C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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COMMUN
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24 exemples
 1 Mais croire a Dieu est croire a ses paroles, doctrines et enseignemens. Le premier, croire Dieu estre, et le tiers, croire a Dieu et a ses paroles, apartient et est commun aux bons et aux mauvais, mais le second, croire en Dieu en le amant et tendant en lui par amour, apartient seulement aux bons. (Somme abr., c.1477-1481, 100).
 2 Par certain temps ou certains moiz, Le doit doubler ou itérer, Se la vertu peut tolérer, Et est le conseil de Phisique Minuer lors de l'épatique, Ou d'une autre commune vaine Qui est dicte la médiaine (LA HAYE, P. peste, 1426, 116).
 3 De la boce qui lors régnoit, Et aussi pour y obvier à si grant mal, mortel et fier, Laquele quiers soigneusement Translater véritablement De Latin en commun Françoiz (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).
 4 ...telz espousailles qui n'ont esté d'aucune valeur prestent, donnent et baillent empeschement a ceulz de la consanguinité afin qu'ilz ne peuent contraire avec telz espoux, comme dist la commune opinion d'aucuns docteurs juristes. (Sacr. mar., c.1477-1481, 72).
 5 En oultre terre seellée O compétens liqueurs meslée, Comme est le juz en l'eaue nète De bon trinchon ou de vinète, Ou de mellisse ou de bugloxe, Ou bourroche commune et grosse, Est de grant vertu et effect En temps venimeux et infect (LA HAYE, P. peste, 1426, 132).
 6 Preigne l'abre, d'umble stature, Qui porte le fruit, par Nature, Duquel on fait la commune huile, Qui est à vivre moult utile (LA HAYE, P. peste, 1426, 167).
 7 Mais la seconde noix, c'est assavoir l'aveleine ou la noix commune, nuyt, car elle est inflative et engendre ventiosités au ventre et fait douleur de teste et est difficile a digerer (Rég. santé corps C., 1480, 86).
 8 Face chascun ce qu'il doit envers Dieu et son amour, sans resister a sa grace et a son mouvement secret, et il perfera le demourant. Car de loy commune l'un sans l'autre ne se fait point en la justificacion du pecheur par penitence : ne grace sans voulenté, ne voulenté sans grace. (GERS., P. Paul, a.1394, 498).
 9 Pourquoy ledit excellent Roy, Considérant forment en soy, Comme Prince trez crestien, Le salut commun et le bien, Fist compiler (...) Une certaine et vraie doctrine (LA HAYE, P. peste, 1426, 12).
 10 ...car par icelle [la partie irascible de l'âme], l'homme courrouchié par bonne jalousie enflammee d'une fervente amour d'aucune chose juste, honneste, grande, prouffitable et salutaire se expose pour l'apprehender en pugnissant et en deboutant ce qui est injuste et deffendant virilement ce qui appartient a justice et au bien commun piteusement, non furieusement. (Somme abr., c.1477-1481, 138).
 11 ...il [Dieu] mue et change le commun et acoustumé cours tant de nature comme de l'Escripture et faisant miracles souvent, graces, pardons et privileges. (...) Et mesmement a nostre propos contre le commun cours il sainctifia Jheremie avant sa nativité (GERS., Concept., 1401, 403).
 12 ...[les nobles cieux] Gouvernent nécessairement, Se le Philosophe ne ment, Par Loy commune et naturèle, Toute la masse corporèle Des Elémens et autres choses, Qui soubz la Lune sont encloses (LA HAYE, P. peste, 1426, 3).
 13 En l'unité de la nature divine sont trois personnes, entre lesquelles la premiere est de nulle aultre. La seconde par generation est seulement de la premiere personne. La tierce par commun soufflement et par spiration commune est de la premiere et seconde. (Somme abr., c.1477-1481, 123).
 14 Aussi le Ciel notoirement Par soy mouvoir diversement, Fait tourner avant et arrière, Sans cesser en quelque manière, Le beau Soleil avec la Lune, Comme veult Nature commune (LA HAYE, P. peste, 1426, 5).
 15 ...car lui seul porta un boeuf tout vif sur ses espaulles l'espace d'une stade, qui contient cent XXV pas et chacun pas V piez et chacun pié IIII palmes et chacune palme IIII doiz de main commune (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 41 r°).
 16 Cestui predist sur aucune revolucion et grande conjunction que les bestes plus domestiques comme chevaulx, beufz, vaches, chievres, brebis et pourceaulx laysseroient leurs communes habitacions et fuyroient ès lieux sauvages (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 64 v°).
 17 ...et, entre autres merveilles, vit une dent maxillante, tant grosse que l'on en pourroit fere cent des communes des hommes de present. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 75 r°).
 18 Pareillement commune spiration ou spirement est une notion et cognissement faisant congnoistre qui est une unité ou Pere et ou Filz, et est distincte et separee de toute aultre notion, qui fait congnoistre les personnes. (Somme abr., c.1477-1481, 150).
 19 Lors sans demeure et tout d'un commun assentement s'agenoillerent devant le trone de la majesté divine toutes les Vertuz (GERS., Concept., 1401, 396).
 20 Nous ottroyons tout au premier de grace especiale l'umble supplicacion que Oroison a faicte pour noz bonnes gens de nostre bonne ville de Nazareth, Joachim et Anne, attendue la bonne et veritable relacion que vous de commun accort avez faicte d'eulx. (GERS., Concept., 1401, 405).
 21 ..fut le premier qui mist les loix en Archadie et mariage, car lors vivoient encore hommes et femmes en commun (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 19 r°).
 22 Cestui Abraham monstra bien comme il estoit erudit en la science des estoilles, par ung livre qu'il en a composé, lequel est partout commun et imprimé. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 29 v°).
 23 Cestui composa plusieurs beaux instrumens, servans à la science de astrologie et plusieurs belles tables, qui sont assez communes et en usage. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 118 v°).
 24 Ceulz yci sont bieneureux Qui les cuers ont doloreux. Mais tantost par aventure on me dira le proverbe commun : "Bien aise plaidoye qui parle sans partie !", car il semble que nulz ne parle ou doye parler contre moy. (GERS., Déf., 1400, 221).
Littérature didactiqueHiltrud Gerner
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