Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Exemples de l'entrée 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
APPELER
  Tri :
35 exemples
 1 Jacob, le saint patriarche, vint en fleur en ce temps, qui moult sceut en la science des estoilles et l'enseigna à la pluspart de ses XII enfans, lesquelz il appella à la fin de ses jours et leur prenostiqua à tous douze, l'un après l'autre, leurs fortunes et infortunes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 20 v°).
 2 ...et se sont efforciez icelle tant excellante et utille science et la principale et doyenne des sept ars liberaulx, astrologie, villipender, abollir et destruire du tout quasi les principaulx livres d'icelle, sans y garder ne observer aucune ordre de droit ne de justice, ne appeller gens expers en icelle matiere, fors eulx qui n'y entendent riens (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 2 v°).
 3 Mais au jour d'ui plusieurs n'ont point obeissance pour ouvrir les portes de leurs cuers a ceste venue du Saint Esperit ; jacoi ce que trop bien par dehors ilz oïent huchier et appeler ? riens ne vault. (GERS., Pent., p.1389, 79).
 4 Semblablement ung autre docteur, ce mesme temps, à Rouen, dist en plaine chaire : "Si je ne monstre qu'il soit ainsi que la Vierge Marie soit conceue en peché originel, je vuel que l'on m'apelle Huet" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 149 r°).
 5 Car en ce temps, sans nulle faille Mars, appellé Dieu de bataille, Tint longuement sa mansion, Dedens le signe du Lyon (LA HAYE, P. peste, 1426, 28).
 6 ...iay deturpe ton ymage, et tant que en moy est lay dissipe, et tant que ie ne suis pas digne estre appele ton filz ne de porter en moy ton ymage. (CIB., p.1451, 205).
 7 "Moy qui donne generation aux aultres, demourray je brehaigne sans generation ?" Le nom de Pere s'entent et prend en pluseurs manieres. Le premier, Dieu le Pere est apellé Pere, pour ce qu'il engendre par generation eternele. (Somme abr., c.1477-1481, 107).
 8 Nabusgodonozor fut en ce temps appellé Main forte, pour ce qu'il fut incité de Dieu pour abaisser l'orgueil des Juifz en Babillonie, dont il tenoit le resne. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 44 r°).
 9 Adam leur monstra comme la premiere et plus haulte spere mouvoit sur deux poins, qu'il appella l'un le pol artique et l'autre pol antartique (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 11 v°).
 10 Cestui Buridam fist ung traicté moult subtil et très utille en la science de astrologie et aucuns dient qu'il prenostica d'un portant de feu qui fut veu descendre du ciel, que les philozophes et astrologiens appelerent "candela rotonda" (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 135 r°).
 11 Cestui fist ung instrument en maniere d'une equatoire qu'il appella Solitarium et le publia l'an 1464. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 158 r°).
 12 Il faut noter et supposer Que des choses, qui défensives Sont de la boce et curatives, Aucunes servent à mengier, Et aussi contre le dangier, Comme aulx, aisil, trinchon et lait, Cler et poignant, de burre net, Et autres valent proprement à médicine seulement Comme la terre appellée Vulgairement terre séellée, Bole d'Arménie et triacle (LA HAYE, P. peste, 1426, 124).
 13 Emilianus, l'excellant medicin et astrologien, fut en ce temps, lequel predist l'incredible famine qui fut lors, et fut appellé à la fameuse disputacion faicte en Cartage par le commandement du roy Honnoré pour les Arrians (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 97 r°).
 14 Cincq noms sont qu'on apelle notions, par lesquelz la trinité nous est congneute, c'est a scavoir paternité, filiation, procession, innascibilité et commune spiration. (Somme abr., c.1477-1481, 150).
 15 Et fault noter que ilz sont pluseurs crimes et pechiéz qui pour leur enormité empescent a contraire mariage, comme est inceste, qui est apellé pechié de luxure en sa parenté. (Sacr. mar., c.1477-1481, 62).
 16 Comme dist ung philosophe apellé Mercurius : sola monas, c'est a dire seule ceste essence ou substance apellee monas, pour ce qu'elle est singulere souveraine et principale, est alpha et o, c'est a dire principe sans principe, et fin sans fin. (Somme abr., c.1477-1481, 140).
 17 Et seulement ces trois premieres sont unités des trois personnes, par lesquelles les personnes sont apellees trois. (Somme abr., c.1477-1481, 150).
 18 ...et par consequent d'entour vous, ceste tant noble science de astrologie, ou au moins la brider en façon qu'elle ne congnoisse plus, fors seullement des mouvemens, qui sont de grant peine et de nul prouffit ou utille sans pratique, et en icelle partie l'apeller bonne (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 5 r°).
 19 ...aussitost que il vint a sa cognescence [du roi de France] la deffense faitte par le roy d'Angleterre au pueple que ilz n'appellassent, il contredit et fist signifier a tous sez subjés que il estoit prest de recevoir leur appellacions et de user de sa souveraineté et darrenier ressort (Songe verg. S., t.1, 1378, 279).
 20 Pour enquérir et disputer Soigneusement et discuter, Jouxte leurs droiz et leur usage, Sur la vie d'Umain Lignage, Et à la fin, et soubz entente De procéder par droite sente Et monstrer le fait évident, Establirent à Président Le beau Soleil, leur noble maistre à décider et à cognoistre, Sans appeller ne contredire, Sur tout le fait qu'ilz vouldrent dire. (LA HAYE, P. peste, 1426, 33).
 21 Nous lysons de Droit canon, et selon Droit civil aussi, que une appellacion doit aler de degré en degré (...) sauf que, ez causes espiritueles, tout honme qui est grevé puet, sanz moïen, appeller a l'Eglyse de Ronme come a celle qui est mere de tous Crestians (Songe verg. S., t.2, 1378, 68).
 22 Aucune foys quant deux lays sont en procés devant le juge seculier, en action reele ou personnele, l'une dez partiez, pour delaïer la cause, si appelle au prelat de celle dyocese, et ja soit ce que ce soit aprés grans cous et missions, l'official du prelat s'efforce d'avoir la cognescence de telle cause, reele ou personnelle (Songe verg. S., t.2, 1378, 171).
 23 Je puis conclurre par vostre confession que, se l'en puet, en certain cas, du juge seculier appeller au Pape et que, vacant l'Enpyre, le Pape s'entremet de la temporalité, il s'ensieut que l'en a recours a luy conme au souverain (Songe verg. S., t.2, 1378, 9).
 24 Mathieu de Pavie, medicin et astrologien, fut apellé au service du roy, pour la science et experience qu'il avoit ès dites deux facultés. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 113 v°).
 25 L'en appelle de l'evesque au Roy en une cause civile (...) Donques, le Roy est souverain en la temporalité, car la cause d'apel requiert juge souverain de celluy de qui l'en appelle... (Songe verg. S., t.2, 1378, 92).
 26 Pour ce les detracteurs et persecuteurs sont a amer, car ilz nous donnent pour neant nostre medicine. Appellons de la court de justice a celle de misericorde, ou nostre Dame est maistresse, saichans qu'il est necessité que nous plourons en ce monde ou en l'autre (GERS., Déf., 1400, 242).
 27 Car il est escript ou livre qui s'apelle DEUTERONOMIUM ou derrenier chapitle ou cantique de Moyses, ouquel Dieu parle a son peuple d'Israel et dist : "Advisez et sachiez que je suis seul et que aultre Dieu n'est si non moy." (Somme abr., c.1477-1481, 103).
 28 ...et trouva l'on en ses livres comme il avait predicte la prinse de Samarie et l'orible captivité, voire eternelle, en ceste lumiere reclus entre les mons de Caspie, entre les Persiens et les Medians, où furent d'icellui peuple dix lignées enfermées sur ung fleuve qui s'appelle Cosam, par le tribunal dudict Salmanazar, qui de ce fut esmerveillé et le ot en grande estyme et apreciacion. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 42 v°).
 29 Et ceste concepcion se appelle verbe et est ce de quoy parle saint iehan : in principio erat verbum, le verbe diuin estoit au commencement de toutes choses, cest au pere qui par telle congnoissance communique ce qui est en son entendement et produit une mentale parolle ou concepcion du tout equale et semblable a soy (CIB., p.1451, 202).
 30 Vincent de Beauvais, pour sa science apellé au service du roy saint Loys, dit que avant la prinse de la cité de Damiete fut trouvé ung livre escript en arabic, sans y avoir nom de acteur ne sa secte, ouquel estoient plusieurs choses predictes (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 123 v°).
 31 Cestui Pherecides traicta sur plusieurs parties de astrologie, et est allegué de plusieurs. Cestui fut appellé du roy d'Espaigne et fut converty à la foy Jhesu Crist, puis retourna à Romme où il mourut à grant honneur. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 91 r°).
 32 Pense la magnificence de dieu en gloire a la quelle compagnie tu es appele. (CIB., p.1451, 189).
 33 Puis adreça sa parolle au conte de Rotheland et à ung nommé Arpihen : "Vous deux comme faulx et traictres je vous appelle devant la face de Jhesu Crist, pour respondre de la grande traïson que vous avez faicte contre nostre souverain, le roy Richard". (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 r°).
 34 ...vous devez savoir, di je, que plusieurs sont tant rudes et mal courtois comme s'ilz se moucquassent du benoit Saint Esperit : ilz l'apellent et huchent souvant qu'il viegne a eulx, qu'il descende en leur hostel. Mais tantost comme il y quiert entrer, que fait Obeissance ? Elle fait la sourde oreille a la vois du Saint Esperit (GERS., Pent., p.1389, 76).
 35 Appelle maintenant, je te prie, o ame crestienne, appelle et huche a haulte voix de sains desirs, par le moyen de la bonne damoiselle Oroison devote, ce glorieux hoste le benoit Saint Esperit (GERS., Pent., p.1389, 84).
Littérature didactiqueHiltrud Gerner

Fermer la fenêtre