Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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FER
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9 exemples
 1 Si ne dois pas ci tant muser Que tu la doies refuser ; Qu'on dit : "Qui ne fait, quant il puet, Il ne fait mie, quant il vuet ; Et le fer chaut, on le doit batre." (MACH., R. Fort., c.1341, 75).
 2 Et lors appella le roy d'Ausaiz les barons du pays a conseil et leur dist : Beaulx seigneurs, entretant comme le fer est chault, on le doit batre. Combien que j'aye esté malveullans de vous et de vostre damoiselle, si est ainsi advenu, car certainement je vouldroye son prouffit et son honnour et le vostre. Beaulx seigneurs, Dieux vous a envoyé belle adventure, se vous la savez prendre. (ARRAS, c.1392-1393, 169).
 3 "...Or faictes donc vos hommes vistement esploitier, Car quant le fer est chault on doibt dessus forgier." (Cip. Vignevaux W., p.1400, 69).
 4 L'aultre, qui entendoit son latin, plus joyeux que jamais n'avoit esté, s'advisa de batre le fer tantdiz qu'il estoit chault, et si tresroide sa besoigne poursuyt qu'en pou de temps il joyt de ses amours. (C.N.N., c.1456-1467, 92).
 5 ...il voulloit poursuir sa bonne fortune ; et dient les maistres qu'il fait bon batre le fer quant il est chault. (BUEIL, II, 1461-1466, 222).
 6 Qui a demandera Ne soit pas sy folatre, Cequ'il demander a, De le laisser abatre, Mais doit sy fort debatre Qu'il ayt ce qui luy fault, Car on doit le fer batre, Entendis qu'il est chault. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 64).
 7 Tant chauf'on le fer qu'il rougist, Tant le maill'on qu'il se debrise (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 52).
 8 Ung fer lime l'autre, et ung pecheur chastie son semblable, et devient instrument de la divine justice. La lime se use et puis est degettee comme inutile, et le fer limé par l'amendement du maistre est reabillité et mis a prouffit. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 42).
 9 [C'est le duc de Bourgogne qui parle] Jà soit-il toutes-voies que je ne veux, et n'est pas mon intention d'amendrir, ny déprimer en nuls de mes termes l'honneur, ny la gloire du vaillant prince, le roy anglois, en qui valeur et vertus maintes reluisoient, séant à haut conquéreur ; mais entes réprimer et restraindre François de leur démesurées présomptions, en leur puissance, rabattue confuséement et estourmie sous aultruy orgueil et tyrannie, tout ainsi que l'un fer lime l'autre, et une petite lime consume un gros barreau de fer plus fort dix fois que n'est. (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 312).
Lexique de proverbesPierre Cromer

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