Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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ATTENDRE1
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16 exemples
 1 La VIme question : Se les executeurs ne payent le testament, l'ame du testateur en est elle retardee ? Response : Oy. Si veez le mal des executeurs qui attendent sans cause, et le peril que c'est d'attendre a faire bien aprés sa mort. (GERS., Déf., 1400, 235).
 2 Selon l'ordre, sans plus attendre, Il fault à présent condescendre à déclarer en franc langage De quel viande et quel bevrage Semble bon et convénient, Et de fait est expédient User en temps de pestillence (LA HAYE, P. peste, 1426, 88).
 3 Et a ce que vous dittes que, se le Roy vous voulet croyre, il n'aret nulz clers sez balliz, prevos ou receveurs, je m'en attens a ce que le Roy en fera. (Songe verg. S., t.2, 1378, 199).
 4 ...et se mectent aussi en avanture, car ilz aiment au fort mielx a morir que a vivre en tel langueur ou en tel servitude ; maiz il leur venist mielx qu'ilz s'en atendissent du tout au vengement de Dieu. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 293).
 5 Et j'ay entendu, sire, que vous l'apparcevez bien et vous en complaingnez et blasmez vos gens des finances ausquelz vous vous attendez. Mais, sire, il convient mettre la main a l'oeuvre : L'ueil du seigneur maintient l'ostel (GERS., Noël, p.1404, 311).
 6 La premiere [espèce d'adoption] est attendue entre moy et le pere adopteur et ma fille ou ma niepce adoptee. La seconde est attendue entre mon filz naturel et ma fille adoptee. La tierce, c'est a scavoir legale affinité, est attendue entre moy et la femme de mon filz adoptif, et samblablement entre mon filz adoptif et ma femme. (Sacr. mar., c.1477-1481, 60).
 7 Car la cité de Ninivé pour ses demerites devoit estre destruicte, et le roy Ezechié estoit mort selon les causes de dessoubz, attendu sa maladie et les causes d'icelle, lesquelles ne peurent faire necessité ne constraindre la puissance divine. (Somme abr., c.1477-1481, 143).
 8 Pourquoy doncques ne le puet ainsi faire saint Pol, attendu qu'il monstre clerement que par contrainte des autres et maugré luy il disoit aucunes choses qui tournoyent a sa louange, non pas pour soy louer, car il en laissoit a dire le plus, mais estoit ce pour les autres edifier en bonne creance, contre la faulseté des adversaires ? (GERS., P. Paul, a.1394, 502).
 9 ...il [le Saint Esperit] dit : j'atens a l'uis, et hurte, et s'aucun me vuelt ouvrir, je y entreray et souperay avec lui. (GERS., Pent., p.1389, 73).
 10 Cest enfant en ung mouvement soudain, sans attendre ouvrage de nature, fust tout parfait en sens et en science, comment il est a present (GERS., Annonc., a.1400, 229).
 11 ...bien scevent que cilz qui bon hoste recoit, bon loyer en atent Mais ceulx qui ont debouté le Saint Esperit par divers pechiés sont presque tousjours tristes, sans avoir pure et franche leesse. (GERS., Pent., p.1389, 85).
 12 ...par la quelle [matière de sainte méditation] la personne deuote et humble pourra passer iusques a la ioyeuse et delectable contemplacion de dieu et des choses diuines en actendant au cours de ceste vie mortelle par telles consolacions spirituelles la plaine et parfaicte vision et tresdelectable fruicion de dieu en gloire pardurable. (CIB., p.1451, 192).
 13 Et, comme dit Tulle : "qui clot ses oreilles a verité, par especial de ses amis, il est a delaissier comme celuy auquel on ne attend salut ne amendement" (GERS., Noël, p.1404, 310).
 14 ...et attendés bien lez paroles de Nostre Seigneur, car il ne comande pas qu'an rende a Cesar toutes choses, ne que il soit seigneur de toutes choses, mez qu'an luy rende ce qui est sien. (Songe verg. S., t.1, 1378, 50).
 15 Car chacun rendra compte de ce en quoy il se trouvera tenuz et s'il le puet amander en son temps, car il ne doit pas attendre a son filz ne a ses successeurs. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 362).
 16 ...c'est assavoir que l'homme vueille ce mesmes que Dieu veult selon le vouloir que il veult que nous voulons. Se nous atendons a ceste conformeté en la forme de vouloir, adont se nous voulons avoir loyer de nostre euvre, il convient que toudis soyons conformes a lui en la forme de vouloir. (Somme abr., c.1477-1481, 174).
Littérature didactiqueHiltrud Gerner

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