C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/ire 
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 Article 1/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[ ]
 

-

Attemprance défend coeur contre ire et démesurance V. attemprance

 

-

Beau parler apaise grande ire V. parler

 

-

Ire de coeur félon, c'est ire moult vilaine : Sans meffait est bien yre, s'est bien yre soudaine ; Ire de coeur félon, c'est ire moult vilaine. Escripture tel yre peckiet mortel le claime (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 77).

 

-

Ire empêche le coeur de vérité savoir/dire : Catons le dit, qui mout fu saige, Que ire anpesche le couraige A pure verité savoir. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 312). Et se dit le sage Cathon Que ire empesche le corage Et le tient en si grant servage Qu'il ne poeult dire verité. (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 2).

 

-

Ire empêche l'entendement de faire un jugement vrai : Car, comme Chaton nous afferme, Yre qui excede hors terme Empesche fort l'entendement Qu'il ne face vray jugement. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 449).

 

Rem. Latin : Ira impedit animum, ne possit cernere verum dans Gers. Oeuvres complètes G;, 125, cité dans Hassell Appendix I3 ; DI STEF. 445a, ire.

 

-

Ire en seigneur fait moult à redouter : Ire en seigneur fait moult a redoubter, On le scet bien a Milan, a Pavie ; Ne fist Noiron Seneque a mort livrer Hastivement et par mauvaise envie ? (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 307).

 

-

Ire trouble le coeur des gens : C'est le tres mauvais pechié d'ire, Qui fait au philosophe dire Qu'il trouble des gens les courages (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 94).

 

Rem. Morawski 961 : Ireus n'a conseil ; Hassell 139, I5.

 

-

Molle réponse fraint grande ire : Mole response fraint grant yre. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 196).

 

-

Paix vainc toute malice et toute ire V. malice

 

-

Pour ire souvent ont les gens malaventure : Toutes gens pour ciertain sont yreus par nature, Et, pour lui warder d'ire, doit-on mettre grant cure. Yre fait à le fois dire mainte pointure ; Pour yre moult souvent ont gens malaventure. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 75).

 

-

Quand tu auras paroles à ton ennemi, garde toi d'obéir à ire ; car elle te serait plus grande ennemie qu'à lui V. ennemi

 

-

Quand ire vainc homme paisible à rapaisier n'est pas aisible : La mer coië estre ne puelt Quant rigueur de vent le fourmoet ; Quant yre vaint homme paisievle, A rapaisier n'est point aisievle. (THOMAS MAILLET, Prov. Alain H., c.1375-1400, 59).

 

-

Qui son coeur veut garder d'ire ne doit pas croire tout ce qu'il entend dire : Qui son coeur voeult garder d'ire Ne doit croire quanqu'il ot dire, Car qui de s'oreille fait nasse Grant tourment en son coeur amasse. (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 193).
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

 Article 2/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

"Colère" : Mardocius en sa maison S'en vint dolent, mat et plain d'ire (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 265).
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

 Article 3/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

A. -

"Colère (un des sept péchés capitaux)" : Croyés mes parolles et dicts Pour faire aux diables desfarde. Nulz de vous amis ne se parde Par ire, orgueulh ne luxure ! Le feu d'avarice nul n'arde ! (Pass. Auv., 1477, 125).

 

-

Croistre en ire. V. croistre

B. -

Ire de Dieu. "Colère de Dieu : violente manifestation de la justice divine pour châtier l'homme pécheur" : Vous dictes : "Ce sang soit sur nous Et puis sur nous enfans trestous." Dorenavant vous cognoistrés Ce sang sur vous, quant vous varrés L'ire de Dieu sur vous venir Et vostre lignhee gemir, Car Dieu vous batré aigrement. (Pass. Auv., 1477, 268).
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

 Article 4/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

"Colère" : ...mais convient lonc temps pour leur ire digerer. (ORESME, E.A., c.1370, 262). Item, aucuns sont diz incontinenz en ire et aucuns en honeur et aucuns en gaaing. (ORESME, E.A., c.1370, 365). Celui est continent qui a mauvais desiriers, comme par yre a vengance desraisonnable ou par concupiscence a luxure ou a gloutonnie. Et avecques ce, il a bon jugement de raison lequel il ensuit, et par ce refrene ses mauvais desiriers (ORESME, E.A.C., c.1370, 143).
 

Oresme Charles Brucker

 Article 5/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[T-L : ire ; GD : ire ; DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ; FEW IV, 811b : ira]

"Colère"

 

-

Faire crever qqn d'ire : Voire, mais vous ne comptez mye Que nous les ferons crever d'ire (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 844).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

 Article 6/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

"Colère" : De courrous vous gart Dieux et d'ire Par son plaisir. (Mir. Berthe, c.1373, 226).

 

-

[Péché capital] : Ainsi sera il attrappez Et ou pechié d'ire happez (Mir. st J. Cris., c.1344, 293).

 

-

[En formule de jurement] : Compére, se Dieu me gart d'ire, Je vois le sermon escouter (Mir. emp. Julien, 1351, 185).

 

-

Loc. verb.

 

.

S'émouvoir en ire. "Se mettre en colère" : Sire, j'en feray mon devoir ; Ne vous esmouvez point en ire. (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 282).

 

.

Prendre qqc. à ire. "S'irriter de qqc." : Suer, plaise vous qu'il vous souviengne De ce que je vous vueil ci dire, Et ne le prenez mie a ire (Mir. st Alexis, 1382, 305).

 

.

Prendre qqc. en ire : Dame, ne le prenez en ire. (Mir. emper. Romme, 1369, 294).
 

Miracles Pierre Kunstmann

 Article 7/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[T-L : ire ; DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ; FEW IV, 811b : ira]

"Colère" : La quarte consideracion est que nous experimentons les vices de l'omme se monstrer tres apparceuemment par dehors ou visaige ou es contenances, comme orgueil, ire, luxure, paour, fierté. (GERS., Concept., 1401, 426). Ire est un accident de l'âme qui eschauffe et perturbe le corps et les humeurs. (LA HAYE, P. peste, 1426, 207). Telz coleriques doiuent fort et diligemment moderer la passion de ire... car ilz sont moult enclins et sont hastifz et ardans comme le feu du quel ilz ont les qualitez cestassauoir chault et sec. (CIB., p.1451, 219). Il presdit sur une conjunction de Saturne et Mars et, par la revolucion d'aucun an, le grant differant et yre qui se leva entre les plus grans de Perse (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 39 v°).
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

 Article 8/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

"Colère" : LE PERE. Haro, haro, j'enraige, je meurs d'ire ! T'apartient il de Mahommet desdire Et detracter sa grant prehemynence ? (LA VIGNE, S.M., 1496, 143).
 

La Vigne Annie Bertin

 Article 9/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

"Colère"

 

-

[Précédé de l'art. le] : Ha ! Prince qui ainssy te contiens, bien dois doubter le ire de Dieu ! (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 18).
 

La Sale Pierre Demarolle

 Article 10/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

A. -

"Colère" : Li roys se parti sans plus dire. Et li autres [le sire de Lasparre] avoit tant d'ire, Qu'à peines que là ne moroit, Pour ce qu'en Chypre demouroit. Et quant li sires de Lesparre Vit qu'il gisoit seur tele quarre, Que chascun qui honneur voloit Avec le bon roy s'en aloit, Et il estoit seuls reservez A po qu'il ne fu tous dervez. (MACH., P. Alex., p.1369, 226). "...Et vous n'estes mie d'affaire Que vous nous doiez jà mieus faire. Pour quoy me tollez vous mes chiens, Que j'ay norri et qui sont miens ?" Moult de choses dist en son ire, Aussi comme s'il vosist dire Au conte de Triple : "Par m'ame, Pas n'estes fils de preude fame." (MACH., P. Alex., p.1369, 256).

 

-

Estre plein d'ire : Suzanne en vergier fu venue, Qui riens ne sot de nos venue ; Avecques li ot deus pucelles Qu'elle en envoia, pour ce qu'elles Ne veïssent sa lecherie. Adont issi de la fueillie Uns jouvenciaus, qu'avons trouvé Avec li gisant tout prouvé. Quant nous veïsmes l'avoutyre, Esmeü fumes et plein d'ire, Si courismes la pour lui prendre. Mais bien se sot de nous deffendre, Car plus fors fu, si s'en fuï, Quant il nous perçut et oy, Par le postis. (MACH., C. ami, 1357, 9). Li rois fu pleins de dueil et d'ire, Quant einsi s'oy contredire, Ses dieus blasmer et desprisier Et son pooir petit prisier. (MACH., C. ami, 1357, 21).

 

-

[À propos de Dieu] : Aussi tout tramble, nes li ange Qu'as enluminé de ta grace, Contre la vertu de ta face, Encontre ton ire importable Qu'est aus pecheurs mort pardurable, Qui ne menasse ne deffie, Mais ne soit pecheur qui s'i fie, Car qui s'i fie a mort se fiert Et fait ce qu'a faire n'affiert (MACH., C. ami, 1357, 53). Or ne puelent li saint chanter, Qu'il n'ait musique en leur chanter : Donc est Musique en paradis. David li prophetes jadis, Quant il voloit apaisier l'ire De Dieu, il acordoit sa lire, Dont il harpoit si proprement Et chantoit si devotement Hympnes, psautiers et orisons, Einsi comme nous le lisons, Que sa harpe a Dieu tant plaisoit Et son chant qu'il se rapaisoit. (MACH., Prol., c.1377, 10).

 

-

P. personnif. : Et s'Yre ou Despit te lance De sa lance, Recevoir Dois en bonne pacience, Ne t'avence De mouvoir, Car au goust de souffissance Ta pesance Dois avoir : Miex vaut assez s'acointence Que puissence D'autre avoir. (MACH., Lays, 1377, 420).

B. -

"Souffrance, chagrin" : Li chevaliers, sans faire plus de plait, Dist doucement : "Dame, il n'affiert ci nul pardonnement, Car il n'y a meffait ne mautalent ; Mais je vous pri que vostre pensement Me vueilliez dire." Et la dame parfondement souspire Et dist : "Pour Dieu, laissiez m'en pais, biau sire ; Car mestier n'ay que me faciez plus d'ire Ne de contraire Que j'en reçoy". Et cils se prist a traire Plus près de li, pour sa pensée attraire, Et li a dit : "Trés douce debonnaire, Triste vous voy. Mais je vous jur et promet par ma foy, S'a moy volez descouvrir vostre arroy, Que je feray tout le pooir de moy De l'adrecier." (MACH., J. R. Beh., c.1340, 60). Certes, sire, pas ne vous vueil desdire Que vous n'aiez moult de dolour et d'ire, S'einsi perdez ce que vos cuers desire. Mais toute voie, Il m'est avis, et dire l'oseroie, Consideré vo dolour et la moie, Qu'il a en vous meins dolour et plus joie Qu'il n'ait en moy. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 90). Amours me point si tres forment et mort D'un tres doux mors qu'il d'amer m'atalente ; Mais Faux Dangier me veult livrer à mort, Joie me tolt et ire me presente, Car ne me laisse veïr La tres douce en qui sont mi desir ; Et puis qu'Espoir me veult estre adversaire, Quanque je vueil me vient tout au contraire. (MACH., App., 1377, 639). Je n'os à ma dame dire Comment je vif à martire Pour s'amour, Pour ce que, s'elle desdire M'en voloit ou contredire, Certes, mes cuers morroit d'ire Sans demour. (MACH., Lays, 1377, 296). Helas ! et elle m'atyre De si grief martyre Et si mal atire, à tort, sans matire, Pour li plus despire, Mon cuer que la Mort le tire. Car quant il s'oit escondire De ce qu'il desire, Il reçoit tant d'ire Qu'à verité dire, Pour son mal descrire Ne porroit langue souffire. (MACH., Lays, 1377, 317). Et si sui certeinne Qu'Amours si nous meinne Qu'onques Paris ne Heleinne Ne s'amerent sy. Si me doit plus que souffire, Quant je n'ay tristece n'ire Ne douleur, Dont je me doie defrire, Ne riens qui ma joie empire Ne m'onneur ; Einsois ay sans contredire Tout ce que mes cuers desire Sans labeur (MACH., Lays, 1377, 348).

 

-

Loc. Ne congnoistre joie d'ire. "Ne pas distinguer la joie de la douleur, sous l'effet du tourment" : Pourquoy me feïs tu eslire Dame pour qui mes cuers soupire Tant, qu'il ne congnoist joie d'ire, Et tout a fait Me vues pour s'amour desconfire ? Quant mon dolent cuer fais defrire Et fondre en amoureus martire, Est ce bien fait ? (MACH., R. Fort., c.1341, 44). Riens ne me puet anuier ne desplaire Que je puisse pour ma dame endurer, Fors tant que loing de son plaisant viaire, Sans joie avoir, me convient demourer. Et si ne sçai terme de retourner Par devers li, dont j'ai tant de martire Que je ne sçay congnoistre joie d'ire. (MACH., L. dames, 1377, 44). Helas ! pour quoy virent onques mi oueil Ma chiere dame au tres plaisant accueil, Pour qui je vif en tel martire Que je ne congnois joie d'ire ? N'onques Amour ne me vost enrichir Tant que j'eüsse un espoir de joïr, Ne je ne puis encor rien esperer Que tout ne soit pour moy desesperer. (MACH., Motés, 1377, 505).
 

Guillaume de Machaut Noël Musso

 Article 11/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

"Colère"

A1 humain a ire/est ému en ire : Englés sont de mervilleuses conditions, chaut et boullant, tos esmeu en ire, tart apaisié ne amodé en douçour (FROISS., Chron. D., p.1400, 42).

La pointe de l'ire. Son paroxysme : Ces parolles doulces et traittables amolierent grandement le pointe de la ire que l'empereur avoit avant sa venue. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 169).

A1 refreint son ire : Si fu ceste cose commencie par grant humilité, et pour priier à Nostre Signeur qu'il vosist refraindre son ire et cesser ses verges ; car en ce temps, par tout le monde generalment, une maladie, que on claime epydimie, couroit. (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 100).
 

Froissart Jacqueline Picoche

 Article 12/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ]

"Colère"

A. -

[Empl. seul] : Hé ! mon mary, dont vous vient ceste tristece, ce courage troublé ? Qui vous a ainsi meu a ire ? Ou avez vous chargé ceste opinion cruelle, plaine de tempeste ? (C.N.N., c.1456-1467, 564).

B. -

[Joint à un autre terme]

 

1.

Maltalent : ...le mary, qui se voit ainsi deceu, estoit tout esprins d'ire et de maltalent (C.N.N., c.1456-1467, 218). ...nous dirons du marchant, qui après soupper s'en vint a son hostel, esprins d'ire et de maltalent (C.N.N., c.1456-1467, 264).

 

2.

Courroux

 

-

[Empl. conjoint] : ...quand la langue d'elle eut povoir sur le cueur tresfort chargé d'ire et de courroux, par semblant les parolles qu'elle descocha ne furent pas mains trenchans que rasoirs (C.N.N., c.1456-1467, 28).

 

-

[Empl. synon.] : Le bon compaignon (...) pour ce qu'il voit son tort a l'oeil et le rebours de sa pensée, refraint son ire ; et le courroux qu'en son cueur avoit conceu, quand a sa porte tant hurtoit, fut tout a coup en courtois parler converty. (C.N.N., c.1456-1467, 29).
 

Cent Nouvelles Nouvelles Roger Dubuis

 Article 13/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[T-L : ire ; GD : ire ; DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ; FEW IV, 811b : ira ; TLF X, 545b : ire]

"Colère, emportement, voie de fait" : Et te pardonne, et Dieux si face, tous courroux, ires et maltalens que tu peues avoir eux ou encourrous envers moy (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 272). Et pour ce, elle qui parle, en entencion de bien faire, pour cuider refresner l'ire, courroux et male volenté de ladite Marion, li dist que elle se appaisast, et que (...) sondit ami Hainsselin l'ameroit mieulx que femme du monde, feust sa femme espousée ou autre. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 354).
 

Registre criminel du Châtelet Bernadette Suty / Monique Haas

 Article 14/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[T-L : ire ; GD : ire ; DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ; FEW IV, 811a : ira ; TLF X, 545b : ire]

"Colère" : ...ilz estoient surpris d'ire et de vin, qui est piteuse chose (Doc. Poitou G., t.6, 1397, 272).
 

Chartes et Coutumes Edmonde Papin

 Article 15/15 
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     IRE     
FEW IV ira
IRE, subst. fém.
[T-L : ire ; GD : ire ; DEAF, I421 ire ; AND : ire ; DÉCT : ire ; FEW IV, 811b : ira]

"Courroux, colère"

 

-

Apaiser l'ire de qqn : Par les dens Dieu, mal le pensastes, vous en buvrez a un mauvais hannap. Haa, sire, dist l'abbé, pour Dieu, mercy, veulliez vous informer de raison. Par mon Createur, ne moy ne moyne qui soit ceans ne lui conseillasmes oncques [à Fromont]. Lors sault Fromont avant, qui moult bien cuida appaisier l'ire de Gieffroy, et lui dist : Mon chier frere, par l'ame que j'ay a Dieu a rendre, il n'a personne ceans qui oncques le me conseillast, car je l'ay fait de moy propre, sans conseil d'autrui et par droicte devocion. Par mon chief, dist Gieffroy, si en serez paiez avecques les autres (ARRAS, c.1392-1393, 251).

 

-

Il est refroidié de son ire. V. refroidier
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

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