Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     TISON     
FEW XIII-1 titio
TISON, subst. masc.
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On a de verte laigne ("bois") feu et tisons V. laigne

 

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Qui désire la flamme éteindre, du feu doit les tisons restraindre V. flamme

 

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Le tison brûlé, si on le jette au feu, prend plus rapidement : Et le dansel fut jeunes, Nature le surprent Tant qu'il fut a la dame acointé charnelment. Car le tizon brulé, ce dit on bien souvent, Qui le ruë au feu plus de legier se prent. (Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 401-402). Adont le cuer et toutes ses ymaginations lui commencierent a changier, comme femme muable et sans aucune sceurté, car tantost lui embraserent amours le cuer comme le tison qui a brullé autreffois se ralume mout legierement, et moult convoita de parler a lui. (Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 486).

 

Rem. DI STEF. 840b, tison.

 

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Vieilles amours sont comme tisons, qui se rallument quand le souffre y est mis : Vieilles amours sont comme vieilz tysons Qui ralument quant le souffre y est mis, Pour ralumer en tous temps et saisons Vieilles amours sont comme vieilz tysons. (Paraboles Maistre Alain H., 1493, 60).

 

Rem. Cf. aussi Morawski 347 : Chascun buchet fait son tison, 2410 : Tozdis fume mauvais tison, 2444 : Une veille et deux tisons ja bonne chiere ne feront.
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer


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