C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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GOUTTE1
  Tri :
17 exemples
 1 Vous avez l'example du riche qui refusa une miette de pain, et on lui reffusa une goutte de eaue. (GERS., Annonc., a.1400, 238).
 2 ...apparurent choses merveilleuses, entre lesquelles fut une qu'il apparut en plusieurs vestemens de hommes yssir pur et vray sang à grosses gouttes. Semblablement fut veu en une maison les murailles et paroys d'icelle, toutes espergées de sang dedans et dehors et en plusieurs vaisseaulx apparut gouttes de sang que nul ne povoit oster pour laver que l'on peust. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 102 r°).
 3 Item por gotte en osse, vraie medicinne : oindeis premierement le gotte de cleir miel, et puis depechies le blanche pois en poure, se l'enchafeis et meteis sour le mal et deliees estoupes asseis, et loies en lonc drap ; se porte celle enplaste tant qu'ele chie par soi, se garira. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 199).
 4 Item por gotte en osse et por gotte volage, R. semenche de lin, et le cuiseis en eawe tant qu'ilh soit bin espes, et puis le stoirdeis fourt, et puis le broies bien, et puis prendeis fres fin de brebis, se le trileis avuec et jus de cheneilhe, s'en faite une enplastre et le meteis sus tout chaut, si garira. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 200).
 5 C'est assés convenablement la dame malcontente de son mariage et ferue de goute paralitique, plaine de toute envie. Et se la maladie procede de colere chaude et de repletions d'umours et la lune soit plaine, s'il avera aucun bien a son mari et qu'il ait aucune bonne fortune, sa femme, a qui trambleront les membres, en avera grant envie et dolour jusques au cuer, car elle het son mari. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 275).
 6 ...et aussi que seroie subject à gravelle, dont bien gueriroye, puis auroye excoriacion et finablement goute ès piez, ce que tout ay trouvé et je loue Dieu qui a fait le ciel et tel regime, au moïen de quoy je obvie à mes contraires. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 156 v°).
 7 Item por gotte en osse et por gotte volage, R. semenche de lin, et le cuiseis en eawe tant qu'ilh soit bin espes (Méd. nam. H., c.1400-1500, 200).
 8 Item a gotte volant, ana Rachinne de livesche cuis en vien et le beus. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 204).
 9 Item por gotte rose, R. II oncez de safran et vies oint et soufre et onghons de lis et semence de neelle et blanc ginginbre et vin, et broies tot ensemble tres bin, et en faitez ongement (Méd. nam. H., c.1400-1500, 201).
 10 ...ce que sceut le roy Philippe qui y courut et le peuple de la ville, qui virent le Sacrement en maniere d'une piece de chair comme inde et dessus les corporaux apparoient goutes de sang. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 119 r°).
 11 Elle fait la sourde oreille a la vois du Saint Esperit, ou elle est si endormie qu'elle n'oït goute, ou elle tient ses portes fermees par les serrures et verrous de divers pechiez (GERS., Pent., p.1389, 76).
 12 Et pour ce dit Fulgencius que l'estat des richesces nous est segnefié par une dame avugle qui ne voit goute, come on faint de Fortune, laquelle porte une couronne ou chief et un ceptre en la main pour les causes dessusdites (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 281).
 13 ...a l'exemple du chat huant qui ne puet riens veoir sans aucune lumiere du soleil, non pourquant ne puet il veoir le soloeil en sa pureté, et ne juge riens du soloeil, ainsoys luy est le soleil comme tenebres et obscurté, car y[l] n'y puet goutte veoir. (GERS., Trin., 1402, 159).
 14 Le premier est qui engendre maladies, humidités, comme goutte [et] paralisiees a cause que les humidités qui ont acoustumees de estre consumees par la chaleur du souleil et du veillier sont retenues dedans le corps. (Rég. santé corps C., 1480, 8).
 15 Item a egre gotte, R. sieu de monton et harpois ana et rachinne de parelle ; en fai enplastre, se le mes sus. (Méd. nam. H., c.1400-1500, 204).
 16 ...lors le phisicien, pou expert en pratique, non ayant regart au fondement de la maladie, pour les froiz signes dehors apparans a son pacient usa de chaudes medicines et d'un oygnement chault, qui a nom marcyaton. Et en un bref temps la gouthe colique fu muee en aretique [var. artethique/arthetique], par telle maniere que les os ensailloyent et fu comme incurable. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 398).
 17 ...son pacient, feru d'une goute colique es os et es nerfs engendree d'une chaude et rouge cole ardant, par telle maniere par dedans que toutes les vertuz du corps pour secourre le membre, jambe ou pie, y estoient assemblez, et les membres dehors en signe apparoient tretous froys (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 398).
Littérature didactiqueHiltrud Gerner
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