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DOIGT, subst. masc. |
[AND : dei ; DÉCT : doi ] |
A. - | "Doigt (de la main)" : Je li vois donner par derriére De mes cinc doiz un bobelin. ([Mir. parr., 1356, 46]). ...j'aray pucelle Qui sera bonne et sera belle (...) Ou ja, ce vous jur et affiche, Ne li mettray annel en doit ([Mir. chan., c.1361, 152]). |
B. - | "Doigt (de pied)" : Gardez me cest os ci, tenez, S'en riens avez chier m'amistié ; Car c'est d'un des doiz de mon pié. ([Mir. Oton, c.1370, 338]). |
C. - | "Doigt, unité de mesure évaluée à l'épaisseur d'un doigt" : E ! Dieux, ce ne sont pas les piez Cy de Berthe, bien les cognois ; Plus grans estoient quatre dois. ([Mir. Berthe, c.1373, 215]). |
| - | [Au plur., empl. à valeur coll.] Estre à deux doie de + inf. "Être tout près de faire qqc." : L'ennemy sui, qui decevoir Toy et tes deux fréres cuidoie, Mais je n'en sui pas a deux doye ([Mir. mère pape, c.1355, 388]). Je croy n'estes pas a deux doie De l'avoir ([Mir. Amis, c.1365, 35]). |
| Rem. Cette forme remonte au pluriel du latin tardif digita, cf. FEW III, 76 b ; T-L III, 1986 ; GD II, 735b, s. v. doie1 |
Miracles |
Pierre Kunstmann |
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