C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/frère 
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 18 articles
 
 Article 1/18 
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     BEAU-FRÈRE     
FEW I bellus
BEAU-FRERE, subst. masc.
[T-L : frere ; FEW I, 321a : bellus ; TLF IV, 330b : beau-frère]

"Frère par alliance" : ...aucuns larrons et malfaicteurs avoient prins et furtivement emporté de son molin ung quartier et demi de lart, trente cinq solz tournois, deux aulnes de drapt de bureau camelin et neuf boisseaulx de mousture appartenans à ses beauffrères, et comme le lendemain au matin on avoit dit à Jehan Chevreau le jeune (...) que le jour precedant on les avoit veuz tournoyer et visiter ledit molin (Doc. Poitou G., t.12, 1482, 544).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin

 Article 2/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[ ]
 

-

Celui qui est aidé de son frère ou de son ami est fort comme une tour très sûre V. aider

 

-

Le larron voudrait que chacun soit son frère V. larron

 

-

Les doigts des mains ne sont pas tous frères V. doigt
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

 Article 3/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

I. -

"Frère" : En grant contens furent li frere [Ethioclés et Pollinicés] Lequel d'eulx tendroit la couronne. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 296).

II. -

"Membre d'un ordre religieux, frère" : Item, l'eglise de Saint Antoine dedans Paris que autressi il renta et y establi freres. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 155).
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

 Article 4/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

A. -

"Frère" : Mon frere, Lazer, est vostre amy ; Je vous supply que soyés le nostre. (Pass. Auv., 1477, 156).

 

-

En appellatif

 

.

Frere : Il est tart, frere ; il nous fault Aler vers ce bon Jhesus. (Pass. Auv., 1477, 135).

 

.

Mon frere : Mon frere, c'est tout ce que j'aime Que de mener vie joyeuse, Amoreuse, Sans faire domacge a arme. (Pass. Auv., 1477, 135).

 

.

Mon beau frere : Que vous semble il, mon beau frere ? Est il temps de nous mectre a table ? (Pass. Auv., 1477, 90).

 

.

Mon bon frere : Lazer, mon amy, mon bon frere (...) nous devons ayder Es grans pecheurs pour les retraire De mal et a bien les tirer (Pass. Auv., 1477, 133).

 

.

Mon frere + prénom : Que ferons nous, mon frere Andrieu ? Irons nous charcher nostre maistre ? (Pass. Auv., 1477, 123).

B. -

P. ext. "Ami, compagnon" : Entre ! Tu ne sauldras jamaiz, Si ne feront nul de tes freres ! (Pass. Auv., 1477, 252).

 

-

En appellatif

 

.

Freres : Freres, alons accompaignher Juc aux limbes l'ame Jhesus, Qui va les peres visiter Pour les gecter du lieu confus. (Pass. Auv., 1477, 225).

 

.

Mon frere : Il nous fault estre clerc et prebstre, Puis que Dieu veult, car nul respit N'avons, mon frere, si Dieu m'eist. (Pass. Auv., 1477, 103).

 

.

Nos freres : Anges, nous freres, Chantons en lïesse Joye es peres, Qui sont en tristesse (Pass. Auv., 1477, 101).
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

 Article 5/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRÈRE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

"Frère" : Et de faillir de aide a son frere est plus dure chose que faillir a un estrange et ferir son pere que quelconques autre. (ORESME, E.A., c.1370, 432).
 

Oresme Charles Brucker

 Article 6/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[T-L : frere ; GDC : fredre ; AND : frere ; DÉCT : frere ; FEW III, 763b : frater]

A. -

"Frère"

 

-

Jeune frere. "Frère cadet" : Cestuy est mien, et cest icy Est nostre nepveu, tressainct pere, Et filz de nostre jeune frere. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 163).

 

-

Frere germain. V. germain "Frère né du même père et de la même mère"

B. -

P. anal.

 

1.

"Compagnon, camarade"

 

-

Frere en/de + subst.

 

.

Freres en tourment. "Compagnons de torture" : ...je suys prisonnier Et en ceste prison fichier De mon propre consentement, Avec mes freres en tourment, Crestiens que veez em presence, Lesquelx ont en Jhesus creance Et pour luy ja martirezer Ont esté et tyrannizer (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 107).

 

.

Freres d'armes. "Compagnons d'armes" : Vous est [sic] moy sommes freres d'armes Et des long temps l'avons esté, Portant haubergons et jusarmes Tant en yver comme en esté (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 297).

 

2.

"Membre d'un ordre religieux"

 

-

Frere precheur. "Dominicain"

 

.

P. iron. [En parlant de Saint Pierre] : Sus, pendez ce frere prescheur ! (Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 148).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

 Article 7/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRÈRE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

"Frère"

A. -

"Celui qui est né des mêmes parents que qqn" : J'ai jeu a la femme mon frére Conme folz mauvais frenetiques (Mir. st Guill., c.1347, 34).

 

-

[P. oppos. à spirituel] Frère charnel : ...l'un frére charnel appetice et amenuise l'eritage de l'autre frére, et de tant conme ilz sont plus de fréres charnelx de tant a chascun mendre heritage (Mir. st Val., c.1367, 121).

 

-

Frère germain : ...ton pére Et moy sommes deux germain frére (Mir. march. larr., c.1349, 98).

 

-

[En apostrophe] : DEUXIESME FIL. Qu'as tu, mon frére ? Est ce mon pére Qui t'a batu ? PREMIER FIL. Nanil, mais nous avons perdu Ma mére (Mir. nonne, 1345, 347). ROY DE GRENADE. (...) Frére, bien puissiez vous venir ! Quel vent vous maine ? AFONS. Frére, ce que j'ay le demaine D'Espaigne et la terre perdu (Mir. Oton, c.1370, 328).

B. -

P. ext.

 

1.

"Fidèle de la même religion" : Vous devez savoir que par grace nous sommes fréres et germains. Pour quoy ? Car nous sommes touz creez d'un pére, c'est assavoir de Dieu, et d'une mére, c'est assavoir de sainte eglise. (Mir. st Val., c.1367, 121). ...mais le frére espirituel n'amenuise pas l'eritage de son frére espirituel, ainçois l'acroist, et cest heritage c'est vie pardurable. (Mir. st Val., c.1367, 121).

 

-

[En apostrophe] : SAINT BASILLE. Mes fréres, sans arrestoison Nous convient a l'encontre aler De l'emperiére (Mir. emp. Julien, 1351, 176).

 

2.

"Membre d'un ordre religieux" : THEODORE. Je vous requier, sire, et a touz Voz autres fréres qui sont cy Que (...) Vous me deigniez en frére prendre (Mir. Theod., 1357, 86). L'ABBÉ. (...) Theodore, amis, vien avant. Frére te fas de ce convent (Mir. Theod., 1357, 87).

 

-

[En apostrophe] : L'ABBÉ. (...) Sus, mes fréres, sanz attendue Si m'escoutez. (Mir. Theod., 1357, 122).

 

3.

[En s'adressant à tout membre du clergé] : Je voy la, ce m'est vis, un frére Hermitte en my ce boys ramu (...). Frére, Dieu vous vueille donner Pais et santé et bonne vie. (Mir. enf. diable, c.1339, 36). DIEU. Frére Honnouré, je n'attendoye Fors que toy pour lui baptizier. Fay huille et cresme appareillier, Dont crestienté li donray. TIERS HERMITE. Vray Dieu, tout appareillié l'ay (Mir. enf. diable, c.1339, 51).

 

4.

[En s'adressant à un inconnu, par familiarité] "Ami" : LE FILZ. (...) Seigneurs, pour l'amour saint Martin, Que je parle a nostre saint pére. PREMIER SERGENT D'ARMES. Vous n'y poez parler, mon frére. Orendroit traiez vous arriére. SECOND SERGENT D'ARMES. Tray t'en la, que l'en ne te fiére (Mir. enf. diable, c.1339, 30).

 

5.

[Membre de la grande famille humaine] "Semblable" : Dieu nostre frére devint, Quant en toy prist humanité (Mir. chan., c.1361, 140).
 

Miracles Pierre Kunstmann

 Article 8/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRÈRE, subst. masc.
[T-L : frere ; AND : frere ; DÉCT : frere ; FEW III, 763b, 765 : frater]

A. -

[Domaine de la parenté]

 

1.

"Celui qui est né du même père et de la même mère qu'une autre personne"

 

-

Frère besson/frère jumeau : Appolo Delphicus fut, selon aucuns, seconds filz de Jupiter et de Latone et frere besson de Dyane. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 r°). Polistratus et Ypodides, freres jumeaux, nez en une ventrée, lesquelz furent en leur vivant grans philozophes et souverains astrologiens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 52 r°).

 

-

Frère germain : Cestui fut moult en grace et familier du roy Philippe le Long, XXXVIe roi de France, second filz de Philippe Ve et frere germain de Loys 35e. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 140 v°).

 

2.

"Celui qui est né du même père qu'une autre personne"

 

-

Frère bastard. V. bastard

 

3.

"Celui qui est frère par alliance"

 

-

Frère en loi. "Mari de la soeur, beau-frère" : Le conte de Paniche, frere en loy du marquis, manda un chevaucheur devant certifier le jour qu'il seroit a Saluce et amenoit avec lui la vierge que le marquis devoit espouser et son frere aussy (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 373).

B. -

"Membre d'un ordre religieux"

 

-

Frère prescheur. "Religieux de l'ordre des Dominicains" : Naguieres je lisoie d'un frere precheur, qui fu penancier en l'eveschie de Cambray, qui recite de II ou III personnes, lesquelles il oÿ en confession (GERS., Pent., p.1389, 77). Cy commence le prologue de ce present volume qui se dit le somme abregiet de theologie fait et composé par tres excellent docteur en theologie de l'ordre des freres prescheurs, Albert le grant archevesque de Ratispone comme on dist. (Somme abr., c.1477-1481, 98).

 

-

Frère mineur. "Religieux de l'ordre de saint François d'Assise" : Frere Vincent, de l'ordre des Freres Mineurs, notable theologien et grant astrologien, fut en ce temps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 r°).

C. -

"Enfant du même Dieu ; enfant de la grande famille humaine" : Le second remede ou consideration est penser a la povreté de ses propres subgietz et freres, quant a nature, et seigneurs souvent, quant a bonté de grace. (GERS., Annonc., a.1400, 238). ...nous vous supplyons, par iceluy digne salut, par icelle amour naturele qui doit estre entre freres et seurs tout d'un sang, d'une char, en quoy vous participez avecquez nous - tant soyons povres, chetifs, en prison ou en exil, toutesfoiz sommez nous voz freres et suers (GERS., Annonc., a.1400, 239). Messeigneurs et mes freres, nous avons tous desservi la mort pardurable, nous qui avons pechié mortelment. (GERS., Déf., 1400, 242).

 

-

Frère chrétien/frère en Jésus-Christ. "Membre de la famille chrétienne, de la religion chrétienne" : Qui est celui catholique crestien qui a la poitrine ferree et le cuer dur comme pierre, qui ne soit esmeus a pitie et profundement larmoier oiant la dolour et affliction de noz freres crestiens et le vitupere de la foy catholique. L'apostre saint Pol dit que nous sommes tous freres en Jhesu Crist. Il s'ensuit donques que a nos freres susdis en telle necessite nous doions aidier et sousvenir et vaillaument les secourre a present (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 55).

D. -

"Compagnon, associé"

 

-

Faux frère. "Celui qui trahit ses compagnons, traître" : Ilz veillent jour et nuit en plusieurs perilz : en peril de mer, en peril de fleuve, en perilz dez pons, en perilz dez mons, en peril de faulx freres et en plusieurs aultres perilz innumerables. (Songe verg. S., t.1, 1378, 233).

E. -

ASTR. Les deux frères. "Constellation des Gémeaux" (synon. gemini, lesjumeaux) : ...tant que vous puissies veoir par le trou du mylieu de la dicte espere une estoille qu'on appelle transmontaigne et par le bout de la dicte espere le plus clere de deux qu'on appelle le deux frères qui sont asses loing de la transmontaingne. Et est veant la dicte transmontaigne par le dicte tru et le plus cler de deux freres par le bort, comme dit est, menes la languette de vostre espere tant qu'elle soit en droit le frere du coste ou est la plus longue. (FUSORIS, Maniére de trouver l'heure, éd. G. Arrighi, c.1407-1412, 348).
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

 Article 9/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRÈRE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

A. -

"Celui qui a des parents communs avec une autre personne dont il est question" : Ma dicte dame et monsieur son beau filz Avec son frere, dit monsieur Constantin (LA VIGNE, V.N., p.1495, 179).

B. -

RELIG.

 

1.

[Pour le chrétien] "Tout être humain" : DOYEN. Puisqu'avons ung pasteur, au moins, Petis et grans, Gaudeamus ! Et sur ce poinct, freres humains, Chantons : Te Deum laudamus. (LA VIGNE, S.M., 1496, 418).

 

2.

"Religieux régulier" ; p. méton., au plur. "couvent" : ...le roy ouyt la messe aux freres de l'Observance, hors de Versay. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 308).
 

La Vigne Annie Bertin

 Article 10/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRÈRE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

"Né du même père et de la même mère"

I. -

Au fig. "Personne à laquelle on se considère comme particulièrement lié, dans une situation d'égalité" : Et au prendre congié de messire Anguerran, il [messire Enguerran] me dist : "Roy, vous me recommanderez bien a mon frere Jehan de Saintré..." (LA SALE, J.S., 1456, 105).

II. -

Au fig. "Appellation des membres de certains ordres religieux" : Laquelle beneiçon monseigneur Saint François dist a frere Lyon son compaignon, tempté de aucune diabolique temptacion, laquelle onques puis ne lui vint. (LA SALE, J.S., 1456, 42).
 

La Sale Pierre Demarolle

 Article 11/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

"Frère"

A. -

"Celui qui est né des mêmes parents que la personne considérée" : ...on le scet et voit clerement Par vray et juste experiment, - Comment nuls ne fait son devoir, Comment chascuns quiert decevoir Son proisme ; car je ne voy pere, Fil, ne fille, ne suer, ne frere, Mere, marrastre, ne cousine, Tante, oncle, voisin, ne voisine, Mari, mouillier, amy, n'amie Que li uns l'autre ne cunchie... (MACH., J. R. Nav., 1349, 139). Et se de Fortune te plains, Elle n'a cure de tes plains Ne des annuis dont tu yes plains, Einsois en rit, Ne il n'est corps ne cuers humains, Soit freres ou cousins germains, Qu'elle en feïst ne plus ne mains. (MACH., F. am., c.1361, 229).

 

-

Frere germain : Li roys qui ja bien le savoit, Son commandement fait avoit Au noble prince d'Entioche, Qui est fors com chastiaus sus roche, En batailles fermes, seürs, Sages, avisiez et meürs, Dous aus gens d'armes et humains, Et s'estoit ses freres germains, Engendrez de pere et de mere. Et monsigneur Jaque, son frere, Fu avec li à ceste emprise. (MACH., P. Alex., p.1369, 138).

B. -

[Terme d'affection] "Ami de coeur" : Mon tresdoulz cuer, freres, compains et tres loy[aus] amis, vous m'avés escript que vous me venriés veoir... (MACH., Voir, 1364, 780).

C. -

P. anal.

 

1.

"Membre d'un même groupe" : ...qu'einsois Qu'il partissent, il se croisierent, Et le saint passage vouerent, Et maint autre vaillant preudomme, Qu'en ce livre ci pas ne nomme, Par l'ordenance dou saint pere Et des cardinaus, qui sont frere. (MACH., P. Alex., p.1369, 22).

 

2.

"Membre d'un ordre hospitalier" : En Rodes ot un amiral Qui les freres de l'Ospital, Qui sont bon chevalier de pris, Et les gens d'armes dou pourpris Et dou païs fist mettre ensamble. (MACH., P. Alex., p.1369, 59). Li rois estoit sus son cheval, Et les freres de l'Ospital Environ lui, trestous ensamble. (MACH., P. Alex., p.1369, 87).
 

Guillaume de Machaut Noël Musso

 Article 12/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

A. -

Terme de parenté

Au sens strict, personne de sexe masculin du même père et de la même mère : ...et parlerons dou roi Carle de France, frere a la roine Isabiel d'Engleterre. (FROISS., Chron. D., p.1400, 172).

Frère germain : Ce duch mort, de li ne demora fils ne fille, car nul enfant il n'ot onques eu de sa fenme. Chils dus avoit eu .I. frere germain de pere et de mere, lequel on avoit nonmé mesire Jehan de Bretagne. De ce frere au duc estoit demoree une belle jone fille, nonmee Jehane, et contesse de Pentevre de par sa dame de mere. (FROISS., Chron. D., p.1400, 462).

Frère mainné. "Cadet" : ...messires Jehans d'Eltem, freres mainnés dou roi (FROISS., Chron. D., p.1400, 182).

Demi frère : Chil doi duc, c'est a entendre le duc qui fu devant Tournai, et mesires Jehans de Bretagne son frere et conte de Pentevre, avoient un frere de par lor dame de mere, non de par lor pere, car lor mere estoit remariee au conte de Montfort. (FROISS., Chron. D., p.1400, 462).

Au sens large, frère par alliance, beau-frère au sens moderne du mot : ...et se contentoit moult mal dou conte de Hainnau, son serouge, de ce que il soustenoit en son pais ceuls qui li voloient porter damage, et disoit bien : "Mon frere de Hainnau marceande de avoir son pais de Hainnau ars et courut." (FROISS., Chron. D., p.1400, 260).

Beau frère. Frère au sens strict : Traittiez doulcement et saigement et le ramenez à voye de raison ; et lui dictes que le roy et moy et biau frere de Bourgoingne ne luy voulons que tout bien et toute amour (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 232).

Parent (?) : ...le duc de Jullers et son biau-frere, messire Edouart de Guerles, et leurs routtes s'en vindrent tout au brousse, et trouverent le conte de Saint Pol et son filz qui faisoient l'avant garde. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 165).

"Frère d'une soeur" : C'est l'intencion du conte d'Armignac qu'il (...) les menra en Lombardie, car son biau-frere qui a par mariaige, vous le savez aussy assez, sa belle suer, laquelle avoit jadis espousé Gascon vostre filz, a grandement à faire pour deffendre et garder son hiretaige (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 139).

Frère de remariage. "Demi-frère" : Chils rois d'Engleterre (...) eut deus freres de remariage (FROISS., Chron. D., p.1400, 45).

Frère bâtard : ...messires Guis de Flandres freres bastars au dit conte (FROISS., Chron. D., p.1400, 276).

Appellatif : …beau frère : "Monseigneur, en la requeste et priere de ces bonnes gens et de la communaulté de vostre royaulme je n'y voy que droit et raison. Et vous biau frere d'Yorth ?" Il respondy : "Mes Dieu." (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 31).

Appellation de courtoisie : Il se voloit acquitter de le mort son cousin le roi d'Engleterre, le quel, le paix durant, il appelloit frère. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 236).

B. -

Appellation des religieux : Li jones rois d'Engleterre (...) tint une grande court au jour de la Trenité, en la maison des Freres Meneurs, la ou ils et madame sa mere estoient logiet. (FROISS., Chron. D., p.1400, 115). ...ou chemin de Montferrant, a une eglise et maison de Freres-Mendians (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 221). "Ce seroit bon que le maison des Freres fust abatue, car, par celle maison qui nous joint à nostre porte, porrions estre tout perdus..." (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 221). Quant Nostre Saint Père le pape Gregoire XIe senti et entendi que la pais entre le roy de France et le roy d'Engleterre ne se pooit trouver (...) se li fu une cose moult desplaisans, et dist à ses frères les cardinaus que il se voloit partir d'Avignon et qu'il se ordonnaissent, car il voloit aler tenir son siège à Romme. (FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 228).
 

Froissart Jacqueline Picoche

 Article 13/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[T-L : frere ; GD : frere ; GDC : fredre ; AND : frere ; DÉCT : frere ; FEW III, 763b : frater ; TLF VIII, 1248a : frère]

A. -

[Domaine de la parenté] "Celui qui est né des mêmes parents que la personne considérée" : Et un deciple lors avoit [S. Jean] Qui Andrieu appelé estoit (...) [lequel] tost ala Apres li [Jésus] et pelerina, Et appela et fist venir Pierre, son frere, et li süir. (GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 4296).

B. -

P. anal. "Celui qui est comme un frère pour quelqu'un"

 

-

En partic. RELIG. "L'homme considéré en tant que membre de la famille chrétienne" : Qui est cil qui le festu voit En l'ueil son frere, et pas ne voit Dedens le sien un chevron grant (GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 5474).
 

Pèlerinages de Guillaume de Digulleville Béatrice Stumpf

 Article 14/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[T-L : frere ; GD : frere ; GDC : fredre ; AND : frere ; DÉCT : frere ; FEW III, 763b : frater ; TLF VIII, 1248a : frère]

A. -

"Celui qui est né du même père et de la même mère (ou de l'un d'eux)" : ...eulx estans en icelle ville de Villers-Adam, virent deux hommes, dum l'un d'iceulx se disoit estre frere et l'autre filz d'um homme qui avoit esté murdry entre la ville de Floury sur Odeile et la ville d'Andely (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 285). Cogneut avec ce qu'il a un sien frere appellé Tautin Marchès, filz de sondit feu pere, lequel, tout le cours de sa vie, a tenu le parti du roy de France, et esté bon et loyal François, jusques au temps de l'emprisonnement de lui qui parle, qu'il lui a esté rapporté que, pour cause de sa prinse, sondit frere s'est tourné Engleiz (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 185).

 

-

Frere bastard : ...il fu ordonné par les Englois et par ledit seigneur de Nuefville, mesire Richart de Rademain et mesire Guillaume de Gommegnies, à qui il se dist freres bastars, à revenir par desà, pour savoir de l'estat du roy et de l'armée, que on disoit que le roy entendoit à faire en Engleterre ou en Espaingne (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 383).

B. -

RELIG. "Membre d'une communauté, d'un ordre religieux" : ...et sytost comme il trouva icelli Robinet, le blasma de ce et fist blasmer par un frere des Billetes de Paris, nommé frere Gile, qui lors demouroit en icelle ville de Harfleu (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 488).

 

-

Frere mineur. "Religieux de l'ordre de saint François" : ...l'eglise des Freres Meneurs (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 245).

 

-

[Pour désigner un religieux] Frere + nom propre : Et dist que la boiste sur lui trouvée lui fu faite et baillié par un hermite d'Estrechy, nommé frere Jehan (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 313). ...il avoit dit et confessé à la justice de Chasteaudun et à nous, que un appellé frere Pierre, du couvent des Jacobins d'Orleans, lui avoit baillié lesdites poisons (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 442).
 

Registre criminel du Châtelet Bernadette Suty / Monique Haas

 Article 15/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[T-L : frere ; AND : frere ; DÉCT : frere]

A. -

[Le lien est d'ordre familial] Beau-frere. V. beau

B. -

[Le lien est d'ordre affectif ou a trait à une appartenance à un groupe]

 

1.

Compagnon et frere d'armes. V. compagnon

 

2.

Frere (d'ordre/de serment). "Membre d'un ordre de chevalerie" : ...ceste honte esceue en ung si hault et noble personnaige, leur frere de serment [dans l'ordre de la Toison d'or], leur estoit [à d'autres frères] une dure passion en ceur, et bien cause d'en faire deul. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 122). Dont, se mal estoit advenu ne esclandre en cestuy noble prince d'Alençon qui en estoit frere [de l'ordre de la Toison d'or], ne vint pas pourtant de la nature de l'ordre, mes de l'infelicité de la personne (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 124). ...le duc de Bourgoingne en ce temps cy avoit conclu de tenir au mois de may prochain la feste de son ordre, pour cause que plusieurs d'icellui ordre freres estoient trespasséz. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 273). ...pareillement ne le vouloient les chevaliers ses freres [dans l'ordre de la Toison d'or] honorer droit cy [le duc d'Alençon] ne condempner pour ce que, s'il l'eussent souffert appeller a l'offrande avec eulx, ce eust semblé vilipendence de la justice du roy et que a tort eust fait condempner leur frere d'ordre et privé d'onneur, quant eulx le maintendroient non meffait (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 281).

 

3.

RELIG. Frere mineur. "Religieux appartenant à l'ordre fondé par saint François d'Assise" (synon. cordelier) : Lesquelz tous [des ambassadeurs d'Orient] menoit et conduisoit comme moveur de tous eulx (...) ung tresreligieux homme, frere mineur, nommé Loÿs, patriarche d'Antioce, orateur de nostre Saint Pere. Lequel frere mineur, norry et conversant de son tout jeusne eage es marches d'Orient et en ycelles diverses loingtaines regions, tant y estoit congneu et d'auctorité qu'a son pourchas et a sa grant diligence tous les dessusdiz roys et princes, et plusieurs aultres, s'estoient condescendus a faire paix entre eulx et venir a union ensemble pour entendre a la destruction, avecques l'aide des crestiens par deça, du Grant Turcq et de sa puissance (...). Et pour ceste cause voire et a l'instance dudit cordelier (...), ces roys et princes droit cy envoierent leurs ambassadeurs par deça pour y impetrer ayde (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 288).
 

Chastellain Martine Moulin

 Article 16/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[T-L : frere ; GD : frere ; GDC : fredre ; AND : frere ; DÉCT : frere ; FEW III, 764a, 765b : frater ; TLF VIII, 1248a : frère]

A. -

"Celui qui est comme un frère pour qqn"

 

1.

[Terme d'amitié qui se donne entre rois, princes, seigneurs de haut rang] Beau frere : Nous, volant continuer l'amour et aliance dessusd.. avecques belle tante d'Orliens et avecques beau frère son filx (Ch. VI, D., t.1, 1408, 309). ...Colas, serviteur de beau-frère l'arcevesque de Rins (Comptes roi René A., t.3, 1479, 237).

 

2.

[À propos du lien unissant une pers. aux autres membres d'une communauté]

 

a)

"Membre d'une communauté professionnelle" : Et tout chil dessus dit estal eskaient au plus proisme hoir u hoirs, apries le trespas des possessans, s'il n'en avoient ordenet en leur vivant. Et quiconques aroit estaus en le ditte halle, faire en puet sen pourfit et se volenté devant le prevost u le mayeur de le halle et 2 freres de la halle, par ensi que li acquerans doit 5 s. blans au mayeur pour le halle (Drap. Valenc. E., 1344, 267).

 

b)

RELIG. "Personne appartenant à certains ordres religieux" : Les frères de Saint-Anthoine de Vienne, à Londres, pour don en aumosne, 10 escuz (...). Les frères croisiez, près du chastel de Londres, pour samblable, 10 escuz (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1359-1360, 260).

 

-

Frere prescheur. "Religieux de l'ordre de Saint Dominique" : ...frere Jehan Thiebault, de l'ordre des freres prescheurs (Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1419, 46).

B. -

P. anal. "Objet semblable à un autre" : Ung fermillet d'or appellé les trois frères, garny de trois grans tables de balays, d'un gros dyamant pointu à fasse et trois perles. (Comptes Lille L., t.2, a.1467, 110).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin

 Article 17/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRÈRE, subst. masc.
[AND : frere ; DÉCT : frere ]

I. -

"Celui qui est né du même père et de la même mère (qu'une autre personne), ou seulement de l'un des deux" : ...messire Bernart de Chevenon, evesque de Beauvès, frere et heritier de feu Jehan, segneur de Chevenon (FAUQ., I, 1417-1420, 179).

 

-

Frère germain. "Celui qui est né du même père et de la même mère qu'une autre personne" : ...sur le murtre fait en la personne du feu duc d'Orleans, frere germain du Roy nostre dit seigneur (BAYE, II, 1411-1417, 170).

II. -

[Titre que se donnent les religieux] : La Court a au jour d'ui donné congié à frere Nycolle de Peronne d'aler à son couvent de S. Quentin (BAYE, I, 1400-1410, 58). ...et fist le sermon ung cordelier nommé frere Pierre aux Buefs, confesseur de la Royne (FAUQ., I, 1417-1420, 188).
 

Baye-Fauquembergue Denis Lalande

 Article 18/18 
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     FRÈRE     
FEW III frater
FRERE, subst. masc.
[T-L : frere ; GDC : fredre ; AND : frere ; DÉCT : frere ; FEW III, 763b : frater]

A. -

"Frère" : ...sa noble serour Marie, fille de Jehan, roy de France, duchesse de Bar, marquise du Pont, avoit supplié d'avoir la dicte hystoire à mon dessusdit seigneur, son tres chier et amé frere (ARRAS, c.1392-1393, 1). Par ma foy, dist ly conte de Forests, monseigneur, vous dictes voir, et quant de ma part, comme vous dictes, je ne l'en pense jamais a enquester [sur sa femme Mélusine], ja soit il mon frere, car je le tien pour tres bien assigné a mon aviz. (ARRAS, c.1392-1393, 44). Et le conte de Forests s'en ala en sa contree, et prist congié au conte de Poictiers et a sa mere et a sa seur, et a tous les barons, moult honnourablement, et les mercia de l'onnour que ilz lui avoient faicte aux noces de son frere Remondin. (ARRAS, c.1392-1393, 44). Et quant le conte de Forests ouy ceste response, si ne se teust pas atant, mais lui dist : Vous estes mon frere, je ne vous doy pas celer vostre deshonneur. Beau frere, la commune renommee du peuple court partout que vostre femme vous fait deshonneur et que tous les samedis elle est en fait de fornicacion avec un autre. (ARRAS, c.1392-1393, 241). Anthoine bienviengna moult le roy Regnault et la royne, sa seur, et Ollifart, son nepveu. Et la duchesse Crestienne leur vint encontre, o lui ses IJ. filz Bertran et Lohier, le mainsné. La fut la joye grant des freres et des sereurs et des nepveux. (ARRAS, c.1392-1393, 280).

 

-

Frere de/à qqn : Il est vray que vostre pere, depar ses ancesseurs, doit avoir grant chose en la Brute Bretaigne, laquelle vous sera declaree ou pays. Vous en yrez de cy droit a un fort appellé Quemeniguigamp, et y trouverez un moult ancien chevalier qui fu frere de vostre pere, et l'appelle l'en Alain, et vostre pere ot nom Hervy de Leon, lyquelz fu en sa jeunesse moult de chaude colle. (ARRAS, c.1392-1393, 48). ... le roy de Armenie (...) estoit frere au roi de Chippre... (ARRAS, c.1392-1393, 124).

 

-

[En apostrophe] : Haa, monseigneur, dist Guyon, quant vous aurés rigoulé moy et un autre encores, ne seront ce que deux. Mais je loue Jhesucrist de la vertu que il m'a donnee, combien qu'elle ne se pourroit comparer a la vostre, laquelle Dieux vous maintiengne. Mon frere, dist le roy, je ne vous cuide pas rigouler ; car se nostre fait estoit achevez jusques a ces deux, je me fie tant en Dieu et en vous que j'en actendroye l'adventure que Dieu nous voldroit donner. Sans doubte, monseigneur mon frere, dist Guyon, se la besoingne ne tenoit que a eulx IJ., il en fauldroit attendre l'adventure. (ARRAS, c.1392-1393, 136).

B. -

P. ext.

 

1.

"Membre d'une communauté religieuse" : Et s'en vindrent refreschir en l'isle de Rodes. Et donnerent aux freres de la religion les fustes qu'ilz avoient conquises. (ARRAS, c.1392-1393, 90). Lors monta le prieur a moult les eschielles, et vint a l'eglise, et trouva Gieffroy ou cuer de l'eglise, qui avoit ouy messe. Il lui fist la reverence moult courtoisement, et lui dist que l'eglise, et tous les freres, et tous leurs biens estoient a son plaisir. (ARRAS, c.1392-1393, 277).

 

2.

Freres chevaliers/ freres sergents d'armes. "Hommes d'armes faisant partie d'un ordre religieux" : Quant le roy Guion ouy ces nouvelles, si se mist en mer a tout bien six mille Ermins armez, et bien mille arbalestriers, et s'en vint a Rodes, ou il trouva le grant maistre au port. Et quant le maistre le vit, si ot grant joye, et lors entra en mer a bien IIIJm. hommes d'armes, que freres chevaliers que freres sergens d'armes, que autres estrangiers, qui aloient querant les adventures. (ARRAS, c.1392-1393, 214).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

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