A. -

"Ce qui, dans la réflexion, constitue le support d'une qualité" : Quant au secont point, il n'est pas ainsi que toute chose qui est faite par nature soit fete de matiere, mais aucune est faite en matiere et aucune en autre subject qui n'a pas proprement matiere, si comme est le ciel ouquel est faite lumiere. (ORESME, C.M., c.1377, 250). Item, aussi comme le subject qui peut estre alteré et celui qui peust estre augmenté different en tant comme telz, aussi different la vertu alterative et la vertu augmentative. Et en ceste maniere en mouvement selon lieu ou local, le subject en tant comme tel differe des subjects des autres mouvemens et semblablement de la vertu motive, car elle ne tent pas a quelcunque fin ou terme indifferanment mais a certain terme. (ORESME, C.M., c.1377, 674).

B. -

"Motif" : Et tel mouvement est un accident et non pas chose qui puisse estre separee de toute autre et par soy estant, car c'est impossible - tel qui implique contradiction - mais est aussi comme seroit la curvité ou la rectitude d'une ligne ou d'une verge, car telle chose ne peut estre ymaginee sanz aucun subject. (ORESME, C.M., c.1377, 372).

C. -

"Objet" : Aprés il met une autre difference qui est prise ou resgart des subjectz des delectacions. (ORESME, E.A.C., c.1370, 513).

-

"Objet spécifique" : Gerre ou subject est ce de quoy considere toute une science, si comme medicine de santé ou de maladie, et aussi la personne sainne ou malade est dicte subject. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 164).

-

En appos. : Et pour ce que un meisme corps subject est receptible ou peust recevoir santé et langueur, se il est meu selon ce ou en tant comme il est receptible de santé, il est meu et transmué en santé. (ORESME, C.M., c.1377, 680).
 

"Sujet"

-

[A1 humain] est sujet à [A2 humain] : Lois de Baiviere, rois d'Alemagne et emperadour de Ronme, ordonna et institua a estre son vicaire le roi Edouwart d'Engleterre par tout l'Empire ; et conmanda a tous signeurs, soubjés a lui, que tout obeisissent a lui conme a son vicaire. (FROISS., Chron. D., p.1400, 290). Encores monstre bien à present li contes de Flandres que il est grandement soubjés au roi de France et que il li voelt complaire de tous poins (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 85).

-

Les sujets de [A2 humain] : Et aussi les Flamens de Flandres escripsoient et envoioient souvent deviers le roi d'Engleterre, en li remonstrant conme si soubject, amic et aloiiet, que, qant il les vodroit avoir et ils leur segnefieroit, il le venroient dou jour a l'endemain servir a soissante mille honmes. (FROISS., Chron. D., p.1400, 770). Et envoia partout la contesse ses lettres et ses messages, la ou elle pensoit a avoir gens, ses soubjés conmandoit et ses amis prioit ; et fist tant que elle ot en petit de temps .M. armeures de fier, (FROISS., Chron. D., p.1400, 813). ...le rois Phelippes faisoit un mandement tres grant partout son roiaulme et hors, et prioit ses amis et conmandoit a ses subjets, car li intension de li estoit telle que il venroit combatre le roi d'Engleterre, (FROISS., Chron. D., p.1400, 314). ...il est nostres sires et nous sonmes si subject, (FROISS., Chron. D., p.1400, 836).
 

-

Défaut de justice fait les sujets reveler V. reveler

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Le bon prince fait le bon sujet V. prince

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Les seigneurs deviendront sujets V. seigneur

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Mauvais temps a qui a des sujets et n'en est pas aimé V. mauvais

-

Où sujets ne sont, seigneurie faut : Se le roy a pourez et peu de subgiez que vauldra son demainne ? Ou subgiez ne sont, seigneurie fault ; et subgiez faillent se ilz n'ont que vivre. Prov. 14 : in multitudine populi dignitas regis. Dit le Saige que la dignité et l'onneur du roy est en la multiplication de son peuple. (GERS., Réf. roy. G., 1405, 1172).

-

Quelque mal que les seigneurs fassent, les sujets tout le faix embrassent V. seigneurs

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Qui ne sait de peu vivre doit toujours être à autrui sujet V. vivre

-

Tous sujets aux seigneures doivent toutes honneurs : Tout subgit as signeurs doivent toutes honneurs, Maiement s'on les set coutyois et bons donneurs, Piteus as povres gens, de biens abandonneurs (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 52).
 

I. -

Adj.

A. -

"Qui est sous la dépendance d'une autorité supérieure, soumis" : Comment ? seront doncques femmes, par especial de court, si subgiectes que elles n'oseront ame veoir ne elles esbatre sans mal penser en compagnie ou il ait gentilz hommes ? (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 132).

B. -

Sujet à qqc. "Exposé, sujet à qqc." : En petit d'eure avoyes oublié la cognoiscence de toy meismes ! Ne sces tu que tu es une miserable creature, fresle et subgiecte a toutes enfermetéz, et a toutes passions, maladies et aultres douleurs que corps mortel puet souffrir ? (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 14).

II. -

Subst. masc. "Personne soumise à l'autorité d'un prince, sujet" : Et ainsi faire au prince loit A ses subgiez, selon qu'il voit. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 243).
 

Sujet à qqn. "Soumis à l'autorité de qqn (un supérieur)" : Je suis homme d'auctorité, Subgiet es romains impereurs ; Toutesfoiz j'ey mains serviteurs, Qui vont et vienent a tous lieux Et si sont tout ce que je veulx [Réf. à Luc 7, 8 : "moi qui suis soumis à des supérieurs"] (Pass. Auv., 1477, 129).
 

A. -

"Celui qui est soumis (à un seigneur ou à un roi)" : ...car une meïsme amistié n'est pas des parens a leur filz et des seigneurs a leur subgiéz. (ORESME, E.A., c.1370, 426). Et le pere a par aventure princee et seigneurie sus ses filz, et les progeniteurs sus leur neveus, et semblablement le roy sus ses subjectz. (ORESME, E.A., c.1370, 438).

B. -

"Celui qui dépend (de qqn)" : ...car avoir princey et estre subject ne est pas seulement chose necessaire, mes est expediente. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 52).
 

[D'une chose] Sujet à qqc.

A. -

"Dépendant de qqc." : Quar le ciel n'est pas chose materiele ou se il est de matiere, elle est d'autre nature que la matiere des choses de ci bas qui est subjecte a corrupcion et generacion, etc. Apres il monstre comment le ciel ne puest estre alteré. (ORESME, C.M., c.1377, 82).

-

Sujet de qqc. : Et ce que Aristote dist que les principes des choses corruptibles sont corruptibles, ce est a entendre des principes dont la chose est composee ou de ses parties, et dist par aventure pour la premiere matiere qui est perpetuele, mais elle est subjet de corrupcion et est selon ce corruptible aucunement. (ORESME, C.M., c.1377, 638).

B. -

Au fig. "Soumis à qqc." : Et pour celui qui est actrempé ouquel l'appetit de concupiscence est subject et obeïst a raison, il convoite ou desire les choses qui sont convenables et en la maniere qu'il appartient et quant il convient ou appartient et selon toutes bonnes circonstances ; car ainsi le ordenne raison. (ORESME, E.A., c.1370, 229).

-

[Associé à obéissant] : Et encore est elle [celle partie ou puissance d'ame] plus obeïssante et plus subjecte a raison en celui qui est sobre ou fort. (ORESME, E.A., c.1370, 144).

-

"Soumis à un examen" : ...la certainneté n'est pas a enquerir semblablement en toutes sciences, mais doit estre enquise en chascune selon la matiere subjecte de quoy elle traicte (ORESME, E.A., c.1370, 122).
 

I. -

Adj. "Soumis"

-

Sujet à qqc. : Nous nous en irons, s'il vous plaist, Tous ensemble en nostre logis Et nous tiendrons tousjours subgitz A la divine pourvëance. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 982).

II. -

Subst.

A. -

"Sujet, personne soumise à une autorité souveraine" : LE DUC DE BOURGOIGNE. (...) Et se de ce sont reffusant, Tu publiras a haulte vois Que sans delay incontinant, Vides hors de l'oust des Englois Tous mes subjectz et mes convois Qui sont de mon obeissance, Sans plus guerroyer les François, Ne faire aucune violence. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 363).

-

Au fém. : OCTAVIANUS inperator. Faictes nous tost venir, et sans point deslaier, Une nostre sujecte c'on dist qu'elle divine. Par quanque nous tenons de la loy sarazine, Nous voulons savoir d'elle ce jamés naistra homme Quil soit signorïant sur l'ampire de Rome. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 79).

B. -

"Fidèle, dévot" : Ha, il [Jésus] deçoit tous noz subgitz, Se fol plain de papelardie ! (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 387).
 

"Sujet"

A. -

Adj. "Qui est dans la dépendance d'une autorité supérieure" : ...conme roy plus ne serez, Mais conme enfant subjet a pére Qui quant il meffait le compére (Mir. ste Bauth., c.1376, 124). PHILIPPE L'EMPEREUR. (...) François, qui sont mes subgiez hommes, Se rebellent par desverie Contre moy et ma seigneurie. (Mir. st Lor., 1380, 126).

B. -

Subst. "Personne soumise à une autorité souveraine" : Dacien, (...) Premier a vous se reconmande Et conme bon subgiet vous mande Et le plus grant de voz amis Qu'il a tant peu qu'il a mis François en la subjeccion De vostre dominacion (Mir. st Lor., 1380, 132). CLOVIS. (...) Par mon conseil ordeneray Quel treu sur vous prenderay Com mes subgiez. (Mir. Clov., c.1381, 266).

-

En partic.

.

"Justiciable" : LE PROCUREUR DE SAINT LORENS. (...) Nous ne sommes pas voz subgiez ; Nous avons droit juge ordinaire. Devant celui pouez vous faire Vostre demande. ESTIENNE. Voire, sire, et je vous conmande Que l'amendez ysnellement (...) ; je siez en jugement Conme juge ; a autre n'yray. (Mir. prev., 1352, 238).

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[À propos de la dévotion à Notre-Dame] "Dévot" : Car faite est puis benoist pour abuvrer Touz ses subgiz d'yaue delicieuse (Mir. Berthe, c.1373, 254).
 

"Celui qui subit" : Item note que le subject de ceste passion, principalement c'est l'estomac (GORDON, Prat., c.1450-1500, V, 13).
 

"Soumis" : Ainsi entra le roy dedens la ville, Ou toute chose criminelle et civile Luy fut subjecte et vraie obeissante. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 145).
 

"Personne qui est sous l'autorité d'un souverain" : S'ensuyt aprés comment le roy estoit encores a Lyon, qui disposoit de ses besongnes et affaires touchant le gouvernement du royaulme et l'entretenement des subjects. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 141).
 

Empl. adj. "Soumis à l'autorité souveraine d'un autre homme" : ...le roy les manda querir pour soupper avecques lui, et fist Saintré seoir a sa destre comme estrangier, et messire Enguerrant a senestre comme subget et de l'ostel (LA SALE, J.S., 1456, 116).

-

Au fig. : ...car les seigneurs trop gouvernez et trop subgiz a leurs vicieulx mignos, Dieu vuelt qu'il leur en prengne ainssy, especialment de telz vices entechiez. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 194).
 

I. -

Adj. "Soumis" : Si cheï en moult grant pensée Comment a moy ne fust celée La verité de pluseurs choses Qui eu vergier furent encloses, Especiaument dou lion Qui estoit en subjection Tele qu'onques mais beste mue Ne fu si subjette veüe, Des bestes qui si fort le heent Que toutes a li honnir beent (MACH., D. Lyon, 1342, 184).

-

(Estre) subjet à : S'en sont pluseurs que je voy encheüz En desespoir, en dolour, en tristece Sens reveler ; mès ce sont recreüz En qui constance est subgecte à peresse, Sens à folour et vertu à foiblesse, Qui se plaignent à tort de teste saine, Car nulz ne doit avoir honeur sanz paine. (MACH., App., 1377, 651). Pour ce demour En souffrence et en cremour, Subjés a li. La sont mis tuit mi plaisir, Là m'ottroy, Là porter foy Vueil bonnement (MACH., Lays, 1377, 430).

II. -

Subst. masc. "Sujet, celui qui est sous la domination d'un prince, d'une autorité souveraine" : ...li signeur leur subgiez pillent, Roubent, raembent et essillent Et mettent a destruction Sans pitié ne compation, Si que grans meschiés, ce me samble, Est de vice et pooir ensamble. (MACH., J. R. Nav., 1349, 139). Ne pren de tes gens que tes rentes, Soit en blez, en cens ou en ventes, Car se tu les vues escorchier, Mieus te vaurroit estre un porchier. N'asservi mie tes subjès, Car tu les dois tenir adès En leur droit et en leur franchise Qu'ont de toy et des tiens acquise. Et s'il meffont, si leur fay grace, Car il n'est homs qui ne mefface. (MACH., C. ami, 1357, 136). L'empereur tantost commensa Et ses messages avansa, Et ses lettres, pour envoier À ses subgés, sans detrier ; Car parfaite devotion Avoit à l'exaltation Dou voiage, et tant le desire Que bouche ne le porroit dire. (MACH., P. Alex., p.1369, 41). Si que longuement consilla, Et trouvé en son conseil a Qu'il face une très grosse armée, Et qu'il mande par la contrée Ses subgés et ses bons amis Pour destruire ses anemis. (MACH., P. Alex., p.1369, 129).

-

P. anal. : ...Com Fortune t'a abatu Qui en sa roiz t'a embatu, Et la te bat de ses flaiaus Qui sont mauvais et desloiaus. Et se tu vues dire que tu ne Yès mie subjès de Fortune, Et que ta grant attration Affranchist ta condition, Et qu'elle donné ne t'a mie Ta richesse et ta signourie, Einsois te vient de droite ligne (MACH., C. ami, 1357, 67).
 

A. -

"Personne qui est soumise à l'autorité d'autrui" : ...vous me voulez tenir vostre subjecte et esclave, sans avoir loy de parler de deviser a autre que a vous. (C.N.N., c.1456-1467, 235).

B. -

En partic. [Dans le système féodal] : Par ma foy, monseigneur, dit l'autre, s'il vous plaist et semble bon, vous assemblerez tous vos subjectz de ceste ville (C.N.N., c.1456-1467, 221).
 

DR. FÉOD. "Personne soumise à l'autorité de qqn" : ...ou cas que ycellui prisonnier ne prouveroit sa noblesse par lui alleguée, qu'il lui feust rendus comme son subjet et justiçable (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 3). ...[il] prins vins, blez, advenes, feurres, foings, moutons, beufs, vaches, pain, pors, poulailles et tous autres vivres, sur les subgez et tenans le parti du roy nostredit seigneur, sanz en païer denier aucun, par force et contrainte, contre la volenté d'iceulx subgez (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 58). ...l'affection singuliere qu'il avoit à yceulx [Anglais] contre le roy de France nostre sire, qui est droiturier seigneur et naturel, et dequel terre et royaume il est nez et subget (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 207).
 

I. -

Adj. [D'un bien]

A. -

"Qui est soumis à un seigneur, qui est grevé de servitudes, au bénéfice d'un seigneur" : ...en faisant laquelle exécution, ledit sergant eust prins et exécuté certains biens sur certain héritage, assis en la parroisse de Saint Père de Coustances, que l'en disoit estre subgect, obligé à paier ladite rente (Cartul. Hôtel-Dieu Cout. L., 1395, 202).

B. -

Sujet à. "Destiné à" : De la 26e maison ensuivant, qui est la plus subjete [à] pescherie, qui a esté louée pour ladite premiere année à Jehan de la Rue, pareur de peaulx (Comptes Paris V.L.D., t.1, 1447-1449, 582).

II. -

Subst. masc. DR. FÉOD. "Celui qui est soumis à l'autorité d'un seigneur" : ...tant en homme, comme en femme, bourgois et bourgoise, subgiés et justichiables (Trés. Reth. S.L., t.2, 1384, 309).
 

I. -

Adj. Sujet à/de qqn. "Qui est dans la dépendance de qqn, soumis à l'autorité de qqn" : A quoy la Court a respondu que ce n'estoit point la maniere de venir ceans signifier les assemblées, attendu l'estat de la Court qui n'estoit subgecte ne jurée que du Roy (BAYE, I, 1400-1410, 342). ...et encores de rechief ledit premier president lui dist qu'il devoit autrement recongnoistre l'auctorité de ladicte Court, à laquelle estoient subgiez toutes les gens de justice de ce royaume. (FAUQ., I, 1417-1420, 314). Et ledit premier president lui dist de rechief qu'il estoit subget de la Court, et, sans autre reverence de parole, Loys iterum respondi qu'il estoit subget du Roy (FAUQ., I, 1417-1420, 314).

II. -

Subst. masc. "Sujet, personne soumise à l'autorité (de qqn)" : Cedit jour, a esté publiée une lettre royal sur l'impost d'une taille imposée sur les subgès de ce royaume. (BAYE, I, 1400-1410, 131). ...messire Estienne Marie, prestre, subgiet de monsr l'evesque de Suessons (BAYE, I, 1400-1410, 322). ...la Court condempne ledit duc pour pluseurs courses, pilleries, roberies, feux boutez et autres pluseurs grans et enormes crimes et deliz par lui, ses gens, subgiez et alliez commiz et perpetrez (BAYE, II, 1411-1417, 78). Presuppose en oultre que on ne doit point donner occasion aux officiers et subgez de son prince de faire sedicion ou commocion (FAUQ., I, 1417-1420, 31).
 

I. -

Adj. "Soumis" : Sire roy, dist Anthoine, c'est par vostre musardie et par vostre pechié, qui guerroiez les pucelles sans cause, et les voulez avoir par force. Mais sachiez que vous en serez paiez a vostre droit ; car je vous rendray en la subgection de celle que vous vouliez avoir subgecte par force. (ARRAS, c.1392-1393, 163).

II. -

Subst. masc. "Sujet, celui qui est soumis à l'autorité d'un seigneur" : Et l'aventure si est telle que, se, a ceste presente heure, uns subgiez occioit son seigneur, qu'il devendroit ly plus riches, ly plus puissans, ly plus honnourez qui feust oncques en son lignaige, et de lui ystroit si tres noble lignie qu'il en seroit mencion et remembrance jusques en la fin du monde ; et saiches que c'est vray. (ARRAS, c.1392-1393, 21). Soiez doulz et debonnaire a voz subgiez, et a voz ennemis fiers et crueulx, tant que ilz soient soubzmis en vostre obeissance, se par force le fault faire. (ARRAS, c.1392-1393, 153). Donques, s'il n'y a autre cause que aucuns ait sur nous adevinee par envie ou par haine, je dy que par droit vous ne nous devez vouloir nul mal, nous qui sommes hommes et vrais subgiez et obeissans de nostre droit seigneur naturel Remond de Lusegnen, car, se aucun nous vouloit molester ou injurier, si nous devriez vous garantir. (ARRAS, c.1392-1393, 211).

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Bon et loyal subjet : Remondin les remercia moult de leurs presens, et leur pria et commanda qu'ilz feussent bon et loyal subgiez a Hervy, a qui il avoit donné la terre. (ARRAS, c.1392-1393, 69).