Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Exemples de l'entrée 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
DOIGT
  Tri :
9 exemples
 1 ...mes très chers seigneurs, on dit communément que cellui est fol qui boute son doigt entre le bois et l'escorche ; vous sçavez que vous estes tous .III. frères germains et messeigneurs et que autant d'obédience doy je à l'un que à l'autre, et pour ce, en finale conclusion, je vous responds, que pour vous, ne pour lui qui en telle manière comme vous m'a requis, au plaisir de Dieu, je ne m'en melleray. (WAUQUELIN, Gir. Ross. M., 1447, 69).
 2 Tu voeus logier discords et guerre austere Entre l'abbé et ceux du monastere, Le tres bon pere et ses nobles enfans. Retire a toy tes barbillons griffans, Se coeulle vent, car digne est qu'on l'escorche, Qui ses dois boute entre bois et l'escorche. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 207).
 3 "...Saichiés qu'il est moult dollant et je meesmes suy esbahye comment osastes telle chose faire ne pencer, que jamais amender ne povés se vers luy n'allés a mercy, car aultre remede n'y voy." Sy lui respondi Bertran : "Ce qui est fait [est fait], dame, fet il, et [se] pareil cas estoit a faire, je le feroye, et feust le vaillant chevalier du monde. Car foul est celluy qui entre le bois et l'escorce cuide son doigt mussier : aussy ne doibt nul mectre debas ne dissencions entre amis." (Guill. Orange T.H.G., t.2, p.1450, 602).
 4 En le main a chiunc dois, che ne sont mie frère ; Ossi sont les gens trèstous net d'une mère ; Autre condition pluseur ont que leur père. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 3).
 5 Tout li doit de le main yoewel [ivels "égaux"], voir, ne sont mie ; Cuer anchien et cuer jovène diversent moult le vie, Car li cuer anchien mettent au sens leur estudie, Et li jovène pensent toudis à légerie. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 198).
 6 Les dois des mains ne sont pas tous unis, Sy ne sont gens d'ung volloir tout equal (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 640).
 7 En le main a chiunc dois, che ne sont mie frere ; Ossi ne sont les gens tréstous net d'une mère (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 3).
 8 Mieux vaut coper .I. doit c'unne tieste trenchier Qui poet le loy de Dieu acroistre et essaucier, Il fait bon reculer pour li pluz avancier, Et sy fait on bien mal pour le pis eslongier : Ce dist Catons li sages. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 373).
 9 Tel cuide acquerre bruit, Soit a tort ou a droit, Qui tantost se destruit, S'il ne charrye droit. Le monde sy cler voit Et sy bien scet serchier Que darriere le doit On ne se puet cachier. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 41).
Lexique de proverbesPierre Cromer

Fermer la fenêtre