C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/dame 
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 Article 1/18 
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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[FEW III, 123b : domina]
 

-

Ce que dame veut Dieu le veut : Il est escript : Es bons hostiex, Ce que la dame veult et Dieux. Je veul ce que ma femme veult, Ne rien qu'el face ne me deult. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 256).

 

-

Chaque amant a la plus belle dame du monde V. amant

 

-

Dames aiment mieux petits chiençons que viautre V. chiençon

 

-

Dame piteuse fait fille tigreuse : Vray est que souvent cilz disciples sont negligens ou refusent de nectoyer ainsy ceste escole ; et ayment mieulx gerir [l. gesir (?)] et pourrir en leur ordure qui leur souffreroit ; et raison avec entendement en sont souvent cause, pour paresse ou fole compassion, comme on seult dire : dame piteuse fait fille tigreuse (GERS., Oeuvres complètes G., 1091).

 

Rem. DI STEF. 226a, dame.

 

-

La dame doit agir au gré de son mari : Quant le dame l'entent, sy en fu en soussy,Car mieux amast Gerart avoir encoste ly ; Nonpourquant au commant de Gerart s'asenty ; C'est drois, le dame doit faire au gré son mary. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 737).

 

-

L'amour donne peine aux dames et aux amoureux et le mors aux chevaux V. amour1

 

-

Les moeurs et les études des dames sont souvent jugées par les moeurs de leurs chambrières V. moeurs

 

-

Trop est fou qui dit mal des dames : Trop est fol qui dit mal des dames, Car tous sommes yssu des femmes, Et, qui villennie en diroit, Soy mesmes il diffameroit. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 302).

 

-

Toutes les dames sont enclines à seigneurie : ...ce ne doit ne puet estre et est uns grans perils en vostre besongne, car toutes dames de leur nature sont enclines a signourie et sont moult lies quant on les prie. (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 61).

 

Rem. Hassell 89, D8. Cf. aussi Morawski 452 : Damme de bel atour est aubeleste à tor, 1746 : Quant les dames furent parees, en sont ja les crois alees. Voir aussi messe ; 2470 : Veve dame n'a ami .
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

"Dame, femme noble" : Affin que me peusse chevir Elle me volt mettre servir Une dame de hault parage (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 23). Nonpourtant c'est bien droit que chascune porte tel abit et estat qu'apertient a son mary et a elle ; mais se elle est bourgoise que elle le porte tel que une damoiselle, et la damoiselle come une dame, et ainsi de degré en degré en montant, sans faille c'est chose hors ordre de bonne policie (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 178).
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

A. -

"Femme de haut rang, femme mariée"

 

1.

En appellatif. [Titre de respect donné à une femme] : Hee, mesdames, je ne puis plus. Aydés moy. (Pass. Auv., 1477, 183).

 

-

En partic. [Titre donné à la Vierge Marie] : Dame, Dieu vous doint bonne vye ! (Pass. Auv., 1477, 185). Pardonnés moy, dame Marie ! Pas n'y entrarés maintenent. (Pass. Auv., 1477, 263).

 

2.

[Titre donné par un serviteur à sa maîtresse] : Parcula, ma dame, a songé Q'un grant juge vous condempnoit A mort vilaine (Pass. Auv., 1477, 168).

 

-

En appellatif : Ma dame, faictes l'advertir, Fin qu'il ne jucge a morir Le bon prophete Jhesus. (Pass. Auv., 1477, 168). Voulentiers, dame, en vérité. Dieu me doint faire bon messacge ! (Pass. Auv., 1477, 168).

 

3.

[Titre donné par une fille à sa mère] : Je vous rans graces humblement, Cher sire, d'un si tresgrant bien. Toutesfoiz, sire, ne veulx rien Sans le bon vouloir de ma dame. (Pass. Auv., 1477, 95).

B. -

En partic. Dame d'amour. "Femme galante" : Je ne charche qu'estre gracieuse Et sans neuse. Certes, je suis d'amour la dame. Je sçay bien qu'on me diffame Et infame, Mes certes il ne m'en chault. (Pass. Auv., 1477, 135).
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

"Dame"

 

-

[Avec une connotation mythol.] : Mais toutesvoies, en teles choses peut estre aucune superhabondance, si comme se aucun pour trop grant amour de ses enfans rebelloit contre les dieux, comme fist une dame appellee Niobé, ou comme fist Satirus, qui fu nommé Philopator, vers son pere qu'il amoit trop, et pour ce se porta il folement et sotement. (ORESME, E.A., c.1370, 378).
 

Oresme Charles Brucker

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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[T-L : dame ; GD : dame ; GDC : dame ; AND : dame1 ; DÉCT : dame ; FEW III, 123b : domina]

A. -

"Dame, titre de respect donné à une femme"

 

1.

[En appellatif, précédé de l'adj. poss. ma] : Volentiers, ma dame ma mere, Se Dieu nous donne temps de vivre. Mon cousin, prenez vostre livre, Et allons avec nostre maistre. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 143).

 

2.

[Titre donné à la Vierge Marie]

 

-

Dame des cieux : Parle SAINT JEHAN a Nostre Dame. Hee, tresdoulce Vierge Marie, Grant deul pourtés. Ma doulce amye, Ne debvés pas tel doleur trayre ! Se que est fait ne pouvés deffaire. Pour quoy vous prie, dame des cieulx, Que maintenent laissiés vous pleurs. (Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 122).

 

-

Mal Nostre Dame. V. mal

 

3.

Dame d'honneur. "Première dame de la maison et de la suite de la reine" : Dando montera a cheual Chambellant maistre et gouuerneur Sera de la dame d'honneur (Myst. st Martin K., a.1500, 265).

B. -

Au fig. "Ce qui domine, ce qui gouverne la conduite de quelqu'un" : MADELEINE. J'ay fait ma char de moy dame, Cy doub[t] que ma chetive ame N'an soit en enfert compdempnee A toujours a feu et a flame (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 135).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

I. -

"Personne de sexe féminin" : ...tant ala qu'en un lieu voit La fille d'un povre homme orant, Et en Dieu loant labourant ; Si li dist : Que faites vous, dame ? Je vous voy une povre femme Et Dieu loez aussi de fait Con se riche vous eust fait. (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 270). Touz sont gariz par une femme Qui la est, c'on tient sainte dame. (Mir. emper. Romme, 1369, 298).

A. -

En partic. "Femme de la noblesse, dame" : ...j'ay de moy Presumé que ne pouoit estre Nulle si grant dame terrestre Con moy, pecherresse maloite (Mir. mère pape, c.1355, 368).

 

1.

[En parlant de l'épouse du seigneur]

 

-

[Dans les dialogues entre époux] : LE SEIGNEUR. Vostre voloir, dame, et le mien Sont a servir la mére Dieu : (...) Alons faire nostre devoir. LA DAME. Mon chier seigneur, sachez de voir Je ne le feray mie envis (Mir. enf. diable, c.1339, 6). LE SEIGNEUR. Or retournez, dame Sebile, Et alez garder nostre hostel. LA DAME. Au saint sacrement de l'autel Conmans en garde ma porteure. (Mir. enf. diable, c.1339, 17).

 

-

[Dans la bouche de tierces personnes] : ANTHENOR. Et que fait ma dame sa femme ? Je vous en pry. L'OSTE. Trop mal, sire, ce poise my (Mir. marq. Gaudine, 1350, 155). ...on dit que le nain fu trouvé Avec ma dame tout prouvé Couchié avec elle en son lit (Mir. marq. Gaudine, 1350, 155). LA FILLE. (...) Ly quelz est ce ? AMILLE. Pour certain, je, dame contesse. (Mir. Amis, c.1365, 64). ...puis qu'avoir ne voulez femme S'elle ne ressemble ma dame (...) Je vous lo (...) Que vostre fille (...) Prenez, voire, par mariage (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 6). BERTHE. (...) Delivrez vous et l'ordenez (...) LA SERVE. En l'eure, dame, sanz faintise. (Mir. Berthe, c.1373, 169). LE MESSAGIER. (...) Blancheflour, ma treschiére dame, Mére ma dame, vostre femme, Vous mande qu'en ceste sepmaine La verrez (Mir. Berthe, c.1373, 201). Sire duc, Diex de mal deffendre Vous vueille et tenir en leesce ; Et vous, ma dame la duchesce, Tiengne en santé ! (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 34).

 

-

Au plur. [En parlant à une reine et à sa fille] : AMIS. Dieu merci, or estes vous quittes, Mes dames, de mort recevoir Pour moy (Mir. Amis, c.1365, 40).

 

2.

[En parlant d'une mère ou d'une belle-mère]

 

-

[Dans la bouche d'un fils] : ANTHURE. Biau filz, je n'en ay nul courage. Puis que ton pére trespassa, Leesce en mon cuer ne passa Ne jour ne heure. JEHAN. Dame, femme qui tant demeure En ire est de soy homicide (Mir. st J. Cris., c.1344, 258). LE PREMIER FILZ. Venez ça, ma dame ma mére. Ma dame ! Egar ! respondez moy. (Mir. nonne, 1345, 347).

 

-

[Dans la bouche d'un gendre] : LE ROY. (...) Alons querre a joie ma dame Blancheflour, la mére ma femme. (Mir. Berthe, c.1373, 203).

 

-

[Dans la bouche d'une belle-fille] : LA FILLE. Sire, de nullui ne me dueil ; Mais ma chiére dame m'a dit, Vostre mére, par grant despit, Qui me fait estre si osée (...) Qu'amée cuide estre de vous. (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 28).

B. -

P. anal.

 

1.

[En parlant de Marie] : Vierge, porte de paradis, Dame qui portas la portée Qui joie en terre a apportée... (Mir. enf. diable, c.1339, 6). NOSTRE DAME. Certes, biau filz, or ay je joye, Quant de son injure est vengié Mon sergent (...) DIEU. Dame, dame, trop se meffist Le chetif qui le martira (Mir. ev. arced., c.1341, 142).

 

-

[Avec compl. déterminatif]

 

.

Dame des cieux : L'ERMITE. Ha ! dame des cieulx souveraine, Quant cy avez deigné venir (...) Je vous en aour et mercy, Dame, et de ceste bonté cy Soiez loée. (Mir. abbeesse, 1340, 89).

 

.

Dame des dames : Gabriel, et vous Raphael, Mes anges et mes bonnes ames, O moy qui sui dame des dames Venez jusques la jus en terre... (Mir. parr., 1356, 55).

 

.

Dame de majesté : Dieu m'a sauvée par sa grace Et la dame de majesté (Mir. emper. Romme, 1369, 310).

 

.

Dame de paradis : MICHIEL. Alons, dame de paradis, Puis qu'il vous plaist (Mir. pape, 1346, 378).

 

-

Nostre-Dame : Se vous creez en nostre dame Et en Dieu, si venez vers moy. (Mir. enf. diable, c.1339, 36). La conversay près du moustier Nostre dame (Mir. st Alexis, 1382, 364).

 

2.

[En parlant de saintes] : ...au mont de Sinay Ou le corps fu enseveli Ma dame sainte Katherine (Mir. mère pape, c.1355, 390).

II. -

[En empl. prédicatif]

 

-

"Qui est en possession de qqc." : Il pert bien qu'estes sainte femme Et pour ce vueil que soiez dame De l'ostel de Mons et maistresse, Ne plus ne serez cy abbesse (Mir. abbeesse, 1340, 97). LA FILLE. (...) Cousine, ja ne vous faudray : De toute l'onneur que j'aray Serez vous de la moitié dame (Mir. femme roy Port., c.1342, 176).

 

-

"Souveraine" : ...je vous espouseray ; Royne et dame vous feray De cest pais. (Mir. femme roy Port., c.1342, 163). ...par amour fine Vous doing ceste couronne, en signe Que dame d'Espaigne serez Et com royne la tenrez (Mir. Oton, c.1370, 337).

 

-

Dame de céans : ROY D'ESCOSSE. (...) Estes vous de ceens la dame ? Je croy qu'oil. LA FEMME. Se je respondoie nanil, Je fauldroie a verité dire (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 77).

 

-

"Puissante" : JEHAN. (...) En mon lit dormir pas n'yray Puis qu'i a femme. L'ENNEMI. Est nature en vous si grant dame ? (Mir. st J. Paulu, c.1372, 113).

 

-

"Bienveillante" : Celle qui est des cieulx royne Li vueille estre dame et amie. (Mir. st Panth., 1364, 322).
 

Miracles Pierre Kunstmann

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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[T-L : dame ; AND : dame1 ; DÉCT : dame ; FEW III, 123b-124a : domina]

A. -

"Femme noble" : Le tiers remede est que on ne croie personne a part de quelque chose contre aultruy ou contre bonne doctrine se la personne n'est preste de le dire en appert. Aultrement on fait un seigneur ou une dame trebucher en toutes males haynez et superstitions et en erreurs sans remede, quer on ne s'en peut excuser. (GERS., Annonc., a.1400, 236). Aprés ce je regardoye que elle feroit ; et incontinent se bouta entre seigneurs et princes, car bien sembloit dame de grant sens et prudence et dame de bon conseil (GERS., Noël, p.1404, 305). Cestui fist la revolucion d'aucun an de noble dame Jehane de Bourbon et puis l'espousa, de laquelle yssirent deux enfans, c'est assavoir Charles VIe qui fut roy après lui et Loys, duc d'Orleans. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 142 r°).

 

-

En partic. [P. oppos. à femme (du peuple)] : Flateur pourra icy dire : "Reprens tu les habiz a roynes, a damez, a damoiselles ? Veulz tu qu'ellez soient vestues comme femmes de village ou comme beguinez ?" (GERS., Annonc., a.1400, 238). Notez se une povre femme grosse, malade, honteuse, a VI petiz enfans, estoit en la froidure, et n'eust pain pour donner a ses enfans qui criroint a la rage de fain, et une noble et riche dame la veoit, elle seroit trop dure s'elle ne luy donnoit du pain, et tant plus s'elle luy ostoit. (GERS., Annonc., a.1400, 239).

B. -

"Femme mariée" : Pourquoy ledict Salomon fist assembler en ung convy mille de ses chevaliers d'une part et mille dames, leurs femmes d'autre (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°). Puis par le semblable alla devers les dames faire comme avoit fait aux chevaliers, et en mille n'en trouva une, qui feust constante en son mariage, pourquoy il dist : "In omnibus nullam repery", puis à la fin, à chacun d'eulz appart les admonesta, tant dames que chevaliers, de mieulx tenir loyaulté. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 34 r°).

C. -

[Pour désigner une personnif.] Dame Nature : Je puis, par figure et ymaginacion raisonnablement fondees, dire que dame Nature, laquelle descript le grant Alain, libro suo De Complantu Nature, in principio, se presenta incontinent avec ses chamberieres qui sont les influences et causes naturelles (GERS., Concept., 1401, 391).

D. -

[Corresp. à seigneur] "Personne qui détient le pouvoir, qui dirige les affaires" : ...et aussi, ce n'est mie bone consequance : la puissance espirituele a a faire de la temporelle, donques elle n'en n'est mie dame, car j'ay a faire dez choses temporeles, lezquelles je possede, mez, pour ce, il ne s'ensieut mie que je n'en soye seigneur. (Songe verg. S., t.2, 1378, 100).

 

-

P. personnif. : Maiz neantmoins, ce ne seroit pas discretement parlé, pour ce que ceulx qui sont ainsy enclins a aucunes teles choses, meesmement a mal, ne sont pas telz de fait pour l'inclinacion ne pour chose qui soit veue ou ciel en leurs nativitez, si comme il semble que ceulx voulsissent dire, maiz pour leur voulenté bestial et perverse qui ainsy se asservit, que ilz mettent au derriere et oublient Raison, qui deust estre dame de leur gouvernement. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 28).

E. -

Nostre Dame. "La Vierge Marie" : Le tiers remede est considerer au vif et par soy la povreté de Nostre Dame et de Nostre Seigneur, et son humilité et la gloire presente et bonne renommee. (GERS., Annonc., a.1400, 239). En oultre aucun veult scavoir se nostre Dame eut ayde d'autre femme a avoir son enfant ? Saint Jherosme dit expressement que non ; et le texte de l'evangile est pour luy, qui dit que nostre Dame l'envelopa et le renclina. Et n'est pas de merveille car elle ne ot quelconque travail, ains naquit d'icelle cest benoist enfant sans blessure du corps virginel de nostre Dame, comme la raye du soloeil passe par la verriere. (GERS., Noël, p.1404, 298).

 

-

Benoite Dame de Paradis : O benoitte Dame de paradis, comme ores est ceste parole estrange et dure aux personnes charnelles de ce monde, et qui ne quierent fors leurs soulas et leurs plaisirs mondains (GERS., Déf., 1400, 219).

 

-

Église Nostre Dame de Paris : Gilles de Loyas, de Millan, predist à l'empereur Federiq la destrucion de Millan, qui fut l'an mil CLXII. Cestui vint à Paris et fut compaignon de Morise [de Sully], evesques de Paris, par lequel fut fondée l'eglise Nostre Dame de Paris en l'isle, environ trois ans après que ledit Millan fut destruit, moïennant l'aide du peuple. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 115 v°).
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

A. -

"Femme de naissance noble" : Le lundi au matin, a son lever, la pluspart des dames et bourgoises de la dicte ville de Pise, mesmement les principales et plus especialles du dict lieu vindrent devers luy. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 275).

B. -

"Femme qui a le pouvoir seigneurial" ; p. anal. "la Vierge" : Vierge couronnee, Dame des cieulx et de la terre (LA VIGNE, S.M., 1496, 466).

 

-

Notre Dame. "Marie, mère du Christ" : Lors luy monstra en l'air Nostre Seigneur Et Nostre Dame sur ung ray de soleil. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 232).

 

-

Le jour de la Notre Dame. "Fête de l'Annonciation" : ...le roy ouyt la messe a Saint Pierre, qui estoit le jour de la Nostre Dame (LA VIGNE, V.N., p.1495, 258).

 

-

P. méton.

 

.

"Église dédiée à la Vierge" : ...et ouyt Vespres a Nostre Dame de Consolacion. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 258).

 

.

"Représentation de la Vierge" : Et vouloit voir toutes choses exquises Par excellences qui sont de voir requises, Comme peult estre la digne Veronique, La Nostre Dame de Saint Luc magnifique (LA VIGNE, V.N., p.1495, 232).

C. -

"Femme noble ou non"

 

1.

[Titre employé pour interpeller une femme] : Dieu vous gard, dame ! (LA VIGNE, S.M., 1496, 512).

 

2.

Dame de chambre. "Femme chargée de travaux domestiques" : Aussi firent vivandiers, vivandieres Et de l'armee marchandes portatives, Dames de chambre, mignonnes, lavandieres (LA VIGNE, V.N., p.1495, 219).

 

3.

RELIG. "Religieuse" : ...le roy ouyt messe a une Nostre Dame grandement requise, qui est une abbaye de dames (LA VIGNE, V.N., p.1495, 301).
 

La Vigne Annie Bertin

 Article 9/18 
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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

I. -

"Femme d'un rang social élevé" : Aprés mes treshumbles et tresobeissans recommandacions, pour obeir a voz prieres qui me sont entiers commandemens, me suis delicté a vous faire quatre beaus traictiez (...) dont ce premier parlera de une dame des Belles Cousines de France, sans autre nom ne surnom nommer (LA SALE, J.S., 1456, 1).

 

-

P. ext. "Femme que sa condition rend particulièrement respectable"

 

.

[Désigne ici p. anal. les vestales] Dame de religion. "Religieuse" : Le .XXVIe. [exemple] (...) traicte, premier, de quelle condicion a Romme estoient et devoient estre les dames de religion qui servoient a la deesse Vesta (LA SALE, Sale D., 1451, 13).

II. -

"Femme aimée" : Et en ces pensemens Madame en sousriant a ses femmes lui dist : "Or ça, maistre, ça, par la foy que j'ay de vous, dictes moy, tout premiers, combien a il que vous ne veistes vostre dame par amours ?" (LA SALE, J.S., 1456, 7).

III. -

Dame de qqc. "Femme qui domine qqc."

 

-

Au fig. : ...la royne, qui estoit en son tribunal assise et a compaignie, ainssy que se elle fust dame de tout le monde (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 92). Et non obstant que ce fust celuy qui rendy la chose publicque de Romme dame de Cartaige... (LA SALE, Sale D., 1451, 252).

IV. -

Subst. épithète. "À l'égard de laquelle on se trouve dans un rapport de subordination" : ...Hanibal, qui tant fust vaillant en armes et puissant chevalier et qui tant avoit et si loyaulment servy et bataillié pour le bien commun de Cartaige, sa dame cité. (LA SALE, Sale D., 1451, 77).

V. -

En appellation : Lors dist dame Jehanne : "Ma dame, de quoy ?" (LA SALE, J.S., 1456, 7).
 

La Sale Pierre Demarolle

 Article 10/18 
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FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

La dame de + nom de lieu. "Femme noble ayant seigneurie sur le lieu en question, ou épouse du seigneur du lieu" : En ce temps avoit espousé messire Jehan de Blois l'ainsnée dame et duchesse de Guerles, car l'iretaige de son droit luy estoit revenus et requeus par la mort de messire Edouart de Guerles, son frere (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 172). ...la dame de Mailli en Touraine (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 4). ...le conte de Guerles ot (...) une fille (...) Jehanne qui puis fut dame et ducesse de Juliers. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 152).

A1, femme est reconnue/reçue à dame : Il dissoient que elle n'i avoit nul droit de calengier et demander la ducée de Prouvence, jusques adont que elle seroit paisiblement recheue à dame, et ses fils receux à roi, à Puille, en Calabre, en Napples et en Sesille. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 203). Et avoit intencion la roïne de faire guerre à Prouvence, se li Prouvencel ne le reconnissoient à dame, et venoient en se obeïssance. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 202).

"Femme noble" : ...encores venoient toutdis chevaliers et esquiers fievés, dames et damoiselles fievees, qui relevoient lors hiretages a mesire Carle de Blois, et le tenoient a signeur et le nonmoient duch. (FROISS., Chron. D., p.1400, 500). Et fu la roine Phelippe d'Engleterre, acompagnie de deus cens dames nobles, parees et bien vesties si ricement conme elles pooient estre. (FROISS., Chron. D., p.1400, 597).

Opposé à femme : Et faisoit les femmes de le ville, dames et aultres, deffaire les caucies et porter les pières as crestiaus pour getter as ennemis. (FROISS., Chron. L., II, c.1375-1400, 144).

Même encore enfant ou jeune fille : ...messire Edouart de Guerles se maria en Haynnau et prist la fille aisnée au duc Aubert, mais la dame estoit pour ces jours si très jonne que onques carnelement messire Edouart n'accointa à luy (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 153). Or fut conseillié à la dame ainsnée (...) que elle se mariast et presist homme et seigneur de hault lignaige, qui luy aydast à calengier et deffendre son hiretaige. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 153).

Gentil dame : Il fist (...) un commandement (...) que as gentils dames et damoiselles, qui dedens le Dam estoient, nul n'atouchast ne fesist mal. Si en i avoit il des dames jusques à set, toutes femmes de chevaliers de Flandres (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 235).

Coordonné à sire : Li rois se traïst au palais, car c'estoit ses hostels ; cascuns sires et cascune dame se traïssent à leurs hostels. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 194).

"Femme du monde" : ...ou mois d'aoust, se departi le conte Ghuy de Bloys et la contesse Marie, sa femme, bien acompaignié de chevaliers et d'escuiers, de dames et de damoiselles (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 226). ...seigneurs et dames (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 233). Le conte d'Estampes (...) bien se savoit acquittier de haulx princes et de haultes dames, car il y avoit esté nourry entre eulx et elles très de sa jonnesse (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 234).

"Religieuse" : L'abesse d'Oregni et les dames, qui sentoient la venue des Englois, estoient retraites en la forte ville de Ribeumont (FROISS., Chron. D., p.1400, 325). ...toutes les dames dou dit monastere (...) avoient amené toutes lors coses, car en gerre et en hainne n'a nulle segurté. (FROISS., Chron. D., p.1400, 389).

Dame d'enclostre. "Religieuse cloîtrée" : Avoecques le dit monsigneur Thumas de Hollandes avoit pluiseurs gentilz chevaliers d'Engleterre qui gardèrent et esconsèrent tamaint meschief à faire, et mainte belle bourgoise et tamainte dame d'enclostre à violer. (FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 145).

Manière polie de dire "femme". "Habitante d'un endroit" : ...et les vinrent moult bellement viseter, et les dames et les damoiselles de le ville, dont il estoit bien amés. (FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 70).

En apostrophe [à une aubergiste] "Madame" : Adont entra-il en l'ostel et demanda à la dame et lui dist : "Dame, par vostre foy, qui est cilz qui boit là sus ? Est-il seul ou acompaignié ?" - "Par ma foy, sire", respondy la dame, "je le vous ne sauroie pas nommer, mais il a là esté ung grant temps." (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 53).

A2 humain a une dame, la dame de A2, sa dame. "La femme qui a seigneurie sur lui, ou l'épouse de son seigneur" : ...il les mena devers le roy, liquel pour l'amour de leur dame les recheupt moult benignement. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 182). Vive la bonne Phelippe de Hainnau, la roine d'Engleterre, nostre chiere et redoubtee dame, car elle amena et aporta entre nous et en Engleterre, honnour, pourfit, grace et tranqillité ; et tant conme elle vivra, biens, honnours, largueces et pourfis nous habonderont. (FROISS., Chron. D., p.1400, 788).

Qualifiée de naturelle : Le chevalier (...) ne (...) voulsist faire nulle trahyson envers sa naturelle damme. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 175).

"La femme qui l'emploie comme secrétaire" : ...je Jehans Froissars, acteres de ces croniques et histores, fui en ou roiaulme d'Escoce l'an de grace .MCCC. et .LXV. et de l'ostel le dit roi .XV. sepmainnes, car ma tres honnouree dame, madame la roine Phelippe d'Engleterre, m'escripsi deviers li et deviers les barons d'Escoce, qui pour l'amour de ma dame me fissent tout bonne chiere (FROISS., Chron. D., p.1400, 779).

"Sa mère" : "Ainsi que je vous compte, demora la jone fille de Boulongne en l'ostel du conte de Foeis à Ortais (...) et sa dame s'en ala ou royaume d'Arragon." (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 70).

A2 humain a une dame de + nom de parenté. "A2 a pour parente une dame..." : ...ce duc d'Irlande avoit une dame de mere, vaillante dame, et prude femme, qui s'appelloit contesse dou doaire, contesse d'Asquessufort (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 47).

Sa dame de + nom de parenté. "Madame sa + nom de parenté" : Qant li jones contes de Hainnau ot (...) pris congiet a sa dame de mere et a la contesse sa fenme, il parti dou Kesnoi (FROISS., Chron. D., p.1400, 362).
 

Froissart Jacqueline Picoche

 Article 11/18 
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     DAME1          DAME2     
FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

A. -

"Femme"

 

1.

[P. oppos. à l'homme] : Monseigneur, qui trescourtois et gracieux estoit, mesmement tousjours vers les dames, luy dist... (C.N.N., c.1456-1467, 39). ...il estoit tel destiné que entre les dames jamais homme ne le passa de gracieuseté. [D'un seigneur qui était "ung des beaulx princes de son royaulme"] (C.N.N., c.1456-1467, 191). ...le dit chevalier s'[enamoura] tresfort, comme il est assez de coustume aux jeunes gens, d'une tresbelle, gente et jeune dame (C.N.N., c.1456-1467, 473).

 

2.

[En tant que personne]

 

-

[Noble] : ...a vostre retour vous m'avez fait dame [Le mari de la "dame" a été fait chevalier lors d'un séjour à Jérusalem] (C.N.N., c.1456-1467, 466).

 

-

[Roturière] : Si fist partir la compaignie ; et au partir que firent les femmes dirent dame Jehanne, dame Ysabeau et Katherine : "Helas ! musnier..." [Pour rester seule avec le meunier la femme du seigneur congédie ses servantes] (C.N.N., c.1456-1467, 45).

 

-

[Religieuse] : Sur les metes de Normandie siet une bonne et grosse abbaye de dames (C.N.N., c.1456-1467, 139). ...ung maistre jacobin (...) hanta, visita et frequenta en une bonne maison de dames de religion de ce royaume (C.N.N., c.1456-1467, 305).

 

-

[La Vierge] Nostre Dame : ...il appella frere Eustace et luy dist qu'il luy vouloit monstrer une ymage de Nostre Dame (C.N.N., c.1456-1467, 220).

 

.

En interj. : ...que dira mon mary, Nostre Dame ! quand il saura ce meschef ? (C.N.N., c.1456-1467, 39). Cela, dit il, Nostre Dame ! vous n'avez cause de vous en rien jalouser. [Une jeune mariée reproche à son mari d'avoir bavardé avec une autre femme] (C.N.N., c.1456-1467, 71).

 

-

[Notion abstr.] : ...a la verité il tenoit plus du costé de dame Folie que de raison (C.N.N., c.1456-1467, 449).

 

-

[Empl. ponctuel] La dame des noces. "La mariée" : ...la bonne mere, les cousines, voisines et aultres privées femmes prindrent nostre dame des nopces et la menerent en la chambre (C.N.N., c.1456-1467, 496).

B. -

"Épouse"

 

1.

[Roturière] : Quand le mary eut choisy le casier, la dame choisit la chaudiere [Un "bon simple laboureur" et sa femme se partagent leurs biens] (C.N.N., c.1456-1467, 445).

 

2.

[Noble] : Il n'y eut celle qui ne le paya [l'impôt] a son tour, de la plus haulte jusques a la maindre ; mesmes la dame du seigneur n'en fust pas excusée. (C.N.N., c.1456-1467, 217).

 

3.

P. iron. : Et dame bergier rehuche de plus belle : "Et vien ça, Hacquin..." [Une bergère est devenue la maîtresse d'un berger] (C.N.N., c.1456-1467, 483).

 

4.

Dame et épouse : ...elles [les nouvelles] vindrent en Flandres et jusques aux oreilles de sa tresbelle et bonne dame et espouse (C.N.N., c.1456-1467, 424).

C. -

"Maîtresse (de maison)"

 

1.

"Celle qui dirige" : Ilz sont venuz si doulcement en la chambre que maistre ne dame ne scevent rien (C.N.N., c.1456-1467, 122). Elle [une servante] avoit aussi tant de vertu que non pas seullement sa maistresse avoit gaignée par la servir (...) mais le mary de sa dame ne l'amoit pas mains que sa femme (C.N.N., c.1456-1467, 268).

 

2.

"Celle qui possède" : J'ay, la Dieu mercy ! des biens assez, dont vous serez dame et maistresse, et vous feray bien jolye. (C.N.N., c.1456-1467, 341). ...il eut telle affection et desir qu'elle fust dame de ses biens par juste mariage, qu'il la demanda a ses parens (C.N.N., c.1456-1467, 557).

D. -

[Phraséologie courtoise]

 

1.

[Au premier degré] : Ce bon chevalier amoureux (...) ne povoit estre si souvent emprès sa dame que son loyal cueur et trop amoureux desiroit (C.N.N., c.1456-1467, 474). Ce bon chevalier (...) sceut a la porte que le mary de sa dame estoit arrivé (C.N.N., c.1456-1467, 480).

 

-

Dame par amours : ...s'enhardit de demander a sa dite hostesse sa courtoisie, c'est asavoir qu'il peust estre son amy et elle sa dame par amours. (C.N.N., c.1456-1467, 386).

 

2.

P. iron. "Maîtresse" : ...le plus longuement que il et sa dame oserent, n'espergnerent pas les membres qui en terre pourriront [Le clerc est l'amant de la femme de son maître] (C.N.N., c.1456-1467, 96). Beaucop aussi au bon marchant pleut la courtoisie de sa nouvelle dame (C.N.N., c.1456-1467, 147). ...s'en alla combattre ou lit de sa dame la chambriere [Il s'agit d'un sergent du roi] (C.N.N., c.1456-1467, 366).

 

-

Avoir à dame. "Avoir pour maîtresse" : ...commence a dire la nonnain : "Pardieu, mon amy frere Aubry, je veil bien que vous sachez que vous avez aujourd'uy a dame et en vostre commendement ung des beaulx corps de nostre religion..." (C.N.N., c.1456-1467, 308).

 

-

Servir sa dame : ...il [le curé] se sentoit si esprins et alumé du feu d'amours et (...) difficile luy estoit de servir sa dame sans estre sceu (C.N.N., c.1456-1467, 439).

E. -

[Empl. du poss.]

 

1.

[Dans le discours dir., l'usage semble exclure l'empl. du poss.] : Ce n'est pas response, dist il, dame (C.N.N., c.1456-1467, 52). ...[le couvreur] bouta sa teste dedans la cheminée, ou il vit nostre bouchiere plus simple [qu'] un chat baigné, dont il fut tres esbahy. "Et que faictes vous icy, dame ? dit il..." (C.N.N., c.1456-1467, 277).

 

-

[On relève, en revanche, l'empl. du poss. quand il s'agit d'amants ou d'un propos visant une collectivité] : ...adieu, ma dame ! Mes yeulx demandent leur tour d'audience (C.N.N., c.1456-1467, 168). : ...maistre Jehan (...) commença sa petite collacion comme il s'ensuyt : "Mes dames et mes damoiselles..." (C.N.N., c.1456-1467, 222).

 

2.

[Dans le cours du récit, l'empl. du poss. traduit toujours un rapport affectif] : Comme il fut venu leans, la dame monte en sa chambre sans faire effroy, et il la suyt tout doucement. Et quand il s'est trouvé leans, il demande a sa dame si en sa chambre y avoit aultre qu'elle (C.N.N., c.1456-1467, 50). ...ne prise point votre amour ung blanc. Et pensez vous qu'il en soit autant a vostre dame (C.N.N., c.1456-1467, 176). Le sage clerc (...) vint veoir sa dame, a qui se devisa longuement [Il a refusé son amour] (C.N.N., c.1456-1467, 576).

 

3.

[La formation du syntagme mod. madame est favorisée]

 

-

[par le passage du style dir. au style indir.] : ...moy qui meurs sur bout si je ne voy bien bref ma dame (C.N.N., c.1456-1467, 176).

 

-

[par les cas où le loc. n'est pas le "possesseur"] : La XVJe nouvelle, d'ung chevalier de Picardie, lequel en Prusse s'en ala ; et tandiz ma dame sa femme d'ung autre s'accointa (C.N.N., c.1456-1467, 4).

 

-

[par la juxtaposition avec un syntagme déjà constitué] : Saint Jehan, ce dist ma dame, monseigneur, ce n'est pas mal demandé (C.N.N., c.1456-1467, 463). "Monseigneur et madame sont ilz ceans ? - En verité, monseigneur n'y est pas, mais ma dame y est". (C.N.N., c.1456-1467, 475).
 

Cent Nouvelles Nouvelles Roger Dubuis

 Article 12/18 
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     DAME1          DAME2     
FEW III domina
DAME, subst. fém.
[T-L : dame ; GD : dame1 ; GDC : dame ; AND : dame1 ; DÉCT : dame ; FEW III, 123b : domina ; TLF VI, 683a : dame1]

A. -

"Femme noble d'un seigneur, d'un chevalier" : ...nagueires, par le seigneur et dame de la Trosse, en la rue Saint-Jaques, lui fut presté un seau de bois ferré (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 91). ...il, ledit jour d'yer, avant heure de disner, se transporta en l'ostel dudit feu messire Gerart de Montagu, ouquel il trouva noble dame madame Jehanne, femme dudit sire de Haguenonville (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 361).

B. -

"Maîtresse de céans" : Et dit que, ycellui jour de l'andemain, ala au matin oudit hostel où estoient yceulx deux compoingnons logiez, et lui fu dit par la dame ou chamberiere dudit hostel, ne scet laquelle, à qui il demanda [où] yceulx compoingnons estoient, que ilz estoient encores couchiez (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 422). ...il, par ladite temptacion, ala ou bouge par bas dudit hostel, ouquel il trouva la dame dudit hostel qui filoit sa quenouille (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 378).

 

-

En appellatif : ...il trouva la dame dudit hostel qui filoit sa quenouille, à laquelle il, comme tout esmeu, dist ces paroles : Dame, il convient que vous me bailliez de l'argent. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 378).

C. -

Dame de religion. "Religieuse" : ...et d'ilec s'en vint à une abbaye de dames de religion que l'en appelle la Croix Gironde, ouquel au prieur d'icelle abbaye il print et embla un chaval bay seellé et bridé (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 3). ...en laquelle abbaye, qui est de dames de religion, il print en une des chambres des dames de leans trois cuevre-chefs de lin (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 6).

D. -

Notre-Dame. "La Vierge Marie, mère du Christ" : ...esquelles prisons de Saint-Magloire il estoit detenu prisonnier pour cause d'unes heures de Nostre Dame par lui p[rinses] et emblées (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 2).

 

-

Notre-Dame de/en + nom propre "Sanctuaire, pèlerinage dédié à la Vierge" : ...environ le jour de l'an darrenierement passé, il ala en pellerinage à Nostre-Dame de Pontoise (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 17). Ouquel jour il departi de la compaignie d'iceulx jacobins, et ala en pelerinaige audit lieu du Puy Nostre-Dame en Anjou, où il s'estoit voué (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 5). Tay-toy ! Il fault ces nouvelles porter au chamberier lay de Nostre-Dame de Paris. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 82).

 

-

Notre-Dame de/en + subst. désignant une date. "Fête de la Vierge"

 

.

Notre-Dame (de la) mi-août. "Assomption de la Vierge (15 août)" : ...il se mist à chemin et parti de la ville de Paris, en entencion et voulenté d'aller vers Nostre-Dame de Montfort, querre du pyment pour apporter vendre à Paris, à la Nostre-Dame my-aoust prouchainement venant (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 277).

 

.

Notre-Dame en septembre. "Nativité de la Vierge (8 septembre)" : Item, lui et ledit Raoulet, environ la Nostre-Dame en septembre darrenierement passée, ès Champeaux à Paris, emblerent IIIJ coiffes de soye (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 67).
 

Registre criminel du Châtelet Bernadette Suty / Monique Haas

 Article 13/18 
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     DAME1          DAME2     
FEW III domina
DAME, subst. fém.
[T-L : dame ; AND : dame1 ; DÉCT : dame]

Nostre Dame de mi aoust. "Jour où est fêtée l'Assomption de la Vierge Marie ; Assomption ; 15 août" : ...par ung mardi veille de Nostre Dame de mi aoust (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 249).
 

Chastellain Martine Moulin

 Article 14/18 
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     DAME1          DAME2     
FEW III domina
DAME, subst. fém.
[T-L : dame ; GDC : dame ; AND : dame1 ; DÉCT : dame ; FEW III, 123b : domina ; TLF VI, 683a : dame1/dam2]

A. -

[Titre indiquant la possession] "Suzeraine" : ...la royne de Sicille, Jehanne, nous a dit et remonstré, que en nostre chambre des comptes à Angiers y a plusieurs lettres et enseignemens qui touchent les droiz du conté et seigneurie de Beaufort, dont elle dit et maintien estre dame. (Cartul. Laval B., t.3, 1483, 308).

B. -

Dame de ceremonie. "Femme de haute naissance exerçant certaines fonctions auprès d'une reine, d'une duchesse (ici la duchesse de Bourgogne)" : ...Jehanne de la Tremoille, dame de cérémonie (Comptes Lille L., t.1, 1447-1448, 392).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin

 Article 15/18 
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     DAME1          DAME2     
FEW III domina
DAME, subst. fém.
[AND : dame1 ; DÉCT : dame ]

I. -

"Femme mariée à un noble (seigneur ou chevalier)" : Et ce fait, icelle Court leur a baillié icelle dame, leur mere, en garde (BAYE, I, 1400-1410, 254). Le duc de Bedford, regent et gouvernant le royaume de France, a fait signifier à la Court que, environ deux heures après myenuit, feu très noble dame Anne de Bourgongne, sa femme, estoit alée de vie à trespas (FAUQ., III, 1431-1435, 74).

 

-

Dame d'honneur. "Femme respectable" : ...chascun d'eulx traictera ladicte dame, leur mere, comme dame d'onneur et ne ly meffera, ne ne fera meffaire en quelque maniere que ce soit (BAYE, I, 1400-1410, 254).

II. -

"Maîtresse d'un domaine" : Et aussy en icelle Conciergerie avoient esté amenées prisonnieres la dame de Montauban, nommée Bonne d'Armignac, cousine de la Royne et sa chancelliere, et femme du seigneur de Montauban (BAYE, II, 1411-1417, 114). Ce jour, maistre Jehan Foucault, procureur de madame Jaqueline Paynel, dame de Chantilly, a consenti et consent ladicte dame estre condempnée (...) en la somme de neuf livres XJ solz parisis (FAUQ., II, 1421-1430, 129).

III. -

"Souveraine"

 

-

Nostre Dame. "La Vierge Marie" : Ce jour, la Court a donné delay à l'evesque du Puy de bailler ses memoires à l'encontre du chapitre dudit Puy juques à la vegile de la Nativité Nostre Dame prouchainement venant (BAYE, I, 1400-1410, 43). ...ilz offreront et laisseront chascun son cierge ardant devant l'image Nostre Dame (FAUQ., I, 1417-1420, 377).
 

Baye-Fauquembergue Denis Lalande

 Article 16/18 
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     DAME1          DAME2     
FEW III domina
DAME, subst. fém.
[T-L : dame ; GD : dame ; GDC : dame ; AND : dame1 ; DÉCT : dame ; FEW III, 123b : domina]

A. -

"Femme" : Et tant ala qu'elle vint a Lusegnen, et l'avironna trois tours, et crioit moult piteusement, et se lamentoit de voix femmenine, dont ceulx de la forteresse et de la ville furent tous esbahiz et ne scorent que penser, car ilz voient la figure d'une serpente et oyent la voix d'une dame qui yssoit de lui. (ARRAS, c.1392-1393, 261).

 

-

Amour aux dames. V. amour

B. -

"Femme de haut rang"

 

1.

"Femme noble" : Lors s'arresta tous esbahiz de la grant beauté qu'il perceut en celle qui tousjours chantoit si melodieusement que oncques seraine, faee, ne nuimphe ne chanta tant doulcement. Lors s'arresta ly rois tous esbahiz tant de la beauté et du noble atour de la dicte dame comme de son doulz chant. (ARRAS, c.1392-1393, 6). Et au pervenir jusqu'a la dame yssy grant compaignie de dames et damoiselles qui furent moult richement abituees. (ARRAS, c.1392-1393, 30). Et aidiez et conseilliez les vefves et les orphelins, et honnourez toutes dames, et confortez toutes pucelles que on vouldroit desheriter desraisonnablement. (ARRAS, c.1392-1393, 85). Et, au partir, sachiez qu'il n'y ot dame ne damoiselle a qui le duc ne feist presenter bel joyel, selon ce qu'il lui sembloit que la personne le vaulzist. (ARRAS, c.1392-1393, 176). ...car il est bien digne d'avoir la plus grant dame du monde, tant soit de noble ligne, tant de beauté, de bonté et de haulte prouesce. (ARRAS, c.1392-1393, 189). Et lors alerent les dames en leurs retraiz, et chevaliers s'alerent armer, mesmes Anthoine, pour faire a son frere honneur. Les dames sont montez es hourdeiz. (ARRAS, c.1392-1393, 191). Melusigne, la bonne dame, bien acompaignie de dames et de damoiselles et de barons du pays, entra en la chambre ou Remond estoit. (ARRAS, c.1392-1393, 254).

 

-

[En apostrophe]

 

.

(Chere) dame : Dame, dist ly roys Elinas, par vostre courtoisie ne vous vueille desplaire se je vous enquier de vostre estre ne de qui vous estes, car la cause qui m'y muet si est telle que je vous diray. Chiere dame, plaise vous assavoir que je scay et congnois ce pays tout environ (ARRAS, c.1392-1393, 7).

 

.

Ma dame ma mere/ma soeur : Par ma foy, beaulx seigneurs, ce ne seroit pas raison au moins que je ne payasse voz gens qui cy sont venuz a voz souldees et gaiges. Damoiselle, dist Anthoine, souffrez vous ent, car monseigneur mon pere et ma dame ma mere les ont satisfaiz d'un an avant ce que ilz partissent de nostre pays ; si n'a il pas encores ung mois acomply. (ARRAS, c.1392-1393, 166). Et après lui dist : Ma dame ma seur, Dieu vous doint joye de quan que vostre cuer desire. (ARRAS, c.1392-1393, 215).

 

-

La dame de + nom de lieu : Et me fault partir soubdainement, mais encore seray je vengié de ton filz, ou de ses hoirs, par ma seur et compaigne la dame de l'Ille Perdue. (ARRAS, c.1392-1393, 10).

 

-

Dame de + nom propre : Les barons d'Albanie lui donnerent une orpheline qui estoit dame de Duras et de Florimons, qui depuis souffry moult de peines en son temps. (ARRAS, c.1392-1393, 10).

 

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Dame de la ville : Celle nuit loga le duc en la cité, o lui les haulx barons de l'arriere garde, ou on lui fist grant honneur. Et donna a soupper aux dames de la ville et aux bourgois et a pluseurs gentilz hommes, chevaliers et escuiers, qui demouroient en la cité. (ARRAS, c.1392-1393, 176).

 

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Grande dame : Et lors la contesse de Poictiers et les autres grans dames vindrent, qui l'enmenerent [l'espousee] la dedens, et lui administrerent ce qu'elles devoient, combien qu'elle feust assez pourveue de sens. (ARRAS, c.1392-1393, 41).

 

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Dame de haut estat : Et avec l'ancien chevalier alerent pluseurs dames et damoiselles de hault estat qui firent bien venant et moult honnourerent la contesse et sa fille, et l'enmenerent logier en un paveillon batu a or et a pierres precieuses (ARRAS, c.1392-1393, 39).

 

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Les dames de qqn. "Les dames de sa suite" : Et quant la dame fu reposee et abillee, et ses dames et damoiselles, elles s'en vindrent en la tente de l'espousee, qui estoit sur toutes les autres la plus noble sans comparoison. (ARRAS, c.1392-1393, 39).

 

2.

"La femme du seigneur" : Les barons du pays conforterent la dame et ses enfans a leur povoir, et tant firent que leur douleur s'assouaga. (ARRAS, c.1392-1393, 29). Et se trayent les plus grans barons ou bourc et ou chastel de Lucembourc avecques Crestienne leur dame. (ARRAS, c.1392-1393, 147). Qui lors veist la doulour qu'ilz menerent par la terre en regretant leur seigneur et leur dame, c'estoit une grant pitié a veoir et a oyr. (ARRAS, c.1392-1393, 274).

 

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Estre clamee dame de qq. part : Hee, doulce contree, j'ay eu [Mélusine] en toy tant de soulas et de recreacion, et y estoit ma beneurté, se Dieu n'eust consentu que je n'eusse esté ainsi faulsement trahie. Helas ! Je en souloye estre dame clamee, et m'y souloit on faire et acomplir tout quanque je commandoye. (ARRAS, c.1392-1393, 259).

 

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Souveraine dame : Par foy, dirent iceulx [les nobles du pays], c'est verité, et se vous y savez nul bon chief, pour l'amour et honneur de nostre pucelle et pour nostre prouffit, si le dictes. Si ferez bien et ce que vous devez, car vous y estes tenus ; elle est vostre souveraine dame comme a nous. (ARRAS, c.1392-1393, 148).

 

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Ma dame la reine : Mais dictes a son frere que il et vous a tout XX. ou XXX. ou XL. chevaliers de vostre compaignie, venez devers ma dame la royne, qui moult sera liee de vostre compaignie et de vostre venue. (ARRAS, c.1392-1393, 215).

 

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[En apostrophe] Ma dame : Lors vint uns anciens chevaliers qui s'agenoilla devant elle, et honnoura moult Remondin. Et lors dist : Ma dame, il est tout prest quant il vous plaira. Et la dame lui respond : Faictes couvrir quant il vous plaira. Lors fut tout appareillié, et laverent et s'assistrent. (ARRAS, c.1392-1393, 30).

 

3.

"Maîtresse"

 

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Estre la dame de qqn : Et pour lors avoit sur la fontaine trois dames en esbat, dont entre elles en avoit une qui estoit la plus seignourie, et leur dame estoit. (ARRAS, c.1392-1393, 23).

C. -

"Femme aimée" : Et, si comme l'ystoire dit, il y trouva un jour, sur une fontaine, une belle dame qui lui dist aucques toute s'aventure. Et, au long aler, ilz s'entramerent, et lui fist la dame moult de confors. (ARRAS, c.1392-1393, 15).

 

-

Sa dame : Remondin monta a cheval, et sa dame le mist ou droit chemin de Poictiers et se party de lui. Adont Remondin, qui moult ama sa compaignie, fu moult doulent (ARRAS, c.1392-1393, 27).

 

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"Épouse" : ...il amoit et doubtoit tant sa dame que il heoit toutes choses que il pensoit qui lui deussent desplaire. (ARRAS, c.1392-1393, 43). ...s'en ala (...) Remondin a Lusignen, ou Melusigne le receupt moult liement. Et estoit pour lors la dame enceinte, et porta son terme, et acoucha a son jour de son second enfant, et fu un filz, et fu baptisiez (ARRAS, c.1392-1393, 78).

 

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[En apostrophe] : Monseigneur, dist Melusigne, ne vous esbaïssez pas, car vous serez tantost gueriz, se Dieu plaist. Et cil, qui fu moult joyeux, lui dist : Par ma foy, m'amie et ma dame, je me sens tous assouagiez de vostre venue. (ARRAS, c.1392-1393, 244).

D. -

En partic. Les bonnes dames. "Les fées" : Nous avons oy raconter a noz anciens que en pluseurs parties sont apparues a pluseurs, tres famillierement, choses lesquelles aucuns appelloient luitons, aucuns autres les faes, aucuns autres les bonnes dames, qui vont de nuit. (ARRAS, c.1392-1393, 3).

E. -

RELIG. Nostre Dame. "La Vierge Marie" : L'obseque fu fais et fu enseveliz moult honnourablement en l'eglise de Nostre Dame de Poictiers, selon la coustume du temps. (ARRAS, c.1392-1393, 29).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

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     DAME1          DAME2     
FEW III dominus
DAME, interj.
 

[Interj. marquant la surprise, la perplexité] : Je ne scé, damme, quel ay ay ! Mes, par Dié, vous demeurerés, Et, puis que parlés, nous dirés Qui vous estes. (Pass. Auv., 1477, 144).
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

 Article 18/18 
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     NOTRE-DAME     
FEW III domina
NOTRE-DAME, subst. fém.
[FEW III, 126a : domina ; TLF XII, 258a : notre-dame]

ICONOGR. Notre-Dame de Pitié. "Image de la Sainte Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ détaché de la croix" : ...unes heures (...) couvertes de veloux noir, aveques ung fremouer d'or, ouquel est empraint une Nostre Dame de Pityé. (Invent. biens Ch. Savoie T., 1484, 365).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin

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