Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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FEW XIV via
AVOIIER, verbe
[T-L : avoiier ; DÉCT : avoiier]

A. -

Empl. trans.

 

1.

[L'obj. désigne une pers.]

 

-

"Guider, conduire" : Mon curé m'a ci envoiée Pour ce que je soie avoiée Par vous, chier sire. (Mir. mère pape, c.1355, 358).

 

-

"Remettre sur le bon chemin" : Celle qui desvoiez avoie Me vueille a l'ermitte avoier (Mir. enf. diable, c.1339, 41).

 

-

"Redresser" : Mais vostre consolacion M'avez par vostre ange envoié Et mon cuer en joie avoié, Qui triste estoit et paoureux (Mir. fille roy, c.1379, 89).

 

-

Avoiier qqn à + inf. "Conduire qqn à, le pousser à" : LE PAPE. Mercy, sire doulx Jhesu Crist : A bien faire ton peuple avoie (Mir. prev., 1352, 274). Je ne sçay qui m'y avoia Fors que Dieu, qui la m'envoia. (Mir. Berthe, c.1373, 239).

 

2.

[L'obj. désigne une chose]

 

-

"Diriger" : NOSTRE DAME. Dy li qu'il adresce et avoie Ses yex a regarder sa hault, Et il me verra sanz default (Mir. emp. Julien, 1351, 221).

 

-

"Mener, conduire"

 

.

Part. passé. Bien avoiié. "En bonne voie" : Boutez vous touz deux la dedens ; Je ne mengeray mais des dens Si le vous aray envoié. Or est mon fait bien avoié, Si venist : je n'ay ceens ame (...) Il ne peut estre qu'il ne viengne Assez tost. (Mir. femme, 1368, 188).

B. -

Empl. pronom.

 

1.

"Se diriger (quelque part)" : Or ne me scé j'ou avoier, Ne quel chemin tenir, par m'ame. (Mir. fille roy, c.1379, 53).

 

2.

S'avoiier de + inf. "Se mettre à (faire qqc.)" : Alons nostre Dieu convoier, Et pensons de nous avoier D'un biau chant dire. (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 224).

 

-

Part. passé : Faites que soiez avoié De venir nostre espousé querre Et de le ramener bonne erre En sale (Mir. st Alexis, 1382, 303).
 

Miracles Pierre Kunstmann


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