Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     ACCROUPIR     
FEW XVI *kruppa
ACCROUPIR, verbe
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Qui s'accroupit, on l'abaisse. "Qui prend une attitude soumise on l'abaisse ; une attitude soumise appelle le mépris" : La teste li trencheray a l'espee d'achier : Car li homs qui s'acrout on le fait abaissier ! (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 740). Qui s'acrout, en [var. Dieu] l'abesse, se dit on mainte fye (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 50). Qui hante lez chetifs povreté va quirant, Qui s'acrout on le va tout adez abaissant Et ly homs qui se va honnestement pourtant On le prise et honneure et mocqu'on le meschant. (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 106). [Charlemagne se prépare à attaquer Jourdain qu'il accuse de trahison ; celui-ci se prépare militairement pour se défendre et défendre son honneur]...Pour le doute se gent establissoit, Con pour bataille atendre esramment s'ordonnoit ; Bien dist : cieux qui s'acrout, c'est droit qu'acroupiz soit. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 679).

 

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Qui trop s'abaisse, on dit que Dieu l'accrout V. abaisser

 

Rem. Hassell 138, H78. Par confusion ou par jeu de mot, accrout a été compris comme une forme du verbe accroistre, donnant au prov. un sens différent : "Dieu abaisse celui qui s'élève et élève celui qui s'abaisse" (cf. Luc XIV, 11 : "Quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé" Jourd. Blaye alex. M., a.1455, T. Matsumura, Trav. Ling. Philol. p.181, 50).
 

Lexique de proverbes Pierre Cromer


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