ...convient advisier quel chose est cellui ordre, que on dit de chevalerie (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 112).
 

A. -

[P. oppos. à désordre] "Ordre" : Une [maniere] est que un monde soit apres un autre par succession de temps, si comme aucuns anciens cuiderent que ce monde eust commencement parce que tout estoit devant en une masse confuse sanz ordre, sanz forme et sanz figure. (ORESME, C.M., c.1377, 166).

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Remettre ordre en qqc. : ...quant il plaira au Roy ou Prince remestre ordre en sa monnoie (ORESME, Monnoies W., c.1365, III).

B. -

"Agencement, place de qqc. (dans la hiérarchie)" : Item, la cause final prochaine de tel mouvement et que entent la vertu motive est la perfection de ce corps meu pour ce que en son lieu naturel il est miex conservé et gardé et peust miex attaindre a la fin principal pour quoy nature l'a fait, et est par ce en son droit ordre entre les corps du monde. Apres il conferme son propos en ostant un opinion contraire. (ORESME, C.M., c.1377, 676).

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Ordre naturel : Et semblablement par celle meisme raison pourroit une porcion de aer reposer emprés le ciel en un tuel qui seroit plain de eaue desouz cest aer, car a ceste eaue et a cest aer ce est le ordre naturel et sont les lieus naturelz qui en telz cas leur sont possibles. (ORESME, C.M., c.1377, 706).

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"Organisation (politique)" : ...car il veult que les cultiveurs des champs et gens de artifices et les gens d'armes que tous communiquent en la policie ou ordre de la cité. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 95).

C. -

"Manière dont les choses se succèdent"

-

Par ordre + adj. "Dans tel ou tel ordre" : Il recapitule par ordre retrograde ce qui est dit es .III. premiers chapitres. (ORESME, E.A.C., c.1370, 108).

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Selon ordre naturel : Toutesvoies, quant est selon ordre naturel opinion precede, car il resgarde la puissance cognoscitive, et eleccion ensuit et resgarde la puissance appetitive. (ORESME, E.A.C., c.1370, 187).

D. -

"Catégorie" : Ceuls qui tiennent et portent cest opinion ne mectent pas ydees en choses qui ne sont d'un meïsme ordre et dont l'une est naturelment premiere de l'autre, si comme il est des nombres. (ORESME, E.A., c.1370, 113).

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"Catégorie sociale" : Pour ce miex entendre soit faite une figure en laquelle soient .III. ordres. Ou premier sunt les instituans des princes ou de ceulz qui sunt pris pour instituer les princes. Ou secont ordre soient les institués, ce est assavoir les princes ou officiers et ceulz qui sunt ordenés pour les instituer. Ou tiers sunt les manieres de proceder ou instituer tels gens. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 199). Et selon ce, en toutes policies renommees et en toutes sectes notables ont esté mises lays qui declarent particulierement pluseurs telz estre inhabiles a ordre sacerdotal. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 306).

E. -

"Nature de qqc." : Et ne convient fors que il [qui aime honneur] prefere bien honeste a honeur et que il mue l'ordre de ceste amour que il ama vertu. (ORESME, E.A.C., c.1370, 211).
 

A. -

"Ordre, disposition"

1.

"Rang, place"

-

En son ordre. "À sa place" : Sa, chascun se mecte en son ordre, Chascun se siee appertement Et, a mon petit santement, De mon pouoir vous serviray. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 999).

2.

Sans ordre. "Dans le désordre, dans la confusion" : Messeigneurs, nous avons perdu Plusieurs habitans de la ville, Dont il nous est mal advenu, Par une façon orde et ville. Y sont tous sailliz a la fille Comme sans ordre et sans mesure, Par voye et par mauvais stille, Qui nous est tourné a laidure. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 407).

B. -

"Classe de personnes établie par l'attribution d'un rang dans une hiérarchie"

1.

"Un des neuf choeurs de la hiérarchie des anges" : Icy viennent tous les anges adorer Jhesus Crist, chascun a son ordre (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 1027).

2.

"Degré dans la hiérarchie cléricale"

-

Prendre l'ordre. "Entrer dans les ordres, être ordonné prêtre" : Ne vous chaillie, car sains arest Ordre prendré, et in sacris Entrerés. Mon seignieur a pris Au jour de huy [mesme] de feyre orde. (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 75).
 

"Ordre"

A. -

"Organisation" : ...c'est celle qui a donné Dieu en terre, paix es cieulx, fin aux vices, terme a la mort, ordre de vie, discipline aux meurs. (Mir. st J. Cris., c.1344, 253).

B. -

"Sacrement" : Ha ! roy Pepin, je vous demande Pour Dieu que me dites nouvelle De Berthe (...) Que vous envoyay de Hongrie Pour estre en vostre compaignie Par ordre et loy de mariage. (Mir. Berthe, c.1373, 216).

C. -

"Degré de la hiérarchie ecclésiastique"

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Prendre ordre de prestre. "Devenir prêtre" : Je cuidoie qu'il eust pris Ordre de prestre. (Mir. chan., c.1361, 155).

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Requérir l'ordre et les draps. "Faire profession de vie monastique" : SECOND CLERC. (...) Je lo qu'avec li en alons Et touz ensemble requerons L'ordre et les draps. (Mir. ev. arced., c.1341, 141).

D. -

"Communauté religieuse" : PREMIER CHANOYNE. (...) Maintenant m'en vois rendre en l'ordre De ces chartreux. (Mir. ev. arced., c.1341, 140). SECOND CLERC. (...) Il est bon clerc, je vous promet N'i a que dire. PREMIER CLERC. En son ordre n'a meillieur, sire, Ne nul si bon. (Mir. ev. N.D., c.1348, 61).

E. -

"Hiérarchie d'anges" : ...maintenant sonjoie Qu'a une grans noces estoie Ou toutes les ordres des anges Estoient, voire, et des archanges (Mir. Theod., 1357, 122).
 

ARITHM. "Rang" : Item plus est de savoir que une chascune de ces dix figures estant prime, c'est assavoir estant ou premier ordre, vault une fois sa valeur (NIC. CHUQUET, Triparty M., 1484, I, 593).

Rem. V. aussi prime, seconde, tierce, quarte.
 

A. -

"Disposition régulière des choses les unes par rapport aux autres dans l'espace ou dans le temps" : Aprez, par ordre et sextement, Povons nombrer congruement Grosses vapeurs et grans fumées (LA HAYE, P. peste, 1426, 55). De l'ordre de temptation de noz premiers parents. (Somme abr., c.1477-1481, 90). ...les plus expers clercs, tant en ladicte science que autres (...), comme il sera deduit cy après plus amplement de chacun en son temps, ordre et aage (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).

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Ordre de l'ABC. "Ordre alphabétique" : Selon l'ordre de l'A B C (LA HAYE, P. peste, 1426, 171).

B. -

"Règle établie"

1.

[Par la nature] : A dire que aucune chose soit miracle, quatre choses sont requises. Premierement qu'elle soit de Dieu. Secondement qu'elle previengne nature contre l'ordre de laquelle se fait. (Somme abr., c.1477-1481, 162). Mais sans nature [...] les choses qui se font selon le pareil cours et ordre de nature, mais pas toutevoies selon le commencement original de nature, come en la mutation des verges en serpens. Car ce eust peu estre fait selon l'ordre de nature par long pourrissement, car celles verges avoient en elles les raisons des semences pour produire serpens (Somme abr., c.1477-1481, 162).

2.

[Par une autorité] Ordre de droit/ordre de justice : ...sans y garder ne observer aucune ordre de droit ne de justice, ne appeller gens expers en icelle matiere (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).

Rem. FEW VII, 405b : «Mfr. ordre de justice "légalité"».

C. -

RELIG. "Sacrement qui donne le pouvoir d'exercer certaines fonctions ecclésiastiques"

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Saints ordres/sacrés ordres : Se ilz sont en sacrees ordres constituéz, comme soubz dyachre, dyachre et prestre, se telz ne peuent mariage contraire, et se mariage ilz contraient, ilz sont a separer. (Sacr. mar., c.1477-1481, 68). Et vecy le cas : aucun a espousé sa parenté ou de sa consanguinité, ou ung moyne ou ung clerc en saints ordres constitué (Sacr. mar., c.1477-1481, 72).

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Les quatre moindres ordres. "Les quatre ordres mineurs (de la hiérarchie ecclésiastique)" : Pour quoy il fault noter que clercs constituéz en quatre moindres ordres, se ilz ne sont moynes ou regulers chanoines ou en aultre religion, ou ilz aient profession de continence peuent licitement contraire mariage. (Sacr. mar., c.1477-1481, 68).

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Prendre les ordres. "Entrer en religion" : ...lors nul n'estoit si hardiz de prendre les ordres de l'eglise, ne tonsure ne autre ordre, forsque tant seulement ceulx qui estoient esleuz par l'eglise en consent des seigneurs seculiers, qui des dictes personnes, avant qu'ilz prensissent les ordres avoient la seule juridicion (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 300).

Rem. FEW VII, 406b : «nfr. prendre les ordres (Retz - Ac 1935)».

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Recevoir sacrée ordre. "Recevoir les ordres (conférés par l'évêque) ; être ordonné (prêtre)" : ...car l'habit ne fait pas le moyne, mais la profession, c'est jurer de garder les saints veux et estatus de la sacree religion, en laquelle il se submet, par sacree ordre aussi recepvoir, et par la susception de l'habit de la religion. (Sacr. mar., c.1477-1481, 54).

D. -

"Communauté religieuse vivant sous l'observance d'une règle" : Et se un moyne qui est fait Pape soit heretique ou comette tel crime pour lequel toute Sainte Eglyse soit scandalizee, et pour ce il soit deposé par sentence, ou se il renunce de son bon gré a l'office de Pape, il seroit derechief de l'obedience dez prelas de son ordre (Songe verg. S., t.2, 1378, 132).

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L'ordre des Carmes : Girard de Boulongne, de l'ordre des Carmes, docteur de Peruse, fut en ce temps moult aprecié (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 130 v°).

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L'ordre des frères mineurs. "L'ordre des Franciscains" : Maistre Rogier Baccon, très subtil docteur en theologie, de l'ordre des freres Mineurs (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 135 v°).

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L'ordre des frères prescheurs. "L'ordre des Dominicains" : Prologue du livre nommé le somme abregiet de theologie fait et composé par tres excellent docteur en theologie de l'ordre des freres prescheurs (Somme abr., c.1477-1481, 87). ...donna son pays au roy Philippe et se mist de l'ordre des freres Precheurs, ou couvent de Lion (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 135 v°).

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L'ordre des Jacobins. "L'ordre des Dominicains" : Raymond Lullii, de l'ordre des Jacobins (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 128 r°).

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L'ordre des mendiants : Et anssi, selon vostre opynion, touz ceulx qui sont en l'ordre dez Mendyans pechent mortelment, et nul ne leur doit donner aucune chose ne elargir et, par consequant, lez oraysons et lez sacrifices que ilz offrent a Dieu ne sont pas agreables, car leurs mains sont plaines de sanc, c'est a dire car ilz sont pecheurs. (Songe verg. S., t.2, 1378, 238).

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L'ordre de Rhodes. "L'ordre de l'Hôpital" : ...et firent plusieurs telles violances, comme à ung de l'ordre de Roddes, qu' ilz pendirent par les braz à ung arbre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).

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L'ordre de saint Benoist. "L'ordre des Bénédictins" : Frere Jehan de Thonoyon, alias de Thonon, de l'ordre Saint Benoist, fut en ce temps appellé au service du bailly de Beaujeulais (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 160 r°).

-

L'ordre de saint François. "L'ordre des Franciscains" : Nostre reverand Patrice Beriulz, natif du royaulme d' Escosse, de l'ordre de Saint François, fut en ce temps (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).

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L'ordre des Templiers : Messire Pierre d'Illacq, docteur, de l'ordre des Templiers, en cest an fut moult aprecié pour ses particulliers jugemens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 148 v°).

E. -

"Classe de personnes dans une structure hiérarchique" : ...il est escript quelle [la reine de Saba] voiant la sapience de Salomon et sa maison et sa table et les viandes et les habitacles des seruiteurs et lordre des ministres et les vestemens diceulx elle fut en si grant admiracion quelle nauoit oultre point desperit (CIB., p.1451, 190). Ainsi est lame qui par contemplacion en ce pelerinage vient iusques a penser, a mediter et a veoir en esperit la grant gloire du vray Salomon en sa maison de paradis (...), a veoir lordre des sains et leurs vestemens de gloire tant en corps que en ame. (CIB., p.1451, 190).

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En partic. Ordre (des anges). "Hiérarchie (des anges)" : Item par les gerarchies, c'est a dire ordre des esperis angeliques. Par la souveraine est representé Dieu le Pere. Par la moyenne ordre est representé le Filz, par la plus basse le Saint Esperit. (Somme abr., c.1477-1481, 125).
 

A. -

"Disposition régulière"

1.

[Domaine concr.] : Item, aprés marcha l'artillerie en ordre requise (LA VIGNE, V.N., p.1495, 282).

-

En bel(le) ordre. "Bien rangé" : Aprés le disner, l'avantgarde marcha en moult bel ordre, son guet devant elle avecques ses esles, et les Allemans a coutiere de la greve. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 282).

-

En bon(ne) ordre. "Bien rangé" : Vindrent vers luy en bonne ordre estimee (LA VIGNE, V.N., p.1495, 223).

2.

Au fig. Donner ordre à qqc. "Prendre les dispositions nécessaires en ce qui concerne qqc." : Et tout le long du jour de samedi, Il donna ordre aux points plus necessaires Pour subjuguer ses mortelz adversaires (LA VIGNE, V.N., p.1495, 238).

B. -

"Groupe social qui suit certaines règles" : Aprés venoit d'ordre seigneurïalle Le grant prevost de l'ostel et ses gens (LA VIGNE, V.N., p.1495, 216). Or sa, mon filz, en ensuivant Le cas de l'ordre singuliere, Vous promectez d'estre servant De Dieu, en faict et en manyere (LA VIGNE, S.M., 1496, 362).

-

En partic. "Ordre religieux" : Et aprés le disner le roy alla au sermont que fist ung excellent docteur de l'ordre des dictz Augustins (LA VIGNE, V.N., p.1495, 300).

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P. méton. "Insigne de distinction" : Sa manteline estoit a pierrerie Et broderie qui avoit moult cousté, Le bel estoc autour de son costé Et en son col l'ordre des preux estoyt. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 216).
 

I. -

"Règle" : Et quant le ventre n'est retrait par droicte ordre de abstinence, toutes les vertus sont en lui noyees. (LA SALE, J.S., 1456, 26).

II. -

"Sacrement" : Encor veul et vous commande que fermement vous creez les VIJ sacremens de l'Eglise ; c'est assavoir : au saint baptisme, en la sainte confirmacion, en la vraie penitence, au tres saint sacrement de l'autel, aux saintes ordres, au saint ordre de mariaige, et en la saincte unction. (LA SALE, J.S., 1456, 40).

-

En partic. Les saintes ordres. "L'ordre sacerdotal" : Encor veul et vous commande que fermement vous creez les VIJ sacremens de l'Eglise ; c'est assavoir : au saint baptisme, en la sainte confirmacion, en la vraie penitence, au tres saint sacrement de l'autel, aux saintes ordres, au saint ordre de mariaige, et en la saincte unction. (LA SALE, J.S., 1456, 40).

III. -

"Situation sociale liée à un engagement solennel" : ...commençant aux amours de mariage : comme la première ordre que Dieu establi quant il eust formé homme et femme. (LA SALE, Sale D., 1451, 12).

IV. -

"Dignité consistant dans l'appartenance à un groupe de personnes obéissant à des règles religieuses et morales" : Lors devant lui tira son espee et de par Dieu, de Nostre Dame et de saint Denis, l'ordre de chevalerie lui requist et demanda. (LA SALE, J.S., 1456, 214). Le bon roy, qui bien amoit ledit Jehan et tous les François, a tresgrant joye la collee et ordre lui donna, priant a Dieu qu'il lui donnast honneur et joye telle qu'il desiroit. (LA SALE, J.S., 1456, 214).

V. -

"Société religieuse dont les membres font voeu de vivre selon certaines règles" : ...la baniere de France, celle de l'ordre de Prusse, celle des cincq prelas (LA SALE, J.S. E., 1456, 324).
 

A. -

"Ordre" : ...Ne cils meffais n'est pas venus De moy, car je ne le fis pas, Eins le fist Amours qui compas, Regle, ordre, raison, ne mesure Es cuers amoureus ne mesure, Je m'en vois bien apercevant Mieus que n'avoie fait devant. (MACH., R. Fort., c.1341, 31).

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Loc. adv.

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Par ordre. "En détail" : ...Je cheï en moult grant pensée Et par ordre a recorder pris Tout ce qu'elle m'avoit apris De point en point, car bien pensoie Qu'encor grant mestier en aroie. (MACH., R. Fort., c.1341, 108). Quant j'eus tout recordé par ordre, Si qu'il n'i avoit que remordre, Et en mon cuer la douce empreinte De ses enseingnemens empreinte, Je m'en senti trop plus seür, Plus fort, plus rassis, plus meür. (MACH., R. Fort., c.1341, 109). Si que je te diray l'escript Qui est en la paroit escript Avec la main qui l'a escript Dont tu vuès savoir le descript ; Et je le te diray par ordre, Si qu'il n'i ara que remordre. (MACH., C. ami, 1357, 31).

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D'ordre en ordre. "Sans omettre aucun détail" : J'ay bien de besoingnes escriptes Devers moy, de pluseurs manieres, De moult de diverses matieres, Dont l'une l'autre ne ressamble. Consideré toutes ensamble, Et chascune bien mise a point, D'ordre en ordre et de point en point, Dès le premier commencement Jusques au darrein finement, Se tout voloie regarder - Dont je me vorray bien garder - Trop longuement y metteroie (MACH., J. R. Nav., 1349, 167).

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"Place, position, rang" : Quant Silinius Tullius Gouverna aprés Justius, Il avoit .VII. sages a Rome. Vesci les noms, je les te nomme : Li premiers fu Talés nommés, De Milese fu seurnommés ; Et Pittacus de Mittalaine, Qui ot pour savoir moult de painne ; Li tiers estoit Solons Dathenes, Attrais de la cité de Athenes ; Et Sillum de Lacedomoine Fu des marches de Babiloine ; Et Periander de Corinthe Li Vmes en l'ordre quinte ; Li sizimes, Cleobolus De Lyndé, et Byaüs - De Prine fu attrais et nés -, Homs nobles, vaillans et senés. (MACH., Voir, 1364, 500).

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"Ordre de bataille" : Quant il veïrent la maniere, Il leverent une baniere Et ordenerent leur bataille. Chascuns l'espée qui bien taille Tenoit en sa main toute nue. Adont n'i ot ordre tenue, Car tantost leur coururent seure Si fierement, qu'en petit d'eure La place qui estoit perdue Leur fu tout quittement rendue, Et les mirent, qui que s'en pleingne, Jusques au piet de la montaingne Et si près que li Sarrazin Qui leur estoient dur voisin Pooient geter pleinnement Sur eaus, sans nul empeschement. (MACH., P. Alex., p.1369, 152).

B. -

"Classe sociale" : Ne fais pas clers tes consaus d'armes, Qui doivent prier pour les ames Et doivent compter et escrire Et chanter leur messes ou lire Et consillier les jugemens Aus consaus et aus parlemens. Si que tien chascun en son ordre Si bien qu'il n'i ait que remordre. (MACH., C. ami, 1357, 110).

1.

"Ordre de chevalerie" : Në il n'est chevaliers tant biaus Ne qui tant face de cembiaus, Tant soit jolis ou biaus ou cointes Et de toutes dames acointes, Que, s'il s'en fuit d'une bataille Ou il est telz qu'adés s'en aille, Qu'on le doie amer ne prisier, Ains le doit chascuns desprisier ; Et s'il est aucuns qui le prise, En li prisant il se desprise ; Car on se doit de telz gens taire S'on ne vuelt leurs deffaus retraire, Car c'est leur mestier, c'est leur ordre ["c'est le devoir de l'ordre de chevalerie de bien combattre"], Si ne se doivent pas amordre A eulz absenter ne fuÿr, N'en ce nulz ne les doit suÿr. (MACH., Voir, 1364, 322). Si fist une ordre pour attraire Les chevaliers de bon affaire, Qui avoient devotion En terre de promission, Et aussi pour toutes gens d'armes Qui voloient sauver leurs ames. (MACH., P. Alex., p.1369, 11).

-

Avoir l'ordre de chevalerie : : Après ce vint a Esselingne, Une ville qu'est en Duringne. La l'ordre ot de chevalerie Et a moult noble compaingnie Se combati par tel maniere Eu milieu d'une grant riviere Que l'eaue en fu vermeille et teinte Une demi lieue d'enseinte. (MACH., C. ami, 1357, 106).

2.

"Ordre religieux" : Car Envie si n'est pas seule, Eins vomist souvent par sa gueule Contrueves, baras, jengleries, Meffais, traïsons, tricheries, Murtres, detractions, haïnes, Ou tant a de maises racines Qu'onques nul n'en dit bon exemple, N'en siecle n'a ordre ne temple Ne seculer qu'elle ne triche. Partout se met ; partout se fiche ; Partout vuet estre ; partout rampe ; Elle n'a pas eu pié la crampe, Eins est viguereuse et aperte, Nom pas a pourfit, mais a perte. (MACH., D. Lyon, 1342, 225).

3.

L'ordre et la devise. "Les insignes (de l'ordre de l'Épée)" : Si fist une ordre pour attraire Les chevaliers de bon affaire, Qui avoient devotion En terre de promission, Et aussi pour toutes gens d'armes Qui voloient sauver leurs ames. Et ves ci l'ordre et la devise, Einsi com je la te devise. (MACH., P. Alex., p.1369, 12).
 

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"Bon alignement" : C'estoit merveilles ... au regarder les armes luisans, leurs banières ventelans, leurs conrois par ordene le petit pas chevaiçant (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 195).

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RELIG. "Institut religieux" : ...une très belle et bonne abbeïe de monnes de l'ordene de Chistiaux (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 277). Il estoit religieux sans ordres, maistre des hospitaliers de tout le royaume de Portingal (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 7).

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FÉOD. : "Organisation des chevaliers entre eux" : Biaux seigneurs, l'ordre de chevalerie est si noble et si haulte que nul cuer ne doit penser, qui chevalier est, à ordure, à vice, ne à coardise, mais doit estre fier et hardi comme ung lion quant il a le bacinet ou le haume en la teste et il voit ses ennemis (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 250).

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"L'insigne de cette organisation" : Il estoit en Portingal, en une maison de seigneurs qui portent une orde des chevaliers d'outremer, mais ils sont vestus de vlans abis à une vermeille croix (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 250).
 

A. -

"Groupe de personnes liées par un point commun" : L'ANGE À JÉSUS. Pour li [le pèlerin] n'ai pas grant pene ëu, Bien s'est en tous temps deffendu De toutes les temptacions Et les griefs impugnacions Que li ont fait ses anemis, Si quë en l'ordre des martirs Le devra mectre ta grace (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 2798).

B. -

RELIG. "Chacune des neuf classes de la hiérarchie des anges" : La [dans le siècle des saphirs purs] habitent les serviteurs Du roy et administrateurs. Premiers y sont li seraphin Et puis apres li cherubin Et les ordres qui apres vont, Qui sont .VII. et par tout .IX. sont, Qui en .III. iherarchies mis Sont si com monstre Saint Denis [l'Areopagite]. (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 9473).

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Au fém. Ordre basse./ordre mineur. "La dernière classe de la dernière hiérarchie (selon la classification de Pseudo-Denys l'Aéropagite)" : L'ANGE. De la [du siècle des saphirs purs] je sui habitateur En l'ordre basse et la meneur. (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 9482).
 

A. -

"Catégorie sociale" : ...[il] fut en Hierusalem, ou il receut l'ordre de chevalerie. (C.N.N., c.1456-1467, 461).

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En partic. [P. réf. à un grand seigneur] : LA XIIIIe Nouvelle, par Monseigneur de Crequy, Chevallier de l'Ordre de Monseigneur. (C.N.N., c.1456-1467, 97).

B. -

"Communauté religieuse" : ...ung grand clerc et prescheur de l'ordre saint Dominicque convertit, par sa sainte et doulce predication, la femme d'un bouchier (C.N.N., c.1456-1467, 273). ...souvent s'espartent les religieux mendians tant de l'ordre des Jacobins, Cordeliers, Carmes, et Augustins (C.N.N., c.1456-1467, 485).
 

A. -

"Manière dont les choses se succèdent"

-

Par ordre. "En détail" : ...liquels Hennequin luy nomma par ordre ceuls qu'il cognoissoit, et quelle renchon ilz porroient souffrir et païer s'il estoient pris. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 383).

B. -

ADMIN. ECCL. "Congrégation religieuse" : Requis à il qui parle comment il scet que les deux qui se disoient jacobins estoient d'icelle ordre, dit que il le scet parce que ilz se disoient telz et en portoient l'abit, c'est assavoir que ilz estoient vestus de leurs chappes noires, fendues devant, et dessoubz vestuz de blanc. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 464).

C. -

Au plur. RELIG. Saintes ordres. "Degrés supérieurs de la hiérarchie ecclésiastique" : ...[il] s'aprocha dudit hermite, lequel lui demanda s'il estoit prestre, et il lui respondi que non, jà soit ce qu'il feust ès saintes ordres, comme diacre (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 311).
 

A. -

"Position, état"

-

Prendre ordre de chevalerie de la main de qqn. "Se faire adouber par qqn" : ...lequel roy de Castille, pour loyer et merite d'un si hault cas fait devant ses yeulz meismes, requist audit messire Jehan que de sa main il voulsist prendre ordre de chevalerie (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 165).

B. -

"Organisation de chevaliers fondée par un souverain, dont les membres, choisis pour leur mérite, leur naissance, s'engagent à respecter certaines règles morales, en particulier dans le domaine de l'honneur" : ...le duc de Bourgoingne en ce temps cy avoit conclu de tenir au mois de may prochain la feste de son ordre, pour cause que plusieurs d'icellui ordre freres estoient trespasséz. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 273). Durant l'assemblement des chevaliers de l'ordre en ceste ville de Saint Omer fut mise grant peine entre eulx en chappitre de mettre moien et appaisement entre le conte de Charolois et le seigneur de Croy (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 284).

-

Ordre de Jarreture. "Organisation de chevaliers fondée par le roi d'Angleterre Édouard III, en 1346, et dont l'insigne est une jarretière" : ...le duc [de Bourgogne] establisseur d'iceluy [l'ordre de la Toison d'or] (...) le mist sus (...) en deffaveur et tanance de ceulx a quy s'estoit adjoint comme ses amis [les Anglais], lesquelz par longue traite de temps et par mainte presse et labeur s'efforçoient envers luy de l'attraire en l'ordre de Gerreture (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 124).

-

Ordre de la Toison d'or. "Organisation de chevaliers fondée par le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, en 1430, et dont l'insigne est un agneau d'or" : ...convenablement je poroie faire droit cy (...) une haute narration tresnotable (...) : c'est de la feste et solempnité que tint le duc de Bourgoingne le premier jour de may l'an mil IIIIcLXI en sa ville de Saint Omer touchant l'ordre de la Thoison d'or, dont plusieurs chevaliers estoient aléz de vye a trespas. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 275).

-

Frere d'ordre. V. frere
 

A. -

"Compagnie d'honneur instituée par un souverain (pour s'attacher une partie de la noblesse par un lien plus affirmé que celui de la vassalité)" : À madame Julienne de Poictiers, vesve de feu Erart de Champlite, la somme de vint frans qui deuz lui estoient à cause dudit feu son mary par feu monseigneur le duc de Bourgoingne derrain trespassé, dont Dieu ait l'ame, pour ung colier d'argent de l'ordre de feu mondit seigneur qu'il fist prandre et acheter dudit feu Erart pour le donner à ung des escuyers (Comptes Etat bourg. M.F., t.2, 1420, 848).

-

Ordre de saint Michel. "Ordre créé par Louis XI (à Amboise le 1^er août 1469) comprenant 36 membres ; signe de cet ordre" : Nous avons receu voz lettres par lesquelles nous merciez de l'onneur que, comme vous dictes, vous avons fait de vous avoir envoyé l'ordre de monseigneur saint Michel et des bonnes parolles que le sir de la Forest vous a dit de par nous, en requérant qu'il vous soit permis de povoir porter le Croissant aux jours que avez promis (Roi René vie L., 1471, 349).

-

Ordre du Croissant. "Ordre militaire fondé par le roi René en 1448, composé de 50 chevaliers au plus" : À Gilles de Maillé, escuier du seigneur de Breszé (...) pour achat de X aulnes de satin cramoysi pour ung manteau de Ordre du Croissant (Comptes roi René A., t.2, 1453, 10).

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Ordre de la Cosse de Geneste. "Ordre institué par Saint Louis en 1234 comprenant un nombre de chevaliers peu important" : ...et lui loyse porter le collier de nostre ordre de la Cosse de Genestre, en tous lieux et par toutes places, festes et compaignies qu'il lui plaira et bon lui semblera (Ch. VI, D., t.1, 1406, 287).

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Ordre de la Toison. "Ordre de chevalerie fondé en 1429 par le duc de Bourgogne Philippe le Bon ; signe de cet ordre" : ...ung autre drageoir d'argent doré, ouquel a ou milieu du plat trois fusilz où sont ou milieu de la pierre les armes de MS ; et à l'entour du plat ung colier fait à manière de l'ordre de la Thoison (Comptes Lille L., t.2, a.1467, 55).

B. -

RELIG.

1.

"Congrégation de personnes qui font voeu de vivre sous certaines règles religieuses" : Frere Robert Biaufiz, prestre de la tierce ordre Saint François, qui ala en l'armee dont le dit Houdetot fu capitaine pour faire office de prestre (Clos galées Rouen M.-C., t.2, 1341-1342, 59).

2.

"Sacrement de l'Église par lequel l'évêque confère à celui qui le reçoit le pouvoir de remplir différentes fonctions ecclésiastiques"

-

P. méton. "Acte par lequel on confère ce sacrement aux jeunes clercs"

.

Service des ordres. "Cérémonie des ordinations" : Item paié a VIJ des chappelains de L'Eglise de Rouen lesquieulx chantèrent le service des grans ordres d'après les Brandons, en la chappelle de l'ostel de Monseigneurs (Comptes Archev. Rouen J., 1412-1413, 73).

Rem. Cf. Introd. écrite par M^gr Fuzet ds Comptes Archev. Rouen, p. CCIX, CCX.
 

Région. (Nord) RELIG. "Congrégation de personnes s'engageant à vivre sous une règle religieuse" : ...pluiseurs autres, jusques au nombre de dix et sept personnes, furent ochis en le maison du dit Wuillaume et aucuns d'iceulx jectés jus inhumainement en le cauchie par les fenestres du dit hostel, et le menistre de le Trenité, de l'ordene de Saint Matelin, et un autre, navré morteilment (Hist. dr. munic. E., t.1, 1356, 347).
 

I. -

"Succession, disposition régulière des choses les unes par rapport aux autres"

-

Sans ordre. "Sans respecter la succession normale des choses" : ...pour ce que l'en ne gardoit point l'ordinaire des jours ne des bailliages, mais chascun jour plaidoiable l'en plaidoit indistincte de tous païz et bailliages sans ordre (BAYE, I, 1400-1410, 315).

II. -

"Position, rang (qu'occupe une personne) dans une succession régulière" : Au jour d'ui, maistre Guillaume de Celsoy, conseiller du Roy nostre Sire en la Chambre des Enquestes, a protesté que la reception de maistre Pierre Buffiere en la Grant Chambre par vertu de certein mandement royal ne lui prejudicie point, attendu que par l'ordre il precedoit et devoit avant venir en la dicte Grant Chambre que ledit Buffiere. (BAYE, I, 1400-1410, 92). ...et que désormais, pour le paiement desdis gaiges pour le temps à venir, les gens dudit Parlement soient mis en l'estat des finances et paiez en l'ordre et en la maniere acoustumée d'ancienneté. (FAUQ., III, 1431-1435, 17).

-

En son ordre. "Selon sa position dans la hiérarchie, à son tour" : Ce fait, furent leues les ordonnances regardans advocas et procureurs, qui après ce firent le serment acoustumé, chascun en son ordre, ou giron dudit Chancellier (BAYE, I, 1400-1410, 296). ...maistre J. Charreton, conseiller du Roy aux Enquestes de ceans, qui vient en son ordre à monter en la Chambre, ou lieu de maistre Nycolas Fraillon (BAYE, II, 1411-1417, 93).

III. -

"Communauté religieuse de personnes liées par des voeux sous l'observance d'une règle" : Cedit jour, l'Université de Paris, par la bouche d'un maistre en theologie de l'ordre de la Trinité, a proposé en la Court ce qui s'ensuit (BAYE, I, 1400-1410, 190). ...maistre Eustace de Pavilly, maistre en theologie, de l'ordre de Nostre Dame du Carme (BAYE, II, 1411-1417, 112).

-

Ordres mendiants. "Ordres religieux répondant à l'exigence de pauvreté volontaire, individuelle et collective (les Dominicains, les Franciscains, les Augustins et les Carmes)" : ...aux quatre Ordres Mendians, [distribuer] le pain d'un muy (FAUQ., I, 1417-1420, 378).

IV. -

Au plur. Ordres. "Degrés de la hiérarchie dans l'Église catholique (comprenant les ordres majeurs et les ordres mineurs)" : ...les lettres, qui seront faictes et baillées à ceulz qui ce jour auront esté ordenez et promeux esdis ordres par ledit archevesque, seront seellées du seel de la Court de Paris et non mie du seel d'icellui archevesque (FAUQ., II, 1421-1430, 8). ...et acommoda territoire ladicte Court de Parlement audit archevesque pour promouvoir en ceste ville esdis ordres les subgiez de son dyocese (FAUQ., II, 1421-1430, 8).

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Célébrer les saints ordres. "Célébrer la cérémonie des ordinations, au cours de laquelle les jeunes clercs accèdent à l'un ou à l'autre des ordres majeurs ou mineurs" : Et ce jour, pour ce que on avoit acoustumé de celebrer à Paris les sains ordres, et que lors le siege de l'eglise et eveschié de Paris estoit vacant (...) et n'y avoit lors à Paris aucun evesque ou prelat, fors l'arcevesque de Sens, nommé messire Henry de Savoisy, la Court, pour les causes dessusdictes et afin que esclande, dommage ou inconvenient par defaulte de celebrer lesdis ordres [n'adviegne], ordonna que ledit archevesque, qui à ce s'estoit offert, pour ceste fois, sans prejudice de tous ceulz qui ce puet touchier, feroit et celebreroit lesdis sains ordres. (FAUQ., II, 1421-1430, 7).
 

A. -

RELIG. "Ordre, groupe de personnes vivant en communauté sous l'observance d'une règle, après avoir prononcé des voeux solennels"

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Ordre des Blancs manteaux : ...cil conte Aymery fu grant pere de l'ayeul saint Guillaume, qui relenqui toute possession mondaine pour servir Dieu Nostre Createur, et se mist en l'ordre et religion des Blans Manteaulx. (ARRAS, c.1392-1393, 16).

B. -

L'ordre de chevalerie

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Recevoir/ acquerir l'ordre de chevalerie. "Devenir chevalier" : Et sachiez que, quant a moy, je pense a aler devers le roy en tel estat que je party de la bataille, car je vueil recevoir l'ordre de chevalerie de sa main, pour la vaillance et l'onneur que chascun dit de lui. (ARRAS, c.1392-1393, 115). Monseigneur, et vous, madame, s'il vous plaisoit, il seroit bien temps que nous alissions adventurer pour acquerir l'ordre de chevalerie (ARRAS, c.1392-1393, 145).