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TISON, subst. masc. |
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| - | On a de verte laigne ("bois") feu et tisons V. laigne |
| - | Qui désire la flamme éteindre, du feu doit les tisons restraindre V. flamme |
| - | Le tison brûlé, si on le jette au feu, prend plus rapidement : Et le dansel fut jeunes, Nature le surprent Tant qu'il fut a la dame acointé charnelment. Car le tizon brulé, ce dit on bien souvent, Qui le ruë au feu plus de legier se prent. ([Flor. Octav. L., t.2, c.1400, 401-402]). Adont le cuer et toutes ses ymaginations lui commencierent a changier, comme femme muable et sans aucune sceurté, car tantost lui embraserent amours le cuer comme le tison qui a brullé autreffois se ralume mout legierement, et moult convoita de parler a lui. ([Percef. IV, R., c.1450 [c.1340], 486]). |
| Rem. DI STEF. 840b, tison. |
| - | Vieilles amours sont comme tisons, qui se rallument quand le souffre y est mis : Vieilles amours sont comme vieilz tysons Qui ralument quant le souffre y est mis, Pour ralumer en tous temps et saisons Vieilles amours sont comme vieilz tysons. ([Paraboles Maistre Alain H., 1493, 60]). |
| Rem. Cf. aussi Morawski 347 : Chascun buchet fait son tison, 2410 : Tozdis fume mauvais tison, 2444 : Une veille et deux tisons ja bonne chiere ne feront. |
Lexique de proverbes |
Pierre Cromer |
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