C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/coup 
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 17 articles
 
 Article 1/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[ ]
 

-

À coup mortel ne vaut écu : LE BOURGUIGNON à LA MORT. ...Mort perverse ! n'as tu mesprins D'avoir mon tres noble duc prins, Soubz qui en tryumphe ay vescu ? A coup mortel ne vault escu. (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 113).

 

Rem. DI STEF. 208b, coup.

 

-

A coup est on fourvoyé, si on n'a guide V. guide

 

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À tout perdre est le coup périlleux V. perdre

 

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Celui a grand avantage qui peut frapper les premiers coups V. avantage

 

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C'est le coup qui fait la guerre et non les paroles : Pour nul exchès queilcunque, ne doient eistre impetrées queraintaines, s'ilh n'at oyut estour ou burynne, ou plus gran mal, entre les partiies. Car, pour maneches, haymes, vilains parleir, deffianches ne cas semblans, ne puet ons querantaines impetreir, s'ilh n'y at cop ferut ; car ly coup fait le guerre, et nient les parolles. (HEMRICOURT, Patron Temp. B., c.1360-1399, 152).

 

-

De sombres coups se font les grands hutins : LA CHAIR (répondant au POISSON). De sombres copz se font de grans hutins. Denat leurs jours ont leurs vies finees Freres lolars, montés sus haulx patins, Prescheurs, renclus, Chartreux et Celestins¨Par mengier aulx et froides poissonnees ; Mieulx leur vauldroit trois de nos carbonnees Que six macreaux d'apvril bouttés en paste. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 647).

 

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Fortune ne favorise jamais du premier coup ceux qu'elle aime V. fortune

 

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Il vaut mieux être déconfit en défendant que fuir sans coup férir V. fuir

 

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La chaine ne tombe pas au premier coup V. chaîne

 

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La roche en mer férue par les flots souffre de grands coups et n'en est pas changée V. roche

 

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Le chêne ne chiet pas au premier coup V. chêne

 

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Le coup fait la guerre et non les paroles : Pour nul exchès queilcunque, ne doient eistre impetrées queraintaines, s'ilh n'at oyut estour ou burynne, ou plus gran mal, entre les partiies. Car, pour maneches, haymes, vilains parleir, deffianches ne cas semblans, ne puet ons querantaines impetreir, s'ilh n'y at cop ferut ; car ly coup fait le guerre, et nient les parolles. (HEMRICOURT, Patron Temp. B., c.1360-1399, 152).

 

-

Le coup premier vaut toujours cent : Mon tres chier frere, je vous prie Que ne vous esmayez de riens ; Vitoire arez, je vous affie, Contre ces desloyaulx chiens ; Que a nous y ne sont puissant Quant vitoire avons eu sur eulx. Le coup premier vault tousjours cent ; Qu'i bien en fait ung en fait deux. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 549).

 

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Le coup que on voit venir de loin blesse moins que celui dont on ne se garde : Le doulx Jhesu, qui savoit et souffroit tout et a bon droit, car Dieu estoit, qui veoit que l'eure de sa benoit passion approuchoit, affin, comme dit Origenes, que ses apostres n'eussent cause d'estre tant troublez et esbahis se soubdainement l'eussent veu prendre et juger a mort sans ce que devant il leur en eust riens dit ne riens touché (car le coup que on voit venir de loin blesse trop moins que cellui dont on ne se garde), il leur signifia ce qui estoit advenir (COURTECUISSE, Serm. Passion H., 1397-1418, 343).

 

-

Les coups qui sont pourvus ("prévus") ne fièrent pas si fort : ...il est expedient (...) que les grans princes qui sont de noble engin en nostre science mathemeatique, et par especial en astronomie la judicative, soient bien enseignez ; par laquelle science ilz saichent les choses a advenir et a tout saigement pourveoir. Car selon ce que Salemon disoit les laz de fortne, prudence si deslie. Et le grant docteur des Crestiens, Gregoire, dit ainsi, que les coups qui sont pourveuez ne fierent pas si fort. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 603).

 

Rem. DI STEF. 208b, coup.

 

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On est sage après le coup V. sage

 

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On n'abat point le chêne au premier coup V. chêne

 

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On n'est pas maître au premier coup V. maître

 

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Périlleux sont les coups que l'on ne voit venir : Vrayment trop perilleux sont les coups que l'on ne voit venir et dont on ne se doubte. Jennesse bende les yeulx aux hommes tellement que ne sentent maladies et viellesse jusques à ce qu'ilz sont prins par la gorge et abatus à terre. (MARTIN LE FRANC, Estrif D., 1447-1448, 238).

 

-

Pire est coup de langue que d'épée V. langue

 

.

Plus de gens meurent de coup de langue que de coup de lance V. langue

 

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Qui a les coups, si les boive : Mais il n'en fit pas grant compte et dit : "Les folz font les folies. Qui a les coups, si les boyve. Si n'y fussent pas alez sans congé. Encores avoye-je deffendu que on ne fit riens ou peu ennuyt..." (BUEIL, I, 1461-1466, 196).

 

Rem. DI STEF. 208b, coup.

 

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Selon la jambe le coup V. jambe

 

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Un coup vient qui tout paie : Vous qui servez de jour en jour Et qui avez long temps servi A grant paine et a grant labour Sanz avoir esté remeri, Ne vous chaille, car je vous dy, Se bien servez jusques au bout, Un coup vendra qui paiera tout. (DESCH., Oeuvres Q., t.2, c.1370-1407, 69). Et s'en retourna à Crathor en reconfortant ses gens en leur disant que ung cop viendroit qui tout payeroit. (BUEIL, II, 1461-1466, 120). Mauvais puet bien rengner, mais quant rennet ara, .I. cop vient qui tout paie (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 122). Quant tu as tant rengné en te malle fachon, Si te convient morir a gran percussïon : Un cop vient qui tout paie (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 488).

 

Rem. Hassell 85, C325 ; DI STEF. 208b, coup.

 

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Un seul coup donne échec et mat : Tout y va [à la guerre], corps, ame, biens, gaiges ; La vie y branle, et nostre estat : Ung seul coup donne eschec et mat. (GAGUIN, Passe temps oisiv. T., 1489, 406).

 

Rem. Cf. aussi Morawski 828 : Grans cop est ramenez de loing, 889 : Il n'a en un homme que un cop ne qu'en un voirre.
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

 Article 2/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

À coup. "Sans crier gare, brusquement" : A coup sembla tout esperdu (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 133).
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

 Article 3/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

A. -

"Choc brutal" : Mon Dieu, veez la terribles cops. (...) O durs cueurs, Ne frapés plus sur ces gros cloux ! (Pass. Auv., 1477, 197).

 

-

Faire un coup. "Donner un coup, frapper" : Or sa, sa, je feray ung cop Que ne sera bon ne honneste. Mon amy [Jean-Baptiste], salhés vostre teste ! Je suis venu pour la coper. (Pass. Auv., 1477, 99).

 

-

Donner un coup : Il est mort ; de riens ne fait compte ! Toutesfoiz luy donrey je ung cop. (Pass. Auv., 1477, 229).

 

-

Donner un bon coup/de bons coups : Il me fault ung bon cop donner [pour couper la tête à Jean-Baptiste] Pour luy mitiguer la doleur. (Pass. Auv., 1477, 101). Celle croix prenés sur le dos ! Galans, donnés luy de bons cops ; Puis luy aydarés charger la croix. (Pass. Auv., 1477, 189).

B. -

Loc. adv. Tout à un coup. "En même temps, en une seule fois" : J'en y ay pris aultrefois trois [bêtes, à la chasse], Tout a ung cop entre mes cordes. (Pass. Auv., 1477, 141).

 

Rem. V. aussi acop et beaucoup.
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

 Article 4/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

"Impact violent d'une chose" : Item, par ce appert pourquoy le coup d'une chose jectee ou traicte est plus grant non pas ou commencement du mouvement ne en la fin, et pourquoy aucune fois pres du commencement, si comme de ce qui est gecté ou trait droit en haut, et aucune fois plus loing du commencement et plus vers le milieu, si comme de ce que est trait en travers, car le coup est plus fort la ou l'isneleté est plus grande. (ORESME, C.M., c.1377, 416).

 

-

[Dans des violences infligées à un homme par un autre homme] : Et se peuent garder des coups et peuent bien ferir et se peuent bien contenir as armeüres et user en prestement et appertement. (ORESME, E.A., c.1370, 213).

 

-

Tout à un coup. "En une fois" : Et ainsi avient il souvent a ceuls qui cuident oster leur acoustumance tout a un coup ou a une foiz, et non pas petit a petit. (ORESME, E.A.C., c.1370, 390).
 

Oresme Charles Brucker

 Article 5/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[T-L : coup1 ; GD : cop ; GDC : coup ; AND : colp ; DÉCT : coup1 ; FEW II-2, 865a : colaphus]

A. -

[D'une action, d'un mouvement]

 

1.

"Coup, action de frapper"

 

-

En partic.

 

.

Coup de poing : Veulx tu veoir ung beau cop de poing Luy asseoir dessus le visage ? (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 736).

 

.

Coup cornu. V. cornu

 

.

Coup orbe. V. orbe

 

2.

"Acte, action ; attaque"

 

-

Rompre le coup. V. rompre

 

-

Prov. Le coup premier vaut toujours cent : Mon tres chier frere, je vous prie Que ne vous esmayez de riens ; Vitoire arez, je vous affie, Contre ces desloyaulx chiens ; Que a nous y ne sont puissant Quant vitoire avons eu sur eulx. Le coup premier vault tousjours cent ; Qu'i bien en fait ung en fait deux. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 549).

 

3.

"Fait de lancer un dé"

 

-

Du premier coup. "Dès le premier coup" : C'est ung legier jeu a aprendre Du premier cop le sçay entendre. Or ça, lequel commencera ? (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 192).

B. -

"Fois"

 

-

Tous les coups. "Sans cesse" (Éd.) ; "immanquablement, sûrement" : Avez vous admiracion D'une meschante fiction ? Vous seriés tous les cops seduit. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 512).

 

-

À quant coups. "Il faudrait longtemps avant que" (Éd.) : ST PIERRE. A quant coux je le souffreroye. Ja Dieu ne plaise qu'i m'aviengne Que mon maistre devant moy viengne Pour moy si bassement servir ! (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 649).

 

-

À coup. "Tout de suite, sur le champ" : Moustrés ça que vous baillierés Acoup et ne demourés guieres, Et je laverey les verres, Mes despachés vous victemant. (Myst. st Sébast. M., c.1450-1500, 87). Il [Lazare] estoit mis ou limbe, mais Il est venu tout maintenant Une voix haultement tonnant (...) Laquelle a haultement huchié : "Lazaron, vien a cop dehors". Si ne fusmes pas assez fors Qu'il est vuidé de nostre porche, Maugré nous (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 507). Venés parler a vostre sire, Laurens, et vous aussi, Vincent. Il a ung bon maistre entre cent, A coup vous veult ouyr parler. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 142).

 

-

Tout à coup. "Très vite" : Chascun pense de mesnaiger, Car le temps passe tout a cop. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 633).

C. -

Empl. adv. "Beaucoup"

 

-

Coup et menu. "Beaucoup et peu" (Éd.) ; "souvent, abondamment" : Chascun tiengne cop et menu Tant que vïande durera. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 431).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

 Article 6/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

A. -

[Avec l'idée d'un mouvement suivi d'une chose]

 

1.

"Coup (porté à un adversaire)" : Tu m'as deffié, deffens toy, Car ce cop aras de par moy (Mir. Amis, c.1365, 38).

 

-

Sans coup férir : Mon chier seigneur, s'il peut, la guerre Sans cop ferir eschievera (Mir. Amis, c.1365, 29).

 

2.

"Coup (de cloche)" : Faites le saint un cop sonner (Mir. emp. Julien, 1351, 184).

B. -

[Avec une idée de promptitude, de vivacité]

 

1.

"Cas où une chose se fait, fois" : ...je t'aideray sanz demour, Si qu'a ce cop ne faudrons mie, Tant leur ferons d'engeingnerie Pour la mére Dieu courrocier. (Mir. enf. diable, c.1339, 5).

 

-

À un coup : ...li abateray sa jangle Toute a un cop. (Mir. Amis, c.1365, 36). ...si faisons tant Que l'un soit l'autre combatant, Et puis qu'il s'en voisent ensemble : Ainsi a un cop, se me semble, Deux en arons. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 250).

 

2.

"Mauvais coup, guet-apens" : Egar : g'i voi deux grans ribaus Qui semblent estre fors et baus Pour faire tost un cop cornu. (Mir. femme, 1368, 186).
 

Miracles Pierre Kunstmann

 Article 7/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[T-L : coup1 ; AND : colp ; DÉCT : coup1 ; FEW II-2, 865-868 : colaphus]

A. -

"Mouvement rapide au bout duquel un corps vient heurter un autre"

 

1.

[Avec une intention gén. hostile] : Ainsy ne fist pas saint Pol, aincoys s'en party quant il s'en party par grant vertus pour mieulz proffiter [aprés] sa vie, comme ung bon chevalier ou champion qui guenchira le cop pour mieulz ferir aprés. (GERS., P. Paul, a.1394, 500). Et aucune fois si pres s'en approuche qu'elle [la corneille] a vng coub de bec pour ce qu'elle empresse trop l'aigle. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 487). Echilus (...) duquel raconte Valere en son IXe livre comme cestui Echilius eust veu par la revolucion sur sa nativité qu'il avoit à mourir de cop de perre ou semblable, tombant d'en hault (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 40 v°).

 

2.

[Le corps qui frappe est un outil ou un élément d'un mécanisme]

 

a)

HORLOG. : ...et fera la roue du mouvement ung tour et ung quart et la roue du foliot 20 tours par heure, et frappera a ung des boutz de la rencontre 540 cops. (Traité d'horlogerie Z., c.1380, 276).

 

b)

"Coup (de la hache)" : ...et doivent et sont tenus païer pour un cop en boiz vert XII d., et pour un faiz de boiz XII d. ; et pevent abatre et desbuchier lesdiz arbres sans en païer aucune amende (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 225).

 

c)

"Coup (du marteau)" : Dient plus les Ebreux que par sept ans durant eut chacun jour XXXm maçons et qu'il fut fait hors Jherusalem et puis par pieus assemblés au lieu où il devoit estre et que onques coup de martel ne de lime n'y fut oy, qui est chose moult merveilleuse. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°).

B. -

"Coup (de foudre)" : ...laquelle eglise par fouldre fut penetrée et tua d'un cop trois hommes estans en divers lieux et en bleça plusieurs autres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 107 v°).

 

-

À coup. "Brusquement" : ...et par grant orgueil du patron qui ne daigna commander que le voisle fust abaisse, [un] raffle a cop seurvint si fort que la galee ne le pot soustenir, et reversa la moitie de la galee en la mer (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 581).

C. -

"Grande quantité"

 

-

Coup de langue. "Excès de nourriture" : Le second damaige qui vient de gloutonnie est maladie et maladies de corps, car selonc le proverbe commun, plus de gens muerent de caup de langue que de caup de lance, et l'Escripture dit que en planté de viandes ne fauldra pas maladie. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 285).

 

Rem. FEW atteste seulement coup de langue dans le sens "raillerie piquante, médisance" dep. 1611. V. aussi glaive de la gueule.

 

-

Beau coup : Et coment qe homme purreit trover de cest temps passee assez de bon matire pur plus parler beau coup de la grande humblesce de ceo douz filz Jesus Crist (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 35).

 

-

Grand coup : Guilliam, deschausez vous tost et lavez voz jambes, et puis les ressuez d'un drapelet et les frotez bien pour l'amour des puces, qu'ils ne se saillent mye sur voz jambes, car il y a grant cop gisans en le poudre soubz les juncs. (Man. lang. G., 1396, 86).
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

 Article 8/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

A. -

"Action de frapper dans l'intention de faire mal" : CAPITAYNE. Devant que soye vaincu ne confondu, Mains coups donrray d'estoc et de taillant. (LA VIGNE, S.M., 1496, 235).

 

-

Sans coup férir. "Immanquablement" : Allons debatre la querelle, Sans coup ferir, dessus le mort ; Si conscïence le remort, Nous en aurons la verité. (LA VIGNE, S.M., 1496, 528).

B. -

"Action de frapper pour produire un son" : TRESORIER. Avant que monsieur soit venu, Faictes le dernyer cop sonner, Marellier. MARELLIER. Tresdru et menu, Sans plus longuement sermonner, A sonner me veulx ordonner. (LA VIGNE, S.M., 1496, 544).

C. -

"Décharge d'une arme à feu" : ...on tira plus de trois cens coups d'artillerie contre le dit chasteau. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 256).

D. -

"Fois"

 

1.

Loc.

 

-

À ce coup. "Cette fois-ci" : C'est a ce coup qu'il fault vostre noblesse (...) escrire et mettre en coche. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 153).

 

-

Un bon coup. "Une bonne fois pour toutes" : Autour de luy tant allez et venez Qu'au trebuchet ung bon coup on l'agrappe Et, s'en voz las une foys le tenez, Gardez vous bien que jamais il n'eschappe. (LA VIGNE, S.M., 1496, 353).

 

-

Encore un coup. "Une fois de plus" : S'il est force que je m'aplique Encor ung coup a le tempter (LA VIGNE, S.M., 1496, 515).

 

2.

[Avec une idée de vitesse]

 

-

À coup. "Rapidement" : Sus, sus, a coup qu'on se despesche ! (LA VIGNE, S.M., 1496, 416).

 

-

Coup sur coup. "À la suite, sans interruption" : ...car en ce faisant ilz se mettoient en desordre coup sur coup (LA VIGNE, V.N., p.1495, 283).

 

-

Tout à coup. "Brusquement" : ...son dit cheval se tira tout a cop pres du dit puiz si soubdainement que le dit homme cheut en icelluy puiz et fut noyé (LA VIGNE, V.N., p.1495, 259).

E. -

"Quantité absorbée en une fois"

 

-

Boire un coup. "Boire une certaine quantité" : Il beut un cop, menga quelque lopin Comme plusieurs bien sçavent la façon (LA VIGNE, V.N., p.1495, 156).
 

La Vigne Annie Bertin

 Article 9/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

I. -

"Mouvement aboutissant à la rencontre violente de deux corps" : Messire Enguerrant (...) haulsa sa haiche et le ferit tel cop au dessus de la charniere que tout le fist chanceller (LA SALE, J.S., 1456, 127).

II. -

"Fois"

 

-

Tous à un coup. "Tous ensemble" : ...a la chambre de Jaques Martel, premier escuier d'escuerie du roy (...) vindrent ledit Perrin de Solle, tailleur, Jehan de Busse, chaussetier, François de Nantes, brodeur, et Guillaume Soldam, cordouanier, tous du roy, qui portoient, l'un le pourpoint, l'autre les chausses brodees, solers et patins, tous a un cop. (LA SALE, J.S., 1456, 53).

 

-

À ce coup. "Cette fois, en l'occurrence" : A ce cop cognois je bien que jamais ne vauldrez riens. (LA SALE, J.S., 1456, 9).
 

La Sale Pierre Demarolle

 Article 10/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

"Coup"

A. -

[Au sens de "choc brutal"] : Et tel cop li donne en la face Que devant li chiet estendus, Ne plus ne puet estre entendus, Car on ne le vuet plus oïr. (MACH., D. Aler., a.1349, 323). Li roy li dist : "Tu ne scez pas Encor comment m'espée taille, Mais briefment le saras, sans faille." Il passe avant ; si li rendi Tel cop que tout le pourfendi... (MACH., P. Alex., p.1369, 71). Bremons une hache tenoit, Dont grans et rutes cos donnoit. A tant de cops, tant d'ommes mors. (MACH., P. Alex., p.1369, 73). L'autre fu cils de Gibelet, Li tiers fu cils de Gaverelles Qui li porta dures nouvelles, Car ce fu cils qui à grant tort Li donna le cop de la mort. Et cil troy tuer le devoient, Qui ses liges hommes estoient. Devant son lit sont arresté De mal faire tuit apresté. (MACH., P. Alex., p.1369, 268).

 

-

Coup de + compl. d'instrument : Mais li nostre petit gaingnoient, Que Sarrazin maint en blessoient, De cops de pierre et de trais, Qui d'eaus estoient souvent trais. (MACH., P. Alex., p.1369, 86). Courtoisement leur ottria, Et puis moult bien les festia, Et fist jouster en leur presence Ses chevaliers maint cop de lance. Li Sarrazin se mervilloient Coment il ne s'entretuoient ; Car il sont dou gieu desapris, Pour ce qu'il ne l'ont pas apris. (MACH., P. Alex., p.1369, 126). Là ot mervilleuse meslée, Là ot feru maint cop d'espée ; Là ot grant hui et grant debat. (MACH., P. Alex., p.1369, 167).

 

-

P. métaph. ou au fig. : ...Car ja ne te sera si fiere Qu'elle te laidenge ne fiere, Se ce n'est de ses trés dous yeus Rians, attraians et soutieus. Mais je les tesmongne pour tels Que leurs cops ne sont pas mortels ; Car douce en est la blesseüre Et aggreable la pointure. (MACH., R. Fort., c.1341, 104). Car assez à porter ay Des maus d'amer. Vers yaulz ne porray durer, Car, pour tels cops endurer, Foible me sçay. (MACH., Ch. bal., 1377, 625). Car vraiement, dame, se je perdoie L'esperence de joie recouvrer, Par autre amer, desesperez seroie, Car foibles sui pour tels cops endurer (MACH., L. dames, 1377, 166). Mes las cuers se sent tiex Qu'il n'est maus qu'il ne sente, Dont jamais n'iert sentieus, Car par engiens soustieus L'ateint de cos mortieus Amours qui en li s'ente. (MACH., Lays, 1377, 301).

 

-

Sans coup ferir : Einsi seront peri les nostres, Et mis à mort sans cop ferir. (MACH., P. Alex., p.1369, 82). Nous en yrons ; la vie y court. Nous ne volons mie morir Seans de fain, sans cop ferir, Ne ce n'est riens de no pooir Contre le leur, à dire voir. (MACH., P. Alex., p.1369, 107). Quant li roys oy la nouvelle, Moult li fu plaisant et nouvelle, D'un tel royaume conquerir Sans labeur et sans cop ferir. (MACH., P. Alex., p.1369, 223).

B. -

[Au sens de "acte, action"] : De l'autre qui son doy copa, Vraiement fait un let cop a. Car Guillaume, quoy que nuls die, Je le tien a grant cornardie, Si m'en pense po a debatre. Car il y avoit trois ou quatre Voies qui deüssent souffire, Et il prist de toutes la pire. (MACH., J. R. Nav., 1349, 240). Si que, ma chiere damoiselle, Qui moult amez honneur la belle, Vous devez bien, a dire voir, De ce cop ci honneur avoir. (MACH., J. R. Nav., 1349, 252). Daniel en mi eaus se dresse Et dit : "La verité sarez ! L'un long de l'autre separez." Et tantost on les separa. Grant honneur a ce cop ara, S'il fait que la verité pere Par la vertu de Dieu le pere. (MACH., C. ami, 1357, 13). Là fist Hanris de Gibelet Le pieur cop et le plus let, Car trop durement le haoit Pour ses enfans que pris avoit, Einsi com devant conté l'ay, Si qu'il ne fist pas lonc delay (MACH., P. Alex., p.1369, 269).

C. -

[Au sens de"fois"]

 

1.

À ce coup : Amis, compains et tresdoulz sires, Je serai a ce cop vos mires, Quar telz nouvelles vous diray Que de tous poins vous gariray. (MACH., Voir, 1364, 46). Et dist à ses gens : "J'ay erré. Or cheminons ferme et serré, Tout ensamble et le petit pas. A ce cop Dieux ne faurra pas, Qu'il ne nous conforte et aïde, Se nous requerons son aïde. Mais il faut que nous nous aidons Et que tres bien nous deffendons." (MACH., P. Alex., p.1369, 93).

 

-

Loc. adv.

 

.

À un coup. "À la fois" : ...Car j'ay chaut et froit si ensamble Que tout a un cop sue et tramble, Et s'ay toute vigour perdue... (MACH., R. Fort., c.1341, 114).

 

.

À un (seul) coup. "D'un seul coup" : ...tant vous fiez De moy, las ! que vous m'ociez, En moy disant sans couverture Que vous n'avez mais de moy cure. Car il me vaut trop mieus morir Pour vous a un cop que languir. (MACH., R. Fort., c.1341, 154). Et pour ç', amis, je te chastoi Que les vertus tires a toy, Et s'en lay toutes autres choses, Car plus souëf sentent que roses, Et richesses et vices puent, Si qu'ame et corps a un cop tuent. (MACH., C. ami, 1357, 71). S'ay trop plus chier, en lieu de ma tristour, Qu'à un seul cop me face definer, Qu'einsi languir sans merci esperer. (MACH., L. dames, 1377, 113). Faites mon cuer tout à .J. cop morir, Tres douce dame, en lieu de guerredon, Puis que de riens nel volés resjoïr. (MACH., L. dames, 1377, 121).

 

-

"Promptement" : ...et que de fait Avoit tous les Crestiens pris, Qui estoient en son pourpris, C'est à dire en sa signourie. Et sont en peril de leur vie, Car tout à un cop les fist prendre, Après la prise d'Alixandre. (MACH., P. Alex., p.1369, 119).

 

2.

P. méton. "Quantité de vin que l'on peut boire en une seule fois" : Tout fut rifflé par le plaisir d'amours Et tout galé sanz compte et sanz mesure, Et buvoit on de gros cops et de lours Et avoit on souvent grace pasture (MACH., App., 1377, 637).
 

Guillaume de Machaut Noël Musso

 Article 11/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

xxx : Si fu ferus d'un fier de piqe, qui li coula et avala desous le bachinet et li entra tout dedens ; dou quel cop il morut (FROISS., Chron. D., p.1400, 179).

A1 humain jette un coup (d'épée) (sus/à A2 humain) : Et s'en vint li rois conbatre main a main a mesire Ustasse de Ribeumont, et escremirent de lors espees et jetterent pluisseur cops l'un sus l'autre, une longe espasce ; car tout doi savoient bien jeuer et escremir (FROISS., Chron. D., p.1400, 870). Et commencièrent à lancier, et à jetter grans cops à chiaus de dedens ; et cil de Honnecourt, à yaus deffendre vassaument. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 167).

A1 humain fiert A2 humain un coup/donne un coup à A2 : Il le feri a plainne targe un si grant cop (...) que il le bouta jus (FROISS., Chron. D., p.1400, 387). Sitost que li dis messires Renaulz eut donné le cop à monsigneur Gallehaut, il feri coursier des esporons et prist les camps. (FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 209).

Le coup de la mort : Finablement, il fu pris entre yaus, et là occis sans merci ; et li donna le cop de le mort uns teliers qui s'appelloit Thumas Denis. (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 103).

Sans coup férir : Ilz sont desconfiz et sans cop ferir. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 106). Or regardez la grant desconfiture sus eulx, et sans coup ferir (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 112).

A2 est atteint à coup : "De toutes les armes que les Catheloings et ceulx de vostre pays font et scevent faire, celles de jetter la darde me plaist le mieulx (...) et trop bien en scevent jouer, et qui en est ataint à cop, je vous di que il faut que trop fort il soit armé se il n'est percié tout oultre." (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 264).

Un coup de + nom d'instrument contondant : ...il l'asallirent, et li donna chils Thomas Denis, li doiiens des tisserans, le premier cop de une hace, en la teste, par quoi il l'abati. (FROISS., Chron. D., p.1400, 639). ...ferir .I. cop d'espee (FROISS., Chron. D., p.1400, 730).

Coup de trompette : Au second cop de la tronpete, tout s'armerent ; et au tierch son de la tronpete, tout monterent as chevaus (FROISS., Chron. D., p.1400, 774).

A1 humain boit un coup : ...il estoient ja entré dedens, et tout mis a sauveté (...) et avoient encores eu loisir de boire un cop et de euls rafresqir. (FROISS., Chron. D., p.1400, 546).

A ce/ces coup(s). "Alors" : A cel cop monta Phelippes à cheval (...) et prist le chemin de Gand. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 27). Adonc leur pria il que il se traïsissent tout bellement et en pais en leurs maisons. A ces cols il descendi, et toutes ses gens partirent dou marchiet et retraïssent à leurs hostels. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 217). "Volés vous (...) que je me deshonneure ? J'aroie plus chier que vous fuissiés tout pendut, enssi que vous serés, car vous n'arés autre fin." A ces cops, il quida remonter sur son cheval, mais il fali de l'estrier. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 116).

Au coup. "A la fois, d'un coup" : ...il n'y povoit entrer que deux chevaulx au cop (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 27).
 

Froissart Jacqueline Picoche

 Article 12/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

A. -

"Heurt, choc (en général violent)" : ...quand ilz sont a l'endroit de la fenestre, maistre moyne (...) de son baston ung coup hurta (C.N.N., c.1456-1467, 107). ...l'un d'iceulx, qui avoit ung glaive (...) le darda en l'estomac du chevalier et le percha de part en part, du quel cop incontinent cheut tout mort (C.N.N., c.1456-1467, 551).

 

-

Donner un coup : Si vint a luy et luy dist, en luy donnant ung petit coup sur le chapeau... (C.N.N., c.1456-1467, 254).

 

-

Férir un coup : ...du dos du cousteau, fiert au col de l'yvroigne ung grant et pesant cop et a terre l'abbat (C.N.N., c.1456-1467, 63).

 

-

Heurter un coup : ...l'huys n'estoit pas ouvert (...) quand monseigneur hurta de son baston ung treslourd coup (C.N.N., c.1456-1467, 112).

 

-

En partic.

 

.

Au fig. : ...ce gentilhomme malade, a deux heures près de sa fin, s'en vint a celle qui luy avoit baillé le cop de la mort [Contagieuse, une jeune femme a donné la peste au gentilhomme] (C.N.N., c.1456-1467, 349).

 

.

[Sens érotique] Heurter un coup. "Avoir un rapport sexuel" : ...des la premiere nuyt qu'il se maria, et après qu'il eut heurté ung coup a sa femme, elle luy rendit ung enfant (C.N.N., c.1456-1467, 7).

B. -

"Action ponctuelle (en général frappante)"

 

-

[Par sa qualité]

 

.

Faire un coup. "Accomplir une action d'éclat" : Le mary, qui mouroit de faire ung cop de sa main, trouva façon d'envoyer son cousin veoir que faisoient leurs chevaulx (C.N.N., c.1456-1467, 355).

 

.

Voir son coup. "Constater que les circonstances sont favorables" : ...Gerard (...) s'enamoura tresfort d'une damoiselle de leans nommée Katherine. Et, quand il vit son cop, il luy osa bien dire son gracieux et piteux cas. (C.N.N., c.1456-1467, 163).

 

.

Voir son coup de + inf. : ...la seur de nostre gentilhomme (...) jectoit l'oeil souvent et menu sur ce bergier ; et de fait jamais ne cessa tant qu'elle vit son coup de luy dire... (C.N.N., c.1456-1467, 358).

 

-

[Par sa rapidité]

 

.

À coup. "Brusquement" : "...je me leveray et luy monstreray le derriere. - Et que c'est bien dit, dist l'oste, qui a coup pensa ce qu'il vouloit faire..." (C.N.N., c.1456-1467, 403).

 

.

Tout à coup. "Brusquement" : Madame tout a cop se leve, et prend sa robe de nuyt (C.N.N., c.1456-1467, 119).

 

.

Tout à ce coup. "À ce moment même" : ...la cloche de l'Ave Maria sonna tout a ce coup et le bon homme s'enclina (C.N.N., c.1456-1467, 217).

 

.

Tout à coup que. "Aussitôt que" : ...si auray emprès de moy ung grand seau d'eaue (...) dont je vous affubleray tout a coup que vous passerez. (C.N.N., c.1456-1467, 259).

C. -

"Fois" : ...je ne pense pas que noble homme eust jamais pour ung coup gueres fortune plus dure a porter que le bon seigneur (C.N.N., c.1456-1467, 191). ...ne failloit gueres que chacun coup qu'il toussoit qu'il ne fust oy de la chambre ou estoit l'assemblée (C.N.N., c.1456-1467, 436).

 

1.

À ce/cest coup

 

-

[Indication purement temporelle] "À ce moment, en la circonstance" : Ha ! dit elle, sur ma vie, ce a esté mon mary. A ce coup suis je une femme perdue (C.N.N., c.1456-1467, 381). ...toute raison estoit de luy a cest cop arriere mise ; seullement luy challoit d'accomplir sa fole volunté (C.N.N., c.1456-1467, 456).

 

.

À ce coup que. "Au moment où" : ...ce bon filz une foiz d'adventure la vint veoir, et a ce coup qu'elle rendit l'esperit. (C.N.N., c.1456-1467, 459).

 

-

[Impliquant un enchaînement] "Là-dessus, sur ces entrefaites" : "...pour la paix de mon cueur, je vous requier que nous l'esprouvons." Et a cest coup el [ouvroit] l'huys (C.N.N., c.1456-1467, 113). "...Helas ! monseigneur, ce respond il, jamais ne m'aviendra ; elle fut cause de ce que j'ay fait !" A cest coup, il s'en alla (C.N.N., c.1456-1467, 457).

 

2.

Pour ce/cest coup. "Pour cette fois" : Pour cest cop nostre orfevre avoit tant de gens qui pour luy ouvroient que force luy fut le chareton (...) en son lit heberger. (C.N.N., c.1456-1467, 65). Monseigneur, qui voit son mignon enhurté, pour ce coup plus ne le presse. (C.N.N., c.1456-1467, 81).
 

Cent Nouvelles Nouvelles Roger Dubuis

 Article 13/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[T-L : coup1 ; GD : cop ; GDC : coup ; AND : colp ; DÉCT : coup1 ; FEW II-2, 865a, 866a, 867a : colaphus ; TLF VI, 314a : coup]

A. -

"Choc porté à qqn" : ...de laquele darde il le fery et attaigny entre deux espaules, et dudit cop chei icellui Gieffroy illec à terre tout mort. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 171). ...il qui parle feri icellui Hernoulet d'un espée qu'il portoit un coup en la poitrine, et ledit Jaquemin, d'une pisque de Flandres qu'il portoit, un coupe par la teste dudit Ernouvel (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 172). ...un demi-glayve, duquel il se efforça de vouloir ferir ledit defunt ; mais lui qui parle lui retint le cop, et tint à une main ledit glayve (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 414).

 

-

Coup orbe. V. orbe

 

-

Coup de + subst. désignant un instrument : ...pour lequel reffus ilz lui donnerent et frapperent, c'est assavoir : ledit prisonnier et sondit frere chascun un coup de baston, et ledit cordouennier un coup de coustel (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 216).

 

-

À coup. "Immédiatement, sur le champ" : ...et illec se tenissent jusques environ après heure de soleil levant, que le capitaine et portier d'icellui chastel à cop et à très-grant haste mettent ceulx qui ont gueritié ycelle nuyt hors dudit chastel (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 191).

 

-

Tout à un coup. "D'un seul coup" : ...ledit Jehan Eustace le refrapa par derriere tellement que il lui persa le corps et le braz tout oultre, et tout à un cop. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 415).

B. -

"Son rendu par une cloche marquant une heure" : ...recordant que oudit jour d'uy, environ heure de prime, lui avoit esté dit que ledit drap seroit retondu et appareillié au cop de nonne, s'en retourna environ icelle heure de nonne par devers ledit tondeur, en entencion d'avoir et recouvrer icellui drap (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 112).

C. -

"Mouvement rapide que l'on fait décrire à qqc."

 

-

JEUX. Coup de dé : Lequel argent icelli prisonnier perdi tout, ausdiz jeux, aus trois compaignons qui illec s'estoient assemblez, sanz ce qu'ilz jettassent coup de dé, ne couchassent ou engaigassent aucunement leurdit argent (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 139).
 

Registre criminel du Châtelet Bernadette Suty / Monique Haas

 Article 14/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[T-L : coup ; AND : colp ; DÉCT : coup1]

A. -

"Atteinte violente que porte une personne à une autre personne" : Messire Jehan de Rebremette guingna et barguingna de pres pour bien asseoir son cop, et ne s'avança point de voloir getter devant (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 166).

 

-

Coup sur coup. "Une atteinte après l'autre, sans arrêter" : Et de recief, plus que meshuy, [messire Jehan] poursievy ledit messire Henry pour luy faire oultraige, et, luy lanchant ung cop sur les flans bien felle et bien dur ariere par haultesse de ceur, desgorga ung tel son qu'avoit fait par avant, et se fit oÿr de tout chescun. Et cop sur cop plus et plus raddement le poursievy, bouttant et estocquant, et le mena bien ariere du juge, bien sur la tierce part des lisces (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 168).

B. -

Au fig. À coup. "Immédiatement, tout de suite" : Alors les ambassaeurs prindrent congié du roy (...), et furent menéz a cop par le marissal et conte de Dampmartin en une chambre dudit hostel du roy, et illec firent collation. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 41).
 

Chastellain Martine Moulin

 Article 15/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[T-L : coup ; GD : cop ; GDC : coup ; AND : colp ; DÉCT : coup1 ; FEW II-2, 865, 866a, 867a : colaphus ; TLF VI, 314a : coup]

A. -

"Mouvement d'un corps (ou partie du corps, pied, poing) venant en heurter un autre ; choc, heurt qui en résulte"

 

-

[Dans une intention hostile] : ...et lui dist ledit Huguet plusieurs autres parolles injurieuses et leva le poing pour le cuider frapper ; lequel retint le copt du bras (Doc. Poitou G., t.12, 1476, 89).

B. -

"Mouvement effectué par une partie du corps avec un objet qu'on manie"

 

1.

"Mouvement donné à un instrument" : ...en faulchant et ramenant son coup par derrière, ainsi que font tous aultres faulcheurs, de force et de tout son povoir, et sans ce qu'il pensast à aucun mal faire audit Simon, son cousin, rencontra icellui Simon de la poincte de sadicte faulx en la cuysse senestre à l'endroit de la souriz et le blessa (Doc. Poitou G., t.12, 1475, 23).

 

2.

JEUX. "Au jeu de boule, chacun des lancers que fait un joueur dans une partie" : ...les diz Canteau et Marchant retournerent par esbatement à ycellui jeu, pour veoir qui feroit le meilleur cop et plus près du dit jeu, sanz vouloir jouer pour le vin ne autrement que par esbatement. et lors le dit Jehan Canteau gecta sa bille contre la butée d'icelui jeu et suivy sa dicte bille ; et après, advint que en soy abaissant pour lever sa dicte bille, le dit Jehan Marchant gecta la sienne et en ataigny par la teste le dit Canteau ainsi abaissé (Doc. Poitou G., t.6, 1394, 179). ...ledit Guillaume demenda s'il y avoit aucun qui voulsist entreprandre de geter la boulle depuis le coing de la maison de Janolhac en XIIII. copz, icellui suppliant respondi que il la lui bailleroit en XIII. depuis ledit coing jusques à Sacheignes, ce que ledit suppliant print a geter en XIII, copz parmy ce qu'il suivroit sa boulle, mes que, s'il la mettoit aux vigniez, il perdroit. Et ledit Guillaume adonc geta deux grans blans à terre pour la misallie, ce que ledit suppliant en mist autant. (Doc. Poitou G., t.12, 1476, 87).

 

-

Jeter ses coups : ...ledit supliant s'en alla en ung chenevreau près nostre ville de Poictiers, avec ung nommé Meriache et autres compaignons estans audit chenevreau, lesquelz jouoient aux quilles, et illec se print à jouer avec eulx. Et ainsi qu'ilz jouoient, y arriva Guillot Varlet, qui pareillement se print à jouer, et ainsi qu'ilz eurent getez leurs copz, ils furent parelz en jeu, tellement qu'il y eut rapeau (Doc. Poitou G., t.12, 1478, 224).

C. -

"Son que rendent certains corps quand on les frappe"

 

-

En partic. "Coup de cloche annonçant une heure" : Quant vint au coup de midy, le jour dessusdit, la grosse cloche de ladite église sonna par troys foiz l'espace d'une heure, et avecques icelle cloche la cloche de l'université, affin que ung chascun se rendist es lieux depputés. (Roi René vie L., 1481, 390).

D. -

"Décharge d'une arme à feu"

 

-

Coup d'artillerie : : Et fut tué de ceulx de ladicte place, tant de cops de main que d'artillerye (Lettres Ch. VIII, P., t.2, 1488, 28).

 

-

Coup de canon : ...mutillé en l'une de ses jambes d'un coup de canon (Ch. VI, D., t.2, 1423, 86).

E. -

Coup de main. "Attaque faite à l'improviste" : Et fut tué de ceulx de ladicte place, tant de cops de main que d'artillerye (Lettres Ch. VIII, P., t.2, 1488, 28).

F. -

Au fig. "Action brusque due à une force extérieure"

 

-

De coup de malaventure : ...[Jehan Gaultier] tira ung petit poignart qu'il avoit à sa sainture et de copt de malavanture lui en bailla ung copt soubz le braz droit, dont ledit Huguet se escria, disant qu'il estoit mort. (Doc. Poitou G., t.12, 1476, 89).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin

 Article 16/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[AND : colp ; DÉCT : coup1 ]

I. -

"Mouvement par lequel un corps vient en heurter un autre" : Et print d'un de ses gens son espée, et ledit Seignet miz à genoulx près du graphier, frapa IIJ grans couz ledit Roy sur le doz dudit Seignet (BAYE, II, 1411-1417, 244).

II. -

"Hasard heureux"

 

-

Voir son coup. "Trouver l'occasion favorable, le moment opportun" : ...et s'ilz veoyent leur cop d'aventure, ilz s'aventureroient (LE BEL, Chron. V.D., t.1, 1352-1356, 197). ...si saillirent quant ilz virent leur cop sur l'ost (LE BEL, Chron. V.D., t.1, 1358, 324).
 

Baye-Fauquembergue Denis Lalande

 Article 17/17 
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     COUP     
FEW II-2 colaphus
COUP, subst. masc.
[T-L : coup1 ; GD : cop ; GDC : coup ; AND : colp ; DÉCT : coup1 ; FEW II-2, 865a : colaphus]

A. -

"Coup, action de frapper" : ...et la lance Olivier lui froya jusques que il fu poins ; et de la force du coup la lance Remondin chey a terre. (ARRAS, c.1392-1393, 62) ...il le fery [avec l'étrier] sur le bacinet, qui fu durs et bien trempez, et l'une des pointtes coula aval et entra entre la coupe du bacinet et la vosiere. Et le coup qui descendi de grant ravine, avec la force du bras de quoy il fu feruz, ly uns des cloux de la maisselle rompy (ARRAS, c.1392-1393, 62). Et toutesfoiz Sarrasins se departirent, car le roy de Chippre si resbaudissoit tellement ses gens que ilz ne doubtoient les cops ne que se ilz feussent de fer ou d'acier. (ARRAS, c.1392-1393, 107). Et Gieffroy empoingne l'espee a deux mains et le fiert sur la coiffe d'acier si grant coup qu'elle ne le pot garantir, mais lui embat l'espee jusques a la cervelle et le rue mort. (ARRAS, c.1392-1393, 200). Et Gieffroy traist l'espee, et vint au jayant qui le cuidoit ferir de la mace d'acier sur la teste. Mais Gieffroy, qui fu fort et legier, tressault. Le jayant fault, et le coup chiet a terre par telle vertu que la teste de la mace entra plus d'un pié en terre. (ARRAS, c.1392-1393, 247). Et lors senty descendre sur lui, aussi dru que pluie chiet du ciel, coups et horions d'un costé et d'autre, et fu moult defroissiez de coupz orbes (ARRAS, c.1392-1393, 306).

 

-

Verbe + coup(s)

 

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Donner un coup/des coups : ...le senglier estoit enversé du coup que le conte lui avoit donné (ARRAS, c.1392-1393, 22). Et cil tira un costel trenchant et agu, et l'en cuida ferir, mais vostre pere despassa et lui donna du pommeau de l'espee qu'il lui avoit tollue si grant coup en la temple, a ce que la coiffe d'acier qu'il avoit affublee n'estoit pas forte, qu'il le rua tout mort sur la terre. (ARRAS, c.1392-1393, 50). En ce party se combatirent grant espace de temps, et s'entredonnerent moult de grans et horribles coups. (ARRAS, c.1392-1393, 63). Le roy de Craquo estoit armez et montez sur un fort destrier, sa banniere au vent, acompaignié bien de XV mille. Sarrasins, et s'en vint vers la bataille. La ot maint coup pris et donné, et par force convint Bahaignoiz reculer jusques aux barrieres. (ARRAS, c.1392-1393, 180). Et le jayant prent son flayel de plonc et en donne a Gieffroy grant coup sur le bacinet, si que prez qu'il ne fu tous estourdiz. (ARRAS, c.1392-1393, 246).

 

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Charger qqn de coups. "L'accabler de coups" : Et Uriien le fiert de l'espee sur le heaume grant coup de toute sa force. Et fu le soudant si chargié du coup qu'il fut si estourdiz qu'il ne voit ne entent, et pert le fraing et les estriers, et l'emporte le cheval partout ou il lui plait. (ARRAS, c.1392-1393, 112). Et Regnault le refiert et le charge si de coups qu'il le convint voler par terre (ARRAS, c.1392-1393, 185).

 

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Ravoir son coup. "Pouvoir frapper à son tour" : Lors [le géant] entoise le levier et cuide ferir de toute sa force sur la teste de Gieffroy, et il guenchist, car sachiez, s'il l'eust attaint a coup, a ce que le levier entra, au chair, bien un grant pié en terre. Mais, avant que le jayant peust ravoir son coup, le fery Gieffroy de l'espee sur le costé tellement qu'il lui fist le levier saillir des poings, et en sailly une grant piece. (ARRAS, c.1392-1393, 264).

 

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Sentir le coup : Et le sang lui raye tout aval, tant qu'il ot le costé tout rouge jusques au talon. Quant le jayant sent le coup, si lui escrie : Maudit soit le bras qui de tel vertu scet ferir. (ARRAS, c.1392-1393, 264).

 

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Fuir au coup. "L'éviter" : Ainsi comme vous ouez, fu Gieffroy a pié devant le jayant, qui tenoit la faulx en ses mains, et cuida ferir Gieffroy, mais il tressaut en fuiant au coup, et, au retourner, le fery de l'espee sur la hante de la faulx par telle maniere que il la tronconna en deux. (ARRAS, c.1392-1393, 246).

 

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Tourner du coup. "L'éviter" : Et quant le soudant le voit venir, si ne le reffuse pas, mais entoise la hache, et cuide ferir Uriien sur la croix du chief. Mais Uriien tourne du cop. La hache fu pesant, et a la baissier, la hache lui vola des poins. (ARRAS, c.1392-1393, 112).

 

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Constr. prép.

 

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Attendre qqn à coup. "L'attendre pour les coups, ne pas reculer devant lui (dans un combat)" : Atant es vous venuz Regnault et Anthoine, qui se fierent d'accort entre les Sarrasins. Et font telle occision qu'il n'y ot Sarrasin ne crestien qui ne s'en donnast merveilleux coups que ilz donnoient. Et, en la parfin, il n'y ot si hardy païen qui les ose attendre a coup, mais par tout ou ilz tournent, ilz vont fuyant. (ARRAS, c.1392-1393, 184). Lors fu Gieffroy assailliz de tous costez, et il se deffent hardi comme lyon, que mal soit du Sarrasin qui a coup l'oze attendre, mais lui gettent de loing lances et dars, et lui traient sang en pluseurs lieux. (ARRAS, c.1392-1393, 232).

 

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À coup. "Avec ce coup" : Lors entoise le levier et cuide ferir de toute sa force sur la teste de Gieffroy, et il guenchist, car sachiez, s'il l'eust attaint a coup, a ce que le levier entra, au chair, bien un grant pié en terre. (ARRAS, c.1392-1393, 264).

 

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À plein coup. "Avec un coup qui frappe en plein" : Phillibert estoit descenduz lui IIIJe, et s'estoit mis sur la douve du cavain, par dessus, et faisoit assembler pierres, et gectoit par telle vigueur contre la valee que il n'y ot si fort, s'il est actaint sur la couppe du bacinet a plain coup, qui ne soit tous estourdiz ou ruez du cheval par terre. (ARRAS, c.1392-1393, 202).

 

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[Pour signifier que l'on se bat un contre un] Un au coup. "Un à la fois" : Quant Giron appercoit ce meschief, si fu moult ayrez, car il ne povoit advenir a Gieffroy fors que un au coup, et voit que il n'en y avoit mais que deux devant lui (ARRAS, c.1392-1393, 200).

 

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P. ext. À un seul coup. "En une seule bataille" : Or verra on qui oncques ama Josselin, mon oncle, ne son filz Olivier. Il le devra cy monstrer a vengier leur mort. Cy povons a un seul coup avoir tout le lignaige, et cellui qui telle honte nous a faicte. Et cilz lui respondent que ja pié n'en eschappera que tout ne soit mort. (ARRAS, c.1392-1393, 70).

 

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Coup + adj.

 

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Coup orbe. "Coup porté au moyen d'une arme ou d'un instrument contondant" : Et lors senty descendre sur lui, aussi dru que pluie chiet du ciel, coups et horions d'un costé et d'autre, et fu moult defroissiez de coupz orbes (ARRAS, c.1392-1393, 306).

 

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Coup mortel : ...et se tenoit le roy de Chippre a moult grant paine a cheval, car sachiez qu'il estoit bleciez de coup mortel, et ne feust que pour le venin dont le dart estoit entechié, et en pou de temps y paru, car il print mort de cellui coup. (ARRAS, c.1392-1393, 106).

 

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Coup de + subst.

 

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Coup de lance : ...tant que Remondin venist, qui estoit avecques le conte et son frere, qui le mercioit de ce que du premier coup de lance qu'il donnast, il l'avoit la journee abatu. (ARRAS, c.1392-1393, 41).

 

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Coups d'armes : ...je vous donne ces deux verges d'or qui tiennent ensemble ; [dont] les pierres ont moult grant vertu, l'une que cil a qui elle sera donnee par amour, ne pourra mourir par cops d'armes, tant que il l'ait sur lui (ARRAS, c.1392-1393, 27).

 

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Coup de canon : La commenca grant effroy de canons et d'arbalestres, d'archiers, de gect de pierres et de coups de canons. (ARRAS, c.1392-1393, 217).

 

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Coup de pied : Comment Gieffroy brise et desrompt a un coup de pié l'uis de la chambre ou le jayant estoit, et comment il l'occist. (ARRAS, c.1392-1393, 266).

 

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Au fig. Coup de meschief. V. meschief

B. -

"Quantité de liquide absorbée en une fois"

 

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Boire un coup : Et fist crier Uriiens que qui vouldroit boire un cop, qu'il beust, et donnast avoine aux chevaulx. (ARRAS, c.1392-1393, 98).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

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