Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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19 exemples
 1 C'est bien allé quant on revient. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 192).
 2 [Dans une stophe dont les rimes (10) appartiennent à des formes verbales de I>tourner, retourner, atourner/I> et qui joue par ailleurs sur les mots I>tour, tourneur, tournoy, retour/I>] Reprens [Tournai] la tour dont tu fus atournee, Car s'en tournant, ung tour nous poeus tourner ; Et toy, tourneur, becq au vent retourner, La tour d'honneur en ton retour retourne : Celuy va loing qui jamais ne retourne (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 191).
 3 Et quant j'euz bien partout pensé Il m'alla aprez souvenir De la joye du temps passé Et de la dolleur advenir Ou il me convendra venir Car ainsy va qu'ainsy s'atourne : Temps passé jamais ne retourne (TAILLEV., Passe temps D., c.1440, 134).
 4 Ainsi va qui ainsi s'atourne : Pechié rompt le col a son maistre. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 281).
 5 LE LOUP (à l'agneau) Ainsy va qui ainsy s'atourne ; A mal en grace matte chiere. Tu n'as garde que le mal se tourne Vers toy, se tu viens, sans rainchiere ["sans faire de difficultés"], Toy tappir soubz ma chappe chiere, Qui pour toy garder est idoine. (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 660).
 6 Voirement dit bien celi voir Qui premier dit : "qui va si leche," Et aussi dit : "qui siet si seche." S'au vin encore assis fussions, A cest argent failli eussions Que nous avons. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 255).
 7 Qui va, il lesche ; qui siet il secche. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 198).
 8 - comment ! sire, direntle sescuiers, ou voulez vous aler ? - Certes, dist le roy, pou m'est ou que je voise, mais que je treuve une aventure, car tant me plaist ceste forest et les aventures a trouver qui y sont qu'il ne m'est d'autre chose. - Bien puet estre, sire, mais vous n'y estes pas bien ame du lignaige Darnant. - Seigneurs,dist le roy, j'ay oÿ dire : "Va où tu peulz, meurs ou tu doiz." Se je doy morir par leurs mains, je ne puis fuir. Chevauchons tousjours. (Percef. I, R., t.1, c.1450 [c.1340], 161).
 9 Va ou tu pues, muers ou tu dois. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 199).
 10 Ou milieu gist la difference, Car aux deux boutz [la naissance, la mort] n'y en a point. Le grant du petit differe en ce, Car Dieu l'a voulu en ce point Ordonner, pour tenir en point Justice, paix, equité, droit. Bien souvent tout ne va pas droit. (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 57).
 11 Vous m'avez dit que par cuidier Esperez vos bien avenir Et que celle que tant servir Voulez, n'en scet encore rien : Vous ne congnoissiez a combien, Beau douls filzz, vostre fait se monte ; Trop estes loing de vostre compte, Quant vo dame ne le congnoist. Dittes lui, n'en aiez ja honte ; Ainsi qu'il puet aler, si voist. (Cent ball. R., c.1388-1396, 121).
 12 LE BOURGUIGNON. Je l'ay servy [le duc] et eu envye De le servir de cueur et de corps, Et mys en habandon ma vie Au son de ses trompes et cors, Et sa personne deffendue, Mainte teste et pance fendue Pour sa querelle soustenir. mal va qui ne scet revenir. (DU PRIER, Songe past. D.-M., c.1477-1508, 115).
 13 [L'âne a accepté d'accompagner l'onocrotale dans le désert où celui-ci habite, mais au retour la situation change]...pour ce qu'il estoit au desert, ou quel il n'avoit ne voye ne eaue dont il se puist avoier ne soustenir, il demoura ou desert mort et perist, ainsi disant : Nullui ne doit si loing aller dont il ne sache retourner. (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 190).
 14 Sire, ce dit Bruns, de ce pas ne me tient : S'on set bien où on va, on ne set quant on vient ; Mais soiés tout certains que quant il me souvient De ce qu'ai en pensé, mes cuidiers vient à nient, Car je sui plus pensis qu'à moy il n'apartient, Car j'ai dedens mon cuer chose qui me soustient : C'est pensee amoureuse (Brun de la Mont. M., c.1350-1400, 104).
 15 ...li bons dus envoia Deviers le roy de France et le consail delà.Uns gentis cevaliers pour le duc y ala : Mais sachiés que grans tans depuis n'en retourna. Pour çou dist-on souvent : que on set bien quant on va, Mais on ne puet savoir quant on retournera. (Geste ducs Bourg. K., c.1410-1419, 400).
 16 Emy ! ce dist la dame, on set bien quant on va, Mais du revenir non ; par Dieu qui me crea, N'est nuz qui sache l'eure. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 308).
 17 Po estudient, bien se batent, Pour leurs fillettes se combatent. Telz y est droiz et sains alez, Qui en revient tous affolez. Telz y a fait six ans demeure, Qui est tuez en petit d'eure (DESCH., M.M., c.1385-1403, 72).
 18 Lors ly compagnon Alixandre Regretterent fort son pooir, Son sens, sa force et son sçavoir. Nul tant recorder ne porroit, Trop seroit lassé qui l'orroit ; Qui dire le volroit sans taire Ung bien grant livre en porroit faire, Mais doeul laissier en fin convient : S'il est qui va, il est qui vient ; Les nouvelles coses enchassent Toutes les vieilles et effacent. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 176).
 19 ...doeul laissier en fin convient [à propos de la mort d'Alexandre] : S'il est qui va il est qui vient ; Les nouvelles choses enchassent Toutes les vielles et effacent. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 176).
Lexique de proverbesPierre Cromer

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