Le denier est bon qui sauve la livre V. denier
 

"Monnaie de compte, livre" : .IX. couronnes, .VI^m. livres Luy envoyent et foyson vivres (CHR. PIZ., M.F., IV, 1400-1403, 36).
 

"Livre (unité de poids)" : Et je vaiz achapter De mirre et aloés livres cent Pour garder le corps Jhesus longuement De sentir mal, aussi de porrir. [Réf. à Jean 19, 39] (Pass. Auv., 1477, 235).
 

"Livre (en tant qu'unité de mesure)" : ...quar quiconque puet porter .C. livres, il puet porter plus, et ainsi de chascun poys. (ORESME, C.M., c.1377, 192).
 

MES. "Livre, unité de poids qui varie, selon les provinces, de 380 à 552 grammes" (d'apr. GDC)

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Au fig. Livre en aura plustost qu'une once. "Il en aura pour son argent" : Nous vous serons bien excuser, De ce ne vous en fault doubter, Et s'aucun vient ceans hurter, Il n'en yra pas sans responce : Livre en avra plustost c'une once, Se la langue ou bouche ne fault : Qui ne scet bourder, riens ne vault. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 89).
 

[Monnaie de compte] "Livre" : Se de moy voulez raençon, Je vous donrray sanz contençon Tantost soixante mille livres (Mir. Amis, c.1365, 12).

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Livre parisis. V. parisis

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Livre tournois. V. tournois
 

A. -

[Unité de poids variant entre 380 et 552 grammes] : ...pourquoy le roy lui envoya sa courone dès ce qu'il fut entré en son païs et lui fist presenter cent mille livres d'argent pesant, cent espées richement garnies, (...) le pesant de deux mille dragmes de muscz fin, IIc livres de bois aloé, mille aubergeons et autant de heaulmes, affin que Alexandre le laissast vivre et son peuple en paix. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°).

B. -

[Unité de monnaie valant vingt sous ou 240 deniers] : ...que il ne tiengne ne court ne cognoiscence de tel clerc et que il ne le moleste ne en corps ne en biens, sur poyne de C libres et sur poyne de excomuniement aussi. (Songe verg. S., t.2, 1378, 188). Se les suffrages se font pour payement, ilz ne valent mie tant pour pluseurs ensemble comme pour ung tout seul. Exemple de dix qui seroient en prison, chascun pour dix livres : se on bailloit dix livres pour tous ensemble, n'y auroit celuy qui fust delivré, mais pour ung tout seul delivrer cest argent souffiroit. (GERS., Déf., 1400, 233). La VIIIe question : Se je donne quatre livres pour une messe, sera toute la messe a mon prouffit ? (GERS., Déf., 1400, 236). ...pourquoy le roy lui envoya sa courone dès ce qu'il fut entré en son païs et lui fist presenter cent mille livres d'argent pesant, cent espées richement garnies, cent chevaux enhernachés moult richement, cent pomes d'ambre et IIm fines pelices (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°).

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MONN. [Monnaie frappée à Tours] Livre t(ournois) : Prenostica aussi la cherté des vivres qui vint à faulte que les labeurs demourerent, qui fut si grande que le septier de blé se vendoit dix livres t. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 130 r°).

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(Rente nommée) les sept livres : ...aucuns paient les deniers d'une rente nommée les "sept livres" qui est une rente particuliere deue au roy et se cueult par le fermier d'une ferme nommée le "droit de la maistrise de Roumare" qui se baille par le viconte de Rouen. (PETIT, Cout. R., 1444, 349).

C. -

ASTR. "Signe zodiacal de la Balance" : ...se le 10e degré de Aries est ascendant et est mis sur le orient nous trouverons en midi le quart degré de Capricorne, et en occident le 10e de la Libre, et a minuit le quart de Cancre, en la table de region de Paris en France. (PÈLER. PRUSSE, Élect. L.F., 1361, 94). Et supose ceste que le commencement du Cancre soit en la ligne de midy, et le commencement du Capricorne soit ou point opposite en la ligne de mienuit, le commencement du signe du Mouton soit ou point d'occident, et le commencement de la Livre ou de la Balance soit ou point d'orient. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 14).
 

A. -

"Unité de poids qui varie, selon les provinces, de 380 à 552 grammes" ( cf.GDC X, 89a) : Et sur iceluy avoit ung grant cierge pesant a deux cens livres de cire et plus (LA VIGNE, V.N., p.1495, 302).

B. -

"Unité monétaire" : Tout s'achetoit a solz, escuz et livres Qu'on leur faisoit au devant apporter Sans en ce cas personne molester (LA VIGNE, V.N., p.1495, 148).
 

A. -

[Unité de mesure]

1.

"Livre, unité de poids"

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Loc. : Lors s'avisa Li gentils rois, et bonnement ris a De Juenesse qui einsi devisa ; Mais onques meins pour ce ne l'en prisa, Qu'elle faisoit Tout son devoir de ce qu'elle disoit, Et de son vueil plus chier denrée avoit, Que dis livres de son profit n'amoit. (MACH., J. R. Beh., c.1340, 128). Et vraiement, il m'est avis, Quant j'eus consideré son vis, Son corps, son estat et sa guise, Qu'il se gouvernoit par franchise Et que de bonne renommee Ou d'onneur amoit mieus denree Que cent livres de son profit. (MACH., F. am., c.1361, 183).

2.

"Livre, unité de compte représentant un poids d'une livre d'argent" : Et se te jur qu'il [mon cheval] mengeroit, Sans faillir, qui li bailleroit, En un jour assez plus d'aveinne C'uns autres en une semainne. Je te pri que tu m'en delivres, Car, se Dieus me gart, pour cent livres Autretant ne le garderoie Con gardé l'ay : trop fort m'anoie. Se tu le vues, je te le dong, Qu'il ne vaut .J. pourrit ongnon. (MACH., Compl., 1340-1377, 265). Dont il ot par un damoisel Fait la porter un tel oisel Que tuit cil qui le congnoissoient Bien cinc cens livres le prisoient, Et plus le prisoient en somme Que cinc mars d'or pour un riche homme. (MACH., D. Aler., a.1349, 356). Il ne pooit estre lassez De donner, et s'avoit assez Toudis, quel que part qu'il venist. Et par ma foy, s'il avenist Qu'il heüst deus cens mille livres, Il en fust en un jour delivres, Qu'a gens d'armes les departoit, Et puis sans denier se partoit. (MACH., C. ami, 1357, 104). Baillier li fist cent mille livres. Cil s'en parti qu'il fu delivres, En grant estat, en grant arroy, Si comme consillier dou roy. Tant fist qu'à Paris est venus, Où il estoit bien congneüs. (MACH., P. Alex., p.1369, 235).

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Livre de : A vos subgés donnez et à lonteins, Car miex affiert à roy ou empereur Qu'il doint dou sien mil livres de messeins Qu'on li tollist .J. denier par rigeur. S'avez les cuers, ja n'arés deshonneur. Et terre aussi qu'est despendue Vaut trop miex que terre perdue. (MACH., Bal., 1377, 555).

B. -

"Balance" : Et aussi la juste balance Li demoustroit signefiance Qu'elle devoit en tous cas vivre Aussi justement com la livre Ou on ne puet, par nulle voie, Mettre n'oster, qu'on ne le voie. (MACH., J. R. Nav., 1349, 177).
 

Monnaie anglaise. Livre à/de l'estrelin : ...la avoient en .I. sach cent livres d'estrelins, monnoie d'Engleterre, car adont il n'estoit encores nulles nouvelles de nobles. (FROISS., Chron. D., p.1400, 99). Et fist li rois donner a trois povres honmes que lors gens avoient trouvé, dont il avoient eu celle adreche, vint livres a l'estrelin. (FROISS., Chron. D., p.1400, 135). "...Et en nom de remuneration, je vous donne et assigne au plus priès de vostre hostel que aviser et regarder on pora, cinq cens livres à l'estrelin par an de revenue..." (FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 27).

Monnaie française : ...la terre de Viereson (...) entre Bloisois et Berry, et y peut avoir de revenue par an pour environ Vc. livres, monnoie de France. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 178).
 

A. -

"Unité de poids variant, selon les provinces, de 380 à 552 grammes" : Et adonc une livre [var. boeste, boitte] prist Marie de bon oingnement Et les piés Jhesu humblement Enoinst et terst de ses cheveus Dont Judas fu mont envieus, Quar .IIIc. deniers valoit bien Dont vit que ne recevroit rien Dolent qu'il ne les emboursoit Et devers li ne les avoit (GUILL. DIGULL., Pèler. J.-C. S., 1358, 7534). [Réf. à Jean XII, 3]

B. -

P. métaph. [Dans un cont. métaph.] Estre la livre et le poids pour qqc. (d'abstrait) "Peser dans la balance de qqc." : De ce signe [du Capricorne] tantost entra [Jésus] Ou signe qui est dit Libra. C'est la balance de la croix Ou il fu la livre et le pois Pour la [éd. (la)] redempcion humaine En souffrant mort a grant paine. (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 10244).
 

"Livre (monnaie)" : ...pour ceste grand faulte, je vous condemne a paier dix libres au promoteur, vingt blancs a la fabrice de ceans (C.N.N., c.1456-1467, 532).
 

A. -

MES. "Unité de poids d'un peu moins de 500 grammes" : Item, à Marcilly les Nonnains, V ou VJ livres d'espicerie (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 28). ...Jehan de Soubz le Mur, dit Rousseau, prisonnier oudit Chastellet, detenu pour cause d'un pain de cire blanche, pesant environ livre et demie, par lui prins et emblé en la grant rue Saint-Denis (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 75). ...il acheta, d'un compaignon qu'il ne cognoist, un petit cheval de poil noir, et environ XIIJ ou XIIIJ livres de laine qui sur ledit cheval estoient (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 284).

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Demie-livre : ...elle acheta, en ladite rue aus Lombars, environ demie-livre de cire blanche vierge (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 328).

B. -

MONN. "Monnaie de compte, correspondant à 240 deniers" : ...[il] tient que icellui fort fu baillié audit conte par le roy de France, ne scet la cause pourquoy, avec environ IIJc livres de rente appartenans et appendans audit chastel, et quatre mil frans en or comptant. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 200). ...pour ce que contre lui l'en ne pot riens prouver (...), il fu par ledit bailli de Mante, moyennant certaine caucion de IJc livres par lui baillée, eslargy à certain jour avenir. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 407).

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Livre parisis. "Livre frappée dans le Parisis" : Item, il fault païer ausdiz habitans et parrochiens, pour le sanc qui fu espendu dedens ladite eglise pour ledit fait, à l'evesque de Paris, douze livres par., pour icelle eglise reconcilier et regenerer, ou autrement l'en n'y chanteroit jamaiz messe. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 225). ...[il] dist lors à lui qui parle que icelle tasse il ne donnast aucunement pour moins de quatre livres parisis, ou la lui rapportast au lieu dessus dit. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 345).

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Livre tournois. "Livre frappée à Tours" : Guillaume Roussel, marchant et bourgois d' Aucerre, confesse devoir et gaige à Jehan de Grant Rue, marchant et bourgois de Paris, ou au porteur, etc. la somme de quatre cens et quarante huit livres tournois franc d'or du coing du Roy nostre sire pour XX sols tournois (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 487).
 

A. -

MES. "Unité de poids" : ...3 livres de soye de plusieurs couleurs, baillées audit Martin et Cochet, pour faire lasnières et autres estoffes ès tailleries (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1352, 93).

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P. ext. "Masse équivalant à cette unité de poids et servant à peser" : Item, une Romaine garniz de poiz, 60 s. (...) Item, deux petis pois, l'un de fer et l'autre de bois, appellez livraz à façon de Romans, 10 s. tournois. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 264). ...une romaine garnie de poix, 3 l. tournois. (...) Item, deux petis poix, l'un de fer et l'autre de bois, appellez livres, en façon de romaines, 10 s. t. (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 302).

B. -

"Unité monétaire de compte" : ...certaine assiete eust esté faite au temps de nostre très chier seigneur le roy Charles, que Dieu absoille, à maistre Johan Cerchemont, ou temps qu'il vivoit, de quatre cenz cinquante livrées de terre et de douze livres pour la haute justice en nostre grant fié d'Aunys (Doc. Poitou G., t.1, 1332, 400).
 

I. -

"Unité de poids variant, selon les provinces, de 380 à 552 grammes" : Et ce fait, yra ledit Maciot, tenant en sa main ung cierge d'une livre de cyre ardant, par dessus le Grant Pont et le pont Nostre-Dame jusques en l'eglise de Paris (FAUQ., I, 1417-1420, 381).

II. -

"Monnaie de compte, équivalant à 20 sous ou 240 deniers" : ...pour ce que le demainne du Roy, ne les aydes, XIJ deniers pour livre et le quatriesme du vin ne suffisoit pas au Roy pour la despense (BAYE, I, 1400-1410, 332).

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Livre parisis. "Livre de Paris" : Cedit jour, le graphier a delivré XX libvres parisis à Michiel Salmon, marchant de merrien, pour les aysemens de Parlement refaire (BAYE, I, 1400-1410, 93).

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Livre tournois. "Livre de Tours" : Ce jour, la Court a tauxé le salaire de Thomas Duquesne, messagier, à la somme de neuf livres tournois (FAUQ., I, 1417-1420, 364).
 

MONN. "Livre" : ... tous les ans, le derrenier jour d'aoust, venoit une grant main, et prenoit le pommel de la Tour Poictevine, et l'en esrachoit, si fort qu'il abatoit grant partie de la couverture de la tour, et coustoit, tous les ans, XX. ou XXX. livres a reffaire. (ARRAS, c.1392-1393, 296).