C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

http://www.atilf.fr/dmf/definition/commencement 
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 Article 1/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[ ]
 

-

[Commencement et fin]

 

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À ce qu'on fait il faut commencement, moyen avant la fin : Par foy, dist Gieffroy, le peril en est passez ; et, beaulx seigneurs, sachiez que qui jamais rien n'encommenceroit, jamais ne seroit nulle chose achevee. Il fault avoir a la chose commencement et moyen ains que la fin. (ARRAS, c.1392-1393, 247).

 

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Besogne qui a dur commencement a parfois bonne fin V. besogne

 

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Bonne fin du bon commencement V. fin1

 

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Ceux qui sont trop aigres au commencement, en la fin se trouvent tous froissés. "Un début trop enthousiaste conduit à la déception" : Dont il sera acomply en ta court royale le proverbe qui dit : "Ceulx qui sont trop aigres au commaincement, en la fin se treuvent tous froissiz. Il vauldroit trop mieulx assez, Beau Filz," dist la royne, "au commaincement atremper la vielle d'une atrempeure doulce et moyenne que l'atremper si hault que en la fin de la chantiere elle perde son chant..." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 342).

 

Rem. Hassell 32, A48.

 

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Commencement n'est pas (si tôt) fusée "Une chose n'est pas terminée sitôt commencée" : Commencement n'est pas fusee ; Il fault avoir perseverance ; Maiz quant la personne est rusee, En pratique non reffusee, De liger accroist sa chevance. Pour ce fault il en grant constance¨Perseverer sur ces trois Fourmes Qui font gens aux deniers confourmes. (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 90). La fut logiet l'evesque de Tournay, Tres reverends peres y sont entrés ; Aux bons docteurs, sainctz evesques mitrés Ja ne sera la maison refusee : Commenchement n'est pas si tost fusee. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 166). VERTUS (à RENOMMEE) Commencement n'est pas fusee. Les Anglais ont, depuis ce temps, Gaigniet mainte belle journee ; Aincoires n'a il point sept ans Que le roy et ses conbatans Eurent victoire couronnee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 199). Prince archiduc, de noblesse advestu (...), Vous nous avés, le tout bien entendu, Bon fruict rendu, trop n'avés attendu, Ne grain perdu, ne les membres cassés ; Trop plus que assez, se fort bien labourés, Flourons arés, moiennant la rousee : Commenchement n'est pas sy tost fusee (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 351). LA CHAIR (au POISSON). Commenchement n'est point tousdis fusee. Vecy le fort : je dis que le sainct Verbe Print chair humaine, aux Juïfz accusee, Et que ne doit personnes estre excusee De le mengier, sentant sa mort acerbe. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 646).

 

Rem. Hassell 80, C254 ; DI STEF. 184a, commencement.

 

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De bon commencement vient bonne conséquence : Car comme on dist communement : De bon estoc bonne semence, Aussy de bon commencement Vient tousjours bonne consequence ; Mais une chose qu'on commence Sans sy et sans condition Tant soit de grant manificence Vient envis a perfection. (TAILLEV., Songe thois. D., 1431, 76).

 

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En bonnes études les commencements ne font pas tant à louer que la fin V. étude

 

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Il n'y a pas de bonne fin sur mauvais commencement V. fin1

 

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La fin suit le commencement V. fin1

 

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Quand il y a bon commencement, il y a bon définement : ...Bon fait avoir pour enffant cure A nourrir de bonne peuture, Car quant a bon commencement, Il ara bon deffinement. (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 67).

 

Rem. Morawski : Le bon commencement atrait la bonne fin ; Hassell 80, C255 ; DI STEF. 184b, commencement.

 

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Qui n'a bon commencement il ne peut à droit ("convenablement") parfiner : Et quant telle vie on conmence, Pour soy de touz pechiez monder Sur la quelle vertu fonder Se doit on especialment ? Car qui n'a bon conmencement Il ne peut a droit parfiner. (Mir. st Ign., 1366, 92).

 

-

Rien ne vaut le bon commencement si on ne persévère jusqu'à la fin : ...et devez prier Nostre Seigneur tous les jours que il daingne parfaire en vous ce qu'il y a encommencié, car riens ne vault le bon commencement qui ne persevere ce bien jusques a la fin. (FRÈRE ROBERT, Chastel perill. B., c.1368, 235).

 

Rem. Morawski 174 : Au commancement de l'uevre pense de la fin.

 

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Seigneuries ont leur commencement, leur accroissement et leur déclin V. seigneurie

 

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Bien doit avenir par bon conmencement : Se li princes de Gales nen avoit le talant, Il n' roy ne seigneur entour le firmament Qui mieulx vous peust aidier, je le say vrayment, Car il est eüreux et cremus bonnement, Et s'entreorent un fait si hardiement Qu'il en vient a eür et a grasse souvent. Et ont dit un parler li sages proprement, Que bien doit avenir par bon conmencement. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 229).

 

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Crainte du vrai Dieu est commencement de sagesse V. crainte

 

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Le commencement est le plus fort "Les débuts sont difficiles" : ...et par ce tu congnoisses ce qui est a faire pour bien viure tu as bon commencement, mais il ne te suffit pas, tu n'es pas encore parfait car il n'a pas faiet qui commence, combien que celuy qui a bons principes, et qui a commencement il a grant aduentaige de paruenir plus oultre car en toutes choses on seult trouuer grans difficultez au commencement. (CIB., p.1451, 178). [Dans un poème intitulé La nativité de Madame Lienor] Dieu a planté fruict en nostre heritaige De haut estage et de roial noblesse ; Liennor est ung nom de hault sonnage, En son josne eage esjoïst maint corage Et romp orage apparant qui nous blesse ; Prions sans cesse a Dieu que la princesse Sy tost ne cesse a faire enfantement : Il n'est si fort que le commencement. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 350).

 

Rem. Hassell 80, C253 ; DI STEF. 184b, commencement.

 

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Le fort est toujours au commencement V. fort

 

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Il vaut mieux au commencement prévenir qu'être prévenu : Il est bon de soy employer, Et n'y venist il jamais ame, Car nous serions par trop infame De le perdre negligenment Et sy dit on communement, En ung ver que j'ay retenu, Qu'i vault mieulx au commancement Prevenir qu'estre prevenu. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 819).

 

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Orgueil est commencement de tyrannie V. orgueil

 

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Partout il faut commencement : LE MAISTRE D'ESCOLE. Grammaire est science, sans fable De toutes autres ouverture, Ajeunes enfens convenable ; Car sans elle je vous assure Que autres sciences n'ont cure De entrer en entendement. Ainsi le veult Dieu et nature. Par tout il fault commencement. (Danse macabre C., 1485, 28).

 

-

Un commencement douloureux montre signe d'exhaussement : Ne croiez point Qu'adez soit Fortune en un point ; Et s'a present elle vous point, Elle remectra tout a point. Et mesmement Je tien, selon vray jugement, Que un doulereux commencement Monstre signe d'exaulcement ; Grant grief ou perte Sans cause est voie en bien ouverte. Dieu ne fait souffrir sans deserte Paine qui ne soit recouverte (CHART., L. Dames, 1416, 298).

V. aussi encommencement
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

 Article 2/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

"Début, origine" : Ci commence la table des rebriches (...) Qui parle (...) du commencement du monde (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 97).
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

 Article 3/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

"Commencement (d'une action, d'un processus)" : Veés cy tresbon commensement. (Pass. Auv., 1477, 196).
 

Passion d'Auvergne Jean-Loup Ringenbach

 Article 4/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

A. -

[Dans le temps] "Commencement" : Et la puissance remote ou lointene est sanz commancement et sanz fin et est la matiere premiere, et l'en ne puet dire que une chose commence par accident qui touzjours durera, ou que ce cesse par accident et a l'aventure qui touzjours a duré. (ORESME, C.M., c.1377, 238).

 

-

Avoir encore commencement + inf. "Être amené à recommencer à" : Item, ceste doubte ne resgarde pas seulement la terre, mais tous les corps du monde aussi comme se nous eussons encore commencement a determiner se les corps ont mouvement naturel ou non, et se il ont mouvement violent. (ORESME, C.M., c.1377, 544).

 

-

Avoir commencement : Et donques avoir commencement et avoir fin s'ensuient l'un a l'autre convertiblement, c'est a dire que toute chose qui a commencement a fin et toute chose qui a fin a eu commencement. (ORESME, C.M., c.1377, 228).

 

-

Au commencement : Item une autre chose est a confesser et la doit l'en presupposer, c'est assavoir que des choses faites par homme et des operacions humaines l'en en doit determiner et parler grossement et en figures ou example et vraysemblablement et n'en puet l'en dire la certainneté parfectement, si comme nous avons dit au commencement. (ORESME, E.A., c.1370, 149).

B. -

[Dans l'espace ou l'étendue] "Début de qqc." : Et pour ce fu il dit ou comencement du tiers livre que vertu moral est vers passions. (ORESME, E.A.C., c.1370, 524).

C. -

"Principe" : Car en chascune science les principes donnent grant aide a savoir les choses qui ensuivent et semble que le commencement ou principe soit plus de la moitié de toute la besoingne. (ORESME, E.A., c.1370, 124).
 

Oresme Charles Brucker

 Article 5/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[T-L : comencement ; GDC : commencement ; AND : comencement ; FEW II-2, 943b : cominitiare]

"Commencement, mise en train (d'une action)" : La chose est tres bien commancee, Et avons bon commancement ; Mais, messeigneurs, s'i vous agree, Je conseilleroie bonnement Qu'on se repose plainement Jusques a demain le matin (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 116).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

 Article 6/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

"Commencement"

A. -

[En parlant de Dieu, principe et cause première] : Mais ceste [loy] a congnoissance maine Du premerain conmencement, C'est Dieu de lassus, et (...) Conment sanz estre meu meut Toutes choses ainsi qu'il veult (Mir. st Val., c.1367, 148). Je respons, sire, qu'il convient Qu'il ait esté premiérement Un principe ou conmencement, Par qui toutes choses creées Sont et en leur estre ordenées (Mir. st Val., c.1367, 152).

B. -

[Relativement à l'espace ; en parlant du royaume de Saba] : ...elle [la royne de Sabba] s'esmut a venir du conmencement du monde jusques en Jherusalem. (Mir. st J. Cris., c.1344, 253).

C. -

[Relativement au temps] : Ou nom de Dieu premiérement, Qui n'a fin ne commencement (Mir. st Alexis, 1382, 364).

D. -

[Relativement à un développement spatio-temporel ou à un développement moral]

 

-

[En parlant d'une fête] : Or sus ; a ce conmencement Faites nous aler tout le pas, Seigneurs (Mir. st Alexis, 1382, 303).

 

-

[En parlant du tout début d'une relation amoureuse] Premier commencement : THEODORE. Ore il m'est avis, chier ami, Qu'a ce premier conmencement Nous avons assez longuement Ensemble esté. L'AMANT. Dame, vous dites verité. Par vostre congié m'en iray. Une autre foiz, vous reverray Plus a loisir. (Mir. Theod., 1357, 77).

 

-

[En parlant d'une transformation morale] : Qui a en soy conmencement de purté parvenir peut a acomplissement de bonté. (Mir. prev., 1352, 230).
 

Miracles Pierre Kunstmann

 Article 7/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ; FEW II-2, 943b : cominitiare]

MÉD. "Déclenchement, première phase d'une maladie" : Item fievres ont quatre temps sicomme ont les aultres maladies, c'est assavoir commencement, accroissement, estat et declinacion (GORDON, Prat., c.1450-1500, I, 1).
 

Lexique de la langue scientifique Danièle Jacquart / Claude Thomasset

 Article 8/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[T-L : comencement ; AND : comencement ; FEW II-2, 943b : cominitiare]

"Ce qui se présente en premier dans le temps ou dans l'espace"

I. -

[Dans le temps]

A. -

"Ce qui donne naissance à" : Ceste chose est vraiement une en laquelle est nul nombre. Dieu est ung, ung n'est pas nombre, mais commencement de nombre. (Somme abr., c.1477-1481, 103).

 

-

Prendre commencement. "Prendre naissance" : Toute multitude et compaignie, comme dist Saint Denis, se commence de unité et prend commencement de ce qui est ung. (...) Item comme dist Boece : toute chose imparfaitte prend commencement de aucune chose simplement parfaite (Somme abr., c.1477-1481, 106).

B. -

Le commencement de monde. "Son origine" : ...et de ceulx qui partirent de Troye furent peuplées plusieurs regions, comme apperra au descours de ce livre et au derrier volume, car Troye fut fondée IIImIIcXLVIII ans du commancement du monde, comme recite Eripus, ung grand calculleur, en Athenes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 16 r°).

C. -

[À propos d'une pers.] En son commencement. "Au début (de sa carrière)" : Eusebe, evesque de Cesare, fut en ce temps grant investigateur de toutes sciences, par especial de quadrivialles. Cestui, en son commencement, fut erudicq en la theorique des planetes et escripvit XXV volumes de livres. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 90 r°).

D. -

[À propos de Dieu] "Celui qui est à l'origine de toute chose" : Et est a noter que la preposition "ex" disant de Dieu sont toutes choses, dist et signifie estre de nul aultre et qu'il a auctorite, et ce compete au Pere, qui est commencement sans principe. (Somme abr., c.1477-1481, 124).

E. -

[En cooccurrence avec fin]

 

1.

[Dans des prop. nég. ; à propos de Dieu] : Quartement s'ensuit que Dieu est sans commencement et sans fin en eternité, tout parfait en essence, en vie, en congnoissance, en bonté et en puissance (GERS., Trin., 1402, 160). Pour tant notez que ce qui n'a commencement ne fin est eternel comme Dieu, car son estre est increé sans estre fait ou creé et interminé sans terme de commencement et de fin. (Somme abr., c.1477-1481, 142).

 

2.

[À propos des choses créées] : Celles qui ont commencement et fin sont dittes temporeles, comme sont les choses corruptibles, qui se corrompent, comme arbres, plantes, qui croissent, et les bestes et les choses sensibles, et ainsi des aultres pareilles. (Somme abr., c.1477-1481, 142).

F. -

Loc. Au commencement. "Au début, d'abord" : Tout au commancement je regarde que nostre Dieu est une chose immuable et pardurable et qui ne puet avoir fin ne commencement. (GERS., Trin., 1402, 158). Il fault et est expédient Secourir au cuer patient Par saignier, ou commencement, D'un braz ou deux moult largement (LA HAYE, P. peste, 1426, 119).

II. -

[Dans l'espace] "Première partie, partie supérieure" : ...et en plusieurs lieux, villes et chasteaulx corruerent et aussi aucunes montaignes, comme vers le comancement du Rosne et marches d'Allemaigne, ainsi que l'avoit prenostiqué icelui maistre Ambroise (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 106 r°). Cestui Hugues prenostica qu'il y auroit neutralité ou concille de Balle, dont l'effect monstra assez tost l'experience et dist raison, c'est assavoir pour ce qu'il fut principié ou signe de l'Escorpion, dont le comancement et chef a beau semblant et la fin laide et de malle yssue. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 154 r°).
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner

 Article 9/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

A. -

[Dans l'espace] "Limite initiale d'un lieu, entrée" : La haulteur du commencement de la dicte crote (...) est de la haulteur plus que ung homme d'armes a cheval (LA VIGNE, V.N., p.1495, 264).

B. -

[Dans le temps] "Limite initiale d'une action, façon de commencer" : Je cuyde et croy, veu son commancement, Que de la fin nous aurons bon raport. (LA VIGNE, S.M., 1496, 175).
 

La Vigne Annie Bertin

 Article 10/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

I. -

"Début (dans l'espace et/ou dans le temps)" ; d'où "partie d'un ouvrage réalisée avant (ou sans) le reste" : Et la est le commencement de la merveilleuse tour de Babel, qui a IIIJM pas de large (LA SALE, J.S., 1456, 213).

II. -

Au fig. [Désigne une pers.]

 

-

Commencement d'écuyer. "Écuyer débutant, du fait de son âge" : Et quant le roy le commença a veoir, deux ou trois pas au devant s'avança, puis dist : "Bien vienne ce beau commencement d'escuier." (LA SALE, J.S., 1456, 108).
 

La Sale Pierre Demarolle

 Article 11/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

"Commencement"

 

-

Au commencement : Si fis un lay dou sentement Que j'avoie au commancement, Et fu devant vous aportez... (MACH., R. Fort., c.1341, 132). Bien moustra au commancement Un po d'amiable samblant... (MACH., D. Aler., a.1349, 378).

 

-

Au commencement de : Car raisons est que je vous nomme Le nom de si vaillant preudomme ; Et pour ce le vous nommeray, Qu'assez plus à aise en rimeray. Et se je l'ay mis autrement Et le mien, au commancement De ce livre, par tel maniere : "Adieu, ma vraie dame chiere, Pour le milleur temps garde chier, Honneur à vous qu'aim sans trichier !" (MACH., P. Alex., p.1369, 43).

 

-

Dès le premier commencement : Elle ordena son parlement Dès le premier commancement, Qu'elle m'avoit envoié querre, Et puis secondement requerre... (MACH., J. R. Nav., 1349, 186).

 

-

Du commencement jusqu'au bout : Et elle tout entierement Li a descouvert ma demande Et moult li prie qu'il entende, Par quoy il me puist dire tout Dou commencement jusqu'au bout Ce que demandé li avoie. (MACH., D. Lyon, 1342, 188).

 

-

Loc. : Mais qui commence temprement Et il a bon commancement, Mais qu'il ne rompe le loien, Il doit venir a bon moien. (MACH., D. Aler., a.1349, 241).
 

Guillaume de Machaut Noël Musso

 Article 12/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

A1 humain fait commencement de + inf. "Commence à + inf." : Che ne li valli noient, car tantos il fu environnés, et messire Bernabo ossi, et là fu li chevaliers ochis pour tant que il avoit fait commenchement et samblant de lui deffendre. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 206).

Le commencement de A1. Nominalisation de A1 commence : ...la riviere de Derne (...) ne fait pas à passer legierement, car elle parfonde et de haultes rives et de grant fuison de roches rompues et nées très le commencement du monde (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 88). ...pour telle incidence et aventure qui pooit venir et escheir ou commencement de la saison, furent condempné à desemperer et abattre tous petis fors (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 91).

Le commencement de A1 humain. "Ses débuts" : ...de ce temps ot un honme d'armes, en Bretagne, alemant que on clama Crokart, liquels avoit esté en son conmencement uns varlés au signeur d'Ercle en Hollandes (FROISS., Chron. D., p.1400, 860).

A1 a un commencement de A2 : Il convient et vous savez que les choses aient aucun commencement de mal quant elles se tournent en mal. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 23). Vous avés mise et cavance assés, et peuple de bonne volenté, qui desirent les armes, et qui point ne voellent estre wiseus. Si avés tres grant conmencement de requerir et calengier ce qui est vostre. (FROISS., Chron. D., p.1400, 229).

Ou commencement de A1, loc. prép. : ...cilz empereur le institua à l'empire à estre son vicaire par touttes les marches de l'empire, si comme il est contenu ens ou commencement du premier livre (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 152).

A ce commencement : Et vint devers les signeurs de Melans, monsigneur Galeas et monsigneur Bernabo, où il fu à ce commencement entre yaus li bien venus. (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 209).

De/du commencement, loc. adv. "Au commencement" : ...ce fu une des principalles choses pour quoy on le hay le plus de commencement en Angleterre. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 23). Dont s'aresterent li François tout quoi, et s'esmervillierent quels gens ce pooient estre, qui la se tenoient ; et quidierent de conmencement que ce fuissent chil de Camperle qui les venissent combatre (FROISS., Chron. D., p.1400, 540). Nulle soupechon de li on n'avoit ; et ossi à nullui, dou commenchement, de paix ne de guerre il ne parloit, ne n'euist ossé parler. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 286).
 

Froissart Jacqueline Picoche

 Article 13/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[T-L : comencement ; GDC : commencement ; AND : comencement ; FEW II-2, 943b : cominitiare ; TLF V, 1110b : commencement]

"Début, ce qui arrive en premier" : ...au commencement du voyage par lui fait ou service du conte d'Ermignac pour aler ou pays d'Arragon (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 212).
 

Registre criminel du Châtelet Bernadette Suty / Monique Haas

 Article 14/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[AND : comencement ]

I. -

"La première partie d'une chose, ce qui vient d'abord (dans une durée, un processus)" : Ce jour, ledit de Champluisant, president, a prononcié les arrestz, et ont esté leues les ordonnances de la fin de ce Parlement et du commencement du Parlement prochain. (FAUQ., II, 1421-1430, 212).

II. -

"La première leçon, la leçon inaugurale d'un nouveau docteur" : Ce jour, les plaidoieries cesserent à IX heures, et se leva la Court pour aler es Escoles de decret au commencement des quatre nouveaux docteurs, dont les deux estoient anglois et deux françois. (FAUQ., II, 1421-1430, 280).
 

Baye-Fauquembergue Denis Lalande

 Article 15/15 
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     COMMENCEMENT     
FEW II-2 cominitiare
COMMENCEMENT, subst. masc.
[T-L : comencement ; GDC : commencement ; AND : comencement ; FEW II-2, 943b : cominitiare]

"Commencement"

A. -

[Relativement au temps]

 

-

Le commencement du ciel. "La création du ciel" : Vrays Dieux, comment sont les merveilles que tu as laissiees ca jus en la vertu de ta chamberiere nature, merveilleuses et diverses en leur expedicion, se tu n'y espandoies ta grace divine, et especialment de ceste merveilleuse aventure que je voy ou cours des estoilles que tu as lassus assises dès le commencement du ciel, par haulte science d'astronomie dont tu m'as presté une des branches (ARRAS, c.1392-1393, 19).

 

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À ce commencement : ...et fu Remond vestu, et laissa les draps du siecle, et prist ceulx de l'ermitaige, dont il estoit venu bien garniz de V. ou VJ. paire. Lors fut le service dit, et offry Remond a ce commencement de moult riches joyaulx d'or a riches pierres. Et après le service alerent disner, et fist Remond porter a ses freres de la pictance, et leur fist faire assavoir sa venue (ARRAS, c.1392-1393, 273).

B. -

[Relativement à qqc. qui doit avoir une fin ou qui est amené à se développer par la suite] : Par foy, dist Gieffroy, le peril en est passez ; et, beaulx seigneurs, sachiez que qui jamais rien n'encommenceroit, jamais ne seroit nulle chose achevee. Il fault avoir a la chose commencement et moyen ains que la fin. (ARRAS, c.1392-1393, 247).

 

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Du commencement jusques en la fin : Et pour lors estoit venus Remonnet, son frere, pour informer Gieffroy du courroux que son pere avoit sur lui, et lui dist toute la maniere et la guise, du commencement jusques en la fin, comment leur mere estoit partie, et toute l'adventure, et comment elle avoit dit, au partir, qu'elle estoit fille au roy Elinas d'Albanie. (ARRAS, c.1392-1393, 268).

 

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Veez là beau commencement. "Voilà un beau commencement" : Et voient tout contreval les estres, grant foison de cuisines fumoier, et au dessus de la fontaine, la chappelle, belle et gracieuse et bien ordonnee, que oncques mais n'y avoient veue. Si s'en vont moult esmerveillant et dient entre eulx : Je ne scay qu'il advendra du surplus, mais veez la beau commencement et grant apparance de grans noblesces et de grant honneur. Dieux doint que la fin en soit bonne ! (ARRAS, c.1392-1393, 38).

 

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Qqc. apparoit de cest commencement. "Qqc. viendrait après un tel début" : Mais il n'y ot cellui qui fort ne pensast aux merveilles et aux richesses que ilz avoient veues aux nopces, et aux trancheiz des fallisses, et au ruisseau qui soubdainement s'estoit comparus et fait ou dit lieu. Et disoient bien tout de commun que d'autres plus grans merveilles vendroient et apparroient de cest commencement. (ARRAS, c.1392-1393, 45).

 

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Ci a beau commencement de + inf. "C'est un beau début pour" : Or dist l'ystoire que Regnault et Anthoine vindrent a leur pere et a leur mere et leur acointtierent ceste querele, et comment ilz les voulzissent aidier a faire ceste emprise. Par foy, dame, dist Remond, c'est raison ; cy a bel commencement d'armes faire. Et je vous pry, dame, que vous leur faciez leur arroy tel et si honnourable que nous y aions prouffit et honneur. (ARRAS, c.1392-1393, 151).

 

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Avoir le plus beau commencement de qqc. "Faire de tels débuts dans qqc." : Haa, ce dist il, Gieffroy, or avoies tu le plus bel commencement de prouesse et de bachelerie pour venir ou degré de haulte honneur, que filz de prince qui feust vivans. (ARRAS, c.1392-1393, 253).

 

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Au commencement de qqc. : Et pour ce, au commencement de ceste hystoire, je, cognoicent que je ne soye pas digne de lui requerir, supplie a sa haulte dignité que ceste histoire je puise achever a sa gloire et louenges (ARRAS, c.1392-1393, 1). Dame, dist Remondin, j'ay trouvé si bonne verité es commencemens de voz paroles que vous ne me saurez chose commander que nulz corps humains puisse raisonnablement emprendre, que je n'emprengne a vostre plesir. (ARRAS, c.1392-1393, 30).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

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