I. -

Empl. trans.

A. -

[L'obj. désigne une chose]

1.

"Confier qqc. à qqn" : De Dieu te benis et absol Et du pouoir qui m'est conmis. (Mir. parr., 1356, 10). Qui ses besongnes li conmet, Il les fait a bon chief venir. (Mir. Amis, c.1365, 26).

-

Commettre qqc. en la garde de qqn : Pour c'en ceste mer cy le met Et en ta garde le conmet. (Mir. march. juif, c.1377, 204).

2.

"Se rendre coupable de qqc." : Trop sui, dame, esbahis de celle Qui assez tost arce doit estre, Conment elle a peu conmettre Tel meffait (Mir. marq. Gaudine, 1350, 157).

B. -

[L'obj. désigne une pers.]

1.

"Confier qqn à une autre pers." : ...la marquise de la Gaudine, qui par l'accusement de l'oncle de son mari, auquel son mari l'avoit conmise a garder, fu condampnée a ardoir (Mir. marq. Gaudine, 1350, 123).

2.

"Charger qqn de qqc."

-

Commettre qqn à qqc. : En lieu de moy vous fas regent De mon royaume et de la gent ; Et dès maintenant m'en desmet Et en mon lieu vous y conmet, Mon chier fil (Mir. ste Bauth., c.1376, 111).

-

Commettre qqn à + inf. : Gabriel, vas : je te conmet A ce feu destaindre qu'il font. (Mir. st Panth., 1364, 356).

-

Commettre qqn de + inf. : PREMIER DYABLE. Ne t'en chaille. Je suis conmis D'aler son frére tout vif querre (Mir. prev., 1352, 247).

-

Commettre qqn en + inf. : Ses biens me sont bailliez en garde De par mon seigneur de Duriaume, Qui conmis est en ce royaume Garder et tenir en arroy Jusqu'a tant que viengne le roy (Mir. fille roy, c.1379, 29).

-

Commettre qqn que : LA ROYNE. Anne, je vous conmet et vueil Qu'aiez de cest enfant la cure (Mir. fille roy, c.1379, 20).

-

Empl. abs. : LE ROY. Damoiselles, je vous conmet Et vous pri, vueilliez regarder A la royne bien garder (Mir. fille roy, c.1379, 12).

3.

Empl. trans. indir. "S'occuper de qqn" : NOSTRE DAME. Sains esperiz Par sa bonté nous conduira (...) JOSEPH. Dame, vous dites verité : Or vueille de nous deux conmettre (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 208).

II. -

Empl. pronom. "S'occuper de qqc." : Seigneurs, pour la chose adressier, Nous troys d'accort nous conmettons Qu'a mort l'emperiére mettons Une nuit quant il dormira (Mir. st Lor., 1380, 139).