I. -

"Laïque" : Ci dit des cours layes. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 57).

II. -

"Ignorant" : ...elle [Espérance] les mettra en la voye, Mais que ou chastel soient entré, Ou soient ou lay ou lettré (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 94).
 

"Laïc"

-

[En corrélation avec clerc] : Vous, lais, dictes vos patrenostres, Et vous, clers, qui estre devez Example de bien, sus levez ! En publïant nos estatus Chantez Te Deum Laudamus ! (Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 161). A ce ne mettons pas grant pose. Sus ! Maulevault, despouillons lay. Ne m'en chault, s'il est clerc ou lay, Car il y lairra la robille. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 247).
 

"Laïc"

A. -

Adj. : Car nous y trouverons (...) moult grant avoir Qu'il a aux eglises osté Et aux gens laiz (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 34). Dy moy (...) se chevalier es, ne prestre Ou homme lay. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 38).

B. -

Subst. masc. : Mes amis touz et clers et lais, Le mendre aussi com le greigneur, Conmant a Dieu nostre seigneur (Mir. Theod., 1357, 86).
 

I. -

Adj. "Qui n'est pas ecclésiastique"

A. -

[D'une pers.]

1.

"Laïc, mais appartenant au peuple chrétien" : ...comme il fu dit en la prefacion de ceste regle, a nostre propos il est expedient de presenter a nos crestiens aujourduy, et especialment a seculers et laie gent, aucun doulz electuaire nouvel et delicatif par maniere de medicine (MÉZIÈRES, Sustance H., 1396, 52).

2.

"Qui n'est pas clerc ; ignorant" : ...comme il advint a Paris, a la justice de Montfaulcon, quant on y fit mourir les Hospitaliers. Car au dessus d'eulz, de nuit, on veoit les flambes alumees de diverses figures ; de quoy pluseurs des layes gens [furent] bien esbahiz et esmerveilliéz et cuidoient que ce fussent espris volans de nuit ou estoilles volantes. (FUSORIS, Traité cosmogr. G., 1432, 27).

B. -

[D'une institution] Cour laie. "Juridiction laïque, séculière" : ...puis fuz envoyé à Baugenci, devers ung autre nouvellement venu au lieu où je fuz un an, puis mis à la pratique de la court laye chés maistre Anthoine de Ruequidort, alias Preudome, où je fus II ans (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).

II. -

Subst. "Non-clerc"

A. -

[P. oppos. à clerc] "Laïc" : Et certes, nous avons plus grant fiance en ta discrecion, en ton sens et bonne prudence, que a nul aultre, soit clerc, soit loy, de tez conseilliers. (Songe verg. S., t.1, 1378, 8).

B. -

"Religieux d'un ordre mineur, non destiné à recevoir les ordres supérieurs ; frère lais (par exemple chez les franciscains)" : Question a scavoir se ung clerc ou lay constitué en moindres ordres puist contraire mariages avec Katherine qu'il a baptisié de ses propres mains ? (Sacr. mar., c.1477-1481, 58).
 

"Laïque" : Il convient savoir que par l'excellence d'aulcunes merveilles saint Augustin racomte en son .XVIII^e. livre dessusdit, que chascun lay n'a pas en escript (LA SALE, Sale D., 1451, 204).

Rem. Le mot semble appartenir ici à un membre de phrase de caractère proverbial.
 

"Laïque, homme séculier qui n'a aucun engagement dans l'Église" : Pour ce m'en vois demourer en l'Empire, A cuer dolent qui tendrement souspire, Qu'en ce païs trop me gaste et essil. Las ! or seray en l'Empire en essil, Car je voy bien qu'estre convient comme un Prestres et lais, et en main de commun. Mais j'aim trop mieus franchise et po d'avoir Que grant richesse et servitute avoir. (MACH., Compl., 1340-1377, 252). Je vous di que maint bacheler, Maint chevalier, meinte pucelle, Maint bourgois, meinte damoiselle, Dames, bourgoises, a eslais, Prelaz, moinnes et clers et lais, Brief et de tous autres estas, Venoient cëans a grans tas Pour eaus soulacier et esbatre, Car chascuns s'i pooit embatre, Eins que cils vergiers fust fermez (MACH., D. Lyon, 1342, 191).
 

"Laïc" : ...il est aujourd'uy largement de prestres et curez qui sont si gentilz compaignons que nulles des folies que font et commettent les gens laiz ne leur sont impossibles ne difficiles (C.N.N., c.1456-1467, 293).
 

I. -

Adj.

A. -

[D'une pers.] "Qui n'est pas clerc ; civil, séculier, laïque" : Et ledit Hays lui respondi moult bas : Tay-toy ! Il fault ces nouvelles porter au chamberier lay de Nostre-Dame de Paris. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 82).

-

Homme lai. "Laïc, chrétien qui n'a pas reçu les ordres de cléricature" : Tous lesquelz delibererent et furent d'oppinion qu'il n'estoit pas homme qui deubst joïr de previlege de clert, et qu'il avoit abusé et mesusé d'icelle tonsure, et qu'il devoit estre rez tout jus comme homme lay. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 295). ...fu dit et deliberé que contre ledit prisonnier, consideré qu'il est marié, soit procedé comme homme lay, et attendu qu'il n'a aucune tonsure ou caratere rese qu'il apparoisse, comme dit est. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 492).

B. -

DR. [D'une institution] "Laïque, séculier" : ...disant que, afin d'eschever la hastive justice temporelle, qu'il estoit bon et neccessité qu'il eussent chascun une tonsure, afin que s'il estoient prins par la justice laye, que, comme clers, il feussent rendus à l'official. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 95). ...et que, à ceste cause et occasion, pour eschever la juridicion laye, il avoient fait faire leursdites couronnes (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 97). ...Jehan Guerrier, advocat en court laye à Meaux (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 289).

II. -

Subst. masc. [P. oppos. à clerc] "Laïc"

-

Pur lai. "Laïc qui n'a reçu ni tonsure, ni instruction" : ...consideré que un homme naist pur lay, et qu'il doit estre tenus et reputez toute sa vie pour tel, s'il ne appert de lettre de tonsure, ou qu'il sache lire ou escripre (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 78). ...yceulx conseillers furent tous d'oppinion que lesdiz prisonniers portoient et avoient porté faulses couronnes et abusives, et, par ce, devoient estre rez tous jus comme purs lais, et ad ce furent condempnez par ledit mons. le prevost, et pour ce furent rez tout jus oudit jour. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 84).
 

I. -

Adj.

A. -

[D'une pers.] "Qui n'est pas engagé dans la cléricature" : ...se ils commettoient aucuns delics, les officiers lays des dis religieux seroient tenus eulx somméz de les pranre (Hist. dr. munic. E., t.1, 1389, 409).

B. -

"Qui est propre aux personnes qui ne sont pas engagées dans la cléricature"

-

DR. Cour laie. "Cour séculière" : ...Guillaume Vignon, en son vivant patiscier, et depuis a poursui les gens de pratique en court laye, et coustumier de trop boire (Chancell. Henri VI, L., t.1, 1425, 192).

II. -

Subst. masc. "Celui qui n'est pas engagé dans la cléricature" : ...nosseigneurs les lais de parlement (Ch. VI, D., t.1, 1402, 246).
 

I. -

Adj.

A. -

[En parlant d'une pers.] "Laïc, qui n'est pas ecclésiastique" : Et fist le dit roy delivrer tous les prisonniers qui estoient es prisons de Paris, tant en la prison de l'eglise comme es prisons des seigneurs lays, neis ceuls qui estoient en oubliete, condampnez au pain et à l'yaue, furent delivrez. (Chron. Jean II Ch. V, D., t.1, c.1375, 126). ...un homme lay, c'est assavoir sanz grant clergie (Bouciquaut L., 1409, 428). ...on devoit mettre en ladicte Chambre des Enquestes ung president lay avec le president clerc (FAUQ., I, 1417-1420, 148).

B. -

[En parlant d'une chose] Cour laïque. "Cour séculière" : Et fist delivrer tous les prisonniers tant de la court de l'eglise comme de la court laye. (Chron. Jean II Ch. V, D., t.1, c.1375, 117). L'evesque dit que le calice a esté trouvé en la possession du cordelier, si en aura l'evesque congnoissance (...) et ne vauldroit riens le procès que sur ce feroit la Court laye (FAUQ., III, 1431-1435, 126).

II. -

Subst. masc. "Celui qui n'est pas ecclésiastique" : Au jour d'ui, a ordonné la Court que pour le roolle porter à Avignon chascun de messeigneurs clers payeront IIJ escus, et les laiz IJ escus (BAYE, I, 1400-1410, 71). ...quant aucun des seigneurs clerc ou ayant gages de clerc voloit estre lay et avoir gages de lay ceans, et il vacoit un lieu de lay, tel qui avoit par avant gages de clerc devoit estre preferé devant tous autres volans venir audit lieu de nouvel (BAYE, I, 1400-1410, 304).
 

"Lai, poème lyrique" : NOSTRE DAME. (...) En alant touz trois chanterez Rondel ou lay. (Mir. Berthe, c.1373, 189).
 

"Poème lyrique composé d'une longue série de strophes dont le nombre et la structure sont variables" : Et pour ce que n'estoie mie Toudis en un point, m'estudie Mis en faire chansons et lais, Balades, rondiaus, virelais Et chans, selonc mon sentement, Amoureus et non autrement ; Car qui de sentement ne fait, Son ouevre et son chant contrefait. (MACH., R. Fort., c.1341, 15). Si m'avisay que je feroie Selonc ce que je sentiroie Pour vous et a vostre loange Lay, complainte ou chanson estrange ; Qu'a vous n'osasse, ne sceüsse Dire autrement ce que j'eüsse, Et me sambloit chose plus bele De dire en ma chanson nouvelle Ce qui mon cuer estreint et serre (MACH., R. Fort., c.1341, 131). Mais pour ce que je ne vueil mie Que m'amende ne soit païe, Pour la paier vueil sans delay Commencier un amoureus lay. (MACH., J. R. Nav., 1349, 282). Quant je os fait le dit et le chant De ce joli lai, que je chant Moult souvent en la remembrance De ma dame et douce Esperance, Je le fis escrire et noter ; Si bien qu'on n'i peüst noter Fors tant, sans plus, qu'en Bon Espoir Vivre et servir ma dame espoir. (MACH., Voir, 1364, 400). Car faire vueil sans demour De mon amoureus labour Un piteus lay Que je nomme et nommeray Le lay de plour ; De mes larmes en destour L'arrouseray (MACH., Lays, 1377, 434). Retorique versefier Fait l'amant et metrefier, Et si fait faire jolis vers Nouviaus et de metres divers : L'un est de rime serpentine, L'autre equivoque ou leonine, L'autre croisie ou retrograde, Lay, chanson, rondel ou balade ; Aucune fois rime sonant Et, quant il li plaist, consonant ; Et li aourne son langage Par maniere plaisant et sage. (MACH., Prol., c.1377, 11).
 

"Lac" : Chiminer me fault comment vent Jusque a Duÿng, dessus le lay, Et la mon messaige ferey (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 6).