C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/vaincre 
Liste des articlesStructure des articlesArticles sans exemplesArticles complet
 9 articles
 
 Article 1/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[]

A. -

[D'une pers., d'un aspect de la pers.]

 

-

Empl. intrans.

 

.

Celui vainc bien aise, qui est toujours soutenu : Jà ne seront de nous nullement desconfis, Se ce n'est par miracle de Dieu de paradis. Et on dist ung parler qui bien est avéris : Que chieus vaint bien aisé, que on soustient toudis. (Geste ducs Bourg. K., c.1410-1419,).

 

-

Quand ire vainc homme paisible à rapaisier n'est pas aisible

 

.

Qui dure/souffre vainc : On recorde, et s'est avenu Souvent, que pluseurs sont venu A leur entente seulement Par souffrir bien et humblement ; Qu'humblement souffrir a la fie Maint dur cuer veint et amolie, Et li proverbes qui recorde : "Qui sueffre, il veint", bien s'i acorde. (MACH., R. Fort., c.1341, 68). Et se dit on : "Qui sueffre, il veint" ; Et s'est vertueus qui bien feint. Einsi toutes les veinquera Par souffrir, n'il ne trouvera Donjon, closture ne muraille, N'autre voie, qui mieus y vaille. (MACH., D. Lyon, 1342, 232). Nulz ses torfaiz n'adrecera, Maiz cilz qui pacience ara En tout ce qui luy avenra, Tant qu'il le puist bien endurer, Pourra longues vivre et durer : Car qui sueffre en la fin vaincra. (DESCH., Oeuvres Q., t.4, c.1370-1407, 253). Cellui vaint qui seuffre. Se tu veulz vaincre, il convient que tu aprennes a souffrir. (Percef. II, R., t.2, c.1450 [c.1340], 391). En se tenant sur sa garde, on peult bien guerroyer son ennemy sans coup ferir, et dit-on voullentiers : Qui dure, vaincq. (BUEIL, II, 1461-1466, 230). Mais Marguerite en qui vertus s'avoie, Tire en Savoye et s'y ara sa vie ; Dieu qui tout scet mieux que ne le sçavoie Soit en sa voye et partout le convoie, Sy qu'on le voye en triumphe assouvie ; Tousjours n'a mie esté sa bonne amie Nostre ennemie, adversité fort dure, Mais enfin vaincq qui sagement endure (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 368).

 

Rem. Morawski 1060 : Li bon soufreor vaint partout et 2193 : Qui veut vaintre il doit souffrir ; Hassell 99, D132 et l 231, S108 ; DI STEF. 276b, durer et 293c, endurer.

 

-

Tel vainc aujourd'hui qui demain s'en fuira : Homs qui se desconforte et tristement se contient est tost maté. Mettez tout contre tout, ains que soiiés sousprins. Nulz ne se doit esbahir de chose qui en guerre sourviengne, car telz vainct au jour d'huy qui demain s'en fuira, et telz prent prisonnier duquel il serra prins aprez, quant delivré l'avra. Et aprés grant guerre vient grant paix. (Faits conq. Alexandre N.L., c.1450-1475, 186).

 

.

Vaincu est qui vaincre veut : Male puissance est pouvoir nuire. Qui son cueur emple de vengeance, il l'enfle de tresmortel venin. Vaincu est qui vaincre voeult. Doibt on appeller homme victorieux qui n'est de son courage maistre en le ploiant par doulceur de bonne humanité ? (MARTIN LE FRANC, Estrif D., 1447-1448, 276).

 

-

Empl. trans.

 

.

Amour vainc tout V. amour1

 

.

Celuil qui est victeur au main, au soir vaincu a la mort trait V. victeur

 

.

Coeur qui est parfait vainc tout V. coeur

 

.

Il arrive qu'on ne puisse vaincre une chose par force qu'on peut vaincre par patience V. force

 

.

Il vainc tout qui a patience : Faire ne se peult autrement. A Beauvais certes suis venu Pour payer de mon appatis, Mieulx me vaulsist estre tenu A Rouen ; je fus trop hastis, En mauvais pré suis en patis, Dieu me doint bonne delivrance ; Manger m'y fault du pain festis ; Il vaincq tout qui a pacience. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 10).

 

.

Paix vainc toute malice et toute ire V. paix

 

.

Petit est vaincu de peu V. petit

 

-

Empl. pronom.

 

.

Qui ne peut se vaincre, il n'a droit a vaincre autrui : Luyte à ta char, vaint toy mesmes, sy feras haulte proesse. Qui ne se puet vaincre, il n'a droit a vaincre autruy (Percef. II, R., t.2, c.1450 [c.1340], 394).

 

.

Qui sait se vaincre soi-mêsme, est fort contre toutes choses : "Tu [Alexandre] as, dit Aristote, par ta force surmonté tous les royaumes du monde, mais au jour d'huy tu es surmontez. Et se tu permés ainsi te succomber, pour vray sachies que tu es vaincus. Mais, se tu scez toy mesmes vaincre, sachiez que tu es tres victorieux, car qui soy meismes se scet vaincre il est fort contre toutes choses, si comme dit le philosophe." (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 103).

 

-

Qui vainc la terre il a le ciel : Donnés elles a voz entendemens Et dilligens soiés a purger vice, Recongnoissiés voz meffais, povres gens ; Cesser folie en saison est grant sens ; Aprés tourmens , querés repos propice ; Offrés vos corps martirer a justice, Pour avoir aprés amer miel : Qui vainct la terre il a le ciel. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 64).

 

Rem. Hassell 237, T38 ; DI STEF. 833a, vaincre.

B. -

[D'une chose]

 

-

Il n'est rien que labeur et diligence ne vainquist V. labeur

 

-

Innocence n'est pas facilement vaincue V. innocence

 

-

La force ne vainc pas toujours V. force

 

-

Nourrisson vainc nature V. nourrisson

 

-

Orgueil ne monta onques, mais humilité vainc avec belle raison V. humilté

 

-

Paix vainc toute malice et toute ire V. malice

 

-

Patience vainc grande ire V. patience

 

-

Quand ire vainc homme paisible à rapaisier n'est pas aisible V. ire

 

-

Partout doit vaincre le bien/ le bien vainc tout V. bien

 

-

Vérité tout vainc V. vérité

 

Rem. Cf. aussi Morawski 1060 : Li bon soufreor vaint partout.
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

 Article 2/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[DÉCT : veintre ]

"Obtenir la victoire sur, dans un combat, vaincre" : ...on voit les batailles, où ordre est roupt, en pou d'eure desconfites et vaincues (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 119).
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

 Article 3/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[DÉCT : veintre ]

"Vaincre"

A. -

"L'emporter sur qqn par les armes" : Ains que parte ceste bataille, Ne sera si bon ton escu Que je ne te rende vaincu Con faux traistre. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 165).

B. -

"L'emporter sur qqn dans un débat" : Et un po en desputerez, Mais assez tost vous vous lairez Vaincre des gens de nostre loy (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 281).

C. -

Au fig. "Surmonter, dominer" : Certes elle a vaincu Tout orgueil par humilité. (Mir. Theod., 1357, 127). Si vous pry cy en amistié Que nous trestouz vainque pitié, Et s'elle nous vaint nous pourrons Bien dire que vainqueurs serons De touz ceulx qui mal nous voulront (Mir. st Sev., 1362, 199).
 

Miracles Pierre Kunstmann

 Article 4/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[DÉCT : veintre ]

Vaincre qqn. "En avoir raison" : RAPHAEL. Martin, tu te peulx bien venter, Quelque part que ton corps sera, Quoy qu'il [le diable] te vueille espouenter, Que jamais ne t'actemptera ; Mais ton parler le vaincquera Et le rendra tousjours confus Ne jamais mal ne te fera, Car tu fais trop de luy reffus. (LA VIGNE, S.M., 1496, 535).
 

La Vigne Annie Bertin

 Article 5/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[T-L : veintre ; DÉCT : veintre]

I. -

Empl. trans.

A. -

[Le compl. d'obj. dir. désigne une pers.] "L'emporter sur qqn, spécialement à l'issue d'un combat" : Mais ce ne fut pas cellui Daire que Alixandre vaincquist (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 31).

B. -

[Le compl. d'obj. dir. ou l'élém. corresp. ne désigne pas une pers.]

 

1.

"Remporter (une bataille)" : De laquelle venue de Hanibal il [Antiochus] ne fust pas moins joyeulx que s'il eust vaincu une bataille (LA SALE, Sale D., 1451, 37).

 

-

Au passif : ...mais ilz avoient couvertement cousteaulx moult trenchans, desquelz coppoient les gambes aux Rommains qui se combattoient, tant que la battaille fust vaincue (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 48).

 

-

[Appos. du part. passé] : Laquelle bataille vaincue, les seigneurs des serfs ne demanderrent oncques amende de leurs fiefz (LA SALE, Sale D., 1451, 149).

 

2.

"Sauver (sa vie)" : [Terencius, esclave de Dexius Brutus, ne parvient pas à mourir à la place de son maître] Dont ainsi le serf vaincqui sa vye malgré lui, par la constrainte de Fortune. (LA SALE, Sale D., 1451, 166).

II. -

Empl. pronom. à sens passif. Soi vaincre. "Être vaincu" : Et par ces deux manieres de battailles se sont plus vaincus les anemis que par nulles aultres (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 241).

III. -

Inf. subst. "Art de vaincre" : Touteffoiz nulz, fors Dieu, ne fust oncques qui au certain escripre peust le vray vaincre des battailles ; car elles sont es mains de Dieu, a l'assise des places et au bien conduire et ordonner, comme dit est. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 241).
 

La Sale Pierre Demarolle

 Article 6/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[DÉCT : veintre ]

I. -

Empl. trans.

A. -

"Vaincre" : Si fais trop mal, se tu me bas, Quant je me ren et que pris m'as, Car prisonnier on ne doit pas, S'on l'a vaincu, Batre ne ferir en nul cas, Eins doit on voloir son respas. (MACH., R. Fort., c.1341, 45). Car grant vertus et grant vaillence Est de vaincre son adversaire Par souffrir de cuer debonnaire. (MACH., R. Fort., c.1341, 109). Et le fist faire l'empereur, Si que le pris et la loange Fu donnée à ce roy estrange ; Car par sa lance et son escu Avoit tous les autres vaincu. Ce fait, de Prague se partirent. (MACH., P. Alex., p.1369, 39). Deux fois en champ s'est combatus, Sans estre vaincus n'abatus ; Et en bataille plus de XXX., Voire certes plus de quarante, De grans proesses a fait maintes. (MACH., P. Alex., p.1369, 140).

 

-

Vaincre la/une bataille : Après chascuns disoit : "Vela Celui qui vainqui la bataille Entre Irlande et Cornuaille." (MACH., D. Lyon, 1342, 208). On dit souvent parmi la ville, Et le tient on pour euvangile - Pluseurs fois l'ay oï debatre - Qu'il te faloit l'un de ces quatre, Se tu nous fusses demourez : Car tu fusses deshonnourez, Mors, ou pris, ou que la bataille Veinquisses, et c'estoit sans faille Une moult forte chose a faire, Qui bien considere l'affaire, Car les gens d'armes a grans routes S'en alerent, et nom pas toutes, Car li preudomme demourerent, Et tuit li autre s'en alerent. (MACH., C. ami, 1357, 99).

 

.

[Dans un cont. métaph.] : Et se Desirs m'assaut ou me travaille, Douce Pité veinquera la bataille Et Franchise, par s'espée qui taille Com vens de bise. (MACH., Compl., 1340-1377, 260).

 

-

Vaincre le tournoi : Lors son delit et sa sotie Congnut, pour veintre le tournoy, Et dist : "De mon creatour n'oy Onques mais vraie congnoissance, Mais or congnois bien sa puissance, Et qu'il est dieus et souverains Pardurables et premerains." (MACH., C. ami, 1357, 52).

 

-

Au fig. : On recorde, et s'est avenu Souvent, que pluseurs sont venu A leur entente seulement Par souffrir bien et humblement ; Qu'humblement souffrir a la fie Maint dur cuer veint et amolie, Et li proverbes qui recorde : "Qui sueffre, il veint", bien s'i acorde. (MACH., R. Fort., c.1341, 68). Einsi fu Susenne sauvee Et sans courpe a ce jour trouvee, Et tout par la vertu divine Qui tout malice veint et mine. (MACH., C. ami, 1357, 16). Car puis qu'argent vaint amour et mestrie, Ja povres homs ne sera bien amé. (MACH., App., 1377, 641). Tout ensement que le monde enlumine Li biaus solaus, quant il rent sa clarté Et que ses rais la froidure decline Et fait venir les biens à meürté, Einsi le haut bien parfait De ma dame veint tout vice et defait : Par tout resplent sa vaillence et habunde ; Mais de son bien, certes, c'est tout le munde Tant scet, tant vaut, tant puet que c'est la mine Que nuls ne puet espuisier de bonté (MACH., L. dames, 1377, 177). Et souvenirs, qui ne me laist durer, L'impression de t'image honnourée, Juene, gentil, bonne et belle sans per, Peint en mon cuer avec douce pensée, Pour moy faire joie avoir. Mais li desirs que j'ay veint bon espoir Et dous penser ; ce me fait à toute heure Haïr mes jours pour ta longue demeure. (MACH., L. dames, 1377, 205). Et quant je me senti à ce mené, Par le pooir d'Amours qui tous cuers vaint, Que mi penser furent tout ordené En vous, ma dame, en qui tous mes corps maint, Je, confians de vostre humilité, D'ardant desir fort espris et contraint, À vous servir de bonne volenté M'offri, dame, moult de paour attaint. (MACH., Lays, 1377, 468).

B. -

"Gagner"

 

-

Empl. abs. : Mais partout ou elle s'embat, De ses gieus telement s'esbat Qu'en veinquant dit : "Eschac et mat !" De fiere vois. Einsi m'a fait, ce m'est avis, Fortune que ci vous devis. (MACH., R. Fort., c.1341, 43).

C. -

"Surpasser, dépasser" : Et s'il est povres de biauté, Je l'enrichi de loiauté, De douceur, et li donne grace Qui pluseurs biautez veint et passe. Grace et douceur, ces deus ensamble, Valent bien biauté, ce me samble. (MACH., D. verg., a.1340, 29). Mais Souvenirs li va aidier Et moult trés humblement prier Et ramentevoir qu'il repreingne Dous Penser, et qu'il li souveingne De la trés noble biauté fine Qui toutes autres veint et fine, Et dou trés gracieus viaire Qui dou dous regart le vint traire, Et de la maniere jolie Qui en loial amour le lie, Si qu'il met dou tout en oubli (MACH., D. verg., a.1340, 37). ...li lions pour amer veille Celle qu'on doit clamer "Tout passe", Qui toutes dames veint et passe De quanqu'on puet penser ne dire, Peindre, pourtraire ne escrire. (MACH., D. Lyon, 1342, 185). La grant douçour de vostre biauté fine Que souvenirs dedens mon cuer empreint, Vos gentils corps que bonté enlumine, Vo maniere qui toutes autres vaint, Vostre dous riant regart Et vraie amour qui de moy ne se part M'ont si conquis, douce, plaisant et pure, Que je vous aim seur toute creature. (MACH., L. dames, 1377, 172).

 

-

Vaincre de. "Surpasser, dépasser en" : Si en choisi entre les autres l'une Qui, tout aussi com li solaus la lune Veint de clarté, Avoit elle les autres seurmonté De pris, d'onneur, de grace et de biauté, Et tant estoit humble et simple, a mon gré, Car, a voir dire, On ne porroit en tout le monde eslire Sa pareille (MACH., J. R. Beh., c.1340, 68).

 

-

"Triompher de" : Et se j'avoie L'amour de li mieus que je ne soloie, Ne say je pas, se je m'i fieroie. Certes, nennil ! Pourquoy ? Je n'oseroie. Car nourreture, Si com on dit, veint et passe nature, Et toudis va, s'il ne se desnature, Li leus au bois ; c'est la verité pure. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 95).

D. -

"Vaincre, surmonter"

 

-

Prov. : On recorde, et s'est avenu Souvent, que pluseurs sont venu A leur entente seulement Par souffrir bien et humblement ; Qu'humblement souffrir a la fie Maint dur cuer veint et amolie, Et li proverbes qui recorde : "Qui sueffre, il veint", bien s'i acorde. (MACH., R. Fort., c.1341, 68). Et s'il les vuet de dueil crever, Il doit son corps dou tout offrir A elles humblement souffrir, Car cils qui vit et souffrir puet Fait partie de ce qu'il vuet ; Et se dit on : "Qui sueffre, il veint" ; Et s'est vertueus qui bien feint. (MACH., D. Lyon, 1342, 232).

II. -

Part. passé en empl. adj. "Vaincu" : Guillaume, puis qu'il est einsi, Je m'acort bien a ce point ci. Orendroit me ren je vaincue ; Mais de vostre descouvenue, Qui est contre dames si grande, Afferroit bien crueuse amende, S'il estoit qui la vosist prendre. (MACH., J. R. Nav., 1349, 168).

 

-

Vaincu/mat : : Or me hez et m'as abatu De haut en bas Et de tes verges si batu En ta chartre ou m'as embatu Que je me rens dessous l'escu Veincus et mas. (MACH., R. Fort., c.1341, 45). Et quant de l'amoureuse ardure Est espris, tellement l'endure Qu'einsois morroit dessous l'escu Qu'on le veïst mat ne veincu. (MACH., J. R. Nav., 1349, 242).
 

Guillaume de Machaut Noël Musso

 Article 7/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[DÉCT : veintre ]

"Faire céder un adversaire" : ... ces parolles enclinoient grandement les chevaliers et les escuiers de France à combatre, comment qu'il fust, les Navarois. Et en furent tout appareillié et ahati par trois ou quatre fois ; mès toutdis vaincoient li plus sage (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 120). ...quant ces Clermontois les veirent venir ainsi et de si grant volenté, si furent tout effrayé et vaincus de eulx meismes, et commenchierent à reculer, sans monstrer visaige ne deffense, (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 222). ... li plus de ces gens, sitos comme il veïrent le roi et oïrent parler, il furent tout vaincu et se commnchièrent à defuir (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 121).
 

Froissart Jacqueline Picoche

 Article 8/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[DÉCT : veintre ]

I. -

Empl. trans. dir. "Vaincre"

A. -

[Dans un cont. concr.] : Combien que les deux parties fussent dispareilles, ce bon chevalier vaincquit et rebouta les quatre ribaulx (C.N.N., c.1456-1467, 551).

B. -

[Dans un cont. abstr.] : ...si ne fault aussi ja que m'en excuse. Verité, qui tout vaint, m'en defendra, si luy plaist. (C.N.N., c.1456-1467, 235).

C. -

P. ext. "Convaincre" : Par ma foy, m'amye, dist lors le chevalier, or m'avez vous vaincu et bien monstré que sage et tresbonne vous estes (C.N.N., c.1456-1467, 466).

II. -

Empl. abs. "Être le plus fort" : Ilz furent longtemps en different pour choisir premier ; mais en la fin le mary vaincquit, qui print le premier et print le casier (C.N.N., c.1456-1467, 445).
 

Cent Nouvelles Nouvelles Roger Dubuis

 Article 9/9 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     VAINCRE     
FEW XIV vincere
VAINCRE, verbe
[DÉCT : veintre ]

"L'emporter sur qqn" : ...le duc de Bourgongne avoit levé le siege qu'il tenoit devant la ville de Saint-Riquier pour aler combatre ses ennemis qui venoient contre lui (...) et les avoit desconfiz et vaincuz en bataille assez prez de la ville de Saint-Wallery (FAUQ., II, 1421-1430, 24).
 

Baye-Fauquembergue Denis Lalande

Liste des articlesStructure des articlesArticles sans exemplesArticles complet
Fermer la fenêtre