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Les oisons mènent paître les oies : Sy ne se peust taire l'amiral que encor ne parlast et dist : "Tais toy, garçon, fet il, si laisse parler ton pere, qui plus est savant que tu n'es ; et mal es ensseignié d'entreprandre .I. messaige [ne] aulcun langaige devant luy. Mais je croy que les oysons vouldront desoremais mener pestre les oyes, aultrement ne se peult le monde changier." (Guill. Orange T.H.G., t.1, p.1450, 555). Par saint Jehan, tu as raison : Les oisons mainnent les oes paistre. (Path. D., c.1456-1469, 194).

Rem. DI STEF. 609b, oison.

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Les oisons menent les auwes paistre V. auwe

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Tel plume l'oison qui au manger n'est pas invité : Bien sçavons que tel l'oyson plume Qu'au mengier n'est pas invité ; Et, pour vous dire verité, Nous avons noms mignons et beaulx Pour proceder en equité ; Somme, nous sommes gens nouveaulx. (Gens nouv. P., c.1461-1500, 120).

Rem. DI STEF. 609c, oison.
 

"Petit de l'oie, oison" : Y vi aucuns "clercs" appellez, Qui de clergie plus foison Ne sçavoient ne q'un oison (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 61).
 

"Oison, petit de l'oie" : Par Mahon quil tout enlumine, Il te fault pourter, Jaquemart, Cest oison entre ces deux plax. Chascun servirons a planté Pour l'amour du grant paranté De mon seigneur quil est venus. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 109). Il fauldra faire chaissier, Avoir de toute venoyson, Perdis, faysans, lyvres, oysons Et de toute aultre sauvagine. (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 63).
 

"Petit de l'oie" : Vezcy un oison Fin, gras et tendre. (Mir. roy Thierry, c.1374, 304).
 

"Petit de l'oie" : ...et aussi l'ordre de sa maison, où chacun jour estoit livré cru aux gens qui ne mengeoient point en salle IIII beufs, LXIIII moutons, III pourceaux et sept veaulx, qui sont mil XVIII pieces royaulx, qui valent IImXXXVI pieces, IIcIIIIxx poulailles, XXXII oysons et XXXVI chevreaux, sans le menu gibier et venoison (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 146 r°).
 

"Petit de l'oie" : D'extravagantes autres belles omailles Estoit le lieu de bout en bout fourny, Sans les chappons, gras oysons et poulailles Qui se montoyent a ung nombre infiny. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 186).

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Ne pas avoir de coeur non plus qu'un vieil oison. "Être extrêmement mou" : LE PERE. Il n'a de cueur non plus c'un viel oison, Quelque chose que luy puisse promectre ; Tousjours barbote ne sçay quel oroison Sans que l'en puisse aulcunement desmectre. (LA VIGNE, S.M., 1496, 187).

Rem. La loc. n'est pas enregistrée par DI STEF., 609b, s.v. oison, mais certaines loc. citées font apparaître l'idée de manque d'énergie (v. tendre, mol, debout comme oison).
 

"Oiseau de basse-cour, petit de l'oie" : ...il et les autres compaignons pionniers qui avecques lui ouvroyent ont, par plusieurs fois, de nuit, alé en la ville de Vigneul, en laquelle ilz ont prins, sans le sceu des gens d'icelle ville, plusieurs oyes, oisons, poules, poussins, comme VJ oyes à une fois, plus et moins, et de la poulaille samblablement (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 148). Item avoir prins et fait prendre à plusieurs et diverses foiz et journées par ledit Richart, tant de jour comme de nuit, et fait prendre plusieurs poules, poussins, oisons, canars, poisson de mer et teles menues choses à la porte de Paris et ès hales, sans en païer denier ne maille. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 440).
 

"Petit de l'oie" : ...le dit Guillaume dit à sa dicte femme qu'elle apparillast un oison qu'ilz avoient, ou autre viande telle qu'elle pourroit avoir à souper pour eulz et le dit Huguet, escuier (Doc. Poitou G., t.5, 1385, 273).