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Bonne amour fait maint homme foloyer V. amour1

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Clairement folie celui qui se hâte de parler V. parler

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Foloyer contre soi n'est pas folie, mais dèrverie : Tout sens du monde est nul s'il ne tourne en soy-mesme ; et folier contre soy n'est pas folie, mais derverie. J'eusse pu excuser un jeusne homme, mais folle vieillesse dampne l'homme et le confond. (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 173).

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Fou est qui foloie V. fou

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Fou qui ne foloie perd sa saison V. fou

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Il convient de châtier celui qui foloie V. châtier

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Tout compète ("concerne") peuple quanque seigneur foloie V. peuple

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Tant foloie-on qu'on se ravise : Tant foli-on qu'on se ravise, Tant chasti-on fol qu'il s'avise, tant gard-on fruit qu'il se pourrit (Prisonn. desconf. C., c.1488-1489,).

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Trop est sage qui ne foloie V. sage

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Trop de joie fait l'homme foloyer : Trop joye fait l'homs foloyer Ne se scet garder n'avoyer ; En grant joye a moins sceureté Que il n'a en grant povreté. (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 112).

Rem. Cf. aussi Morawski 312 : Buer foloie qui me voie se retorne, 1470 : Len folaye de tous aages.
 

"Se tromper" : A consequent n'est a retraire N'a dire que humain tuit leur soient. Et s'il le dient, il fouloient (Myst. Adv. N.D. R., c.1360-1365, 64). Sire sachiez que bien affiert A vous et a la compaignie, Mais s'aucunement je follie Je prie quil me soit pardonné. (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 84).
 

A. -

"Se tromper" : LE ROY. (...) De prendre ceste jeune femme, Ou j'ay si ma melencolie, Vous semble il point que je folie, Ou que bien face ? (Mir. ste Bauth., c.1376, 90).

B. -

"Se conduire de façon insensée" : En la chappelle (...) De la vierge (...) M'en vois de cuer humelié Agenoiller, car folié Ay assez (Mir. parr., 1356, 30).
 

Empl. intrans. "Se tromper, agir follement" : ...est dit que lez songes ont fait plusieurs errer et folaïer, toutevoies je ne crois pas que, generaulment, en toutes manieres, lez songes soient ne doient estre reprouvés (Songe verg. S., t.1, 1378, 3).
 

"Se conduire comme un fou, s'égarer" : Pour ce je te pri, chiers amis, Qu'a ce tes cuers soit adès mis Que tu mainteingnes honnesté - Je le t'ay ja amonnesté - Et que tu vueilles remirer Tes gens, et toy en eaus mirer, Car vraiement, pas ne foloie Cils qui par autrui se chastoie, Ne ja n'aras si bon chastoy Com celui que tu prens de toy. (MACH., C. ami, 1357, 132). D'un rude couart mal apris Fais un sage et venir a pris, Et si le fais cointe et appert - Chascuns le voit tout en apert. Et le sage fais foloier Et le plus riche humelier... (MACH., F. am., c.1361, 207). Pour Dieu vous pri que de moy vous souveingne, Douce dame, car adès me souvient De vo fine beauté, que qu'il aveingne, A cui nulle biauté ne s'apartient ; Et moult souvent en m'ardour, Par pensée, sens vo fine douçour. Mais quant je voi que mes pensers foloie, C'est ma doulour et la fin de ma joie. (MACH., L. dames, 1377, 48).

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Inf. subst. : ...Car la victoire et l'aventure Gist en Dieu et en bon arroy Et en grant avis qui n'a cure De folier ne de desroy ; Car quant .J. fais entrepris Est sagement et de tres bon avis, Comment ose homs la bataille debatre, S'il a pooir de leur orgueil abatre ? (MACH., L. dames, 1377, 230).
 

"Se conduire de façon irréfléchie" : "Sire, li François folient et abusent trop grandement, qui, en bonnes trieuves jurees et donnees, marceandent de vous trahir, et voellent avoir la ville et le chastiel qui tant vous ont cousté..." (FROISS., Chron. D., p.1400, 863).
 

Empl. intrans. "Se conduire comme un fou, s'égarer" : L'ÂME AU CORPS. Car tant com tu fus avec moi, Tresmale vie me menas Et me fëis perdre mains pas, Perdre mon temps et foloier Et par chemins tors forvoier. (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 4079).