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Il est impossible d'être dans les flammes sans se brûler V. brûler

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Qui désire la flamme éteindre, du feu doit les tisons restraindre : Qui desire la flamme estaindre Du feu doibt les tisons restraindre ; Et pour les carnelz mouvemens, Vins, wiseuse et esbatemens. (THOMAS MAILLET, Prov. Alain H., c.1375-1400, 57).
 

"Flamme" : Mais en aucuns corps mixtes imparfés, legiereté habonde et a dominacion, si comme sont flamme, fumee, exalacions et aucunes impressions dont est traitié ou livre de Metheores. (ORESME, C.M., c.1377, 66).
 

"Flamme"

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Au fig. "Tourments des damnés en enfer"

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Feu et flamme. V. feu1

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Flamme d'enfer : Garde que la flame D'inffer ne l'atiegnie. (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 108).
 

"Flamme" : Priez pour moy a nostre dame Que par le feu et par la flame Ou doit mon las de corps bruir, Le feu d'enfer puisse fuir M'ame (Mir. femme, 1368, 214).

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Flamme d'enfer : Conment pourray je faire tant Que quant du corps partira m'ame Que je puisse eschiver la flame D'enfer ? (Mir. st Guill., c.1347, 48).

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P. métaph. [Pour désigner la femme] : ...il avient peu Qu'estoupes n'ardent près de feu : Estoupes est homs et feu femme ; Qui tost est espris de tel flame. (Mir. chan., c.1361, 175).
 

A. -

"Flamme" : ...et par consequant, come la flamme soit clere et lumineuse en soy pour la raison du feu, et la fumee aussi de sa nature est noire, c'est droit que de ces deux ainsy meslés ensamble s'enssieve coulour rouge. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 622). ...comme la chaleur du feu procede du feu et de la flamme, et la chaleur du soleil et de son ray. (Somme abr., c.1477-1481, 151).

B. -

P. méton. "Matière incandescente" : Fist deux ymages de cuyvre sur les montaignes de Ethna, qui gectent le feu, lesquelz, quant le vent qui jectoit la flame et challeur sur terre ventoit, ilz souffloient en longues bucines, par telle façon qu'ilz reboutoient tout en la mer. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).
 

"Corps lumineux produit par une combustion"

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Estre en feu et en flamme. V. feu
 

"Flamme" : Car les pierres dou ciel chëoient Pour tuer quanqu'elles ataingnoient, Les hommes, les bestes, les fames ; Et en pluseurs lieus a grans flames [var. plames] Cheï li tempès et la foudre Qui mainte ville mist en poudre ; N'au monde n'avoit si hardi Qui n'eüst cuer acouardi... (MACH., J. R. Nav., 1349, 147). Si leur dist : "Quel rage vous meinne A faire contre m'ordenence, Qu'onneur faire ne reverence Ne daingniez a l'image d'or ? Briefment, se je veil ou je dor, Sarez, se vous ne l'aourez, Qu'ars, mors, bruïs et devourez Serez tantost en l'ardant flame De la fournaise qui fort flame, N'il n'est dieus qui ait tel poissance Qui de ceste mortel sentence Vous peüst garder ne deffendre." (MACH., C. ami, 1357, 21). ...Et si leur fist sans detrier Les piez et les jambes lier Et eaus geter dedens le fu Qui fu tels qu'onques tels ne fu, Car pluseurs Caldez qui la furent De la flame dou feu moururent. (MACH., C. ami, 1357, 22).

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[Dans un cont. métaph.] : C'est de Desir qui mon cuer flame Et point de si diverse flame, Qu'en monde n'a homme ne fame Qui medecine Y sceüst, se ce n'est ma dame, Qui l'art, qui l'esprent, qui l'enflame Et bruïst d'amoureuse flame, N'elle ne fine. (MACH., R. Fort., c.1341, 53). Et se j'envoy devers ma chiere dame Dire qu'elle mon cuer mine et entame, Et que s'amours l'art sans feu et sans flamme Et le martyre, Et que desirs de plus en plus l'enflame, Elle dira que je ten a son blame Et que ne doy dire a home n'a fame Mon grief martyre. (MACH., F. am., c.1361, 161). Douce dame, vostre fine douçour Mon loial cuer art sans feu et sans flame Et le norrit en amoureuse ardour Qui par desir croist toudis et enflame... (MACH., L. dames, 1377, 193).

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Au fig. "Passion" : Qu'Amour, ma dame, Qui son cuer art, teint, bruit et enflame, Et moy qui sui encor a tout ma flame, En ceste amour le tenrons ; car, par m'ame, Il le couvient. Et se des maus dolereus plus li vient Qu'a la dame qui dalez lui se tient, Fors est assez ; bien les porte et soustient. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 128).

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L'amoureuse flame : Mais il n'est ame, N'homme vivant qui aimme si sans blame, S'il est tapez de l'amoureuse flame, Qu'il n'aimme mieus assez le corps que l'ame. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 121). Si que, ma dame, S'espris m'avez de l'amoureuse flame, Plus ne desir pour le corps et pour l'ame, Car je n'en puis avoir honte ne blame... (MACH., Compl., 1340-1377, 261). Si que, Guillaume, c'est la somme, On ne porroit trouver en homme Si grant loyauté comme en femme, Ne jamais d'amoureuse flame Ne seroient si fort espris, Comme seroit dame de pris. Car quant il y a meins d'amour, Il y a tant meins de dolour, Puis que ce vient a mal sentir. (MACH., J. R. Nav., 1349, 233).
 

xxx : ...flambe ardant se bouta en ce lit, entre les lincheulz (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 187). ...li rois (...) conmanda que a l'endemain tout fust mis a l'espee, et la ville contournee en feu et en flame. (FROISS., Chron. D., p.1400, 694).

A1 humain met A2 concr. en feu et en flamme : Si en estoit tous courouchiés, et dissoit que il en prenderoit encores si cruel vengance que il meteroit Gaind en feu et en flame et tous les rebelles ossi. (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 230).