"Apprendre, former"

A. -

[Le suj. est le bénéficiaire de l'enseignement]

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"Apprendre par l'exercice de l'intelligence" : Dame, il est ja si eslevez (...) Con s'il avoit quinze ans ou plus. De lettre apprendre s'appareille (Mir. enf. diable, c.1339, 24). Je l' ay amorse [la clergie] et si aprise Que la laissier n'est pas m'entente. (Mir. chan., c.1361, 143).

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"Apprendre par l'habitude ou l'expérience"

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Apprendre à + inf. : Je vueil que tu voises aprendre A marchander par le pais (Mir. march. larr., c.1349, 99).

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Empl. abs. : Tu [mon enfant] as assez aage et temps D'apprendre, et si as bon engin. (Mir. st Panth., 1364, 311).

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En partic. "S'habituer à (un vin)" : Tenez, or buvez en santé. Pour ce qu'apris l'ay et hanté Me semble il bon. (Mir. roy Thierry, c.1374, 306).

B. -

Empl. factitif

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Apprendre qqc. à qqn : Dès ores mais ne vous liray Ne ne vous apprendré clergie Se ce n'est de theologie (Mir. st Val., c.1367, 147).

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Apprendre qqn à qqc. : En m'enfance mauvaise adonques, Saint pére, je tuay mon maistre Qui me devoit apprendre a lettre. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 39).

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Empl. abs. : Maistre Chaton (...) C'est m'entente que je vous baille Mon filz, pour apprendre sanz faille. (Mir. st Val., c.1367, 125).

C. -

Part. passé. "Capable, qualifié" : ANNE. Mon chier seigneur, de ceste charge Feray tout ce que je pourray (...) FRANÇOISE. De tant aussi qu'en sui aprise, Mon chier seigneur, y mettray peine (Mir. fille roy, c.1379, 13).

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Bien apris : Il est sages et bien apris (Mir. enf. diable, c.1339, 34). ...selon mon cuidier De guerre est duit et bien apris (Mir. fille roy, c.1379, 75).

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Moult apris : Pardonnez li s'il a mespris, Il n'est pas de sens moult apris. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 13).