Article 1/11
|
BREUVAGE, subst. masc. |
[ ] |
| - | Il n'est breuvage que de vin : Il n'est beuvraige que de vin ([MIÉLOT, Prov. U., 1456, 194]). |
| - | Il y a plus d'aloès que de miel dans le breuvage d'amour "Il y a plus d'amertume que de plaisir en amour" : Qui ce livre liront, s'ilz sont savans, Se garderont de choir en telz perilz ; Le brevage d'amours ne soient bevans, Où d'aloès plus que de mïel est mis. ([WAUQUELIN, Manequine C.T., a.1448, 209]). |
Lexique de proverbes |
Pierre Cromer |
|
|
Article 2/11
Article 3/11
Article 4/11
Article 5/11
|
BREUVAGE, subst. masc. |
[AND : beverage ; DÉCT : bevrage ] |
"Liquide à boire" : Mi ange, alez ent conme appert En la chartre ou Ygnace est mis, Et de par moy ly soit tramis Ce pain et ce pot de buvrage. ([Mir. st Ign., 1366, 104]). |
Miracles |
Pierre Kunstmann |
|
|
Article 6/11
|
BREUVAGE, subst. masc. |
[T-L : bevrage ; AND : beverage ; DÉCT : bevrage ; FEW I, 349b : bibere] |
A. - | [Sens gén.] "Boisson" : Des manières de bevrages desquelz fault user et desquelz non user en temps pestillencial. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 98]). |
B. - | "Boisson contenant plusieurs ingrédients ayant des vertus curatives" : Aucune foys, c'est grant prudence et grant sagece que de garder lez jours et lez heures, conme sont lez jours esquelx l'en doit prendre pocions ou beuvrages de medicine, ou lez jours esquelx l'en se doit faire seigner. ([Songe verg. S., t.1, 1378, 366]). Et soit le poiz, sans passer mie, Une entière dragme, ou demie, D'icelle pouldre, à brief langage, O une once dudit bevrage En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète ([LA HAYE, P. peste, 1426, 132]). Tysaine est bevrage fait d'orge et d'eaue et proffite moult à ceulx qui ont fièvres agues et pestillenciales et à pluseurs autres qui seuffrent chauldes maladies. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 231]). |
C. - | "Boisson ayant des propriétés néfastes" : L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage ([LA HAYE, P. peste, 1426, 43]). La tierce [cause] entens par long usage De vicieux et faulx bevrage, Mesmement d'eaue corrompue, De sa purté privée et nue. ([LA HAYE, P. peste, 1426, 48]). [E]n ce texte l'acteur declare deux remedes qu'il corrigent la malice du boire ou brouvaige. Le premier est sauge, de laquelle les feulles, mises dedans ce que on doit boire, corrige la malice par sa proprieté ([Rég. santé corps C., 1480, 56]). |
D. - | Au fig. "Machination, mauvais tour" |
| - | Loc. Estre payé du breuvage que l'on a brassé. "Recevoir ce que l'on mérite" : Si en sommes bien payez et abuvrez du buvrage que es cuers nous brassames. ([MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 289]). |
REM. Cf. DI STEF., 114a, s.v. breuvage |
Littérature didactique |
Hiltrud Gerner |
|
|
Article 7/11
Article 8/11
|
BREUVAGE, subst. masc. |
[AND : beverage ; DÉCT : bevrage ] |
"Boisson" |
| - | Bon breuvage. "Gratification, pourboire" : "Madame, je vous demande le bon buvrage de la mort de vostre grant ennemy l'infant..." ([LA SALE, Sale D., 1451, 244]). |
|
|
Article 9/11
Article 10/11
Article 11/11
|
BREUVAGE, subst. masc. |
[AND : beverage ; DÉCT : bevrage ] |
"Boisson" : ...sur le fait des fermes des servoises et autre menus buvrages ([BAYE, I, 1400-1410, 193]). |
Baye-Fauquembergue |
Denis Lalande |
|
|
|
|
|