C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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COMMUN
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5 exemples
 1 Vous avés pluiseurs fois oï recorder que c'est dure cose de commun rapaisier, quant il est esmeus ; je le di pour ceulx de Gaind. Quant il furent che jour retrait à Courtrai, li desconfit seurent que Jehans Boulle estoit en la ville ; si se missent plus de mille ensamble, et dissent : "Alons au faulx et très mauvais trahiteur Jehan Boulle, qui nous a trahi, car par lui, et non par autrui, fumes nous mené ou chemin dont nous entrasmes en l'embusque..." (FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 56).
 2 N'as tu pas leu es histoires quelz loyers ont rapporté ceulx qui ont voulu corrigier ou endoctriner grans seigneurs en la faveur du bien commun ? Zeno, Socrates, Tulle, Boece et aultres l'ont sentu par leur mort. Seigneurs, mon amy, demourent toujours seigneurs. Et que fait le commun ? Il se muet et tourne plus que fueille de popelier. Toujours ensuyt fortune et aventure, comme dit Juvenal. Maintenant louera l'ung et le portera jusques au ciel ; tournez vostre main, aussi tost se lelaissera aux fiens et ou danger. (GERS., Réf. roy. G., 1405, 1152).
 3 Qui commun sert, nul ne l'en paie ; et s'il fait mal, chascun l'abaie. (GERS., Réf. roy. G., 1405, 1152).
 4 Lorsque ceste chose encouru [la défaite de Scipion face aux Liguriens], Scipion l' l'Affriquant ,ouru Le vaillant, qui tant ot empris, mais en un chastel comme pris Mouru, je ne sçay l'achoison, (Car debat et haulte raison Il ot eu au Senat) par quoy Fu la envoyé a requoy ; Et y manoit comme exillié, Tout eust il pour eulx traveillié ; Et pour ce nous fait asçavoir Le proverbe (croy qu'il dit voir) "Qui sert a commun nul ne sert, Pou guerdon a et moult s'assert." (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 244).
 5 A tous est un commun deduis [le lièvre], Qui est profitable et honneste, Combien que soit petite beste. Il est escript, je le say bien, Que, quant est plus commun le bien, Tant est meilleur, que que nul die, Ne pour ce le soleil n'est mie Reputé plus vil, ce puis dire, Que celi qui du mont est sire Le fait raier pour bien de paiz Sur les bons et sur les mauvaiz. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 397).
Lexique de proverbesPierre Cromer
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