C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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MANGER
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17 exemples
 1 ...monstrerent aux simples gens le cultivement des terres et puis Cerès vint, qui leur montra à semer blé, car au devant ne menjoyent que glans et fruit tout cru. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 r°).
 2 Et dit illec, auctorité de Ruffi, que ceulx qui mengent du lait doivent estre en jeung et le mengier chault venant des mamelles sans riens mengier (Rég. santé corps C., 1480, 19).
 3 Et jeo tiegne qe les persecucions de ceste mounde si est com un poynante poudre qe ces meistres mettent en ces plaies quant ils voient q'ils eient ascune mort char, ou qe char soit trop crue amont : ils y mettent toute la poudre poignante qe mangue mult fort (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 196).
 4 - He ! les puces me mordent fort et me font grant mal et damage, car je m'ay gratee le dos si fort que le sang se coule ; et, pour ce, je comence à estre roignous, et tout le corps me mange tres malement ; et, pour ce, je m'en irai demain pour estre estufee sans plus targer, car j'en ai grant necessité. (Man. lang. G., 1396, 86).
 5 ...ou se aucun esternue quant il se chauce ou lez orailles luy manguent ou il treuve que sa robbe est mangee dez sourys ; aultres si dient que, se ilz ont l'oysel saint Martin au dextre, que ilz ont bon hostel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).
 6 Car, à parler selon raison, L'air corrompu toute saison Apporte aux gens greigneur dommage Que mauvaiz mengier ne bevrage, Pour ce que l'air fort empiré Toudis attrait et inspiré, Avec son venim et malice, Moult pénétrant et plain de vice, S'en va au cuer soudainement (LA HAYE, P. peste, 1426, 43).
 7 Fouir excez et grant oultrage Tant en mengier qu'en traveillier Qu'en reposer et en veillier, Pevent avoir grant asseurance En temps de boce ou pestillence. (LA HAYE, P. peste, 1426, 60).
 8 Trois remedez y sont : Le premier : fuyr oiseuseté, comme fist Nostre Dame qui tousdiz ovroit ou labouroit ou estudioit hors les heures du repos et du menger. (GERS., Annonc., a.1400, 236).
 9 "Les grans empereurs," ce disoit cilz Orpheüs, "me appellent moult souvent a leurs mengiers afin qu'ilz se delittent en moy." (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 88).
 10 Cestui Sostratus predist la grande multiplicacion des locustes qui mengerent tout ce qu'ilz trouverent à elles commestible sur terre, voire les escorces des arbres (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 66 v°).
 11 ...environ mynuit, fist prandre Jherusalem, où il y avoit eu si grande famine que les meres y avoient mengé leurs enfans (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 44 r°).
 12 ...ou se aucun esternue quant il se chauce ou lez orailles luy manguent ou il treuve que sa robbe est mangee dez sourys ; aultres si dient que, se ilz ont l'oysel saint Martin au dextre, que ilz ont bon hostel. (Songe verg. S., t.1, 1378, 399).
 13 ...touteffois par aucuns ses deliz nulle medicine ne le peut garder, qu'il ne fust mengé de poux, pour ce veux je croire qu'il n'avoit pas testé le Christ (?), comme il devoit. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 89 r°).
 14 ...nous, dy je, qui sommes afflics, povres et miserables, qui selon nostre petit engin et pouoir nous efforsons vous reverer et porter gloire, nous qui demandons aucuns reliefs, aucune aumosne de vostre plantureuse table ou vous seez en paradis, mengens et buvans jusques a sobre yvresse les precieuses viandes, non mie charnelles ou corporelles mais espirituelles (GERS., P. Paul, a.1394, 484).
 15 Exemple : Dieu scet se tel mengera aujourd'huy ou non. Toutevoies iceulz ont pouoir de mengier ou de mettre la main a la bouche. (Somme abr., c.1477-1481, 167).
 16 Cestui fonda Solorges, une puissante cité en Frige, et puis desconffit Caligos, ung roy d'Armenye, et le print prisonnier et ot ses tresors et, comme icelui roy demandast à menger, cestui Landromacha lui fist emplir ung plat d'or et le lui fist presenter, disant qu'il mengast de la viande que plus avoit amée. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 30 v°).
 17 Pour quoy soit [l. sot, le texte lat. a I>stultus/I>] est qui dist : je vueil faire ce qui me plaist, car se je doy estre saulvé, je seray saulvé. Et se je doy estre dampné, je seray dampné. Pareillement soit [l. sot] seroit le malade disant : je vueil faire mon plaisir beuvant et mengant. (Somme abr., c.1477-1481, 168).
Littérature didactiqueHiltrud Gerner
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