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Nul homme ne peut mieux se perdre qu'en se livrant à l'oisiveté, à la crapule et à délit V. homme

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On a sans marier de bons delits V. marier
 

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"Délit" : Secondement, quant lez crimes et delis sont touz manifestes et notoires, conme murtres, ravisemens et semblables, ne n'a auqun prince qui lez puisse punir ou corriger, je ne nie pas que, en tel cas, vous ne puissés vostre puissance exercer quant a entredire et excomunier, afin que lez malefaiteurs soient punis. (Songe verg. S., t.1, 1378, 29).

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"?" : ...touteffois par aucuns ses deliz nulle medicine ne le peut garder, qu'il ne fust mengé de poux, pour ce veux je croire qu'il n'avoit pas testé le Christ (?), comme il devoit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 89 r°).

Rem. Texte ds l'éd. 1997 : ...pour ce veux je craindre qu'il n'avoit pas soustenu l'Eglise comme il devoit.
 

"Action condamnable" : ...puis vindrent leurs ennemys tuer Curulius ou meisme lieu que le delit se faisoit... (LA SALE, Sale D., 1451, 240).
 

"Faute, méfait, manquement" : Lors son delit et sa sotie Congnut, pour veintre le tournoy... (MACH., C. ami, 1357, 52). Quant il ot finé s'orison, En parfaite devotion Des plours de son cuer arousee Et de parfons soupirs sevree, En recongnoissant son delit Et son droit Dieu, tant abelit A Dieu qu'il oy sa priere... (MACH., C. ami, 1357, 55). Devers le soudan s'en alerent Et à son conseil besougnierent Si bien, que bons acors fu fais De tous delis, de tous meffais (MACH., P. Alex., p.1369, 222).
 

"Faute" : Des verges se voulés le non, Dites sont Satisfatïon, Quar satisfatïon vaut tant Com faire assez ou autretant De paine, sans nul contredit, Comme u pechié ot de delit. (GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. St., c.1330-1331, 2346).

REM. Première attest. du mot
 

"Manquement au devoir, faute" : Par quelle maniere ne comment me pourroit advenir ung si abhominable delict [adultère] (C.N.N., c.1456-1467, 564). ...vous cognoissez ma simplesse, jeunesse et innocence, qui est pour vous, ce me semble, non pas moien delict, mais tres grand. (C.N.N., c.1456-1467, 565).
 

DR. "Infraction à la loi, méfait" : ...disant et affermant par son serement qu'il avoit bien deservi à avoir la mort, et qu'il diroit la verité de tous les crymes et delis par lui commis, faiz et perpetrez (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 99). Tous lesquieulx (...) furent d'oppinion que au roy seul, et pour le tout, et appartenoit et appartient la cognoissance des cas et justice de ladite Macete, et que, veue sadite confession et le fait et delit qui s'en est ensuy, le roy, ou ses officiers pour lui, en doivent avoir la cognoissance. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 498). ...dit fu et deliberé par l'oppinion desdiz conseilliers, que pour savoir par sa bouche la verité comme prins avoit lesdites deux tasses d'argent et aussi des autres crimes et deliz par lui faiz, il feust mis à question. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 498).
 

A. -

DR. "Infraction à la loi" : ...touz prisonniers et prisonnières, détenuz et detenues pour quelzconques crimes, maléfices ou déliz que ce soit (Ch. VI, D., t.1, 1382, 31). ...pardonnons, de grace especial, ou cas dessus dit, les diz faiz, crimes et deliz, et toute peine et offense et amende corporelle, criminele et civile (Doc. Poitou G., t.5, 1389, 378).

B. -

DR. [P. oppos. à cas privilegié relevant des tribunaux laïques] Delit commun. "Délit commis par un ecclésiastique justiciable du juge ecclésiastique" : ...certain temps après fut ledit suppliant par nostre dicte court de Parlement eslargy touchant ledit cas previlegié jusques à certain jour, et semblablement fut eslargy par nostre dit conseiller touchant le delit commun. (Doc. Poitou G., t.10, 1462, 316).
 

"Infraction à la loi" : ...par lequel appert, comme dit le procureur du Roy, que ledit Charles confesse le delict à lui imposé (BAYE, I, 1400-1410, 310). ...la Court condempne ledit duc pour pluseurs courses, pilleries, roberies, feux boutez et autres pluseurs grans et enormes crimes et deliz par lui, ses gens, subgiez et alliez commiz et perpetrez ou royaume (BAYE, II, 1411-1417, 78).

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Délit commun. "En droit canon, délit commis par un ecclésiastique et justiciable du juge ecclésiastique (p. oppos. au cas privilégié, relevant des tribunaux laïques)" : La Court a baillié la detention de frere Guillaume Alaiz, religieux de Clugny (...) à l'abbé de Clugny, pourveu que ledit abbé ne procedera à la sentence diffinitive du delict commun jusques à ce que la Court ait cogneu du cas previlegié. (BAYE, II, 1411-1417, 191).