Le cerf est ratteint des chiens à la course V. cerf
 

A. -

"Course (en tant qu'épreuve sportive)" : Olimpus est une montaigne en Archade ou l'en faisoit jadis certains esbatemens, luttes, courses et comme joustes ou tournois en le honneur de Jupiter et pour soy excerciter (ORESME, E.A.C., c.1370, 126).

B. -

[À valeur temporelle] "Cours, cycle" : Les anciens appellèrent l'once qui est le premier degré de mesure de douze, à la similitude du compte de douze mois qui font ensemble la course d'un an. (ORESME, Monnoies W., c.1365, XXXIV).

C. -

NUMISM. "Cours d'une monnaie" : Et touchant la course de la monnoie d'argent, à la évaluacion du marc, il est aussi à doubter la diminucion du Royaume (ORESME, Monnoies W., c.1365, IV).
 

A. -

"Action de courir" : ...mais l'autre partie [des couleuvres] de moult impetueuse course, en sibillant, suivit aller après dedans icelui arbre, lequel fut environné de bois sec et y fut mis le feu et ainsi finerent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 v°).

B. -

"Service porté en une fois sur la table" : Doncques lui serviront ses escuiers et varlés de moult bon viande : c'est à savoir, à la primiere course, de soupe des naveux, s'il soit en estee ; et s'il soit en yver, des chous de porree ou de poais avecque la larde, ou de puree. (Man. lang. G., 1396, 51).

Rem. FEW II-2, 1577a : «ende 14. jh.» ; AND, s.v. curs.
 

A. -

"Fait de courir, d'aller vite" : La ou que sont les grans bestes saulvaiges, Comme chevreulx a la course soudains (LA VIGNE, V.N., p.1495, 249).

B. -

ART MILIT. "Poursuite après la déroute d'une armée" : L'un des nepveuz du cardinal de Genes Et l'un des filz de messire Frigource (...) Furent happez et gruppez a la course. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 175).

C. -

"Espace parcouru rapidement" : Dedens Susanne lendemain fut disner, Car jusques la n'y avoit c'une course (LA VIGNE, V.N., p.1495, 157).
 

"Phase d'un combat "courtois" au cours de laquelle chacun des deux adversaires se dirige rapidement, sur son cheval, en direction de l'autre" : Alors chascun, garny de sa lance sur sa cuisse, en son arrest la coucha et et tant que destriers peurent courre l'un contre l'autre s'aproucha, maiz a celle premiere course riens ne firent. (LA SALE, J.S., 1456, 115).
 

Déverbal de courir

Au sens propre et au sens de "faire une expédition" : ...il ont usage que il guerrient en courant ; et qant il ont fait celle course, et il sentent que gens viennent sus euls a pooir, il se retraient (FROISS., Chron. D., p.1400, 125). Evous les Englois venus en une brousse, et vinrent faire une course devant les Escos. (FROISS., Chron. D., p.1400, 777). ...messire Bouchicault (...) avoit envoiet par ung hirault requerre armes à faire, de troix courses de glaives aux chevaulx (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 118). [[v. cours dernier ex.].]

A1 humain se déplace de course/aux courses de chevaux : Cescuns prist son glave et apuigna moult roidement, et devoient de courses venir de piet l'un contre l'autre et assir les glaves entre les quatre menbres. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 38). Ceulx qui chevauchoient veirent et oirent la grosse bataille du roy qui venoit, où bien avoit XX M. chevaulx qui approchoient fort. Adont retournerent-ilz aux courses de chevaux devers leurs gens, et disrent tout en hault : "Seigneurs, avisez-vous (...) vecy le roy de Castille et la grosse bataille qui vient." (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 162).

Expédition maritime : Si se desancrèrent et levèrent les singles, et se misent aval vent. Si furent moult tost eslongié, et vinrent de celle course prendre terre et ferir ou havene de Harflues en Normendie. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 238).
 

Après ceste première course. "Après ce premier assaut" : ...elle se delivra, cy prins cy mis, après ceste premiere course d'ung tresbeau filz (C.N.N., c.1456-1467, 198).

Rem. Cette seule occurrence du mot course dans le recueil s'applique au premier rapport conjugal de deux nouveaux époux. On a, sans doute, affaire à un empl. plais. de l'expr. la première course qui s'applique aussi bien aux joutes ("le premier choc") qu'au service à table ("le premier service").
 

ART MILIT. "Chevauchée, opération militaire brève, incursion chez l'ennemi" : ...ycelluy de Sezay par plusieurs fois il a veu chevaucher avecques yceulx Jaquet et Blanchebarbe ès cources et chevauchées que l'en faisoit (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 59). ...il ne lui bailloit pas de l'argent à la value qu'il en avoit gaigné et gaignoit esdites cources, chevauchées et pillaiges (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 60).
 

TOURN. "Action de charger avec la lance, charge" : Trop seroit longue chose et annuyeuse de raccompter les courses et les manieres de faire des aultres chevaliers et barrons et aultres gentilz hommes qui a ceste feste se monstrerent gens valereux et de bon los (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 129). Et icelles courses faites et leurs lances rompuez, commencerent a jouster a la foule eux [et] XV ou XVI moult asprement l'un contre l'autre (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 131).
 

"Incursion, attaque, coup de main (d'hommes armés pour se faire du butin)" : ...les vecxacions, courses et pilleries que faisoient lesdis gens de guerre (Trés. Reth. L., t.3, 1459, 395). ...envoiez y les Normans loger (...) où vous adviserez qu'ilz porront mieulx garder les courses que ceulx de Nantes font tous les jours, qui sont petites gens et mal à cheval, aussi de ces coureux (Lettres Ch. VIII, P., t.1, 1487, 195).
 

"Expédition, incursion en pays ennemi, en vue du butin ; pillage" : ...quant ilz orent fait celle course, ilz s'en retournerent et retraÿrent en Grece (Bouciquaut L., 1406-1409, 140). ...la Court condempne ledit duc pour pluseurs courses, pilleries, roberies, feux boutez et autres pluseurs grans et enormes crimes et deliz (BAYE, II, 1411-1417, 78).
 

"Course"

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À course de cheval. "Au galop" : Lors n'y attendy ne per ne compaignon, mais s'en vint a course de cheval vers le fort. (ARRAS, c.1392-1393, 204).