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SAILLIR, verbe |
[T-L : salir ; DÉCT : salir2 ; FEW XI, 93b, 94a : salire] |
I. - | Empl. intrans. |
A. - | [D'un élément] Saillir de. "Jaillir de" : Aucuns dient qu'il prenoit aucun advis aux fumosités qu'il veoit saillir des eaues, en certains temps et jours de la Lune. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 22 r°]). Cestui predist, comme aucuns dient, la signifficacion des portens qui signiffierent les terribles domages à Hanibal et aussi l'orribleté des eaues et combustion du feu qui saillit de terre et le terrible mouvement de terre, par lequel corrua le grant Colosus de Romme. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 63 r°]). |
B. - | [D'une pers.] |
| 1. | [D'un enfant] "Sortir (du ventre de sa mère)" : ...Dont un enfant, quant est sailli Du corps sa mère, est si failli Qu'il n'a puissance, à dire voir, À soy drecier ne soy mouvoir ([LA HAYE, P. peste, 1426, 66]). |
| 2. | [D'un homme] "Échapper (?)" : Predist aussi à messire Pierre des Essars son affere s'il sailloit de la Bastille, ce qui advint, car depuis il perdit corps et vie par le duc de Bourgongne. ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 151 v°]). |
II. - | Empl. pronom. Soi en saillir. "Échapper" : Cestui estoit dedans Melun quant il fut pris, à faulte de vivres, et s'en saillit avecques icellui Barbazan et depuis fut à la desconfiture du duc de Clerence et de sa suite, jouxte Baugenci ([SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 153 v°]). |
Littérature didactique |
Hiltrud Gerner |
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