Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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FEW III follis
AFFOLER, verbe
[AND : afoler ; DÉCT : afoler2 ]

Empl. pronom. "Se tourmenter au sujet de qqc." : Ainsi Eür des gens s'envole, Dont il est trop folx qui s'affolle Ne de l'aler, ne du retour. (CHR. PIZ., M.F., I, 1400-1403, 80).

REM. Cf. O. Collet, Bibl. d'Human. et Ren. 63, 2001, 157.
 

Pizan Joël Blanchard / Michel Quereuil

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FEW III follis
AFFOLER, verbe
[AND : afoler ; DÉCT : afoler2 ]

"Devenir fou" : Si comme aucuns que l'en dit amoureus ou amer par amours en tant que il en affolent et sont malades d'un mal que les medicins appellent amor hereas. (ORESME, E.A.C., c.1370, 372).
 

Oresme Charles Brucker

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FEW III follis
AFFOLER, verbe
[T-L : afoler ; GDC : afoler ; AND : afoler ; DÉCT : afoler2 ; FEW III, 690b : follis]

I. -

Empl. trans. "Rendre fou" : Helas, qu'ay fait ? povre me truis, Nu et honteux, enginé suis. Helas moy ! mon pechier m'afole ! Or sui ge folz et tu es folle, Mors sommes et a dampnement Passé avons commandement. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 17).

II. -

Empl. intrans. "Devenir fou"

 

-

[En construction factitive] : Sans limonnier et sans lymons, Pour crestïens faire afoler, Haut en l'air me faictes voler. Or y perra que vous ferez. (Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 131).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach

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FEW III follis
AFFOLER, verbe
[AND : afoler ; DÉCT : afoler2 ]

A. -

Empl. trans. "Étourdir, hébéter, faire perdre la raison" : Je m'en vois, que tant se deguise Que tout m'affolle. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 50).

 

-

Part. passé en empl. adj. "Fou" : Desvez seroie et affolez Se d'aler mettoie en detri Vers ma dame (Mir. Theod., 1357, 76). Seigneurs, ou je sui affolez, Ou c'est Pierre certainement. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 289).

B. -

Empl. pronom. "S'affliger, se perdre dans la douleur" : Ne scé de quoy vous adolez : Voz deux filz mie ne s'afolent ; Ains s'entrebaisent et acolent (Mir. Amis, c.1365, 65).
 

Miracles Pierre Kunstmann

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FEW III follis
AFFOLER, verbe
[AND : afoler ; DÉCT : afoler2 ]

Affoler qqc. "Mettre à mal cette chose" : Et bon moyne, sans demander qui vive, frappe sus et le navra [le jambon] et affola [Empl. iron.] (C.N.N., c.1456-1467, 487).
 

Cent Nouvelles Nouvelles Roger Dubuis

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FEW III follis
AFFOLER, verbe
[T-L : afoler ; GDC : afoler ; AND : afoler ; DÉCT : afoler2 ; FEW III, 690b : follis]

I. -

Empl. intrans.

 

-

"Devenir fou" : Mais fu depuis, l'espace de VIIJ. ans, qu'il ne faisoit que plaindre, gemir et souspirer, et faire griefz lamentacions pour l'amour de Presine, qu'il amoit de loyal amour. Et disoit le peuple de son païs qu'il estoit affollez, et donnerent le gouvernement du royaume d'Albanie a Mathaquas, son filz, qui gouverna vaillaument et tint son pere en grant chierté. (ARRAS, c.1392-1393, 10).

II. -

Empl. pronom. S'affoler. "Devenir fou (de chagrin)" : Quant Melusigne ouy ce mot, si ot tel doulour ou cuer qu'elle chey pasmee. Et fu bien demy heure qu'elle ne rendy ne que on ne senty en elle poux ne alaine. Lors fu Remond plus courrouciez que devant, et fu reffroidiez de son yre, et fist tel dueil que par pou qu'il ne se affouloit ; et se repentoit fort des paroles qu'il avoit dictes, mais c'est pour neant, car c'est trop tart. (ARRAS, c.1392-1393, 256).
 

Arras Jocelyne Bernardoff / Jean-Loup Ringenbach

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