Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     BOIRE1          BOIRE2     
FEW I bibere
BOIRE, verbe
[T-L : boivre ; GDC : beivre ; FEW I, 348a : bibere]

A. -

"Boire"

 

-

[En partic., l'acte de boire, comme celui de manger, est considéré comme l'exercice d'une faculté propre aux créatures mortelles] : Vrayment esperit n'est pas tel : Vous voyez qu'il [Jésus ressuscité] mengüe et boit, Laquelle chose ne feroit S'il estoit ange ou esperis. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 941).

 

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[En guise de supplice] Boire de l'or : Lors souffle ly uns soubz la chaudiere et face .I. pou de fumee, et l'autre face senblant de ly faire boire or, guele baee, et bien tost cessent. (Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 157).

 

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Inf. subst. : MARIE. (...) Las, quant de la lance le viz ferus Et son cousté jusque au cueur fanduz, Las, quant je viz le sang decoulez De son chiefz d'espine coronez, Las, quant je vyt qu'on ly puntoit Le boyre que point ne desiroit, Las, je gectisz sy grant sopit Qu'a peinne que le cueur ne m'an partit. (Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 121). Plus le desire en mon couraige Que le boire ne le mengier. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 975).

B. -

Au fig. "Expier, subir les conséquences de"

 

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Boire sa folie : Judas, quil le te fit trahir ? Prendz ta folie, cy la boy. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 188).

 

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Le boire tel qu'on l'a brassé. V. brasser
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach


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