Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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     ASTROLOGIEN     
FEW XXV astrologia
ASTROLOGIEN, subst. masc. et adj.
[T-L : astrologiien ; FEW XXV, 624b-625a : astrologia]

ASTR.

I. -

Subst. masc. "Personne qui étudie les astres, leurs mouvements et leurs relations réciproques, souvent dans le but de déterminer leur influence sur la destinée humaine, sur le temps, etc." : ...conme nous povons mettre exemple en un bon astrologyen lequel, par la consideracion dez causes natureles, puet, sanz faulte, diviner le temps et l'eure d'un eclypse et aussi, de la consideracion dez estelles, il puet, par conjecturacions, denuncier lez pluies advenir ou lez sechereces. (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Samblablement, lez phisiciens jugent lez mortalités advenir ou lez sanités par aucunes conjecturacions, lezquelles, toutevoies, ne sont pas tousjours certaines, car, et lez astrologiens et lez phisiciens y faillent plusieurs foys, conme nous le veons par experience ; car un astrologyen vous dira que il plouvera tres habundenment, en un certain jour, et neantmoins, vous le troverrés le plus sec et le plus beau jour de la sempmaine (Songe verg. S., t.1, 1378, 363). Ainsi que firent les bons Maistres Ou temps jadis de noz ancestres, Tant que subtilz Phisiciens Que sages Astrologiens, Qui cellui Traicté composèrent Et la doctrine ordonnèrent, Dont fut translaté et retrait Ce petit Livre (LA HAYE, P. peste, 1426, 16). ...si aucuns invocateurs, nigromanciens, abuseurs ou divins, pour couvrir leurs mauvais ars, ont contrefait et contreffont les astrologiens (...), il ne s'ensuit pas pourtant que la très noble et excellante science de astrologie et les purs astrologiens en doyent estre blasmés (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 r°). Cestui, comme pur astrologien, devisa les temps par ans et par moys, plus convenablement que fait encores n'avoit esté. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 r°).

II. -

Adj. : Et les seigneurs de bonne foy et simple qui ne se cognoissent en la science et ne demandent pas le conseil de ma maistresse l'Universite donnant foy au bourdeur subtil et gabuseur astrologien. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 609).
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner


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