Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     DOUX     
FEW III dulcis
DOUX, adj.
[T-L : douz ; GDC : dols ; AND : duz ; DÉCT : douz ; FEW III, 174a : dulcis]

A. -

[D'un inanimé concr.] "Doux, léger, onctueux"

 

-

[Avec un terme de compar.] Plus doux que sucre : Alon tantost a son sepulcre. D'ung oygnement plus doulx que seucre Oindra ses plaies, affin que quanvienge, Et aussy pour ce que plus doulcement tiengne. (Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 141).

B. -

[D'une pers.]

 

1.

"Agréable, gentil, cher"

 

-

[Avec un terme de compar.] Plus doux que sucre : Je n'an puis mais ce m'an desmente, Car vous m'estiéz plus doulx que sucre. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 143). Lasse ! l'Aignel plux doulx que sucre, Toute clarté, toute lumiere Resplandissant de Dieu le Pere, Sera huy en terre coverte ! (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 226).

 

2.

"Soumis, docile"

 

-

[Avec un terme de compar.] Doux comme un agneau. V. agneau

 

3.

P. méton.

 

a)

[En parlant d'une partie du corps] "Souple, agile, délié" : J'ey bras doulx pour bien tirer Et pour bien secourré [l. secourre] mon art. (Myst. st Sébast. M., c.1450-1500, 266).

 

b)

[En parlant d'un état affectif] "Qui manifeste le caractère agréable ou bienveillant d'une personne" : Il est bon qu'il se face ainsy, Et fault, se c'est ton doulx plaisir, Ta haulte deité unir A la povre fragilité De la mundaine humanité (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 7).
 

Mystères Jean-Loup Ringenbach


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