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Eschars prince n'ira ja honneur conquérant : ...quant le ber Bertrant Vi si petit d'argent, au roy a dit errant : "Gentilz rois, dist Bertran, par le mien essiant ! Ne voy cy pas argent pour faire un fait vaillant ; De mille et .V. cens honmes que vous m'alés paiant Combatre ne peut on .XX^m. Englois vaillant. Alés rompre ces coffres où il a argent tant : Escars princes n'yra ja honneur conquerant." "Sire rois, dist Bertran, je vous di sans cuidier, Ja bien ne servira qui n'a bon louier." (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 373).

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Largesse n'est que d'homme eschars V. largesse

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On n'a pas aussi vite qu'on veut ce qui est en escharses mains : La chose qui tient a havet N'a on mie si tost con voelt ; Et encoire, je croy, bien mains Ce qui en escarsez mains. (THOMAS MAILLET, Prov. Alain H., c.1375-1400, 56).

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Plus dépend eschars que large : Tel cuide aulcunes fois gaigner qui pert, ainsi comme il appert par ceste fable, car l'on dit communement que plus despent eschars que large. [La fable raconte l'histoire d'un homme riche et avare ; il refuse de nourrir le chien qui garde ses brebis ; le loup en profitera] (MACHO, Esope R., c.1480, 174).
 

"Avare" : Encor me desplut plus du tiers Que l'en servoit plus voulentiers Ces riches eschars, non valables, Maupiteux et mau charitables (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 47).
 

"Avare" : Si m'en yray chieux ces richars Et les feray chiches et eschars, Plains d'usure et de revenaige [l. renovaige], Et si leur hosteray coraige De faire aumosne et aultre bien, Se ce n'est a chat ou a chien, Ou a quelque grosse lodiere Ou ilz iront faire grant chiere, Souventesfois, secretement. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 8).
 

[Suivi d'un inf. introd. par de] "Avare, chiche" : Ne soions pas d'offrir eschars, Mais dessus cest autel mettons Nostre offrande (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 230).
 

"Avare, chiche" : Lors s'à boire demande, j'ay vin de couleur perse Dont li muis ne vaut pas la queue d'une querse, Car mon ventre fait bruire et les bouiaus me perse. Trop est de put afaire, trop a la main escherse ; N'a si mauvais villain de Paris jusqu'en Perse. (MACH., Compl., 1340-1377, 266). Mais cuides tu, pour estre eschars, Pour garder tes vins et tes chars, Ton or, ton argent, tes jouiaus, Tes robes a dorés nouiaus, Tes destriers, tes courciers, tes selles, Aquerir les victoires belles ? (MACH., C. ami, 1357, 114).
 

Estre eschars à qqn. "Être chiche, parcimonieux vis-à-vis de qqn" (cf. Éd.) ; "être défavorable à qqn" : ...[le duc de Bourgogne] avoit peril a ung léz a le chassier [le dauphin] d'en ariere de luy, avoit peril a l'aultre a le regarder et norrir, gaignoit blasme a luy estre froit eschars, ce luy sambloit, et acquerroit indignation a luy porter faveur (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 92).
 

[D'une chose concr.] "Petit, étroit" : Une pièce de gris brun de Rouen, tenant deux aulnes et demi eschars, prisé l'aulne 45 s. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 89). ...une aulne demi quartier eschars de veloux sur veloux, prisé le tout 55 s. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 95).

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[Terme de monnayage qui s'applique à la tolérance d'un moins sur le poids voulu] "Faible" : ...un autre balay carré en manière de table, net et de bonne couleur, pesant vingt six caraz eschars. (Ch. VI, D., t.2, 1418, 359).