A. -

Au propre. "Livre" : Comme dist Saint Augustin ou livre qu'il fist sur le livre de Genesis : les creatures sont apellees lumiere portant en Dieu, car estant en lui ne sont mauvaises ne faulses. (Somme abr., c.1477-1481, 158). Robert, roy de Sicille, fut en ce temps moult entendu en la science de astrologie et en eut les livres possibles à lui de finer et les vouloit lire et entendre, par especial celui de Hali (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 130 r°). Fist plusieurs livres et en diverses sciences et, entre les autres, en fist ung sur les revolucions des ans assez singulier. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 130 v°).

B. -

Au fig.

1.

[P. réf. à Apoc. III, 5 ; XIII, 8 ; XVII, 8] Livre de vie. "Livre symbolique où s'inscrivent depuis l'origine les noms de ceux qui appartiennent à Dieu" : Du Livre de vie dist ung docteur notable Hughes de Saint Victor : le livre de vie est duquel le commencement est eternel, l'essence incorruptible, la congnoissance vraie, l'escripture qu'on ne puet foulger ne abraser, la inspection ou la lecture desirable, la doctrine legiere, la science doulce (Somme abr., c.1477-1481, 158). Ou livre de vie sont deux pages. L'une est de la justice presente (...) de laquelle on puet estre osté et plané. L'aultre page est de la disposition et ordonnance eternele, de laquelle nulz sera plané ne trachié. (Somme abr., c.1477-1481, 168).

Rem. Cf. aussi Dict. de la foi chrét., t. 1, 1968, 427, s.v. livres.

2.

[À propos des configurations du ciel] Livre ouvert. "Ce qui peut être déchiffré et interprété comme un texte" : Lesquelz maulx ainsi eschéuz Furent avant précognéuz Dedens le Ciel, qui est le livre Tous temps ouvert, cler et delivre, Duquel le très suserain Maistres Forga et si forma les letres (LA HAYE, P. peste, 1426, 29).