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AFFOLER, verbe |
[T-L : afoler ; GD : afoler ; AND : afoler ; DÉCT : afoler1 ; FEW III, 847a : fullare] |
A. - | "Blesser" : Et pour les rues le fire chemener, Mais il estoit tant batuz et tormenter Que pourter plus il ne pouvoit La croix que sy fort l'afouloit. ([Pass. Autun Biard F., 1470-1471, 106]). Portez moy au lict ie vous prie Car plus soustenir ne me puis Certes ie suis plus mort que vifz Iay tout le corps affolé ([Myst. st Martin K., a.1500, 307]). |
| - | Affoler qqn à la mort. "Blesser quelqu'un à mort" |
| . | P. exagér. : Helas ! maistre, pour Dieu mercy, A la mort je suis affolé. ([Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 125]). |
B. - | "Nuire à, causer la perte de" : C'est tout truffe et abusion De Jhesus le predicateur ; C'est ung brouilleur, ung seducteur Et, par telz faiz, le peuple affole. ([Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 453]). |
Mystères |
Jean-Loup Ringenbach |
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