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L' ouvrier fiable est digne d'avoir son loyer V. ouvrier

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À plus d'écuelles plus de loyer V. écuelle

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À tel service tel loyer : Le deable les tient en ses laz [les damnés], Qui est tout prest de les paier : De tel service tel loyer. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 211). Ainsy sont Lupalois honny Et des maulz qu'il ont fait, puny. N'iront plus le bois gherroier : A tel service, tel loier. (Pastor. B., c.1422-1425, 154).

Rem. DI STEF. 499c, loyer.

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Celui qui sert et ne parsert son loyer perd V. servir

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De bon maître vient bon loyer : L'amour du monde est tellle Que, qui a mauvais prince sert, tres mauvais loyer en dessert. De bon maistre vient bon loier (LE FÈVRE, Respit Mort H., 1376-1380, 97).

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De telle desserte tel loyer : De tel deserte tel loyer (MICHEL, Myst. Pass. J., 1486, 204).

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Jamais bien ne servira celui qui n'aura bon loyer V. servir

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Labeur sans loyer est merci sans pardon V. labeur

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Il n'est loyer que de pauvre homme "Seule vaut la récompense qui vient d'un homme pauvre (à qui elle coûte, ce qui n'est pas le cas du riche)" : Plusieurs gens envoient à Romme Qui a leur huys ont le pardon ; Il n'est loyer que de povre homme Ne charité que de pur don ; Ayez, mesdames pitié donc Des Amoureux de l'Observance, Car ilz ont trespiteux guerdon ; Dieu leur doint bonne pacience ! (Amant cord. M., 1490, 81).

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Nul ne peut venir à grands loyers si ce n'est par grands labeurs : ...la sainte escripture enseigne Que paine et travail on ne craigne, Car nul couronné ne sera Fors celui qui bien combatra. Aussi dit l'escripture ailleurs Que, ce ce n'est par grans labeurs, A grans loiers ne puet venir Nul, et par paine soustenir. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 467).

Rem. Latin : Sed ad magna praemia perveniri non potest, nisi per magnos labores II Timothée 2,5.

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Qui bien sert dessert loyer et honneur V. servir

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Qui sert bon maître il attend bon loyer : Qui bon maistre servir entend, Par droit bon loyer en actent. Nous souffrons voirement de la peine ; Mais, combien qu'elle soit grevaine, Vray espoir nous donne scïence D e la porter en pacïence Et que, pour nostre affliccion, Arons la retribucion De gloire en parfaicte alïance. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 236). D'exellens roix choisy plus d'une paire, Accompaigniés de haultz ducz tres puissans ; Fort diligens sont leurs obeissans De les servir et de genoux ploier : Qui sert bon maistre, il attend bon loier. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166).

Rem. Morawski 1861 : Qui bon seigneur sert bon loyer en atent ; Hassell 156, M32.

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Souvent vient par trop ennuyer de long sermon petit loyer V. ennuyer

Rem. Cf. aussi Morawski 2271 : Son loier pert qui mauvés sert.
 

I. -

"Solde, salaire" : Assembla moult de souldoiers ; Si leur a promis grans loyers (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 310).

II. -

"Prix, récompense, salaire" : Ainsi a ses servans de fait Rent le loyer de leur bienfait. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 317). Traitre faulx ! Loyer auras de tes deffaulx ! (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 135).
 

"Salaire" : Aussi sera ce nostre paye ; Nous n'arons ja aultre loyer. (Pass. Auv., 1477, 200).
 

"Récompense" : Et se il est ainsi que felicité ne soit pas envoiee de Dieu senz ce que homme en soit cause par vertu ou par discipline ou par excercitacion, toutesvoies convient il que ce soit aucune des choses tres divines ; car c'est le loyer de vertu et la fin humaine. (ORESME, E.A., c.1370, 129). Et donques est pour ce deü au prince louier et retribucion. (ORESME, E.A., c.1370, 301).
 

"Récompense"

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Mauvais loyer. "Mauvais parti, représailles" : Maulvais louyr il porrons prandre De ceulx qui en croix le fire pandre, Quar c'estoit malfait et trayson De le ainsy pandre par mesprison. Saichés que je ne m'an taisera ! Tout maintenent je m'an fuyra. (Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 140).
 

A. -

"Salaire" : Labouré n'ai pas sanz loier. (Mir. st Ign., 1366, 111). ...puis que n'avons nulz enfans, Et il a ja plus de douze ans Que sanz loier nous a servi, C'est droit qu'il li soit desservi [à Osanne]. (Mir. roy Thierry, c.1374, 319).

B. -

"Récompense" : Diex vous en rende le loier, Mon seigneur, de ceste bonté. (Mir. femme roy Port., c.1342, 181).
 

"Récompense" : Vous scavez que Dieu est juge tres juste de tout l'umain lignage, et qui rent a chascune personne selon ses euvres et ses faiz : aux bons louyer, aux mauvaiz punicion. (GERS., Déf., 1400, 224). ...sensuit la cinquiesme chose qui est contemplacion en laquelle aussi comme on fruit des quatre precedentes on gouste en ceste mortelle vie quel louyer ou guerdon on aura en lautre des operacions meritoires esquelles on sest excercite par deca, duquel louyer parle Dauid le prophette (CIB., p.1451, 177). La seconde cestassauoir meditacion donne aduis et conseil sur ce que on a apris par lecon, oroison demande, operacion quiert le louyer, et contemplacion le treuue. (CIB., p.1451, 177). Car se predestination fesist necessité aux choses, pluseurs inconveniens s'ensievrroient. Car pour neent seroient proposéz les loiers aux bons et les paines aux mauvais. (Somme abr., c.1477-1481, 167). Mais misericorde met arriere ceste rigueur rendant loyer par dessus la deserte et pugnissant moins qu'on a desservi. (Somme abr., c.1477-1481, 178).
 

"Ce que l'on donne en remerciement" : Aprés ce fait, mestier est qu'entendons Que les seigneurs et notables preudoms D'icelle ville, mesmement les plus saiges, Pour recompense, haulx loyers et guerdons, Firent au roy de tres gracïeulx dons Et par exprés de plaisantins frommaiges Qui sont si grans, si espés et si larges Que peullent estre grans meulles de moulins (LA VIGNE, V.N., p.1495, 193).
 

I. -

"Récompense, salaire" : Alors damp Abbés si tres humblement qu'il peust l'en remercia, puis se pensa d'un commun proverbe qui dit : "Cellui qui sert et ne parsert son loyer pert," (LA SALE, J.S., 1456, 256).

II. -

P. antiphr. "Punition" : ...pechié porte communement son loyer tost aprez luy (LA SALE, Sale D., 1451, 118). ...et a celle fin qu'il vous en souvienne et que pour lui ne autre ne me devez villener ne menassier, je vous donray ... non mie tel loyer qu'il y affiert, a l'exemple des autres desloialles femmes. (LA SALE, J.S., 1456, 296).
 

"Récompense" : Et qui vous sert, Il n'a mie le loier qu'il dessert ? Certes, fols est qui a servir s'aert Si fait maistre, quant son guerredon pert. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 125).

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Loc. : Car bien et deshonneur ansamble Ne puelent estre, ce me samble. Aussi dit-on que cils qui sert, S'il ne parsert, son louier pert. (MACH., P. Alex., p.1369, 107).
 

Rétribution

A1 humain a un certain loyer de A2, action : Cilz sires Courtrissiens compagnoit et honnouroit durement ces signeurs d'Engleterre (...) Mais il en eut, au darrain, mauvais loiier. (FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 130). "Se je emprendoie le gouvrenement tel que vous dites, et j'en fuisse enfin ochis, j'en aroie petit leuwier et povre guerredon." (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 86).

Le loyer de A2, action : Et puis dist messires Bouchicaus tout en riant : "Li lewiers de ce message est telz que li rois d'Engleterre m'a quitté ma prison, qui me vient trop bien à point..." (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 146).

A1 est payé de ses loyers : On li trencha, au dehors des logeïs, la teste. Enssi fina chils maistres encantères, et fu paiiés de ses leuwiers. (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 178).
 

"Prix, récompense, salaire" : Ja Dieu ne veille que pour le ventre d'une femme je prende si estroicte cure ne soing dont aultre loyer ne salaire ne recevroye que tourment de corps et de ame ! (C.N.N., c.1456-1467, 560).
 

"Prix de la location d'un local" : ...une sienne chambre estant en la rue des Escus vers la porte Saint-Honoré au devant de l'ostel maistre Guillaume de Neufville (...) qu'il et un sien ami famillier de mons. le duc de Bourgoigne absent de Paris long temps a tenoient à tiltre de louyer ensamble. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 413).
 

A. -

"Prix du louage de qqc." : Pour le louier de 3 bacinez par le dit temps, 3 obs. par jour (Clos galées Rouen M.-C., t.2, 1347, 88). Pour le louyer dun vaissel qui porta pluseurs vins de Monseigneur de Cherebourg à Renierville (Compte Navarre I.P., 1367-1371, 73).

B. -

"Rémunération due à une personne pour un travail rendu" : Item, fut ainsi li drapiers li [le tisserand] livrast filet assez et il le tissast trop tenneue ou royet par sen deffault, ce sera sour à perdre tout son loyer, et li draps sera à l'amende de 10 gros vers le seigneur (Hist. industr. drapière Flandre E.P., t.3, 1395, 41).