Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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BOUCHE1
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14 exemples
 1 On dist que de le bouche ist chou que li cuers sent. Mon cuer ne peut celer son mehaing nullement. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 644).
 2 Tel cuide estre à son aise, Asseuré de son fait, Quil se treuve a malaise En peu d'heure et deffait, Car on voit par effait Qu'entre bouche et cueillier, Pour ung petit de fait, Vient souvent encombrier. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 76).
 3 Que vault parler de bouche quant le cuer est ailleurs ? Ce n'est que content et despris de celui qu'on prie. Priés doncques humblement et devotement ce glorieux confesseur et je tien que, en toutes choses justes et raisonnables qui ne soient contraires a vostre salut, il vous orra et presentera vostre requeste a Dieu (COURTECUISSE, Serm. D., 1397-1418, 313).
 4 Toutes bouches qui rient baiser ne les doit on. Le roy m'a beau semblant moustré de cueur felon, Jhesu Crist ly pardoint qui souffri passïon ! (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 418).
 5 ...Tout droit à son hostel de ses gens envoia, Et leur fist à savoir que point n'i dinera : Dont tout chil s'esjoit, qui le pais désira. Mais uns proverbes dist, oï l'avés pieça : "Toutes bouces qui rient, baisier ne veullent ja." (Geste ducs Bourg. K., c.1410-1419, 315).
 6 Ensi se fu li contes de Clermont escondis, Mais il n'avoit talent de dire son avis. Toutes les bouches qui rient, ne baissent point toudis. (Geste ducs Bourg. K., c.1410-1419, 392).
 7 Or as tu de plus haulte escolle que la myenne la fourme de oreison en soy. Si te fault informer par dessus de la disposition du requerant. La bouche prononce les parolles, maiz Dieu regarde le cueur. Sy doit estre en priant ton affection ardaument desireuse, car nul ottray n'est fait liberaument s'il est demandé non challaument. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 164).
 8 Quant tu ouvreras ta bouche pour parler, garde bien, Beau Filz, que partout et en tout verité soit la maistresse ; sans faindre ne sans flater elle deveigne princesse et suveraine. Il est escript en la sainte escripture que la bouche qui ment occist l'ame, dont cellui qui ment acquiert un grant diffame. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 163).
 9 Male bouche, que le feu l'arde ! Est plus aspre que coup de lance. (ALECIS, ABC P.P., 1451, 37).
 10 L'Escripture dist, bien le scez (Oÿ dire tu l'as assez) : "Mieulx vault avoir la bouche mue Que dire rien mal entendue." (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 33).
 11 On doit maudire la bouche Qui fait a son corps encombrier. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 448).
 12 Mais on donne à mengier tellui à sa maison C'on l'emploïeroit miex à donner .I. gaignon. Toutes bouches qui rient à le fois, te dist-on, Ne voilent pas baisier ; bien souvent le voit-on. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 358).
 13 Et pour ce dit on voir qui dit ceste raison : Toutes bouches qui rient baiser ne les doit on. (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 418).
 14 Pour ce nous dit [Salomon] (...) : "Qui ne sait taire, il ne scet dire." Pour ce est bon tout faire apoint. Salomon nous en dit ung point : "Qui garde bouche, il garde s'ame." (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 65).
Lexique de proverbesPierre Cromer

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