Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

Article complet 
FamilleStructureSans exempleCompletFormesExemplesTextesSourcesImpressionAide à la lecture
     ABOYER     
*FEW I bau2
ABOYER, verbe
[T-L : abaiier ; AND : abaier ; DÉCT : abaiier ; FEW I, 299a : bau2]

I. -

Empl. intrans. [D'un chien] "Donner de la voix" : Et pour ce appelle Ovide Mercure abayeur ; et de ce n'est il mie doubte que les prescheurs sages et les bons orateurs sont moult souvent segnefiés es escriptures par le chien qui abaye. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 252).

II. -

Empl. trans. Aboyer (un animal). "Tenir aux abois, acculer" : Et si tost come le petite chien l'ad a ceo menee, il gist devant et abaie le renard ou autre male best qe par dedeinz soit (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 104-105).

 

-

Se faire aboyer : Et sicom le renard, quant il est en l'angle (...) il tourne son deriere en l'angle et le visage devers le chien pur soi meultz defendre contre le terrer, et ensi se fait abaier plus longement par devant q'il ne ferroit par deriere, car de visage se defent il as dentz, et au deriere serroit il pris as dentz. (HENRI LANC., Seyntz medicines A., 1354, 110).

 

Rem. AND, s.v. abaier.

 

-

Aboyer son ombre. "Se tromper" (Éd.) : Et pour ce, quant aucun s'amuse ainsy et tend a aucune grant chose impossible a ataindre ou quant a ly trop forte, on dit assez communement qu'il abaye son umbre aussi que le chien fait, c'est a dire qu'il se deçoipt et qu'il ne scet qu'il fait. (EVR. CONTY, Eschez amour. mor. G.-T.R., c.1400, 593).

 

Rem. Autre ex. ds DI STEF., 610c, s.v. ombre.
 

Littérature didactique Hiltrud Gerner


Fermer la fenêtre