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À barbe de fol apprend on à rere. "On apprend en commençant par des travaux peu exigeants" : Qui ne scet mestier, Foy que doy saint Pol, D'apprendre a mestier A dur et a mol. Sans rompre le col Ne vivre en misere, A barbe de fol Apprent on a rere. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490,).

Rem. Morawski 3 : A barbe de fol aprent on a raire. Hassell 47, B8.

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L'épi connaît on par la barbe V. épi

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[Par croisement avec garbe "gerbe"] On fait souvent à Dieu barbe de feurre "On se moque souvent de Dieu" : Nul ne procure a ma doleur obscure, Nul ne m'escure et en vain je labeure : On fait souvent a Dieu barbe de feurre. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 66).

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Qui n'a point de barbe n'est pas un vrai homme : Ce qui n'a point de barbe me fait souvent penser Qu'i n'est mye vrais homs. (Tristan Nant. S., c.1350, 527).

Rem. Hassell 48, B14.

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Tel a barbe qui n'est pas homme : Tel est bien bas qui fut bien hault ; Tel a barbe qui n'est pas homme (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 116).

Rem. Cf. aussi Morawski 658 : En la barbe n'est pas le sens 1152 : Maint fol a barbe
 

I. -

"Barbe" : Une grant barbe a, qui lui pent Jusques bien pres de la ceinture. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 71).

II. -

Chat à barbe. V. chat
 

"Barbe" : C'est bien face de penitance ; Doulce barbe et grans cheveulx En chief piteulx Signe sont de grant astinance. (Pass. Auv., 1477, 107).
 

"Barbe" : Si comme lever un festu de terre ou froter sa barbe. (ORESME, E.A.C., c.1370, 512).
 

"Barbe"

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Monstrer visage et barbe d'homme. "Se montrer un homme, résister" (Éd.) : Pensez vous que se nous eussions Nous peu tenir en nostre estaige, Que n'eussions point monstré visage Et barbe d'homme a tous costéz ? (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 885).
 

"Barbe" : Car il n'a barbe, ne grenon, Ains a cler et onni le vis (Mir. femme roy Port., c.1342, 173).
 

"Barbe" : Mahon a la barbe velue (LA VIGNE, S.M., 1496, 144).
 

"Poils qui poussent sur les joues et le menton de l'homme" : ...mais oncques n'en mua son habit tristre et douloureux, ne aussy fist il sa barbe ne ses cheveux (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 40).
 

"Barbe" : Ne pense pas, bele, qu'en vain me plaigne : Voy mes cheveus, voy ma barbe grifaingne ; Voy mon habit Qui de ma mort te moustre vraie enseingne ! (MACH., F. am., c.1361, 167). Bien avient aus brebis leur laine ; Si est laide chose et villaine Homme sans barbe (MACH., Voir, 1364, 638).
 

"Barbe" : "Partez-vous et alez-ent vostre chemin, chascun en son pays, sans vous bouter en fort qui nous soit contraire, car se vous vous y boutez et je vous tiengne, je vous delivreray à Janselin qui vous fera voz barbes sans rasoir." (FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 44).
 

A. -

"Poils du visage" : ...devant tous les assistens luy fist faire sa barbe et cheveulx (C.N.N., c.1456-1467, 533).

B. -

"Tout système pileux" : ...la barbe du devant de ladite femme estoit assez et beaucop longue, comme il est coustume a celles de Hollande (C.N.N., c.1456-1467, 90).

C. -

Parler à la barbe de qqn : "Comment nous serons festoyez de noz femmes, quand nous retournerons a l'ostel ! Dieu scet que nous ne serons pas excommuniez : on parlera bien a noz barbes. - Nostre Dame ! dist l'un, je craing bien de m'y trouver". [Dialogue entre de "bons compaignons faisans bonne chere en la taverne". Il faut, sans doute, comprendre : on [nos femmes] s'en prendra à nous autrement qu'en paroles. C'est la seule occurrence dans le texte] (C.N.N., c.1456-1467, 542).
 

"Poil des joues et du menton de l'homme" : ...en la compaignie d'un gros prestre, court homme, à un visaige rondelet et barbe roussette, qu'il pense qui a nom messire Nicole, et est du pays de Normandie (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 386). Et dit que ycellui maçon est un joines homs de prime barbe, aagié de XX ans ou environ, plus haut que lui qui parle (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 479).
 

A. -

Faire barbe et despit à qqn de qqc. "Défier, narguer, provoquer qqn au sujet de qqc." : ...ceste ville de Cepte ["Ceuta"], que les roys de Portingal, depuis leur grant pere le roy Jehan, tiennent victorieusement alencontre de eulx [les habitants du royaume de Fès] et leur en font barbe et despit tous les jours. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 76).

B. -

En barbe (de). "En face (de)" : Dont aprés le desmarce [messire Jehan de Rebremettes] vivement se remist en barbe de messire Henry (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 166). Si descendirent les nobles barons françois et commencerent a entrer en pays fierement arroiéz, la ou assez tost et sans gueires aller avant trouverent en barbe ung abbé nommé [...] atous VIm de communes, bons combatans et fors (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 293).

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En partic. Mettre qqn en barbe à qqn. "Opposer qqn à qqn" : Si a mon, ce dit le duc ; mes qui luy pourions nous mettre en barbe, homme de sorte ? Puis qu'il a si grant fain de besongnier, il convient bien qu'il en ait ung. Ja est la troizieme ou IIIIe fois qu'il me tempte, et ne cesse de me presser que je luy baille homme pour faire armes. (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 134).
 

A. -

Faire sa barbe. "Se raser" : ...ledit Alixandre ala faire sa barbe à l'ostel d'un barbier (Doc. Poitou G., t.8, 1446, 358).

B. -

DRAP. "Extrémité décommise d'une corde (offrant quelque ressemblance avec une barbe)" : ...que tout li apointich de tous les dras et couvretures dessus dis, grans et petis, aient 2 pos de muison entre les deus barbes et le neut. (Drap. Valenc. E., 1344, 298).

Rem. Cf. G. de Poerck, La Drap. médiév. en Flandre et en Artois, t.2, 1951, 15.
 

"Ensemble des poils qui garnissent le menton, les joues, la lèvre supérieure de l'homme adulte" : ...messire J. de Montagu, chevalier et grant maistre d'ostel du Roy nostre Sire (...) homme de basse corpulence, maigre à peu de barbe, legier et apert (BAYE, I, 1400-1410, 291).
 

A. -

"Barbe" : Et a ly ainsnez nom Uriiens, et li puiznez Guion, et n'ont barbe ne grenon. (ARRAS, c.1392-1393, 97).

B. -

P. ext. En barbe. "Face à face"

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Avoir qqn en barbe : Mais quant ilz sceurent que Sarrasins s'estoient partiz, si [les chrétiens] furent moult doulent, car bien cuidoient qu'ilz s'en feussent fouiz. Mais pour neant s'en doubtent, car avant le tiers jour ilz les auront en barbe, et leur donront tant a faire qu'ilz en seront tous embesoingniez. (ARRAS, c.1392-1393, 222).