C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/aboyer 
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 Article 1/7 
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     ABOYER     
*FEW I bau2
ABOYER, verbe
[ ]
 

-

Celui-là a langue de chien, qui aboye le bon et le mauvais V. langue

 

-

Chien qu'on nage "qu'on met à l'eau" en lieu de paie, quand il est passé il aboye V. chien

 

-

Celui-là a langue de chien, qui aboye le bon et le mauvais V. chien

 

-

Fine bête n'est pas tôt prise pour aboyer "Il ne suffit ps que les chiens aboient pour qu'une bête finaude soit prise rapidement" : Jasoit ce que pour abbayer Fine beste n'est pas tost prise, Si fault il poursuyvir l'emprise, Et le musage ung pou paier. A moins ne peult on que essayer : A l'essay n'a pas grant reprise. Et qui fault a son entreprise, Il ne s'en fault point esmayer. (Au grey d'amours F.-H., c.1400-1500, 151).

 

-

Il n'est si sage qui, avec toutes ses prières, peut interdire à un chien d'aboyer : Si sage n'est qui pour pryer Deffend le chien a abayer ; Ossi ne scet sage docteur Clore le bouche de bourdeur. (THOMAS MAILLET, Prov. Alain H., c.1375-1400, 60).

 

-

Le chien couard aboie toujours V. chien

 

-

On ne vit onques chiens enragés aboyer V. chien

 

-

Tel ose mordre maintenant qui auparavant n'aurait osé aboyer V. mordre

 

Rem. Cf. aussi Morawski 1511 : On ne peut desfendre le chien à abaier ne le menteur à jaingler.
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

 Article 2/7 
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     ABOYER     
*FEW I bau2
ABOYER, verbe
[AND : abaier ; DÉCT : abaiier ]

[D'une pers.] "Crier, appeler à haute voix" : Mallegorge, sus, abbayons ! Haro, Forte-gorge, Sygallé ! [Mallegorge est un nom de personne, Forte-gorge et Sygallé sont des noms de chiens] (Pass. Auv., 1477, 143).
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

 Article 3/7 
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     ABOYER     
*FEW I bau2
ABOYER, verbe
[AND : abaier ; DÉCT : abaiier ]

[D'un homme comparé à un chien] "Émettre des hurlements" : Et comme les chiens, quant il oent hurter, il abaient tantost senz actendre que ilz aient cognoissance se celui qui hurte est ami ou non. (ORESME, E.A., c.1370, 383).
 

Oresme Charles Brucker

 Article 4/7 
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     ABOYER     
*FEW I bau2
ABOYER, verbe
[T-L : abaiier ; GDC : aboier ; AND : abaier ; DÉCT : abaiier ; FEW I, 299a : bau2]

"Aboyer"

 

-

Aboyer à son ombre. "Se tromper" : Laissez m'en faire, Je n'abbayeray pas a mon umbre. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 675).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

 Article 5/7 
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     ABOYER     
*FEW I bau2
ABOYER, verbe
[T-L : abaiier ; AND : abaier ; DÉCT : abaiier ; FEW I, 299a : bau2]

I. -

Empl. intrans. [D'un chien] "Donner de la voix" : Et pour ce appelle Ovide Mercure abayeur ; et de ce n'est il mie doubte que les prescheurs sages et les bons orateurs sont moult souvent segnefiés es escriptures par le chien qui abaye. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 252).

II. -

Empl. trans. Aboyer (un animal). "Tenir aux abois, acculer" : Et si tost come le petite chien l'ad a ceo menee, il gist devant et abaie le renard ou autre male best qe par dedeinz soit (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 104-105).

 

-

Se faire aboyer : Et sicom le renard, quant il est en l'angle (...) il tourne son deriere en l'angle et le visage devers le chien pur soi meultz defendre contre le terrer, et ensi se fait abaier plus longement par devant q'il ne ferroit par deriere, car de visage se defent il as dentz, et au deriere serroit il pris as dentz. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 110).

 

Rem. AND, s.v. abaier.

 

-

Aboyer son ombre. "Se tromper" (Éd.) : Et pour ce, quant aucun s'amuse ainsy et tend a aucune grant chose impossible a ataindre ou quant a ly trop forte, on dit assez communement qu'il abaye son umbre aussi que le chien fait, c'est a dire qu'il se deçoipt et qu'il ne scet qu'il fait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 593).

 

Rem. Autre ex. ds DI STEF., 610c, s.v. ombre.
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

 Article 6/7 
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     ABOYER     
*FEW I bau2
ABAIER, verbe
[AND : abaier ; DÉCT : abaiier ]

I. -

Empl. intrans. "Aboyer" : ...en abaiant li chiennès m'aprocha (MACH., J. R. Beh., c.1340, 103). Mais chien qu'on nage, en lieu de paie, Quant il est passez, il abaie. (MACH., R. Fort., c.1341, 62).

II. -

Empl. trans. au fig.

A. -

"Harceler" : Com le diffament, com l'abaient, Poingnent, espient et detraient (MACH., D. Lyon, 1342, 178).

B. -

Loc. Abaier son ombre. "Faire de vains efforts" : Et se vosissent encombrer Des biens et des douceurs nombrer, Dame, dont vous avez sans nombre, S'abaieroient il leur ombre (MACH., R. Fort., c.1341, 84).

III. -

Inf. subst. "Action d'aboyer" : Or est dont li commencemens De quoy vient li enragemens. Et quant il en pert l'abaier, Adont se puet on esmaier Dès ce point, que la gent ne morde. (MACH., J. R. Nav., 1349, 228).
 

Guillaume de Machaut Noël Musso

 Article 7/7 
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     ABOYER     
*FEW I bau2
ABOYER, verbe
[T-L : abaiier ; GDC : aboier ; AND : abaier ; DÉCT : abaiier ; FEW I, 299a : bau2 ; TLF I, 180b : aboyer]

Empl. trans. [D'un chien] "Poursuivre, menacer en aboyant" : ...à un autre jour retourna par nuit oudit hostel, et monta par dessus les murs comme dit a dessus, maiz n'y pot et ne osa riens faire, pour les chens de leans qui l'abayerent trop fort. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 20).
 

Registre criminel du Châtelet Bernadette Suty / Monique Haas

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