C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     DIEU     
FEW III deus
DIEU, subst. masc.
[ ]
 

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[Dieu tout-puissant]

 

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À Dieu tout est possible V. possible

 

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Contre Dieu sens de l'homme n'a vertu ni pouvoir V. sens

 

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Dieu ôte le sens à ceux qu'il veut V. sens

 

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En peu d'heure Dieu laboure : En petit de temps Diex labeure : M'amie, Diex euvre pour vous (Mir. femme roy Port., c.1342, 162). Lors fu le roy admené a la tente Anthoine, lequel estoit logiez en la propre tente qui fu du roy, dont il ne se pot oncques tenir que il ne lui deist : Par ma foy, damoisiaux, qui ce dit deist voir : En pou de heure Dieu labeure. On n'eust huy au matin gaires fait ceans pour vous. Sire roy, dist Anthoine, c'est par vostre musardie et par vostre pechié, qui guerroiez les pucelles sans cause, et les voulez avoir par force. (ARRAS, c.1392-1393, 163). Mais quant son plaisir y sera, Incontinent si refera En brief temps, sans longue demeure, Car en peu d'heure Dieu labeure. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 78). Pour che, fait bon bien faire et esciver folie Et esperer le bien, car Dieu nous certefie Qu'en brief tans Dieu labeure. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 293). PATHELIN. Taisiez vous ! Par ma conscïence, Se je vueil mon sens esprouver, Je sçauray bien ou en trouver, Des robbes et des chapperons ! Se Dieu plaist, nous eschaperons Et serons remis sus en l'eure. Dea, en peu d'eure Dieu labeure ! (Path. D., c.1456-1469, 50). Et parlons icy a loisir Car en peu d'eure Dieu labeure. (Est., p.1460, 27). RENOMMEE. En petit d'heure Dieu labeure. Se mon cheval a bonne resne, Pieds bien ferrés et bride seure Et le josne roy Charles regne En bonne paix, j'auray mon regne En son palais (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 198). JUGE. Advisez l'eure Affin que puissez sans demeure Parachever vostre entreprise. CLAUDE. En petit d'eure Dieu labeure. (LA VIGNE, S.M., 1496, 522).

 

Rem. Morawski 679 : En pou d'eure Deus labeure ; Hassell 96, D87 ; DI STEF., 435b ; DI STEF. 435b, heure.

 

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Là où Dieu veut, sens d'homme n'a métier ("n'a nulle utilité") V. métier

 

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Les hommes font la bataille, mais Dieu donne la victoire V. bataille

 

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Où Dieu veut, il pleut : Il fault dire que l'eure estoit bien composée, car, si fussent entrez demye heure plus tost ou demye heure plus tart, ilz estoient en dangier d'estre destroussez et perduz. En guerre a de grans hasars et en toutes choses ; car, où Dieu veult, il pleut. (BUEIL, II, 1461-1466, 119).

 

Rem. Moraxski 1019 : La ou Deus vuet si pluet ; Hassell 96, D91 , DI STEF. 260c, Dieu.

 

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Tout vient de Dieu, tout y retourne : LA JEUNE FILLE. Ha ! à maniere [Var. 3 autres manuscrits ma mere] je suis happee, Vecy la mort qui me transporte. Pour dieu, qu'on garde ma poupee, Mes cinq pierres, ma belle cotte. Où elle vient, trestout emporte, Par le pouvoir que Dieu luy donne, Vielz et jeunes de toute sorte : Tout vient de Dieu, tout y retourne. (Danse macabre femmes H., p.1480, 106).

 

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[Dieu omniscient]

 

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Dieu sait à quelle fin tout viendra : Quant Nus seroit toute chose de fer Deffendue d'Arthus et Chipïon (...), Si serés vous plus mas que de pion ; Les jours sont nez qu'on vous ara : Dieu scet a quel fin tout viendra. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 62).

 

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Dieu seul connaît l'intention des coeurs : LE POISSON (à la CHAIR) Dieu seul cognoit des coeurs l'intention. Je vois les tiens qui, par embrassemens, Au siecle font grande repletion, Mais ceux qui font de char restriction, Des cieux iront remplir les tenemens (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 642).

 

Rem. Hassell 96, D85

 

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Dieu seul sait qui est bon pèlerin V. pèlerin

 

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Fais ce que tu dois (et Dieu fera le demeurant/et advienne que pourra) V. faire

 

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Les jugements de Dieu sont abîmeux V. jugement

 

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[Dieu généreux et bienveillant]

 

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Aide toi et Dieu t'aidera/Aide toi, on t'aidera V. aider

 

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A peine verse à qui Dieu tend les mains : Non familier du souverain princier, Mais serviteur du plus grant de la terre, Très mal aisé à hurter ou pincier De nul qui vive portant fer ou acier, Soit Allemant, d'Espaigne ou Angleterre ; Sa puissance est ung fouldroyant tonnerre, Non telle veue puis le temps des Romains : A peine verse a qui Dieu tend les mains. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 845).

 

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A tous pécheurs est Dieu misericort V. pécheurs

 

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Celui que Dieu veut aider n'a pas perdu son temps V. aider

 

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Ce/celui que Dieu garde/veut sauver est bien gardé : Soit donc gardé ce beau tresor De Luxembourg, noble et gentieu ; Et aussy des ja et des or Soit mys en la garde de Dieu Car contre tout engien soubtieu, Tout veu et tout bien regardé, En mainte place et en maint lieu, Ce que Dieu garde est bien gardé. (TAILLEV., Prise Luxemb. D., 1443, 186). SAUDRET. (...) Je croy que nous n'avons plus garde. CECUS. Il est bien gardé qui Dieu garde. (Myst. Résurr. Angers S., 1456, 294). Quand l'archiduc, fleur des princes puissans, Pres de deux ans , en Espaigne tarda, Tous ses paÿs, tous ses obeyssans (...) il luy recommanda ; Sy bien garda, sy fort bien se prouva Qu'il n'y trouva ung cordon descordé : Ce que Dieu veult sauver est bien gardé. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 397).

 

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Dieu pour .I. bien .IIII. en donne V. donner

 

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Dieu aide à la charrette V. charrette

 

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Dieu aide qui le veut requerre : LA CORDELIERE. Je remercie le createur A qui plaist de m'envoier querre, En louant le bon redempteur Des biens que m'a donné sur terre. Aux tentacions ay eu guerre Qui est moult forte a demener : Dieu aide qui le veut requerre ; Servir Dieu est vivre et regner. (Danse macabre femmes H., p.1480, 86).

 

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Dieu ne gabe pas son ami : [Charlemagne vient de fare un rêve dans lequel Dieu lui demande de délivrer une cité tenue par les Danois, lui, accompagné seulement De Doolin et de Guérin. Au réveil, il se signe et dit] "Ha ! beau sire Dieu, enseigne moy se ce songe est vray ; ha ! Sire, je voy bien que tu te veulx venger de nous ou tu nous veulx ainsi esprouver et essayer. (...). Las ! oncques Dieu ne gabba son amy et je lui prometz que je n'y seray point paresseux ne couhart et me mettray au matin le premier en bataille..." (Doolin de Mayence V, P2., a.1500, 199).

 

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Dieu ne veut pas la mort du pécheur : Or orras comment il l'em prist : Dieus qui ne vuet mie la mort Dou pecheur, einsois un remort Li donne, qu'il se convertisse Et qu'il vive en son dous servise, A son pueple et a li parla, Mais ne les ot mie par la, Car a li ne vorrent entendre, Honneur ne sacrefice rendre. (MACH., C. ami, 1357, 50). Et telz choses faire puis que la chose est faicte et le conseil en est pris pour garder autrui de desesperacion ou de prendre mauvaise voye - mais que au fait du pechié on ne soit consentant -, n'est pas mal, mais tres grant charité ; et doit chascun avoir pitié du pecheur : car Dieu ne veult pas sa mort, mais qu'il se convertisse et vive, en [lire et (?)] tel est cheu en pechié qui aprés se relieve et meine juste vie. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 129). Dieu ne veult pas la mort du pescheur, mais atent a savoir se il se repentira. Vostre parent est ja tout repenti et recongnoit sa faulte ; Dieu le recevroit, aussi devés vous faire. (JUV. URS., Exort., 1458, 421).

 

Rem. DI STEF. 260c, Dieu.

 

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Dieu n'oublie pas ses amis : ADRIEN. Dieu n'oblie pas ses amis ; Conforté suis de mon saulveur, Qui toudis au pouvre pecheur Fait secour de sa doulce grace, En tous lieux et en toute place A ceulx qui souverainnement Le servent et devotement. (Myst. st Adr. P., c.1450-1485, 115).

 

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Dieu paie tout (quand il lui plaît) : Et on dit un parler, et l'a on dit pieça, De croire mal conseil la fin maise sera ; Dieux paye quant li plaist, bien le pouoir en a. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 152). Dieu paira tout au jour du jugement, Bons et mauvais selonc leurs fourfaictures (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 648).

 

Rem. Hassell 95, D79

 

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Dieu pour un bien quatre en donne : ...Se vous faitez pour lui [Dieu] y le vous merira, Car on dist, et c'es vrai : Dieu qui tous nous crea Pour .I. bien .IIII. en donne. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 68).

 

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Moult peu profite convoiter plus que ce que Dieu envoie V. convoite

 

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De tout vient à chef, celui qui met en Dieu sa fiance V. fiance

 

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[Dieu est impartial et juste (même quand il punit)]

 

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Autant est Dieu français que bourguignon : Ainsi, enfans, soubz ceste force belle (C'est pour cause, vive le compagnon !), Ne vous chaille qui davant Dieu appelle, Autant est Dieu franchoiz que bourgongnon. Quant le villain se monstre trop rebelle, Monstrer lui fault qu'il est gras et mignon. Tout entrera enfin en la chapelle De Jherico ou Dieu planta l'oignon (MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, 106).

 

Rem. DI STEF. 260c, Dieu.

 

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Dieu est si droiturier qu'il paie ce qu'il doit : Et Ernault fut adoncques mené a tel destroit, Où le bel damoysel fort se desconfortoit, Le traïstre Hunault durement maudisoit ; Mais ce lui advendra quë advenir lui doit, De faire traÿson le faulx homme delittoit ; Car Dieu paye en la fin quant la droitture voit, Dieu est si droitturier qu'il paië ce qu'il doit. (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 22).

 

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Dieu ne fait rien pour néant/sans raison : Et Dieu et nature ne font rien pour noient. (ORESME, C.M., c.1377, 94). Se Dieu t'en a griefment pugnie Ce vient par ta grande mesprison, Car Dieu ne fait riens sans raison. (Compl. Dinant T., 1466, 32).

 

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Dieu ne fait rien que pour le mieux : LA MORT (à la femme enceinte). Femme grosse, prenez laisir D'entendre a vous legierement Car huy mourrez ; c'est le plaisir De Dieu et son commandement. Alloons pas à pas bellement En gettant vostre cueur es cieulx ; Et layez paour aucunement : Dieu ne fait riens que pour le mieulx. (Danse macabre femmes H., p.1480, 82).

 

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Dieu ne prend pas sur les droits d'autrui : Certainement, respondy une matrone, cest article croy je bien, car Dieu n'emprent ["n'empiète"] jamais sur le droit d'autrui et aprés il pardonne (Ev. Quen., I, c.1466-1474, 101).

 

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Dieu paye selon qu'on dessert V. desservir1

 

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Dieu regarde au coeur de l'homme, sans considérer le grand don ou le petit : BANANYAS. Vous vous estez bien acquicté, Chier sire, à mon intencion, Et croy ques vostre oblacion Sera au grant Dieu acceptable. LE CHEVALLIER. Je ne doubte point que agreable Ne luy soit veue la ferveur. Dieu regrde tousjours au cueur De l'homme et à l'affection, Sans considerer le grant don Ou le petit. (Myst. Viel test. R., t.4, c.1450, 391).

 

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Dieu rendra tout à juste prix : En nom Dieu, puisque humaine creature est faicte a servir Dieu par congnoissance et bonne amour, c'est a dire par bonne religion, et que Dieu qui est loyal juge rend a chascun juste loyer (...), c'est bien assavoir que justice qui est tant belle vertu est en Dieu. (GERS., St Antoine G., c.1396-1403, 938). Certes le grant qui les petits opprime, Son âme perd et son honneur périme, Et mentent tous ceux qui de luy bien escrivent (...) . Qui en tels faits se déduit et dégoise, Force sera qu'à très-male fin voise : Car Dieu rendra à chascun son mérite (CHASTELL., Oeuvres K., t.7, c.1435-1475, 480). L'ADVOCAT. ...Contre mort n' arespit ne grace ; Nul n'appelle e sa sentence. J'ay eu de l'autruy quant je y pence, De quoy je doubte estre repris. A craindre est le jour de vengence. Dieu rendra tout a juste pris. (Danse macabre C., 1485, 35).

 

Rem. Hassell 95, D82 ; DI STEF. 260b, Dieu.

 

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Dieu toujours ramène le droit à qui a droit : Tant avoit anemis, Englois et Navarois, Ne scet en qui se doit fier d'un seul tournois. Mais Dieux tousjours ramaine le droit a qui a drois. (CUVELIER, Chans. Guescl. F., c.1380-1385, 78).

 

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[Crainte de Dieu] Crainte du vrai Dieu est commencement de sagesse V. crainte

 

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Ce que Dieu consent, l'homme doit prendre en gré : "Aÿ, Elaine, dame, roïne de biauté, Com vous avés le cuer courouchiet et yré ! Ne donnasse pour moy vaillant ung oef pelé Se ne fust pour vo pais et pour vostre amisté, Car che que Dieux consent doit ly hons prendre en gré..." (Belle Hélène Const. R., c.1350, 240).

 

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[Même Dieu ne peut résister aux femmes] Ce que dame veut Dieu le veut V. dame

 

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Ceux qui aiment Dieu, Dieu les aime : ...selon la sainte escripture, ceulx qui ayment Dieu et son service, Dieu les ayme, si comme il monstra appertement à celle bonne dame qui tel desir avoit de le veoir et de l'ouir (LA TOUR LANDRY, Livre pour l'enseign. de ses filles, éd. A. de Montaiglon, 1371, 72).

 

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Dieu amollie le coeur orgueilleux : Quand Servius fist faire et fermer Serve Qu'on nomme Chiefvre, il luy fist maint assault (...). Le duc Cambro et les Huns luy aiderent Par tel vigueur qu'ilz te depopulerent ; Sans desmolir, fus comme desmolie : L'orguilleux coeur Dieu souvent amollye (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 182).

 

Rem. Hassell 96, D90

 

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Dieu donne le boeuf mais non pas par la corne V. boeuf

 

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Dieu et les saints se rient des serments des amoureux : Vous et autres qui ainsi jurent Et se condempnent et maudïent, Ne cuident que leurs sermens durent, Fors tant comme les moz se dïent Et que Dieu et les sains s'en rïent, Car en telz sermens n'a riens ferme, Et les chestives qui s'y fïent En plourent aprés mainte lerme. (CHART., B. Dame, 1424, 343).

 

Rem. Hassell 94, D74

 

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Dieu n'a pas fait le monde entièrement au premier jour V. monde1

 

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Donner à Dieu n'appauvit pas l'homme V. donner

 

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Fou pense et Dieu ordonne : Et [les Sarrazins] avoient juré que ilz feroient le roy Uriien mourir en croix crucifié, et sa femme ardoir et ses enfans, mais, comme dit le saige : Fol pense et Dieu ordonne. (ARRAS, c.1392-1393, 213).

 

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On n'accroit rien à Dieu qu'il ne faille paier V. accroire

 

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Point ne se faut jouer à Dieu : LA MORT (à la baillive). ... Jugé avez par raison vive Maintes gens, à la vostre guise ; Je vous signifie main mise Pour pourveoir autre en voz lieu Car ai jourd'uy serez demise : Point ne se fault jouer à Dieu. (Danse macabre femmes H., p.1480, 74).

 

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Qui Dieu et son proisme chérit, double amour et lumiere en ist V. chérir

 

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Qui ne craint Dieu n'est pas sage : S'il tient compas juste, il ne fauldra pas D'avoir repas es cieulx et seur passaige : Car qui ne craint sin Dieu, il n'est pas sage. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 378).

 

Rem. Hassell 96, D97

 

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Qui s'humilie Dieu l'honore V. humilie

 

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Servir Dieu fait longuement régner : [L'empereur Frédéric, assimilé au cèdre, est parvenu à une vieillesse avancée] Comme le cedre est vert, incorruptible, De longue vie et loable duree, Ce roial cedre, imperateur paisible, En qui nature a monstré son possible, Est parvenu a viellesse honoree, Ce que nul prince, aiant pomme doree, Guerre n'attaint, sans vie terminer : Mais Dieu servir fait longuement regner. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 273).

 

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Si tu t'attens à Dieu, Dieu gâtera tout : Et c'est une maniere d'orgueil qui se nomme tempter Dieu ; et est quant la personne se peut bien aidier et elle n'a cure de faire son devoir, mais se atempt du tout a Dieu. Et contre telz fut dit le proverbe : se tu t'atans a Dieu, Dieu gastera tout (GERS., Orgueil I G., 1403, 921).

 

Rem. Hassell 97, D99

 

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Tant aime-t-on Dieu qu'on suit l'Eglise : Tant ayme on Dieu qu'on suyt l'Eglise ["qu'on respecte les enseignements de l'Eglise"] (VILLON, Poésies diverses T., c.1456-1463, 261). [Cf. p.262, n.29 pour d'autres hypothèese d'interprétation, par antiphrase, par ironie...]

 

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Tout se passe, fors Dieu aimer : Entre deux verdes une meure Te fera bruire et renommer : Tout se passe, fors Dieu aimer. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 201). LE RELIGIEUX. Pauvres et riches, qui vivront Selon desir et volupté, Ja a mourir n'en laisseront. Nul n'est de la mort exempté ; L'yver si vient après l'esté Et le doulx se tourne en amer ; Au monde n'a que vanité : Tout se passe fors Dieu aimer. (ALECIS, Déb. omme mond. P.P., c.1500, 156).

 

Rem. Hassell 97, D 100. Cf. aussi Morawski 582 : Dieus fist, Dieu prangne, 584 : Dieu n'engigna oncques de marché qu'il fist, 585 : Dieu pardonna sa mort, 957 : Il vault mieulx Dieu prier que ses sains, 1736 : Quant Deus done farine, et deables tolt sac, 1737 : Quant Dieu ne veult, ses sains ne peuent, 1930 : Qui est prés de l'eglise si est loing de Dieu
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer

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