A. -

"Partie extrême d'un être ou d'une chose" : Prendre le fault par autre bout, Seigneurs, ou vous ne l'arez pas. (Mir. st Ign., 1366, 83).

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[En parlant d'un bain préparé dans un verger] : Faites moy place, dame ; or ça, Je vueil estre en ce bout de ça Contre vous, dame. (Mir. fille roy, c.1379, 105).

B. -

"Limite d'un espace" : ...je vous convoieray Au moins jusqu'au bout de la ville. (Mir. enf. diable, c.1339, 17). LE FOL. J'ay aus deux bouz et ou melieu Du monde esté depuis matines. (Mir. parr., 1356, 50).

C. -

"Limite d'une durée" : Et je pense, ains qu'il soit le bout D'un mois, li en tel estat mettre Qu'il sera d'une terre maistre (Mir. Oton, c.1370, 387).

D. -

P. anal. "Fin d'une opération"

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Estre à un bout. "Être à terme, avoir terminé" : SECOND CHEVALIER. Pour quoy a messire Almaurry, Par foy, sire, pas ne m'acors, Mais a vostre oncle m'en recors Du tout en tout. LE MARQUIS. Or pais : nous sommes a un bout. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 149).

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Estre au bout de qqc. : Sueffre tant que ma fille au bout Soit de ce que veult raconter. Avant : vueillez me voir compter, Ma belle fille. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 292).

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Venir au bout de qqc. : Voirement qui en femme met Son cuer, bien le doit on blasmer, Car on y treuve moult d'amer Ainçois que l'en en viengne au bout. (Mir. nonne, 1345, 326).

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Venir à bout de qqn : Se Dieu plaist, d'eulx [les paiens] venrons a bout. (Mir. roy Thierry, c.1374, 317).

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Mettre tout sur le bout. "Tout terminer" : PREMIÉRE NONNE. Bien veigniez, belle suer ; or sa, Avez dit tout ? DEUXIESME NONNE. Oil, j'ay tout mis sus le bout Jusqu'a demain. (Mir. nonne, 1345, 331).