Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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COUP
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14 exemples
 1 LE BOURGUIGNON à LA MORT. ...Mort perverse ! n'as tu mesprins D'avoir mon tres noble duc prins, Soubz qui en tryumphe ay vescu ? A coup mortel ne vault escu. (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 113).
 2 Pour nul exchès queilcunque, ne doient eistre impetrées queraintaines, s'ilh n'at oyut estour ou burynne, ou plus gran mal, entre les partiies. Car, pour maneches, haymes, vilains parleir, deffianches ne cas semblans, ne puet ons querantaines impetreir, s'ilh n'y at cop ferut ; car ly coup fait le guerre, et nient les parolles. (HEMRICOURT, Patron Temp. B., c.1360-1399, 152).
 3 Et s'en retourna à Crathor en reconfortant ses gens en leur disant que ung cop viendroit qui tout payeroit. (BUEIL, II, 1461-1466, 120).
 4 Mauvais puet bien rengner, mais quant rennet ara, .I. cop vient qui tout paie (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 122).
 5 Quant tu as tant rengné en te malle fachon, Si te convient morir a gran percussïon : Un cop vient qui tout paie (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 488).
 6 Tout y va [à la guerre], corps, ame, biens, gaiges ; La vie y branle, et nostre estat : Ung seul coup donne eschec et mat. (GAGUIN, Passe temps oisiv. T., 1489, 406).
 7 LA CHAIR (répondant au POISSON). De sombres copz se font de grans hutins. Denat leurs jours ont leurs vies finees Freres lolars, montés sus haulx patins, Prescheurs, renclus, Chartreux et Celestins¨Par mengier aulx et froides poissonnees ; Mieulx leur vauldroit trois de nos carbonnees Que six macreaux d'apvril bouttés en paste. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 647).
 8 Pour nul exchès queilcunque, ne doient eistre impetrées queraintaines, s'ilh n'at oyut estour ou burynne, ou plus gran mal, entre les partiies. Car, pour maneches, haymes, vilains parleir, deffianches ne cas semblans, ne puet ons querantaines impetreir, s'ilh n'y at cop ferut ; car ly coup fait le guerre, et nient les parolles. (HEMRICOURT, Patron Temp. B., c.1360-1399, 152).
 9 Mon tres chier frere, je vous prie Que ne vous esmayez de riens ; Vitoire arez, je vous affie, Contre ces desloyaulx chiens ; Que a nous y ne sont puissant Quant vitoire avons eu sur eulx. Le coup premier vault tousjours cent ; Qu'i bien en fait ung en fait deux. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 549).
 10 Le doulx Jhesu, qui savoit et souffroit tout et a bon droit, car Dieu estoit, qui veoit que l'eure de sa benoit passion approuchoit, affin, comme dit Origenes, que ses apostres n'eussent cause d'estre tant troublez et esbahis se soubdainement l'eussent veu prendre et juger a mort sans ce que devant il leur en eust riens dit ne riens touché (car le coup que on voit venir de loin blesse trop moins que cellui dont on ne se garde), il leur signifia ce qui estoit advenir (COURTECUISSE, Serm. Passion H., 1397-1418, 343).
 11 ...il est expedient (...) que les grans princes qui sont de noble engin en nostre science mathemeatique, et par especial en astronomie la judicative, soient bien enseignez ; par laquelle science ilz saichent les choses a advenir et a tout saigement pourveoir. Car selon ce que Salemon disoit les laz de fortne, prudence si deslie. Et le grant docteur des Crestiens, Gregoire, dit ainsi, que les coups qui sont pourveuez ne fierent pas si fort. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 603).
 12 Vrayment trop perilleux sont les coups que l'on ne voit venir et dont on ne se doubte. Jennesse bende les yeulx aux hommes tellement que ne sentent maladies et viellesse jusques à ce qu'ilz sont prins par la gorge et abatus à terre. (MARTIN LE FRANC, Estrif D., 1447-1448, 238).
 13 Mais il n'en fit pas grant compte et dit : "Les folz font les folies. Qui a les coups, si les boyve. Si n'y fussent pas alez sans congé. Encores avoye-je deffendu que on ne fit riens ou peu ennuyt..." (BUEIL, I, 1461-1466, 196).
 14 Vous qui servez de jour en jour Et qui avez long temps servi A grant paine et a grant labour Sanz avoir esté remeri, Ne vous chaille, car je vous dy, Se bien servez jusques au bout, Un coup vendra qui paiera tout. (DESCH., Oeuvres Q., t.2, c.1370-1407, 69).
Lexique de proverbesPierre Cromer

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