Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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ACHETER
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12 exemples
 1 [Il est question des gens de cour qui s'enrichissent par des exactions plutôt que par des dons, qu'il faut quémander et pour lesquels il faut se montrer reconnaissant] Honte est mise arriere si tost comme l'en vient aux exactions. Car "c'est un honteux mot et que l'en doit dire de basse voiz et humble et suppliant que dire I>Rogo/I> -je te prie-" [Sénèque, I>De Beneficiis/I>, II, 2, 1.] ; Et personne n'a le don pour noient qui l'a receu quant il le demandoit et prioit. Car celui achate .II. fois qui prie, pour ce qu'il a vendue sa honte au pris de la chose ou au pris de l'esperance qu'il avoit. (FOUL., Policrat. B., V, 1372, 362).
 2 A toutes et a tous demant Se vous cuidiés que li amant Aient pour noient che qu'il ont ? (...) Chierement l'achate qui rueve. (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 55).
 3 Tel cuide acheter draps bien fins qui est moult souvent engigné (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 104).
 4 Mainte bonne viande leur fut la presentee, Mais ains le chevalier n'en avala denree, Et la pucelle en fut de bien pou saoulee ; Ensement print amours sa mesgine privee, Mais puis fut par eulx deulx chierement comparee, Mais on dit bien souvent une raison prouvee Que chose ne vault rien se n'est bien achatee. (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 19).
 5 Et [Jourdain] dist que s'y le tient de malle mort mora, Car chou est de raison, qui loiauté fera, c'on ait chou c'on acate. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 664).
 6 Qui veult dignitez ou prouvendes, Ja n'y attendra sans offrendes. Brefment, je n'en quier nul flater : Nul n'a mes riens sans achater, Se cause de sang ne l'ottroie. Tout obeïst a la monnoie, C'est en Ecclesiaste escript. (Tomb. Chartr. Dix-huit contes K., c.1337-1339, 106).
 7 ...ceulx qui ma fille enmeneront, n'avront fors tant seulement son corps, ne ne donray avecques elle draps, chevaulx ne deniers ne nul autre avoir ; et qui tant l'aimera, tant l'achettera. (Bérinus, I, c.1350-1370, 312).
 8 ...car la chose chier achatee Est souvente ffoiz mieux amee. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 387).
 9 Et Montigny qui se soussie, Vous gracie cent mille fois, Quant vous avez le contrepois Fait ouvrer par devers Blanchette, Car qui tant l'aime, tant l'achete. (DESCH., Oeuvres R., t.8, c.1370-1407, 48).
 10 Et sy est raison que de tant que la chose est plus precieuse, d'autant fait elle plus a amer et a achapter (Percef. III, R., t.1, c.1450 [c.1340], 255).
 11 Qui tant l'aime, tant il l'achate. (MIÉLOT, Prov. U., 1456, 198).
 12 LE MAISTRE D'OSTEL. Vous aurez deux mille ducas ; Mais monstrez que soyez habille. LE PAINTRE. Touchez la. J'en auray deux mille Et cinq cens, sans rabatre rien ; Mais aussi je le feray bien. Pour avoir la fleur de mon sens, Ne vous tenez point a cinq cens. Qui bon l'achéte, bon le boit. (Myst. Viel test. R., t.6, c.1450, 194).
Lexique de proverbesPierre Cromer

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