C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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FEU1
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22 exemples
 1 La terre donc est froide et seche, et l'eaue froide et moiste. L'air est aussy chault et moiste, et le feu chault et sec. De ces quatre elemens aussy les deux sont graves et pesans par nature, c'est assavoir la terre et l'eaue, et pour ce tendent ilz tousjours en bas vers le centre du monde tant comme ilz peuent. Et les autres deux sont de nature legiers, et pour ce montent ilz tousjours de leur nature en hault devers le ciel (...). Sans faille, ce quart element que nous appellons feu n'est pas a nous sensible ne veu comme les autres sont qui sont a nous palpables et manifestes aux sens, pour ce qu'il ne luist pas lassus en son espere comme le feu naturel qui est entre nous fait. Car s'il luisoit, il nous toldroit a veoir les estoilles. Et briefment, ce feu est en son espere de soubtille substance pure et fine plus assez d'autant que l'air est plus soubtil que n'est l'eaue. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 4).
 2 Cestui dist sur la conjuncion qui fut l'an 2974 et IIIcV jours ou IXe degré de Sagitaire, triplicité de feu, la victoire de Nynus et la capcion de Zoroastes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 17 v°).
 3 Cestui predist le grant mouvement de terre, qui fut en Cicille et les grans feux evomissans de Monthe Ethna. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 49 r°).
 4 Fist deux ymages de cuyvre sur les montaignes de Ethna, qui gectent le feu, lesquelz, quant le vent qui jectoit la flame et challeur sur terre ventoit, ilz souffloient en longues bucines (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).
 5 Et si est le dit Rat tenu fere crier le feu le roy en la parroisse de Gavray, et fere assavoir à tous les coustumiers qui ont chevaulx que ilz y voisent, et le doit garder tant qu'il y soit porté (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 100).
 6 Et chacun qui a chevaulx ou jument à bast chacun an admener chacun une somme de busche appellee le feu le roy quant il leur est fait assavoir deuement, et le doivent porter au chastel ou à la ville de Guavray, et doit avoir chacun un denier pour somme de busche (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 105).
 7 Et pour ce, sont tenus à aider à destaindre le feu quant il prent en la dicte forest, et à aider à mener le fou le roy à Noël. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R.B., 1398-1402, 109).
 8 Item, les hommes dessusdiz demourans en la paroisse Sainte Crois doivent par chacun an au roy au terme saint Michiel chacun feu sept deniers, deux tourteaulx ou deux deniers à Noël, à Pasques sept deniers et cinq eufz. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 100).
 9 Item, ceulx du fieu de Pomereval habitans en icelle parroisse doivent à la saint Michiel le mausois du fou, et n'ont point de sieucte en venant de leur coustume dedens la ville destarchiez [l. descarchier ?], et auxi ne paient point d'amende de carpenterie pour ce qu'ilz ne prennent nuls fourcs. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 181).
 10 Et quant vous serez dedens entré, confortés ceste ame desconfortee, ensaigniez la qui est fole, norissiez la qui meurt de fain, eschaufez du feu de vostre amour elle qui est froide plus que glace a bien faire (GERS., Pent., p.1389, 75) Luxure point n'y default qui art et brule en feu puant de charnalité tout ce qui est de bien en l'abitacion espirituelle de nostre temple. (GERS., Purif., 1396-1397, 65).
 11 Et qi voele la plaie garrir et le homme de morte garantir, il covient, s'il soit en doy, qe homme le coupe tout envoie, et ensi de la mayn, ou de bras, du piee, du jambe, ou en quel membre qe le fieu soit espris eynz, il le covient couper, ou le homme est mort. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 164).
 12 Et si jeo eusse coupee une joynte devant le fieu, jeo eusse estee plus asseur qe le fieu n'eust poynt alee plus avant devers le coer. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 165).
 13 Cestui predist sur la conjuction qui fut en la triplicité du feu, c'est assavoir ou XIXe degré du Lion, l'an 4643, le 13e jour, et bailla la premiere introduction aux Lacedemoniens de composer les orloges. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 44 v°).
 14 Et sicome ausi en ces plaies sovent, par mal garde, si y vient eynz une fieu trop perillouse ; et homme l'appelle le Fieu d'enfern. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 164).
 15 Charles de Morvillier vint en fleur en ce temps. Cestui predist le feu sauvage ; c'est une maladie qui courut en son temps. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 r°).
 16 En oultre par ces instrumens Les Cieulx, avec leurs ornemens, Font engendrer et apparoir Souventesfoiz là sus en l'air Feux volans, resemblans estoilles Ou lampes ardans ou chandoilles (LA HAYE, P. peste, 1426, 7).
 17 Fist faillir et estaindre le feu de tout Romme et des environs et puis trouver en l'asille de l'empereur. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 70 v°).
 18 ...pour aider à fere une maison neufve sur chascune masure ancienne ou pour les reffaire quant ilz sont deppechiéez ou arsez par feu d'aventure. (HECTOR DE CHARTRES, Cout. R., 1398-1408, 22).
 19 ...et y fut tué XL mille hommes et plus et prins mille et deux cens prisonniers et la cité mise en feu, et femmes et enfans tout à l'espée (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 74 v°).
 20 ...desquelles [couleuvres] l'une partie se retira pour la doubte de l'autre ou creux d'un gros arbre, cuidans eulx sauver, mais l'autre partie de moult impetueuse course, en sibillant, suivit aller après dedans icelui arbre, lequel fut environné de bois sec et y fut mis le feu et ainsi finerent. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 111 v°).
 21 C'est le pechié qui crie a Dieu vengence, qui put aux angels, voire a aucuns dyables, qui sur toutes choses empesche confession pour son horreur, par lequel guerre guerre(s), famine, mortalité et mutacion de royaumes viennent, selon les loys qui le commandent punir par feu. (GERS., Noël, p.1404, 297).
 22 Quel mervaille ! car luxure est comme feu grigois qui orriblement art en l'yaue et a grant paine se puet destaindre, dont le saint Job disoit, "Cestui feu de luxure est devorans jusques a consumation." (...) Dont il est assavoir que cestui feu grigois ne se puet estaindre se n'est par arene ou sabelon et par vin aigre. (MÉZIÈRES, Vertu sacr. mar. W., c.1384-1389, 291).
Littérature didactiqueHiltrud Gerner
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